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3,74

sur 6135 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme dans tous les livres d'Amélie Nothomb , celui-ci m'a vraiment percuté.
La méchanceté d'un écrivain , obèse , malade , il m'a bien mis les nerfs à vif, jusqu' au moment ou la sauveuse entre en scène et lui donne la dernière leçon de sa vie . Que du bonheur cette punition.
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Mais d'aventure en mésaventure
D'affre en affre , de gerbe en gerbe
Jamais encore, je te le jure
Je n'ai pu oublier ton corps
Mais d'aventure en mésaventure
D'avanie en avanie , de mépris en mépris
Je n'ai pu fermer ma blessure !

Oui, je m'autorise à remanier du Serge Lama, c'est de circonstance pour ces quatre pauvres journalistes poisseux considérés comme des pisse-copies miséreux voire pamphlétaires miteux aux yeux du vieux nobelisé Pretextat Tach lors d'entrevues quelque peu raccourcies, version boucherie verbale.
Et qu'on se le dise, les tripes et les rognons n'ont pas mes faveurs, cependant, le gras-double imaginé par Amélie Nothomb présente une cervelle des plus attrayantes, certes, légèrement inquiétante, un poil sardonique et délicieusement cinglante mais ce sont bien ces ingrédients qui ont rendu dès le commencement ma lecture addictive.

De l'amertume d'un condamné se déverse une sentence dépouillée de censure : une bile hostile envers les hommes et un portrait au vitriol de la laideur consternante des femmes. le misanthrope ne s'interdit rien, la mauvaise foi, il l'exècre tout en la pratiquant et s'exerce habilement à égratigner au passage ses acolytes, littérairement parlant, Sartre en fait les frais tandis que Celine, seul rescapé, prend figure de maître à penser.
Tout ça, c'était sans compter sur l'arrivée de la cinquième journaliste.
S'instaure un duel dans l'échange qui désormais donne naissance à une rivalité éclatante ; du peloton d'exécution verbale nul n'est en capacité de savoir lequel des deux verra sa joute déchue.
Le combat intellectuel fait rage, Nothomb accélère sans cesse la cadence avec une maîtrise du dialogue impressionnante doublée d'une stylistique des plus esthétiques rendant ce tête à tête fascinant puis, émerge un récit, ce récit de l'hygiène de l'assassin à la beauté Baudelairienne, profonde aspiration de la perfection sépulcrale contrant toute l'abjection du monde.
Ainsi, Nothomb nous offre la quintessence de la perversion et de l'effroyable délivrés par une poésie aussi lugubre que féerique.

Bluffée !

Je n'en ai donc pas fini avec Amélie , loin de là, certains de ses livres m'ont bien moins marquée sans pour autant dire qu'ils étaient dénués d'intérêt, mais, "Hygiène de l'assassin", en revanche, déclasse d'un rang " Stupeur et tremblements" qui, jusque là, trônait sur le podium Nothomb.

Un roman foudroyant d'une férocité exquise.

“Ce qu'il y a d'ennuyeux dans l'amour, c'est que c'est un crime où l'on ne peut pas se passer d'un complice.” [ Baudelaire]


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"Hygiène de l'assassin" est le quatrième roman que je lis d'Amélie Nothomb et c'est sans doute celui que je trouve le plus à part : on ne reconnait pas tellement son style, peut-être parce que c'est son premier roman... D'ailleurs le concept est très original - voir totalement inédit -, le livre est constitué presque uniquement de dialogues et se compose d'entretiens entre des journalistes qui se font "trucider" les uns après les autres par un un écrivain sur le point de mourir...

Sauf Nina qui, elle, a réussi a "apprivoiser" cet étrange ermite ; elle a d'ailleurs percé son secret qu'il était parvenu à dissimuler depuis de nombreuses années.

Ce roman, comme tout ceux d'Amélie Nothomb, est inlachâble et extrêmement réussi ! La plume de l'autrice parvient avec brio à nous faire ressentir l'ambiance malsaine et lourde des esprits confinés dans cette pièce où fusent les répliques cinglantes et les réflexions philosophiques et littéraires. Je me lance dès maintenant dans "Antéchrista" et "Les aérostat".
Très belle découverte que cette auteure !
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Ah les dialogues! Quand ce livre est sorti, on n'en avait pas vu des comme ça depuis longtemps... Une bataille de mots! C'est un régal. C'est succulent, truculent, c'est gras, comme le personnage. ça coule, ça s'insinue, ça gène. On a envie de se gratter, de se laver, de faire un régime. Une lutte intellectuelle, un jeu de mots, une confrontation sado-maso jouissive. Qui est le meneur, le mené? Comment cela va finir? A lire absolument.
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Le premier mot qui me vient à l'esprit pour décrire ce livre est "bizarre".

Le personnage principal est un homme gros, laid, écoeurant, méchant et prétentieux. Il n'est pas question de l'apprécier ou de s'y identifier ; juste d'assister à un échange, des échanges, grossiers, ridicules, incohérents, mais pleins de conviction. Jusqu'au cinquième journaliste qui lui tiendra tête et à qui il pourra, enfin, raconter son histoire.

Les dialogues sont surprenants, entre le ridicule et le génie, tellement la stupidité du contenu fait pourtant preuve de logique. le lecteur se retrouve coi devant le texte, mais incapable d'en détacher les yeux. On est emporté dans ce récit des plus inattendus, qui ne cesse de nous prendre par surprise et se clôture en apothéose.

