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4,18

sur 1036 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais vu passer Hamnet un peu partout sur les réseaux sociaux et je n'en avais lu que du bien. Quand j'ai commencé ma lecture je m'attendais à ce que ce soit un coup de coeur immédiat. Et j'ai vite déchanté en voyant que j'avais du mal à rentrer dans le récit, je trouvais cela assez impersonnel au début et puis petit à petit quand j'en ai appris plus sur les parents de Hamnet sur leur histoire puis que je suis restée plus longtemps au côté d'Hamnet et de sa soeur jumelle, là j'ai commencé à me dire que ça allait être très dur de quitter ces personnages.
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J'étais très émue en voyant l'histoire d'amour qui unit les parents d'Hamnet, comment ils se sont construits dans l'adversité, la mère en étant un peu la fille de sorcière du coin, son héritière, la fille sauvage, celle qui est détestée par sa belle-mère, et lui, le fils du gantier à la sale réputation, qui se fait battre par son père et qui ne cherche qu'une chose avoir une chambre à lui pour écrire et être dans sa bulle. Et Hamnet, ce petit bonhomme qui fait tout pour sauver sa soeur du haut de ses onze ans et cette peste bubonique qui s'abat sur l'Angleterre. Tous les personnages secondaires sont touchants : la grand-mère qui a perdu beaucoup d'enfants qui semble dur, intransigeante, la soeur aînée qui aimerait trouver sa place et pour se faire partir de chez elle.
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L'histoire d'Hamnet et de la pièce Hamlet de Shakespeare est très bien amenée par l'autrice, très bien ficelée. On sent durant tout le récit cette ambiance, ce quelque chose qui annonce une épreuve terrible. Et quand cela arrive on ne peut s'empêcher d'être emporté en même temps que les personnages par toute cette tristesse, ce deuil. J'ai trouvé super intéressant la manière de traiter le deuil dans ce roman, comment chaque membre de cette famille y fait face, chacun à sa manière, parfois incompris.
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Coup de coeur pour Maggie O'Farell et sa plume poétique et délicate.
Pour son roman qui nous retrace la genèse de la célèbre pièce de théâtre Hamlet de Shakespeare.
Un roman sur deux générations qui reprend tous l'arbre généalogique du petit Hamnet avec brio. Maggie O'Farell manie à merveille l'effet papillon et en joue plusieurs fois dans son roman.
Nous savons qu'elle nous parle de Shakespeare et son fils mais elle ne les nomme jamais. Il ne s'agit pas de l'histoire de Shakespeare, mais de l'histoire de deux frères et soeurs. Des jumeaux au lien indescriptible capable d'amener les souffrances de l'un à l'autre.
Les personnages sont bien construits, profonds et particulièrement romanesques, avec chacun leur personnalité et leur propre histoire. Entre un homme à la célébrité naissante et une femme experte en plante médicinale, Hamnet et Judith sont deux enfants aux caractères bien distincts. Chaque personnages à une place à part entière dans l'histoire.
Les thèmes abordés sont puissants, lourd de sens et illustrés avec tant de grâce que le roman raisonne bien après sa lecture. L'amour fraternel et la parentalité font partie du roman au même titre que la séparation et le deuil.

