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sur 415 notes
Minette, fille noire, est morte il y a quinze ans, à la veille de son 19ème anniversaire. Minette n'a pas eu une mort naturelle. Genna, fille blanche, est vivante. Genna partageait une chambre avec Minette à l'université. Minette qui ne cesse de manger, grossir, râler, travailler, prier, lire la Bible, manger encore, se taire, s'enfermer, fuir la relation, Minette qui jamais ne semble être aimable malgré ses "Par-don" à répétition, Minette qui attire autour d'elle dédain, détestation, mépris (à moins que l'auteur joue avec nous la manipulation???), Minette admirée par sa camarade de chambre, Genna. Minette, distante, hautaine, détestable, à l'antithèse de son prénom.

Mais tout le livre décrit cette non-réciprocité "amicale": Genna, infatigable, cherche l'amitié, l'attention, la reconnaissance dans le regard de Minette. Mais celle-ci ne la voit pas, celle-ci ne voit rien des multiples attentions quotidiennes, celle-ci ferme les yeux et s'échappe d'un "Par-don".
Genna oscille entre dévotion pour Minette et dévotion pour son père absent dont l'indifférence est écrasante. D'ailleurs c'est bien ça le problème de Genna, vouloir toujours lutter contre cette indifférence, vouloir toujours admirer.

Minette à l'Université serait, oui serait, victime d'actes racistes? Dans cet établissement réputé pour sa mixité, cela serait intolérable! le début laisse dubitatif puis au fil des pages, une idée se précise, et si...???? Mais le lecteur restera en suspens sans jamais avoir d'explication. L'auteur nous entraîne sur un chemin et nous laisse là.

Mais au final, ai-je apprécié cette lecture? Non, je me suis ennuyée de tant de répétitions récurrentes dans le roman, répétitions de souvenirs, répétitions de situations, répétitions des mêmes pensées. Bref, je l'ai lu jusqu'au bout, curieuse de cette mort annoncée de Minette, curieuse de cette culpabilité étouffante de Genna. Mais au final.... Déçue!
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un livre énigmatique,voire un livre à tiroirs, plein de tiroirs.j'ai d'abord cru lire un livre sur le racisme mais finalement nous dit la narratrice Genna, c'est un livre sur son père.
Je pense,oui,que c'est un livre exutoire dont le sujet serait" comment j'ai tué mon père et abandonné ma mère pour me construire enfin", l'histoire de cette fille blanche, excellente élève, née dans une famille riche, père activiste, mère droguée, enfance bafouée, victime de viol, témoin trop jeune des excès et déviances de son entourage post hippy. Jeune fille, son but inavoué est d'être ( enfin) aimée et se créer un cocon chaleureux et rassurant qu'elle n'a jamais eu. C'est une gentille,mais aussi une lâche.
Sa colocataire Minette est noire, fille de pasteur, c'est par la volonté de son père qu'elle se retrouve dans cette école où il y a peu de Noires. Elle ne veut être représentante de personne d'autre que d'elle même. Elle n'en a cure des préjugés raciaux mais elle va s'en servir pour quitter cette école où elle ne se sent pas bien,malgré la volonté de son père qui veut qu'elle y fasse des études brillantes
la fille blanche est imprégnée de grands principes de respect, d'humanisme,d'egalitarisme. La fille noire est manipulatrice et manipulée par les préjugés raciaux, tranchante, obsédée de religion, solitaire.
Ces deux là n'arriveront pas à se rejoindre.Elles ont pourtant un point commun,leur amour aveugle pour leur père .Genna , si souvent déçue par le sien le trahira, probablement le seul moyen à sa portée de se dégager de son emprise psychologique néfaste.
Minette pense que son père finira par comprendre qu'elle veut rentrer à la maison et lui pardonnera.
Même si le style est simple et direct, l'histoire est compliquée. Une question sans réponse me trotte dans la tête : qu'aurait pu faire Genna pour aider Minette? l'aider à quoi? à s'intégrer ? qu'est ce que sous tend le phénomène d'intégration dans une micro société ( l'école) où on est et boursière et minoritaire? À quoi sert de tenter d'aider quelqu'un à s'intégrer si ce n'est pas son désir ?
Curieusement,et indépendamment de ma volonté,ce livre trouve une sorte d'écho dans " le voyant d'Étampes" que je viens de finir. de quel droit un Blanc est il capable d'agir "pour le bien être" d'un Noir comme s'il n'en était pas capable lui même ? Est ce ou non un relent de colonialisme comme le dit aussi le père de Genna ? Quand on commence à raciser les rapports humains on sent qu'on n'est pas sorti de l'auberge. Et que rien n'est encore résolu.
J'ai été très touchée de découvrir comment Genna a vécu son enfance et son adolescence. Il y a là matière à en faire un roman sombre,très sombre....
Ce livre ne vous fera peut être pas du bien,sachez le, c'est l'histoire d'une Amérique qui s'effondre sur ses rêves.

