AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,2

sur 2260 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Madame la baronne Amélie Nothomb est une autrice, une écrivaine qui par 27 fois a affrontée les affres de la solitude pour écrire 27 romans depuis 1992. Il n'est aps possible de contester ce travail et ce que cela engendre. J'ai lu un certain nombre de ses romans et bine souvent avec un réel plaisir, un coin des lèvre prêt au sourire. le plaisir de lire était presque physique.
Solitude et plaisir physique sont exposé aussi dans Soif !

J'aime les Loukoums, mais les Loukoums ne me surprennent plus. J'ai un réel plaisir à manger un Loukoum, mais je n'en ai plus le désir, parce que cela ne surprend plus, et que je ne me dis pas que je vais vivre une nouvelle expérience. Je désir encore le Saint Nectaire Fermier, parce que quelquefois il me déçoit et parfois il me ravie. J'ai encore envie de vivre l'expérience du Saint Nectaire Fermier.

Et bien, il fut un moment ou les romans d'Amélie Nothomb me firent l'effet Loukoum. Si je le lisais, j'éprouvais ce plaisir attendu, mais plus de désir.

Et puis mon épouse entend parler de Soif sur France Culture. En cette rentrée littéraire on entend beaucoup parlé de Soif et d'Amélie Nothomb dans les média qui font l'opinion. Comme chaque année ces média ne présenteront que 20 romans sur les 350 qui sortent. Et se seront encore des romans exposant les problèmes LGBT, la Shoah, le nazisme et avec un peu de chance un problème sociale comme égalité homme-femme, le meurtre des femmes, le réchauffement climatique et la nature ou les inégalités qui s'accentuent. Aucun roman offrant des portes de sorties, imaginant une nouvelle voix, apportant des possibilités nouvelles de vivre. OK c'est comme ça.

Bref, voici Soif, un roman ou le Christ s'exprime à la première personne du singulier : « JE ».

D'accord, je suis surpris, un désir né. Je descends chez mon libraire de quartier et je l'achète.

J'ai éprouvé un réel plaisir physique à le lire. Il y a de vrai beau passage. Simon de Cyrène et Véronique sur le chemin de croix sont magiques et véritablement inspiré. La mère de Jésus, Marie est une très belle figure et elle garde son aura sacrée. Mais…

…Mais, Madeleine… Madeleine ??? La relation de J2sus et « Madeleine » est d'une trivialité confondante, j'ai presque eu l'impression de lire du Barbara Cartland (RIP Madame). Et là j'ai retrouvé le ton détaché et désinvolte de madame la Baronne. Je perdais la profondeur du sujet. J'ai aussi parfois pensé à l'aventure de Madame Muir (le film de Mankiewicz). Non cela n'allait pas.

Réduire l'amour a ses sensations physiques est très réducteur, Mais cela reste dans l'aire du temps ou amour = Sexe = Plaisir ! Les grecs anciens avaient trois mots pour désigner l'amour : Éros, Philia, Agape. A perdre la vision ternaire on perd beaucoup. J'espérais qu'elle la réintroduisait, que son sujet serait aussi Corps, Âme (Psyché), Esprit.

Bon aller, je finis par quelques points positif, Juda est vraiment bien, ainsi que l'évocation de Pierre et Jean.

Bon, il y a un point théologique avec lequel je suis en désaccord avec Amélie Nothomb, c'est le passage concernant le diable. le diable existe, il n'est pas le Mal, il est l'Alternative. Il ne peut y avoir de liberté s'il n'y a pas d'alternative. le diable est celui qui nous susurre à l'oreille l'alternative possible, mais c'est nous qui faisons le choix.
Lien : https://tsuvadra.blog/2019/0..
Commenter  J’apprécie          190
Simple et rapide à lire. Ce n'est pas mon type de lecture. J'ai essayé. Pour me faire une idée plus précise, il faudrait que je lise un autre livre d'Amélie NOTHOMB.
Commenter  J’apprécie          180
Nous sommes au procès de Jésus-Christ. Résigné, il ne se fait guère d'illusions sur son issue, et à raison : il est condamné à mort. Il sera crucifié. Amélie Nothomb se place avec l'esprit et l'érudition qu'on lui connait dans les pensées et dans la peau (car il s'agit bien d'un Christ incarné ici) de ce personnage historique, dans les derniers instants de sa vie, imaginant les réflexions ayant pu l'habiter, mortel face à la perspective d'une mort souffrante qu'il appréhende. Bien qu'elle évoque des questions théologiques qui ne sont plus d'une grande actualité pour moi depuis… ma cinquième année du primaire ?, c'est de notre humanité dont elle traite surtout, c'est à tout du moins sous cet angle que cela m'est apparu, à travers des thèmes comme le corps, le mépris, l'amour, la mort, la vie après la mort... Elle m'a bien fait rire avec ces miraculés mesquins, témoins à charge au procès, peu reconnaissants et à la recherche d'un bouc émissaire, ou dans ce qu'elle fait dire à Jésus de Judas, qui ne semble pas facile à côtoyer. En incarnant Jésus de la sorte, et avec je trouve respect, elle a réussi à m'y intéresser, ce n'est pas peu dire. Je lui laisse le mot de la fin, qui résume en quelque sorte sa thèse : dans le Devoir, édition du 30 août 2019, dans un article de Philippe Couture, elle a dit : « Je me désole que Jésus ait accepté ce supplice. Alors, j'ai imaginé qu'il prenne conscience, sur la croix, des conséquences funestes de cette crucifixion pour l'humanité. Il sait que cela servira d'exemple à tant d'hommes qui glorifieront la souffrance à cause de cet exemple irréparable. Il sait que les hommes qui le suivront vanteront les vertus du martyre et du sacrifice. Tout le contraire de son message d'amour. Mais il ose se pardonner cette erreur. »
Commenter  J’apprécie          150
Décidément Amélie Nothomb est une écrivaine hors normes. Grâce à ma passion, je lis un nombre assez conséquent de livres donc d'auteurs mais seule Amélie est capable de diviser autant mes avis. Je n'arrive pas à savoir si je l'aime ou non. En effet, certains de ses opus m'ont impressionné par leur force, pendant que d'autres m'ont paru vraiment sans intérêt. Jamais de demi-mesure !

