AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,08

sur 86 notes
5
0 avis
4
10 avis
3
7 avis
2
6 avis
1
4 avis
L'auteur a obtenu le Prix Fémina Special pour l'ensemble de son oeuvre en 2020.
Le roman débute alors que Dilly range sa maison avant de partir pour Dublin, car elle doit y être hospitalisée. Elle est inquiète, et sur son lit d'hôpital, elle attend la venue de sa fille Eleanora, partie vivre à Londres où elle est devenue un écrivain célèbre, grâce à ses écrits sulfureux, dans lesquels elle parle des personnes qui l'entourent et qui ne manquent pas de se reconnaître, ce qui lui crée de nombreux problèmes.
Tandis qu'elle l'attend et que les jours s'étirent, elle revient sur sa jeunesse en Irlande, son départ aux USA où elle a voulu conquérir sa liberté en travaillant d'abord comme domestique, puis comme couturière.
Hélas après une terrible déception amoureuse, elle reviendra en Irlande. Là-bas, de l'autre côté de l'Atlantique elle n'a connu que le racisme et la pauvreté.
A son retour, elle se marie avec Cornélius, un éleveur de chevaux, qu'elle n'aime pas, uniquement pour faire plaisir à sa famille qui veut la voir se caser. Ils auront deux enfants. La vie est rude dans les campagnes irlandaises, l'alcool omniprésent détruit tout, la violence est bien trop le lot quotidien des femmes, et les regrets empoisonnent l'existence de ceux qui se posent trop de questions et espéraient mieux pour leur vie et celle de leurs enfants.
Lorsque Eleanora vient enfin la voir à l'hôpital, elle est très pressée comme d'habitude, car elle ne doit pas rater son avion qui la ramènera chez elle... elle va malencontreusement oublier son journal intime dans un sac à mains.
Bien entendu Dilly va le lire et découvrir beaucoup de choses qu'elle ne savait pas sur sa fille. Elle voudrait tant avoir le temps de lui dire à quel point elle lui ressemble, et à quel point elle comprend qu'elle ait voulu tout quitter pour réaliser ses rêves. Elle voudrait lui dire aussi tout l'amour qu'elle continue à lui porter, malgré la distance qui les sépare aujourd'hui et son comportement distant.
Bien plus tard, quand sa fille Eleanora découvrira toutes les lettres que sa mère lui a écrites sans jamais les poster, et qu'elle prendra connaissance de sa vie de jeune fille, dont elle ignorait tout, il sera trop tard pour qu'elles se disent à quel point, elles s'aimaient...

C'est un très beau livre sur l'amour maternel, la relation mère-fille parfois difficile, mais c'est un livre que j'ai trouvé triste.
J'ai eu d'ailleurs beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, les souvenirs revenant à la mémoire de Dilly d'une manière chaotique. J'ai eu un peu plus de plaisir à la suivre lors de son périple aux USA. Mais ensuite cette impression de désordre revient avec les chapitres consacrés à Eleanora et à sa vie.
J'ai trouvé dommage de me perdre, de ne pas toujours arriver à suivre le cours de l'histoire, de penser plusieurs fois à arrêter ma lecture, revenir en arrière, pour finir par finalement la poursuivre parce que les personnages m'en donnaient envie. Heureusement, les chapitres sont courts et bien rythmés. On se repère cependant facilement entre ceux où Dilly parle et s'exprime plutôt en langage parlé, et les paroles d'Eleanora, plus élaborées, étayées de références littéraires.
Le lecteur ne comprend pas toujours tout de suite, qui est ce personnage qui apparait dans l'histoire, quel est son lien avec Dilly ou Eleanora, ou bien où l'on se trouve. Il faut poursuivre la lecture pour le découvrir...
L'auteur a beaucoup de points communs avec Dilly et Eleanora, mais il ne s'agit pas à proprement parler d'une autobiographie, un auteur s'appuyant forcément et fréquemment sur du vécu où ce qu'il observe autour de lui.
J'ai aimé les passages où l'auteur s'attache à décrire la vie des irlandais dans les campagnes et la nature environnante. Une grande poésie se dégage de ces descriptions. le lecteur imagine sans peine la lande inondée de pluie, la tourbe qui va être utilisée pour se chauffer ou cuisiner, le soleil qui apporte un peu de chaleur et réveille les oiseaux.
Mais la condition des femmes y est terrible, la religion enferme les gens dans un véritable carcan, empli de frustration, d'incompréhension et de silence. Les familles sont criblées de dettes, leur vie est terriblement difficile et ils sont obligés de vendre leurs biens, parfois acquis par les générations passées ce qui est un véritable crève-coeur.
Vous l'aurez compris ce roman a été une lecture plus difficile pour moi que le précédent roman de l'auteur que j'avais présenté sur mon blog. Il me laisse du coup une impression mitigée. Dommage car le sujet me plaisait beaucoup et les échanges emplis de pudeur entre ces deux femmes, sont tout simplement magnifiques. J'ai particulièrement aimé les lettres qui sonnent tellement justes, sont emplies de tendresse, de nostalgie mais aussi d'humour, et en tous les cas, je les ai préféré au récit des événements de leur vie.
C'est donc un livre difficile mais qui traite d'un beau sujet...il faut donc s'accrocher pour le découvrir. Quoi qu'il en soit, je poursuivrais la découverte de l'oeuvre de cet auteur irlandais, en choisissant un moment plus favorable à mes lectures.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
Commenter  J’apprécie          210
L'amour d'une mère pour sa fille est souvent trop encombrant. Les paroles souvent mal comprises, les regards mal interprétés. C'est un gros paquet, un énorme paquet dont on ne sait quoi faire. Dilly va mourir, elle attend sa fille. Elle se souvient de toutes les lettres qu'elle a écrites et envoyées à sa fille, des lettres souvent sans réponse. Eleanora ne s'est jamais doutée que sous le poids des traditions de la société, sa mère était une rebelle avant l'heure. Une dernière rencontre ratée, elles se seront connues et comprises avec des lettres et un journal intime oublié. Nul n'est parfait sur terre, l'important ? C'est l'amour !
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          190
Tout commence pourtant bien, par un beau prologue qui évoque « la soirée esseulée des mères qui disent que ce n'est pas notre faute si nous pleurons, c'est la faute de la nature, qui nous a faites d'abord pleines, puis vides. Tel est le courroux des mères(…) qui n'en finit pas jusqu'au dernier jour(…) au crépuscule et à la poussière des mortels. » Il s'agit bien d'un livre sur cet amour si complexe, si fort et à la fois si étouffant : l'amour maternel. Mais, je n'ai pas accroché... le Crépuscule irlandais ne m'a pas touchée, je n'ai pas du tout été émue par cette chronique douce-amère américano-irlandaise au terme de laquelle l'amour maternel doit triompher….
Commenter  J’apprécie          90
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je me suis royalement fait suer avec ce roman. Je n'avais jamais encore lu la sulfureuse Edna O'Brien, qui fit scandale dans les années 60 en Irlande et je dois dire que là, j'ai dû vraiment m'accrocher pour terminer le livre. Une écriture qui imite parfois le langage oral, dans des phrases à rallonge qui rappelle Proust (mais sans réussir à faire le même effet parce que son écriture est "raide"), des temps narratifs qui s'embrouillent finissent par donner une impression de fouillis : on ne sait plus trop où l'on en est, on en perd le sujet et on se demande où est-ce qu'elle veut en venir...

Vraiment dommage, parce que l'histoire annoncée par la quatrième de couverture était bien alléchant et cela faisait un moment qu'Edna O'Brien m'intriguait, que je voulais découvrir son univers littéraire si décrié dans son pays il y a quarante ans et par certains aujourd'hui encore. On l'a dit féministe etc. Bref, elle avait tout pour me plaire. Peut-être faut-il lire ses premières oeuvres...

En plus je n'aime pas dire du mal de la littérature irlandaise, alors je suis doublement frustrée !
Commenter  J’apprécie          80
Le titre original de ce roman " The light of evening" évoque une lumière tardive, peut-être celle de l'amour pudique d'une mère qui un jour va se révéler à sa fille dans toute sa profondeur.
Le titre du traducteur en français parle de "crépuscule"; il rappelle plutôt une clarté qui s'éteint, et qui est peut-être la disparition d'une mère.
Ces deux sens cadrent bien, à mon avis, avec le thème du livre qui est celui des rapports souvent houleux entre une mère et une fille; mais ce sont des relations qui ont la particularité de n'être jamais définitives car elles sont sous-tendues par ce sentiment unique qu'est l'amour maternel et son miroir réfléchissant, l'amour filial, côté féminin.
Beau livre intimiste, qui a pour cadre l'Irlande rurale, catholique et traditionnelle, un pays que mère et fille ont un jour, toutes deux, voulu quitter pour fuir le sentiment d'étouffement qui les oppressait.
Commenter  J’apprécie          72
Une irlandaise en fin de vie revient sur sa trajectoire:l'Irlande profonde,un incursion aux states puis à nouveau l'irlande,sa campagne rude ,a misère,l'alcool,la difficulté d'y être femme;beau livre,triste et romantique,mais j'ai eu beaucoup de mal à suivre les courts châpitres finaux;bref,sa famille passe la voir à l'hospital et repart dare dare sans voir u'elle est mourante;là elle retrouve toutes les lettres que sa mère lui a écrites sans les lui donner et comprend à quel point elle l'a aimée;vraiment triste et sobre.
Commenter  J’apprécie          71
Je suis assez mitigée en refermant ce roman. A bien des égards, c'est un très beau roman sur l'amour et le lien mère-fille. Relation houleuse et pourtant teintée d'un amour sincère et profond. Deux vies qui se ressemblent malgré tout.

Mais j'ai eu beaucoup de mal avec le style et la narration du récit. le début a été très confus pour moi, je n'étais pas sûre de bien comprendre... Et puis au fil des pages, ça allait mieux. J'avais mis cette incompréhension sur une lecture peut-être un peu "distraite" de ma part. Sauf qu'arrivé au dernier tiers du roman, rebelote ! de nouveau, le récit devient chaotique, j'ai eu du mal à suivre parfois de quoi il était question ou de qui il était question. le style oral n'était par moment pas évident et cela a ralenti ma lecture.

La structure même du roman et son découpage en parties n'a aucune logique. J'ai fini par me dire que c'était peut-être là l'effet désiré. Un récit un peu secoué par le chaos des deux vies que le lecteur suit. Une bonne idée - si c'est intentionnel - mais encore faudrait-il que le lecteur comprenne de quoi il retourne.

Dommage, car Edna O'Brien livre une très belle histoire. Même s'il y a beaucoup de digressions tout au long du livre, que l'histoire semble totalement décousue, qu'on ne voit pas toujours l'intérêt d'évoquer autant de détails... bref, ce roman met en scène les relations mère-fille dans toute son ambiguïté, de l'amour profond à la déchirure.
Commenter  J’apprécie          70
Parmi les reliques de ma PAL, c'est à dire les livres notés sur un bout de papier qui attendent qu'un jour je daigne les emprunter à la bibliothèque, il y a avait Crepuscule irlandais. Un roman d'Edna O'Brien, autrice irlandaise de renom, que je découvre dans le cadre du challenge @autricesdumonde

Ce roman, c'est avant tout une histoire de femmes. Dilly, la mère et Eleanora, la fille. Une histoire d'amour maternel, trop grand, trop encombrant, pour une fille qui ne trouve pas sa place.
Une histoire de rêves, d'une fuite au loin, d'amours romanesques, romantiques, d'une vie moins terne, plus exubérante.

L'immigration irlandaise aux États-unis fait partie de l'histoire de ce roman. Ce rêve américain, cette soif d'horizons nouveaux et le désenchantement, qui arrive dès le premier pas sur Ellis Island. En écho, le départ pour Londres, la possibilité qu'offre une grande ville, et l'enfermement d'une banlieue grise.

Ce roman est d'une grande mélancolie, il dit tout ce qui ne s'est pas dit entre ces deux femmes. Une histoire semblable qui restera cachée dans des lettres envoyées, à peine écrites.
C'est un roman qui m'a rendu triste, un peu, devant cette impossibilité à se retrouver, à se prendre dans les bras.
J'ai lu avec intérêt toutes les pages sur le parcours de Dilly, j'ai trouvé toutes celles consacrées à Eleonora moins fortes, en comparaison.

Si les relations filiales vous intéressent, ce roman est à lire, sans aucun doute. Mais je le trouve malgré tout assez froid. Comme si l'autrice ne nous autorisait pas tout à fait à côtoyer ses personnages, à entrer en empathie avec eux.

Et si je devais vous faire une seule recommandation : ne lisez pas la quatrième de couverture qui en dit déjà trop. Essayez seulement de pousser la porte de la maison de Dilly.
Commenter  J’apprécie          60
Ah les goûts et les couleurs ! C'est en toute confiance que je me suis lancée dans la lecture de cette histoire de relation mère-fille en Irlande. le roman m'avait été conseillé sur le stand de l'éditeur Sabine Wiespieser en même temps que Les villes de la plaine de Diane Meur que j'ai adoré.

Vous vous doutez qu'il n'en a pas été de même cette fois-ci. Je ne peux pas dire que rien ne m'a plu. J'ai aimé la belle introduction et les souvenirs de New-York de Dilly.

L'écriture soit familière des lettres, soit alambiquée du journal intime d'Eleonora, mais toujours confuse, sans repère temporelle m'a décontenancée. Je n'ai pas ressenti d'émotion dans l'expression de cet amour maternel. le personnage d'Eleanora m'a laissée perplexe.

Je suis passée à côté et ne suis pas sûre d'avoir tout compris. Les lettres ont-elles été reçues par la fille ? Quel épisode Jimmy raconte-t-il ? de plus, les nombreuses références à la littérature ou à l'histoire de l'Irlande n'ont pas trouvé d'écho au vu de ma culture.

Il reste du temps pour ne pas finir l'année sur cette impression mitigée.
Commenter  J’apprécie          60
Entrer dans un nouveau livre m'intimide toujours un peu. C'est comme d'être présenté à quelqu'un: Comment faut-il l'aborder, vais-je lui plaire, allons-nous pouvoir nous comprendre, et me voilà hésitante et maladroite dans les premières pages. Et plus le livre me semble étrange et plus je suis mal à l'aise. Et puis on finit par s'apprivoiser mutuellement. Mais là la froideur anglo-saxonne d'un style glacial m' a laissé presque indifférente, ne me donnant pas l'envie de renouveler l'invitation. Cela dit, c'est un livre riche, sans concessions, analysant en profondeur les relations humaines entre irlandais quelques peu "brut de pomme", avec toutefois un mélange de longueurs narratives et de concision stylistique sur lesquelles j'ai achoppé.
En fait de rencontre avec un auteur , l'apéro suffira.Tant pis pour l'irish coffee.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (221) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}