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Il fallait s'appeler Joyce Carol Oates pour oser traiter du sujet du racisme -entre autres-, avec une approche telle que celle choisie dans "Fille noire, fille blanche" sans tomber dans la caricature...

Comme dans "La fille tatouée", où elle faisait s'affronter deux personnages socialement et culturellement opposés, elle y met face à face deux héroïnes aux antipodes l'une de l'autre.

Genna est la "fille blanche". Maladroite et timide, mais sincère et bienveillante, elle est issue d'une famille fortunée et philanthrope. Ses parents forment un couple de hippies sur le retour aux idées gauchistes, qui entretiennent une relation parfois tumultueuse... Son père, Maximilian Meade, célèbre avocat radical opposé à la guerre du Vietnam, militant des droits civiques, est perpétuellement absent. Quant à sa mère, Veronica, elle comble sa solitude en se bourrant de médicaments. Genna éprouve pour son père une admiration sans bornes, qui se révèle être un bien lourd fardeau : la jeune femme agit la plupart du temps en fonction de la fierté qu'elle espère susciter chez Maximilian.

Minette est la "fille noire". Fille de pasteur, boursière, pieuse à l'excès, son comportement ne suscite guère la sympathie : elle se montre arrogante, inébranlable, affiche un air maussade et supérieur.

Genna et Minette se retrouvent à partager une chambre au sein du prestigieux Schuyler College, établissement fondé par l'arrière grand-père de la première, et pour lequel la seconde a obtenu une bourse. Genna cherche par tous les moyens à devenir l'amie la jeune noire, mais celle-ci ne montre qu'indifférence, voire mépris vis-à-vis de ses tentatives parfois pathétiques pour nouer des liens. Ainsi, lorsque Minette devient la cible d'actes malveillants à connotations racistes, Genna met tout en oeuvre pour protéger sa camarade de chambre.

Genna est la narratrice, qui, quinze ans après les faits, nous relate sa première année au Schuyler College, et les événements qui, ainsi qu'elle l'annonce d'emblée, mèneront à la mort tragique de Minette Swift. Entremêlant à la relation des éléments de ce drame des souvenirs d'enfance qui nous laisse entrevoir la mesure de la tristesse et du mal-être liés au manque d'attention et de stabilité dont elle fut victime, elle livre son récit d'une plume efficace, presque sèche, comme si elle éprouvait le besoin de se détacher d'un passé qui la hante. Elle se montre d'ailleurs assez lucide sur elle-même, consciente que son besoin d'altruisme puisait ses racines dans des motivations partiellement narcissiques... En effet, obsédée par le refus de passer pour une jeune Blanche gâtée et privilégiée d'une part, et par sa perpétuelle quête de l'approbation paternelle d'autre part, Genna a vu en Minette l'occasion de prouver qu'elle aussi, elle luttait pour les droits civiques des noirs, qu'elle était quelqu'un de bien, de tolérant et généreux...

Là où le bât blesse, c'est que Minette, quant à elle, ne rentre pas dans le jeu de sa camarade. Un jeu de miroir déformant qui impose que l'autre se conforme à l'image que vous en attendez, pour vous permettra d'endosser, en réponse, le rôle que vous vous êtes choisi. Mais Minette ne se comporte pas en "noire", sa couleur de peau semble d'ailleurs n'avoir pour elle aucun intérêt : elle n'a aucune conscience politique ou sociale, se fiche de l'histoire de ce peuple auquel elle est censée appartenir, juge "le jazz vulgaire, et le blues une musique de "drogués"...

Alors que les deux jeunes filles auraient pu se rapprocher, notamment dans leurs détresses respectives (Genna en raison de ses rapports déstructurants avec ses parents, et Minette parce que sa famille, au contraire très aimante et présente, lui manque terriblement), leur relation est faussée, source d'incompréhension.

Comme à son habitude, Joyce Carol Oates gratte, quitte à y aller jusqu'au sang, sous le vernis des apparences, de la bienséance... Avec pour toile de fond une société américaine en pleine débâcle Nixonienne, encore traumatisée par la récente guerre au Vietnam, elle démantèle les mécanismes que les individus mettent en place, en matière de compromissions, de négociations avec eux-mêmes, pour se donner bonne conscience... Par l'intermédiaire du personnage de Genna, elle met de plus en lumière l'importance des influences conjoncturelles (histoire familiale, milieu social, contexte historique) sur la perception que l'on a des autres et de soi-même.

A partir d'un exercice qui aurait pu se transformer en démonstration manichéenne, elle élabore un récit passionnant et complexe.

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"Certaines vérités sont des mensonges"
Cette phrase pourrait résumer ce livre. On ne ressort pas de la lecture de ce roman avec une vérité mais plein de questionnements. Roman à la première personne donc avec un parti pris, on nous présente une histoire de la mort de Minette sous le prisme des semi vérités données par Genna.
Genna, une jeune fille de bonne famille arrive à l'université fondée par ses ancêtres, des quakers ayant lutté contre l'esclavage. Mais aussi avec un héritage lourd de parents hippies révoltés contre le système, contre la guerre du Vietnam, contre l'individualisme, contre la suprématie du blanc capitaliste. Des parents peu présents en tant que tels, les sentiments filiaux ne doivent pas exister. Un père activiste, dont elle recherche l'impossible approbation.
Minette, une jeune fille noire, boursière, très ancrée dans la religion prônée par un père pasteur. Qui recherche toujours l'excellence selon les prédications de son père. Qui se fait détester au fur et à mesure de l'année mais dont Genna sa colocataire recherche à tout prix l'amitié, voire l'amour d'une soeur.
Peu à peu des actes de racisme envers Minette surviennent lettres, actes de vandalisme. Les choses se mettent en place pour la mort annoncée depuis le début de Minette. Mais est on réellement dans du racisme? Les actes ont ils été commis par des racistes ou par Minette elle même? La vision de cette histoire n'est elle pas déformée par la volonté farouche de devenir amie avec une fille au comportement très agaçant au final? Minette n'est elle détestée pas plutôt pour son attitude?
Tout est vu par le prisme déformant d'une fille en quête d'une acceptation par les autres, d'exister au travers des yeux d'un père fanatique et sans doute abusée par des adultes hippies dans le monde perturbant de ses parents.
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Excellent roman malgré une fin assez sombre et décevante pour le lecteur.
L'auteur dresse le tableau d'une Amérique encore puritaine et conservatrice sur les questions raciales et politiques, malgré une prétendue ouverture affichée.
Les deux héroïnes sont assez antipathiques mais le roman est néanmoins très prenant et il y a un certain suspens.
C'est la 2ème fois que je lis Joyce Caroll Oats (après Mudwoman), et son écriture me fait toujours penser à Philip Roth: c'est foisonnant mais très fluide à lire et très politique.
Il me semble que c'est un livre qui traite aussi de la folie: politique, religieuse, qui conduisent aussi à une folie psychique.
Finalement, on peut dire que les deux héroïnes sont les victimes et descendantes de deux Amériques: l'une incarnant l'intégrisme religieux, tout en étant membre d'une "minorité" ethnique, et l'autre incarnant (via ses parents) la gauche radicale et les dérives hippies.
Au fond, dans chacune de ces deux Amériques, rien n'est tout blanc ou tout noir. ;)
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Deux portraits de deux jeunes femmes s'opposent dans le nouveau roman de Joyce Carol Oates. L'une, Genna Meade, est issue d'une famille blanche aisée. Fille d'un avocat, fervent défenseur des droits civiques et d'une femme déjà ruinée psychologiquement par des drogues diverses, et descendante du fondateur d'un collège prestigieux dans lequel elle s'apprête à entrer en première année. C'est une jeune femme frêle aux multiples taches de rousseur. L'autre, Minette Swift, noire, fille de pasteur et animée d'une foi sans failles. Boursière et de corpulence bien plus ronde que Genna.
Le hasard place Genna et Minette dans une même chambre. Deux femmes que tout oppose et qui ne partent pas sur un terrain d 'égalité.
Nous sommes alors dans les années 70 encore marquées par un racisme ambiant, et il n'est pas rare que Minette soit l'objet d'attaques, qu'elles soient fantasmées ou réelles.
Malgré cette opposition flagrante, ce sont avant tout deux femmes dont l'esprit est entaché par le poids des générations précédentes.
Ainsi, Genna tentera de combler les moindres désirs de sa camarade : puisqu'elle descend d'un homme illustre, elle se doit pour lui et pour son père de compenser tous les outrages subis par Minette. Genna est en effet animée par la volonté de reconnaissance d'un père omniprésent par son absence. Un père qu'elle vénère, même s'il possède des côtés obscurs, comme le montre un diminutif dont elle l'affuble de temps en temps : Mad Max.
Comment trouver sa place entre un père brillant et reconnu et une mère lentement gagnée par l'hystérie ?
Protéger Minette est sa bouée de sauvetage : avec elle, elle a l'impression de servir à quelque chose.
De son côté, Minette n'a rien d'une camarade sympathique. Son dédain pour Genna, malgré tout ce que celle-ci fait pour elle, ne diminue pas au fil des pages.
On pourrait facilement s'apitoyer sur Genna, puisque celle qui ne possède pas grand chose si ce n'est un nom, de l'argent et sa peau blanche, on pourrait aussi rejeter Minette et son caractère bien trempé. Mais il ne s'agit pas ici de savoir à quel personnage le lecteur doit s'identifier.
Il s'agit plutôt dans ce récit de faire le portrait d'une Amérique post-nixonienne à travers le portrait de ces deux jeunes femmes.
Finalement, dans ces années 70, quelle place peut-il y avoir pour deux individus ? Comment une amitié aurait-elle pu réunir ces deux étudiantes alors marquées par le poids de leur famille et une certaine culpabilité ?

En ouvrant le livre, le lecteur sait déjà comment se terminera cette histoire, puisque le narrateur place son récit sous le signe d'une enquête. C'est avant tout un récit cathartique écrit dans le but de soulager une conscience, celle de Genna :
Minette n'a pas eu une mort naturelle, elle n'a pas eu une mort facile. Chaque jour de ma vie, depuis sa mort, j'ai pensé à Minette et au supplice de ses dernières minutes, car j'étais celle qui aurait pu la sauver, et je ne l'ai pas fait. Et personne ne l'a jamais su.
Quinze ans après les faits, Genna reprend donc son stylo pour écrire un texte sans titre. Un texte qu'elle n'arrive pas à nommer, un peu comme sa vie en somme.
Le lecteur est alors amené à comprendre comment Minette a pu trouver la mort avant la fin de sa première année scolaire. Malgré tout, le roman n'en devient pas policier pour autant. Hormis une tension palpable, le récit s'oriente davantage vers une peinture de l'Amérique des années 70 à travers le portrait de deux étudiantes de 19 ans, que tout oppose au premier abord.
Les personnages sont intéressants à suivre du fait de leur complexité. Au début, on pourrait se dire que Genna est antipathique parce qu'elle n'agit que par procuration, afin d'être bien vue par ce père absent. Une pauvre petite fille riche remplie de compassion pour les opprimés en somme. Et Minette peut l'être tout autant. Elle, la jeune femme noire si hautaine, qui est-elle pour mépriser tout le monde ?
Mais quand on gratte un peu plus, ce roman dépasse la simple opposition entre Genna et Minette. C'est beaucoup plus complexe que ça, tout comme la fragile amitié qui les unit.
Et puis, en lisant la fin, le lecteur s'apercevra que la problématique ethnique est reléguée derrière celle qu'on se pose tous : quelle est ma part de responsabilité dans ce que je vis ? N'y a-t-il pas une part de fatalité ? Et surtout, jusqu'où pouvons-nous aller pour nous émanciper de nos attaches ?

Un roman complexe, à plusieurs niveaux de lecture.
Quand le lecteur tourne les pages, c'est un peu comme lorsqu'il va voir une tragédie sur scène. Ce n'est pas la fin qui est importante, mais tous les évènements qui conduisent à cette fin. Au début du livre, le ressort est bandé, cela roule tout seul. C'est minutieux, bien huilé depuis toujours. La mort, la trahison, le désespoir sont là, tout prêts, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences : le silence quand le bras du bourreau se lève à la fin (...) Antigone, Anouilh.
Lien : http://www.bricabook.com/arc..
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Lu en anglais, ce roman m'a assez désorientée. Au centre il y deux jeunes filles de 18-19ans. Genna fille de famille de Quakers devenus bourgeois de gauche, avec un père, Max, avocat d'extrémistes anti-guerre (du Vietnam) et une mère Véronica, hyppie embourgeoisée et restée femme-enfant. Genna les appelle par leurs prénoms. Minette la roomate de Genna est noire, fille de pasteur et elle-même très croyante. Minette et Genna cohabitent dans une chambre d'un lycée privé (dont les fondateurs sont les aïeux de Genna). Les relations entre les deux filles sont celles que Genna tente d'instaurer malgré l'indifférence agressive de Minette qui vit sa vie à l'écart des autres élèves et prend des positions souvent ambigües de victime qui la placent au centre de la vie du Lycée. Genna est gentille, bien gentille, pourquoi si gentille ?... On sent un racisme condescendant de bienveillance de la jeune bourgeoise blanche vis à vis de cette "pauvre Minette", pas très jolie, toujours solitaire et toujours ronchon. En arrière-plan JCO brosse le tableau de l'Amérique au moment de la destitution de Nixon et de la fin de la guerre du Vietnam. Guerre du Vietnam qui aura de graves conséquences sur la vie de Max. Il finira en effet dans une prison de haute sécurité pour avoir défendu des activistes. Sa femme le quittera, son fils l'ignorera comme il ignore sa soeur. Genna seule ira gentiment lui rendre visite régulièrement. le roman tourne autour du drame, qui intervient à la fin, de la mort suspecte de Minette au lycée. La dernière personne à l'avoir vue est bien sûr Genna qui garde la culpabilité de ne pas avoir "sauvée" son amie. Dans l'épilogue on découvre que Genna a pris sa vie d'adulte en main et des kilos sur les hanches, elle ne cherche plus à être conforme.
J'ai trouvé ces personnages assez caricaturaux, les deux filles plutôt agaçantes dans leurs postures, l'histoire du père assez improbable, bref pas du meilleur JCO, mais peut-être n'ai-je pas tout saisi en anglais...
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C'est de la littérature délivrée au km. Des descriptions trop longues, donc vite ennuyeux. Dommage car l'intrigue du polar aurait pu gagner en attrait.
Dans une faculté du Sud-Est des USA, deux filles partagent un studio dans le campus de l'université. Genna est blanche, Minette est noire. Genna est riche (fille d'un avocat défenseur des noirs et activiste contre la guerre du Vietnam), Minette est boursière (son père est pasteur). Genna est assez naïve et généreuse, Minette est manipulatrice et austère. Genna est très bonne élève et Minette très moyenne, voire médiocre. Genna est athée, Minette est très croyante et pratiquante. Tout les oppose, cependant Genna aimerait bien être « l'amie » de Minette, mais l'entreprise est ardue car cette jeune fille est antipathique, solitaire et curieusement angoissée. de Minette, le soupçon de manipulation arrive, insidieux, s'installe, et dans l'institut qui peut croire qu'elle est à l'origine des harcèlements raciaux qu'elle dénonce ? Quant à l'incendie final…accident ou suicide ? La fin est surprenante, car une deuxième histoire, inattendue, clôt le roman. Très moyen. Heureusement que ce livre m'a été offert, car je n'achète pas ce genre de littérature ! Juste à lire entre deux essais ou documents historiques !


Lien : https://www.babelio.com/conf..
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« Fille noire, Fille blanche » raconte l'histoire de Genna Meade et de Minette Swift. Genna est la « fille blanche » de ce livre. Elle est la fille d'un couple très extravagant : riche certes mais avec de fortes tendances hippies et à la limite d'être radicaux. Mais Genna est tout de même une jeune fille issue d'un milieu favorisé, tout l'opposé de Minette, une jeune afro-américaine, fille d'un pasteur et qui a bénéficié d'une bourse pour intégrer la même université et suivre le même cursus que Genna. A priori, tout les oppose, mais leur destin vont se croiser inéluctablement: elles sont camarades de chambre.
Tout au long de ce livre, nous découvrons la « cohabitation » des deux étudiantes, le harcèlement racial dont Minette est victime mais aussi toute la vie familiale de Genna.
Malgré une quatrième de couverture qui semblait prometteuse, je n'ai pas du tout aimé ce livre. L'histoire s'est au final révélée être monotone, plate, sans réellement d'éléments qui auraent pu donner envie de le lire jusqu'à la fin. Les deux protagonistes ont de plus un caractère exaspérant: Minette est insupportable, totalement renfermer sur elle-même, et Genna est le cliché même de la fille riche et blanche à qui tout à réussie et qui par tous les moyens cherche aider « les plus démunie qu'elle ».
En résumé, un livre que je ne recommande pas et qui n'a pas du tout été à la hauteur de mes espérance. Une totale déception.
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Fille noire, fille blanche est le premier roman de Joyce Carol Oates que je lis. Mais c'est un roman bancal. La trame principale a du mal à tenir la route, et ce, pour une raison fort simple : la narratrice, Genna Meade, est un personnage bien fade, sans réelle envergure, écrasée par l'ombre de la figure paternelle, l'illustre Max Meade, un célèbre avocat défenseur des droits civiques et surveillé par le FBI. Genna Meade, qui ne sait pas exister pour elle-même et vit courbée sous son hérédité, nous décrit sa première année universitaire et surtout sa camarade de chambre, Minette Swift, la fille d'un pasteur afro-américain, "distante", "réservée". L'ennui, c'est que Genna Meade n'a jamais compris sa camarade de chambre ("distante", "réservée", justement...). Elle n'a pas su réagir quand celle-ci se faisait humilier, et, pour tout dire, elle est passée à côté d'elle sans la voir, jusqu'à la tragédie finale. Aussi est-on dans le flou puisque le récit est écrit du point de vue d'une narratrice elle-même dans le flou...

Si on excepte ce défaut majeur, il faut néanmoins reconnaître que Joyce Carol Oates sait dépeindre les névroses de son pays. Quand elle évoque le Watergate, la Venus hottentote ou "Strange Fruit", le roman prend de l'élan. Quand l'auteur emprunte ainsi des chemins de traverse, on ne s'ennuie pas : ce sont au contraire ces digressions qui font tout l'intérêt de l'oeuvre, un certain regard sur l'Amérique. Mais c'est le regard de l'écrivain qu'on retrouve alors...En laissant sa parole à Genna Meade, narratrice qui ne fait pas le poids, je doute qu'elle ait fait le bon choix, d'où mon avis mitigé.
Lien : http://lectiole.canalblog.co..
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