Ce dernier roman est pour moi une véritable représentation du paradoxe Nothomb. Comme d'habitude, elle sait choisir son thème qui est souvent original, parfois osé et qui nous surprend toujours. Décider de parler à la place du Christ, c'est inattendu et pour le moins culotté. Elle nous entraîne dans sa tête et nous montre les évènements d'une autre manière.

Son style est parfaitement maîtrisé. Elle écrit bien, c'est indéniable. La lecture est fluide, sans heurt. Afin de mettre un peu de piquant, elle se permet même des expressions anachroniques qui égayent la lecture. le texte est donc agréable et j'ai pris beaucoup de plaisir à avaler ces pages.

Malheureusement ce livre est beaucoup trop court. On connaît déjà le scénario, on connaît les rôles, on connaît le dénouement. Abordé cet évènement du point de vue du corps est une véritable bonne idée, mais cela manque de profondeur pour marquer les esprits. En moins de 2 heures, il est difficile d'imprégner un lecteur avec une histoire rabâchée!

Une fois n'est pas coutume, je vais rester mitigé sur une lecture d'Amélie Nothomb. Ce « soif » n'est ni mauvais ni très bon. Il excelle par l'insolence de son sujet et par la beauté de la langue. Il pâtit, comme souvent chez cette auteure d'un manque de consistance qui rend le livre superficiel et vite oubliable.

Mais puisque, malgré mes nombreuses déceptions, j'y reviens toujours, je donne rendez-vous à Amélie Nothomb pour de prochaines aventures.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
Commenter  J’apprécie          152
Le « Je » employé dans ce livre est troublant.
Il est à la fois celui de Jésus et celui de l'auteure.
Les ressentis, les constatations sont plus humaines que divines.
D'ailleurs, Dieu (le père), est remis en cause : sans corps, sans improvisation possible, que peut-il comprendre aux créatures qu'Il a voulues?
Jésus, son fils, balance entre corps, esprit et cette « écorce » dont il tire les miracles et nous fait comprendre que nous aussi pourrions l'utiliser si… la raison ne nous bloquait.
Jésus et cette soif inextinguible et bienfaisante devenue leitmotiv tout au long du livre distingue bien l'envie du désir toujours renouvelé.
Leçons de vie, conséquences de l'inconséquence des hommes, quelques phrases et paragraphes font mouche et nous ramènent à nous-mêmes et à la condition humaine.
Toutefois le livre semble conforter l'idée de prédestination qui peut être philosophiquement gênante.
Le divin ne peut pas comprendre l'homme puisqu'il n'a pas de corps mais en même temps Jésus ne peut échapper à son destin d'homme voulu pour le divin.
Humour voire ironie, nuances et subtilités, témoignages d'une belle observation se partagent plus que la moitié du livre.
Puis une impression de lourdeur apparaît dans les derniers chapitres comme si l'auteure avait perdu cette légèreté apparente qui en faisait son charme.
Du moins est-ce ma lecture…
Livre intéressant, qui ne bouscule pas, qui nous rappelle certains essentiels.
Cependant il n'échappe pas à quelques élucubrations mystico-fantaisistes et quant au développement sur la croyance ou pas, il est léger et n'appartient qu'à l'auteur.

Commenter  J’apprécie          150
Rédaction à chaud, je ne saurais pas l'écrire après.

Ce livre de 152 pages se lit très vite.
Je ne suis pas croyante et mes connaissances bibliques sont assez limitées, mais comme beaucoup parmi nous je connais l'histoire de la fin de vie de Jésus.
Je trouve que c'est très audacieux (et prétentieux) de la part d'Amélie Nothomb d'oser "se mettre dans la peau" de Jésus 24 heures avant sa mort.
Mais j'ai bien aimé les réflexions qu'elle a fait sur la mort, la vie, les sentiments etc... Elle incite le lecteur à y réfléchir aussi. Difficile de classer ce roman quelque part. Je ne sais quoi dire d'autre. de tous les romans que j'ai lu d'elle, je trouve qu'il sort du lot. A mon avis il n'y a qu'Amélie Nothomb (ou peut-être Eric Emmanuel Schmitt ??) qui peut écrire ce genre de livres.

Challenge Multi-Défis
Challenge Plumes Féminines
Challenge Riquiqui
Commenter  J’apprécie          141
Cette variation sur la passion du Christ n'apporte pas grand chose si ce n'est donner de l'humanité au personnage en mettant de côté certaines incohérences du canon constitué par l'oeuvre originale (les évangiles). C'est comme toujours très court, mais bien écrit et plein d'humour. Un tout petit peu de provocation mais on aurait pu en mettre beaucoup plus sur un pareil sujet.
Je n'ai pas trouvé pertinente la façon dont l'omniscience était traitée, oui pour la vision générale de ce qui allait arriver (par exemple le fait que les hommes allaient inventer une religion nouvelle basée sur cette crucifixion), mais non pour les détails trop précis allant jusqu'à le faire utiliser des expressions anachroniques.
Comment en vient-on à choisir ce genre de sujet ? Est-ce qu'il faut avoir été nourri de religion dans sa famille, en être revenu bien sûr, mais avoir gardé une forme de fascination pour cette mythologie et cette ambiance ? Est-ce simplement comme je le disais en introduction une variation sur un motif archi-classique, comme un peintre qui fait une vierge à l'enfant ?
On peut en dire autant du lecteur peut-être ...
Commenter  J’apprécie          130
On ne peut pas reprocher à Amélie Nothomb de nous surprendre chaque année. cette fois, elle écrit sur Jésus et même, elle se met à la place de Jésus. En effet, elle raconte la crucifixion et la résurrection du point de vue exclusif de Jésus. Au moins, c'est original et culotté !
J'ai aimé le ton, assez humoristique et empreint de dérision.
J'ai aimé certaines réflexions philosophiques et bien vues. Mais j'avoue m'être un peu ennuyée quand même, c'est pourquoi je mets juste la moyenne. Comme à chaque fois, je trouve qu'elle pourrait aller plus loin, que son ouvrage reste à la surface des choses. Mais bon, c'est juste mon avis !
Commenter  J’apprécie          130
Amelie Nothomb Soif

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu son ouvrage annuel. Pourtant il fut un temps où je ne manquais pas le rendez vous. Et puis le temps est passé. J'ai préféré lire autre chose.

Soif me tentait depuis que j'en avais entendu parlé à la radio. Je l'ai emprunté à la médiathèque locale car je préfère acheter des auteurs moins connus. Ils ont sans doute besoin de plus de soutien.

J'ai aimé la première partie. Il faut s'appeler Nothomb pour se prendre pour Jesus et écrire sa fin. Mais elle ne parle pas de faim mais de soif, me souffle t on à l'oreillette. Je m'excuse de ce jeu de mot minable.

Cette partie avant la mise au tombeau est réussie. En ce qui me concerne ça marche. Cela m'a fait sourire et réfléchir. Dans tous les cas le suspens est nul. On sait comme lui comment finit l'histoire. Et c'est tout l'art de Nothomb.


Par contre la seconde partie, la résurrection et les réflexions sur la mort m'a ennuyée. Je ne saurais dire pourquoi. C'est plat? Poussif? Elle se prend au sérieux ? Je ne sais en tout cas, ce fut sans regret que je quittais ce livre.

Et vous, vous en avez pensé quoi?

Autre question : elle écrit "on est quelqu'un de meilleur quand on a eu du plaisir. C'est aussi simple que cela." Ca me turlupine. Je n'arrive pas à savoir pourquoi.
Commenter  J’apprécie          123
Amélie Nothomb écrit un biopic sur les derniers jours de Jésus
Du moment où il apprend la sentence jusqu'à sa mort
Elle raconte à la première personne comme si c'était Jésus qui s'exprimait
J'aime l'écriture de l'auteur donc j'ai apprécié ce livre mais j'aimerais savoir ce qu'en pense l'église
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (4285) Voir plus



Quiz Voir plus

Soif (Amélie Nothomb)

Quel âge a Jésus quand il commence son récit ?

11 ans
22 ans
33 ans

11 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : Soif de Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *}