AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 1926 notes
Il y avait des années que je n'avais pas lu Amélie Nothomb. Pas depuis Acide Sulfurique pour être exacte. J'avais fini par me lasser du manque de profondeur des histoires de l'écrivain.

C'est ma mère qui m'a fait renouer avec Nothomb car, emballée par les critiques sur Frappe-toi le coeur, elle me l'avait demandé comme cadeau de Noël. Je lui ai piqué et je l'ai lu en deux heures.

C'est probablement le meilleur point de ce bouquin : il se lit vite. La police d'écriture est tellement grande, le style est tellement plat, l'histoire si molle que ça ne demande aucun effort intellectuel. On lit comme on mange du pop-corn : rapidement, sans s'en rendre compte et quand on a finit, on a encore faim car ça ne nourrit pas du tout.

Ce que j'aimais chez Nothomb, c'était ses fulgurances. Une pensée à contre-courant, un mot d'argot au milieu d'une phrase hyper recherchée, un personnage agissant subitement de manière inattendue... Là, il n'y a rien. le style est fade, inconsistant. Les dialogues sonnent faux, c'est désespérant. Et les personnages sont vides, ce ne sont que des caricatures. Je ne me suis attachée à aucun d'entre eux et je me suis rapidement contre-fichue de ce qu'il pouvait bien advenir d'eux.

La vie est courte et j'ai perdu deux heures de la mienne avec ce machin. Merde !


CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2018
CHALLENGE LE TOUR DU SCRABBLE EN 80 JOURS
Commenter  J’apprécie          254
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un Nothomb et j'avoue que je la retrouve avec émotion et beaucoup de plaisir.
Une fois encore, elle a su nous brosser des personnages plus vrais que nature, parfois trop. Elle sait traquer les défauts et en parler comme personne d'autre. Dans ce roman, elle les fait évoluer sur plusieurs années et même toute une vie. On s'attache, on déteste, mais jamais on ne reste indifférent. C'est la magie Nothomb.
Un peu déçue qu'elle soit passée si près du Goncourt cette année, mais ce n'est que reculer pour mieux sauter.
Commenter  J’apprécie          223
C'est le douzième livre d'Amélie Nothomb que je lis. Je n'ai jamais attribué plus de trois étoiles à l'un de ses romans.
Ce n'est pas du masochisme ou une fascination inavouée, mais juste une bouffée d'espoir à chaque début de livre, malheureusement suivie d'un retour à la réalité.
Un peu comme quand, au printemps dernier, je suis rentrée chez moi en annonçant à mon mari que j'étais retournée sur les lieux où nos regards s'étaient croisés pour la toute première fois, et qu'il a complètement reporté son attention sur moi pour s'écrier : « Waouh ». À ce moment précis, j'ai eu une bouffée d'espoir : nous allions vivre un moment d'un grand romantisme. Et puis il a complété son interjection avec : « Tu as réussi à te garer ?! ». Retour à la réalité.
Il va bien falloir que j'accepte qu'Amélie Nothomb ne me transportera jamais par la façon dont elle traite un sujet malgré sa jolie maîtrise de la langue française, comme j'ai accepté que mon mari ne soit pas un romantique malgré tout l'amour qu'il me porte.
Il n'y aura donc pas de treizième Nothomb…
Commenter  J’apprécie          224
Comme à chaque fois, à la parution d'un nouveau roman d'Amélie Nothomb, les langues se délient et les polémiques éclatent. Il y a le camp de ceux qui disent "ça ne vaut plus rien par rapport au "Stupeur et tremblements", et le camp des fidèles, "accros" au style et le vocabulaire de l'auteur.

Je crois me situer entre les deux - ma préférence va toujours au "Stupeur", mais je ne me délecte pas moins avec chaque nouveauté de Nothomb - et cela commence à faire une belle collection ! Pourvu que ça dure...
En toute honnêteté, je ne peux pas dire du mal d'une histoire que j'ai dévoré en espace de quelques heures ! La MEILLEURE pour mon fils - comme quoi, la lecture est une chose assez subjective.


Je ne dirais pas que c'est l'histoire d'une mère jalouse de sa fille. Pas seulement. Je le vois plutôt comme histoire de la fille, Diane, confrontée à tout un éventail des sentiments humains pendant des années cruciales de sa vie. D'abord la jalousie, puis l'indifférence de sa mère - elle fait avec, car ils sont en quelque sorte palliées par l'amour de ses grands parents.
L'amour étouffant, que sa mère voue à sa jeune soeur Célia, provoquant la pitié plutôt que la jalousie.
Les amitiés, si difficiles à construire avec une âme desséchée. Et quand, enfin, elle pense de trouver une vraie relation amicale, c'est pour découvrir aussi le sens du mot "mépris".