Un merveilleux livre qui nous procure un très bon moment de lecture.
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Inévitablement, le titre attire le regard : qui résisterait à l'idée de découvrir la vie de Shakespeare, alors qu'on n'en sait quasi rien ? Mais, finalement, que l'histoire se déroule au seizième siècle ou à un autre, qu'il s'agisse d'un dramaturge célèbre ou d'un artiste méconnu, ce qui m'a envoutée dans ce roman, c'est la plongée dans les méandres de l'âme humaine. Il ne s'agit plus seulement de raconter une histoire, ici c'est la vie elle-même qui nous est offerte, dans ce qu'elle a de plus beau et de plus douloureux. C'est le miracle de l'écriture, que seuls les grands écrivains arrivent à convoquer pour parler de ce qui nous dépasse : l'amour, la mort, le mystère de la vie, la quête de l'épanouissement personnel, l'art et la nature.
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Très gros coup de coeur pour ce roman.
Maggie O' Farrell nous entraîne en Angleterre au 16 ème siècle au sein de la famille de William Shakespeare, même si celui-ci n'est jamais nommé.
Fils d'un gantier malhonnête et violent avec ses enfants, il va s'éprendre d'Agnes, campagnarde qui s'y connaît en herboristerie. On la soupçonne presque de sorcellerie car elle a aussi le don de lire l'avenir des gens. le couple s'installe à côté des parents, ils auront 3 enfants : d'abord une fille appelée Susanna puis des jumeaux : Hamnet et Judith. Ils vivent à Straford sur Avon mais le père est de plus en plus attiré par la vie londonienne.
Arrive alors la peste en Angleterre qui va toucher de très près cette famille.
Une histoire très romanesque. Un roman très fort sur le deuil d'un enfant, sur l'amour, sur la vie après. C'est très bien écrit et très touchant. J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman.
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Hamnet et Judith sont jumeaux. Ils sont unis par un lien indéfectible, jusque dans la maladie. En 1596, lorsque celle-ci ronge Judith, Hamnet accourt pour aller chercher de l'aide.
Le récit est entrecoupé de chapitres nous immergeant dans le passé en narrant la genèse de la rencontre des parents jusqu'à la naissance des jumeaux.
Hamnet fut celui qui inspira à son père la célèbre pièce « Hamlet ».
Maggie O'Farrell a une plume formidable et merveilleusement bien écrite, elle nous plonge dans les entrailles de cette histoire et nous embarque aux côtés de ses personnages comme si nous y étions.
À découvrir absolument !
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Difficile de rédiger une jolie critique à la hauteur de ce roman bouleversant dont je dois la lecture aux excellentes critiques des lecteurs de Babelio.
L'Angleterre du XVIème siècle, Hamnet cherche désespérément un adulte de sa famille : Judith sa soeur jumelle va mal, elle a de la fièvre, des ganglions, la pestilence menace.
Le récit commence ainsi et nous faisons connaissance avec la famille de l'enfant. Un grand-père, personnage violent, tanneur qui fabrique des gants ; une grand-mère un peu rustre mais affectueuse ; une soeur aînée Susanna et des parents plutôt originaux. le père, dont jamais le nom ne sera prononcé, travaille à Londres, il est acteur, écrit des tragédies et l'on devine qui il est. Sa mère, Agnes, a des dons : elle connaît le secret des plantes et devine l'avenir juste en pinçant la tendre chair entre le pouce et l'index.
Le roman s'intéresse à la fois à la rencontre du couple parental et à la progression de la maladie chez Judith. On est touché par le profond amour qui unit le professeur de latin (aussi nommé le mari, le père, le fils…) et la jeune fille sauvage qui élève une crécerelle. le romantisme qui se dégage de cette histoire, la modernité de leurs choix de vie est parfaitement mise en scène et décrite par l'auteur dans un style qui magnifie le propos.
Et puis la maladie, sa propagation - Maggie O'Farrell nous fait voyager à travers une puce, le simple contact d'un enfant avec un singe et, après un quasi tour du monde, la contamination cruelle, impossible à anticiper et qui va laisser Agnes, pourtant experte en soins de toute sorte, impuissante. Un enfant va mourir, qui va se sa sacrifier, et laisser sa famille dans un deuil impossible à surmonter. le chagrin de cette mère, l'abandon à la douleur, c'est poignant et superbement écrit.
Que d'émotions, de poésie, de profondeur et d'audace dans la mise en scène de cette histoire. Quel talent ! de l'auteur, j'avais lu et beaucoup aimé Assez de bleu dans le ciel. Ici, c'est un véritable coup de coeur ♥️.
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Un très joli roman, émouvant et documenté.
Hamnet est le seul fils de William Shakespeare, père également de Susanna et de Judith, la soeur jumelle d'Hamnet.
Hamnet est celui aussi qui va inspirer au père cette grande pièce au titre si proche, "Hamlet".
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Angleterre fin du 16e siècle.
Nous allons suivre William et Agnes qui deviendra sa femme. Nous allons découvrir cette vie de famille particulière entre Stratford et Londres. Un quotidien laborieux où grandissent les 3 enfants du couple.
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S'il fallait lire ce livre, c'est pour l'écriture fine et fluide de l'auteure, pour la description de la vie dans la campagne anglaise du 16e.
S'il fallait lire ce livre, ce serait également pour les pages finales, éblouissantes.
S'il fallait lire ce lire, c'est pour rencontrer cet enfant lumineux qu'est Hamnet.
Une histoire émouvante, touchante, une réussite !
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Face à l'épreuve, deux techniques s'opposent : l'affrontement ou la fuite
Je fais plutôt partie de la deuxième team, j'avoue aller à reculons vers les sujets qui me font peur
Acte I
Hamnet faisait partie de ces livres que j'évite soigneusement, un roman pas vraiment historique mais pas vraiment fictionnel non plus, et surtout la perte d'un enfant, je n'étais pas franchement enthousiaste mais un pressentiment, et Hélène, me disaient que la rencontre aurait lieu, elle ne s'y est pas trompée !
Acte II
Hamnet est tout d'abord un livre féminin, qui efface le prénom William (il ne sera d'ailleurs pas écrit une seule fois) au profit des femmes, mères, soeurs et filles du roman
Le livre fait la part très belle aux sensations, aux lieux, aux paysages, aux mouvements : une scène d'amour vue du point de vue des pommes dans une grange, vous avouerez que c'est original, non ?
Acte III
Le danger qui plane au-dessus des têtes évoque instantanément une angoisse intense, la peste ayant décimé un quart de la population européenne, l'originalité du livre réside là encore dans le récit sous forme de voyage que Maggie O'Farrell en fait, c'est brillant !
Je l'imagine très bien telle un Leon Zitrone (je sais ça date mais si tu connais pas, Google-le, tu vas te marrer, c'est un peu le Stéphane Bern des années 70/80) commentant une cérémonie royale retransmise à la télé, on a l'impression d'y être et d'entendre le froissement des robes au sol
Acte IV
L'auteure est une conteuse incroyable mêlant sentiments, saveurs, émotions et le cocktail étourdit au point que l'on avance vers une issue que l'on sait fatale, qu'elle a la force d'amener doucement mais sûrement vers le lecteur et qui nous force à regarder la réalité droit dans les yeux et à nous écrier Comme c'est bien écrit !
Acte V
J'ai lu la version irlandaise, Hélène la version superbement traduite par Sarah Tardy, les échanges étaient passionnés entre simpleton/arriéré, handfasted/être promis l'un à l'autre et surtout les hornbooks, ces fameuses planches abécédaires des XVI et XVII siècles que nous avons découvertes

What is the word, Judith asks her mother, for someone who was a twin but is no longer a twin? Her mother, dipping a folded, doubled wick into heated tallow, pauses but doesn't turn around.
If you were a wife, Judith continues, and your husband dies, then you are a widow. And if its
parents die, a child becomes an orphan. But what is the word for what I am? I don't know, her mother says. Judith watches the liquid slide off the ends of the wicks, into the bowl below. Maybe there isn't one, she suggests. Maybe not, says her mother.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Dès les premières pages une note historique nous dévoile l'histoire :
« Dans les années 1580, un couple qui habitait Henley street, dans la ville de Stratford, eut trois enfants : Susanna, puis Hamnet et Judith, des jumeaux.
Le garçon, Hamnet, mourut en 1596, à l'âge de onze ans.
Quatre ans plus tard environ, son père écrivit une pièce de théâtre intitulée Hamlet »

Maggie O'Farrell nous raconte donc un épisode tragique de la vie de William Shakespeare, la vie et la mort de son seul fils, Hamnet, de manière fragmentée. le récit, en effet, n'est pas linéaire et il nous faut quelques secondes pour situer l'époque dont il est question :
La rencontre entre Shakespeare et sa future épouse Anne, que l'auteure choisit de prénommer Agnes selon des documents d'époque ; leur mariage, précipité car Agnes est enceinte ; la naissance de l'aînée Susanna, puis des jumeaux Hamnet et Judith ; le départ de Shakespeare pour Londres, où il part vendre les gants fabriqués par son père et finit par monter une troupe de théâtre ; la maladie qui touche tout d'abord Judith, puis Hamnet et son décès. Dans une dernière partie, le lecteur découvre comment chacun des personnages fait – ou non – son deuil.

J'ai beaucoup aimé la façon dont Maggie O'Farrell nous décrit les personnages :
Agnes est une femme libre, volontaire, un peu sorcière, puisqu'elle connaît les plantes et les remèdes qui soignent. Elle a domestiqué un petit rapace, une crécerelle, ne craint pas de récolter le miel de ses ruches et s'aventure seule dans la forêt. A vingt-six ans, elle choisit d'épouser le précepteur de ses frères, qui en a dix-huit. Très attachée à ses enfants, la mort de son fils la marque profondément.

William Shakespeare n'est jamais nommé dans le roman. Il est le fils de, le mari de, le père de. Il est celui qui n'arrive pas à vivre avec son père, supporte difficilement la vie quotidienne dans la maison commune. Même s'il ne vient que peu souvent visiter sa famille et que l'essentiel de sa vie se passe à Londres, la disparition d'Hamnet est un événement qui le marque à jamais.

Les deux soeurs sont évidemment très attachées à leur frère, mais Judith est en communion parfaite avec son jumeau. Ils sont chacun le miroir de l'autre et après sa mort Judith continue de le chercher partout et à tout heure du jour et de la nuit.

Un roman attachant qui propose une vision différente du dramaturge et s'attarde surtout sur sa famille. Une très belle découverte.


Lien : http://dviolante5.canalblog...
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Bouleversant !
Avec son indéniable talent de conteuse, Maggie O'Farrell nous entraîne dans la campagne anglaise fin XVIe siècle début XVIIe siècle.
En s'appuyant sur quelques données connues de la vie de William Shakespeare, l'auteure au travers d'une écriture poétique et imagée, nous raconte combien l'amour au sein de cette famille atypique est indéfectible, et ceci même quand l'un de ses membres semble incertain.
Une lecture envoûtante, sur la maternité et le deuil.

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