Amélie Nothomb parvient à captiver, à proposer une histoire intéressante, en laissant pourtant le lecteur à l'extérieur du roman, en simple spectateur d'un récit dont les journalistes sont eux-même simples spectateurs car c'est bien Prétextat Tach qui mène la danse, y compris avec le dernier journaliste à qui il finira par faire faire exactement ce qu'il veut.

Brillant !
Lien : http://biblio-steph.over-blo..
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Un curieux petit livre que j'ai dévoré. C'est très bien écrit bien qu'il soit presque exclusivement constitué de dialogues en langage très "parlé" et souvent grossier.

L'ensemble est d'une laideur assez esthétique, un peu nauséabonde. On pourrait craindre que ça soit trop, que le langage ordurier devienne lassant ou que les images évoquées dégoûtent trop, et pourtant le dosage est parfait et nous retient fasciné malgré tout jusqu'à la fin.

Il y a quelques maladresses de l'auteur dans la narration, surtout vers la fin qui se précipite par rapport au rythme de l'ensemble, mais du coup on est comme emporté par un élan, on dévale une pente à la lecture de ce livre pour se retrouver tout surpris, aux dernières pages.
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Le roman d'Amélie Nothomb que j'ai le plus apprécié, auteure dont je ne suis pas tout à fait amateur, l'Hygiène de l'Assassin est un succès.

Autour de Prétextat Tach, obèse misanthrope, Nobel de littérature, personnage ambigu et cynique, gravitent 5 journalistes, dont 4 vont être réduits à rien et fuir ventre-à-terre. La cinquième me fut détestable, amusé par le personnage principal, l'attitude de la journaliste m'a parfois fatigué.

Dans une ambiance malsaine et sombre, le roman exploite la relation amoureuse déviante de Tach. Presqu'exclusivement dialogué, c'est un écrit à vif, vivant et plein d'humour. Quand on aime l'ambiguité et le trouble.

D'un point de vue plus profond, le grand auteur, Nobel de littérature, est un paradoxe entre l'homme public respecté, et l'homme vicieux. Concentré de défauts, il est mysogine, brutal, méchant, odieux, glauque, excessif. Beaucoup trouveront à reprocher à ce côté abusif du livre, à mon sens, c'est le but de l'auteure.

Un livre à lire avec légèreté et humour, uniquement indigeste si on a l'estomac fragile.
Lien : http://henry-wotton.over-blo..
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Première découverte d'Amélie Nothomb avec son premier roman, Hygiène de l'Assassin, paru en 1992. Je remettais depuis longtemps à lire cet auteur qui m'intrigue et que je suis de loin, notamment lors de ses passages télévisés, notamment à La Grande Librairie. Parmi mes connaissances, certaines aiment ses écrits, d'autres non.
Comme son auteur fantasque, le thème est original : Un prix Nobel de Littérature, Prétextat Tach, 83 ans, n'a plus que deux mois à vivre, atteint d'un cancer très rare. Il accepte de recevoir 5 journalistes. Les quatre premiers sont vite éjectés par le romancier que l'on peut qualifier très rapidement de pervers manipulateur, appliquant la torture psychologique à fond. le 5ème journaliste, qui est une femme, alors qu'il avait spécifié à son secrétaire qu'il ne souhaitait, en bon misogyne, pas de média féminin. A peine entrer dans son appartement, il lui somme de partir. Petit à petit, Nina réussit, à force d'un duel dialectique, sorte de ping-pong où tous les coups sont permis, à ce que Tach l'implore de rester. Peut-être la seule au monde à avoir lu l'ensemble de son oeuvre, elle l'amène à lui dévoiler le secret autour d'un de ses livres qui est resté inachevé. Alors qui devient le manipulé ? Quel est le vrai pervers ? Ces dialogues incisifs sont bien sûr également le prétexte de découvrir les mécanismes de l'écriture, sur la lecture et les lecteurs. Amélie Nothomb a d'ailleurs considéré ce premier roman comme son « manifeste », c'est-à-dire qu'il comporte tout ce qu'elle pense de l'art d'écrire, ainsi que sa vision du monde.
La chute ne m'a pas surprise, mai au vu de la progression de ce dernier interview, je n'ai pas trouvé très crédible la façon dont elle survient, à moins que pour arriver à ses fins, Tach ait hypnotisé Nina. J'ai pensé à cette possibilité à la page 217-218.
Mis à part les pièces de théâtres ou les scénarii, un livre où le dialogue est privilégié est assez rare et peut paraître rébarbatif à lire. C'est ce que je me suis dit en le feuilletant au préalable et en m'apercevant de cette particularité. Mais en fait, l'écriture-parole d'Amélie Nothomb est tellement fluide, malgré le thème assez plombant, que la lecture était addictive, agrémentée par certains passages assez humoristiques.
Ce texte ne pouvait que devenir une pièce et un film.
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Un des premiers livres que j'ai lu, celui qui m'a tout simplement fait aimer la littérature et les histoires de grands tracassés. Donc je ne ferais aucune critique car il y aura zéro objectivité. Même s'il est nul ou archi naze, c'est un sacré chef d'oeuvre ce bouquin...
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« Mais ce 13 août 1925 n'a pas de fin, puisque l'éternité a commencé ce jour là…»

Prétextat Tach, Prix Nobel de littérature et également en fin de vie, se fait interviewer par quatre journalistes et à chaque fois c'est un échec cuisant. Mais lorsque la cinquième arrive cela change la donne. Et il se prend au jeu…jusqu'où ?
C'est un roman entièrement dialogué afin d'en tirer toute sa substance.
Premier livre de l'autrice écrit il y'a trente ans, sera nous mettre en haleine jusqu'au bout. Une belle et franche réussite.
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