Une histoire forte, parabolique. Amélie Nothomb s'éloigne ici un peu plus de son coté "fable", en abandonnant les prénoms irréels (que j'affectionne particulièrement !) tels que Déodat ou Epiphane - nous avons des simples Marie, Diane, Olivia.....cela rend son histoire d'autant plus...je ne sais pas - cruelle, réelle...?
En tout cas, j'ai ENCORE aimé. Chaque fois, c'est comme un bonbon à croquer entre deux lectures.



Commenter  J’apprécie          228
Le Nothomb de cette année, c'est fait !
Et pour moi, contre toute attente, c'est une bonne surprise.

Avec ce style concis et lapidaire qui n'appartient qu'à elle, le dernier livre de la singulière femme au chapeau est un petit stylet de violence, un conte cruel pour adultes, brouet de jalousie, d'envie, de mépris et de manipulation. Si le déroulé de la fiction peut manquer de crédibilité, le traitement littéraire est impeccable. On peut ne pas aimer les livres d'Amélie Nothomb mais on doit lui reconnaître ici un style d'écriture d'une précision millimétrée: aucun mot de trop, aucune fioriture. C'est du brut.

Ce dernier livre a d'autres atouts assez universels: les relations mère-fille, la carence d'amour maternel, l'indifférence parentale dans l'éducation, les relations amicales toxiques et opportunistes, l'ambition professionnelle. Tant d'attitudes humaines que beaucoup d'entre nous peuvent évoquer personnellement. Sans parler de l'étonnante absente masculine...

Je laisse les aficionados se pâmer de plaisir. Je n'irais pas jusque-là, mais classe cette traditionnelle production automnale dans les meilleurs livres de l'auteur. Il est ancré dans le réel, agréable à lire, délicieusement méchant, tient le lecteur par une certaine forme de suspens et interroge sur les relations humaines.

Rentrée Littéraire 2017
Commenter  J’apprécie          223
Des émotions retenues,
pas de légèreté, pas de suspens décalé,
pas le charme Nothomb, comme une douce chanson !

Mais une gifle
Comme un craquement, ou un masque qui tombe.
Qui tombe sur nous lecteurs !
Une maman, Marie
Une musique trop entendue,
La jalousie
cette jalousie, dont se délecte marie, un poil drôle au début, à la naissance de Diane
mais qui glisse vers la caricature
Diane devient l'enfant banal
Puis la naissance de Nicolas un garçon puis la naissance de Célia
Maman accompagnée de son satellite Célia
Un amour fusionnel, dévorant...
elle ne parle jamais de toi, jamais de Diane
les grands parents le nouveau foyer de Diane et le drame
Olivia son mentor pour sa formation de cardiologue
Olivia à qui elle donne 3 années de sa vie
et plus loin à la dérive Mariel l'énigme, comme une enfant abandonnée
la fille d'Olivia
le papa matheu qui médite et Olivia qui méprise

une deuxième gifle
de la jalousie on passe au mépris
Qui se cache derrière Diane et Mariel
cette femme qui ne veux pas d'enfant
Une autre Nothomb ?
Est ce le coeur mis à nu d'Amélie Nothomb ?
dans l'urgence, sans fioriture,juste dire
l'inguérissable
un amour si indispensable,
une femme si inconsolable.

Un autre champ qui s'ouvre.
C'est l'enfance et les blessures toujours béantes.
Un autre visage d'Amélie Nothomb qui lève un voile ?

Commenter  J’apprécie          210
Livre sur l'amour maternel et la jalousie. La première partie est consacrée à Marie, la mère de Diane, une très belle femme, enviée et à qui tout réussi. Pourtant elle considére que sa jeunesse a été avortée par un mariage et une grossesse arrivés trop tôt.
Le reste du roman se consacre à Diane, le premier enfant de Marie. Les relations entre la mère et la fille sont bien tristes et façonneront la vie et le caractère de Diane.
J'ai bien aimé ce livre qui nous présente une mère capable d'avoir 3 relations mère/enfant différentes avec ses 3 enfants : la jalousie, l'amour et l'étouffement, sans que cette mère se rende compte de cette différence de comportement.
J'ai bien aimé aussi le personnage de Diane, une femme belle et intelligente, mais qui à cause de cette mère jalouse, rencontre des difficultés dans ses relations avec les autres.
Un livre agréable à lire , une plume toujours aussi fluide et bien travaillée.
Commenter  J’apprécie          210
Frappe-toi le coeur Amélie Nothomb Albin Michel
Rentrée littéraire 2017 24 août 2017 (16,90 - 169 pages)
Reconnaissons à Amélie Nothomb le génie des titres.Elle fait partie des auteurs aux titres qui claquent,interpellent. Pour son vingt-sixième roman, l'auteure nous renvoie à Musset, et à nos classiques ! Un rendez-vous inéluctable !

Le roman s'ouvre par une réflexion sur l'impact du prénom de son héroïne : Marie.Comme l'affirme David Foenkinos :«  Certains prénoms sont comme la bande annonce du destin de ceux qui les portent ». (1) Dans l'enfance, on existe que par son prénom fait remarque Serge Joncour (2). Marie, donc, ne manque pas de charme.

Amélie Nothomb explore le couple : en premier celui formé par Marie et Olivier.

Comme dans Riquet à la houpe,la romancière met au monde des bébés dont certains sont excessivement précoces dans l'analyse du comportement de leurs parents.
La maturité de Diane, dès son plus jeune âge sidère. On se prend d'affection avec cette «  enfançonne », rejetée par « la déesse », sa mère.
Ses monologues intérieurs sont poignants. N'y aurait-il pas des réminiscences de l'enfance de l'auteure , qui, semble-t-il n'était pas attendue... ?
Amélie Nothomb opère une dissection du duo mère/fille et nous plonge dans les eaux troubles du lien familial entre fratrie, la famille s'agrandissant vite.

On suit le parcours des 3 enfants, mais surtout celui de Diane, qui se distingue par ses aptitudes dès le primaire, puis au lycée jusqu'à sa formation médicale d'interne.
On traverse les épreuves de la famille, Diane ayant quitté, à sa demande, son foyer pour se réfugier chez ses grands parents.

le lecteur s'attache vite à Diane, qui semble habitée par le «  never complain », mais comprend le sens de «  Home is where it hurts » quand sa mère tourmentée vient la trouver à la sortie de l'université, espérant la voir revenir à la maison. Pourquoi ces pleurs de Marie ? Qui est l'auteur de cette lettre qui laisse Diane abasourdie ?
Ce tête à tête mère - fille donne à Diane l'occasion de lui asséner ses quatre vérités. N'aurait-elle pas été tentée de «  tuer la mère » au comble de sa frustration ?

Amélie Nothomb nous immerge également dans le milieu hospitalier, rendant hommage à ces professions qui nécessitent abnégation et dévouement, mettant en exergue Madame Aubusson, ce maître de conférences qui a vu en Diane «  une beauté supérieure ». La narratrice focalise notre attention sur leur relation , leur connivence, leur collaboration. L'une boostant l'autre jusqu'au succès d'Olivia.
Cette entente n'est pas sans éveiller des soupçons d'attirance sexuelle chez son amie Elisabeth. Une proximité telle qu' Olivia propose de passer au « tu », l'invite chez elle, où elle fait connaissance de son mari ( chercheur mutique) et de sa fille Mariel, qui souffre de carence affective. Diane , retrouvant ce qu'elle a vécu, propose d'aider Mariel à combler son retard. L'assertion de jean-Claude Pirotte : «  La seule chose qui nous fonde c'est l'enfance. » illustre bien le vécu de la progéniture des protagonistes.
L'anorexie, thème récurrent, touche toujours l'un de ses personnages.

Coup de théâtre lors de la réception organisée par Olivia. Et de constater que son discours met si mal à l'aise Diane qu'elle prend la tangente !
Une attitude peu loyale qui rappelle un autre discours : celui du maire dans le roman de Stéphanie Hochet L'animal et son biographe. Propos qui vont dans les deux cas faire tout basculer, pour le moins jeter une ombre sur leurs liens, une fissure dans leur amitié. Tout n'est pas encore envenimé. Doit-on prêter garde à l'injonction d' Elisabeth mettant Diane en garde contre ce personnage toxique ?
Un coup de projecteur est mis sur le couple formé par Olivia,cardiologue, professeur émérite, son mari chercheur, Stanislas et leur fille Mariel qui accuse du retard.

Le deuxième rebondissement : la découverte de Diane va précipiter la rupture dans la relation d'amitié si intense, si exceptionnelle.
La romancière aborde ici la rivalité en milieu professionnel, la perte de la confiance en l'autre jusqu'à la trahison impardonnable. C'est alors que l'amie devient «  un monstre » que l'on aurait envie de supprimer. de quoi se révolter, s'indigner.

Le rebondissement final surprend moins Diane que le lecteur puisqu'elle a compris le pourquoi de ce dénouement tragique et nous en donne les clés.

le plaisir ultime des Nothombphiles aura été de débusquer le mot «  pneu » que la romancière distille avec jubilation. Quant au champagne, il est au rendez-vous.

Amélie Nothomb brosse un magnifique portrait de son héroïne Diane, privée dans son enfance d 'amour maternel . Grâce à son opiniâtreté, cette workaholic hors norme, battante, brillante, merveilleuse, surmonte les épreuves et réussit à concrétiser son rêve de devenir cardiologue. Une vocation née d'une phrase De Musset !
Si Hubert Reeves se déclare heureux d'avoir déclenché des vocations par ses livres, qu'en aurait-il été De Musset, qui, lui, a inspiré l'académicienne belge Amélie Nothomb ?
Où sont les hommes ? Au lecteur de s'en faire une idée !
Dans ce roman «  fait que de nerfs », «  le plus noir qu'elle ait écrit », (4) Amélie Nothomb souligne où peuvent conduire les manquements maternels tout comme l'amour fusionnel dans son analyse magistrale de la violence entre mère/fille. Des attitudes extrêmes pour ces deux figures maternelles paroxystiques qui font réfléchir.
« Une mère peut en cacher une autre », nous prévient l 'écrivaine !

Jalouse, jalousie sont les deux mots autour desquels est tissé le roman qui aurait pu s'intituler: Jalouse, mais ce titre est celui du film des frères Foenkinos. (3)

(1)La tête de l'emploi de David Foenkinos
(2) L'amour sans le faire de Serge Joncour
(3) Jalouse, film de David et Stéphane Foenkinos
(4) Assertion d'Amélie Nothomb dans une interview.
Commenter  J’apprécie          206
Oh une femme de génie et je comprends l'admiration qu'inspire Mme Amélie Nothomb.
Je me rappelle ce personnage, car oui Amélie Nothomb c'est avant tout un personnage qui déambule au salon du livre avec une grâce qui lui sied à merveille.
Et comment écrire une critique sur ce petit bijou sans paraître tache à côté de la plume fantasque et magique de Mme Nothomb.
C'est mon premier et je viens d'être griffée par sa plume. Je ne m'attendais pas à être transportée par cette femme et l'histoire de ces femmes : Marie, Diane, Célia, Olivia et Mariel. Cinq femmes qui ont un lien, la jalousie subie ou vouée. Cinq femmes où le coeur n'est pas utilisé comme il se doit.
Je n'en dirais pas plus car Amélie Nothomb il faut la lire. Et comme tout grand génie, je comprends qu'il n'y ait pas de juste milieu. C'est noir ou blanc, on aime ou on déteste.
Moi ce sera open bar et une nouvelle collection d'auteure à me faire. Je suis conquise et il était temps que je m'y plonge. Mieux vaut tard que jamais....
Commenter  J’apprécie          190

Il s'agit du cru 2017, soit le 25ème roman paru de l'auteure.
Marie est jalouse de Diane. Très vite, il sera préférable pour elles-deux de se séparer.
Diane est la fille de Marie. Relation parentale toxique que Diane croisera plus tard sur son chemin et qu'elle saura contourner par l'intelligence de son coeur.
Cela faisait plusieurs années que je n'avais pas eu autant de plaisir à lire un roman de Amélie Nothomb. Ses digressions sur les contes de Perrault m'avaient ennuyée alors que celui-ci m'a rappelé Antéchrista.
Son style est égal à celui que nous connaissons, fluide, sans fioriture, n'influençant pas le lecteur dans son ressenti. Compte tenu du sujet, ce n'était du reste pas nécessaire.
Continuez comme ça Mme Nothomb et servez-nous un chef d'oeuvre l'an prochain.
Commenter  J’apprécie          190




Lecteurs (3976) Voir plus



Quiz Voir plus

Que savez-vous d'Amélie Nothomb ? (niveau facile)

Amélie Nothomb est née...

En Chine
En France
A Bruxelles

8 questions
1178 lecteurs ont répondu
Thème : Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *}