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sur 688 notes
Mudwoman est paru en 2012 aux Etats-Unis. L'action de ce roman se déroule dans le Nord Est de l'état de New York, près des Monts Adirondacks, dans les marais de la Black river, à Carthage et dans une prestigieuse université de cette côte Est.
L'action se situe après les attentats du 11 septembre et alors que les Etats-Unis s'apprêtent à nouveau à entrer en guerre contre l'Irak, en 2003. A l'ouverture du roman, nous sommes en 1965 et faisons la connaissance d'une petite fille alors âgée de 3 ans.

Joyce Carol Oates attaque fort avec un incipit assez terrifiant. Mudgirl, cette fillette âgée de 3 ans, maltraitée par une mère psychotique, est jetée dans la boue, comme sa poupée, "préparée", rasée, blessée, donnée en sacrifice à Dieu.
La petite Jedina est laissée pour morte. C'est par cet incipit éprouvant et malaisant que l'autrice nous harponne puis nous entraîne dans un univers tout en noirceur à la géographie désolante : de sombres marais en fabriques abandonnées, au bord d'une rivière nommée la Black Snake, sous les cris sinistres d'un Corbeau.

Bien accrochés ? Alors bienvenue dans l'univers de la talentueuse et impressionnante Joyce Carol Oates.

Des années après cette scène traumatisante, Mudgirl qui a été sauvée, reccueillie puis adoptée par une famille de Quakers, les Neukirchen, est devenue Meredith Ruth, M.R., brillante professeure de philosophie, qui vient d'être nommée présidente de l'université dans laquelle elle enseigne, la première femme présidente d'une des prestigieuses universités de la côte Est.

Les chapitres alternent entre Mudgirl et Mudwoman, avec leurs titres semblant sortis d'un conte "Mudgirl sauvée par le Roi des Corbeaux", "Mudwoman affronte un ennemi" ou encore "Mudwoman tombée. Mudwoman relevée. Mudwoman au temps de "Choc et Stupeur"", un bien sombre conte dans lequel la femme qu'elle est devenue (une femme présidente d'université, brillante, célibataire, sans enfant, toute dévouée à sa carrière et à l'université, tenant le rôle avec la grande rigueur morale qui la caractérise, héritée de ses parents Quakers, une femme puissante en façade) est sans arrêt renvoyée à la boue où elle aurait du mourir. Rattrapée par son passé traumatique lors d'un voyage sur les lieux de son enfance, à l'occasion d'un congrès. Elle y retrouve ces paysages, cette rivière, ces marais, elle s'y perd tout comme elle y perd la notion du temps.

Mudgirl, Jedina, Jewel, Mudwoman, Meredith, M.R... Quelle est l'identité de notre héroïne ? A partir de ce congrès, tout semble se déliter pour Meredith, de plus en plus sujette à l'introspection, à l'inattention (elle tombe, se blesse). Les réflexions de Meredith son imagination, ses souvenirs, semblent se confondre et la faire sombrer peu à peu. Joyce Carol Oates excelle par son talent d'écriture à décrire cela, à le faire ressentir à la lecture. Elle excelle à instiller une atmosphère de tension et de trouble. Par moments, j'avais hâte de terminer ce roman afin de ne pas sombrer avec Meredith.

Un roman très riche mais parfois éprouvant. Une analyse toujours passionnante de la société américaine: ici pendant cette période anxiogène où les Etats-Unis vont à nouveau entrer en guerre ; une analyse des rapports de pouvoir au sein de l'université, le constat de la montée en puissance du néo-conservatisme face aux idées progressistes de Meredith. Un beau portrait féministe : cette femme paye cher son ascension sociale, son indépendance, sa réussite professionnelle. On la croit tellement forte, mais elle est bien seule et fragile. Ne sombre pas Meredith !

"Car telle était la loi de la nature, les femmes étaient la propriété des hommes – pères, frères, maris. Il n'était pas dans la loi de la nature que les femmes possèdent leur moi, leur corps".

"Personne ne connait notre désespoir quand nous sommes seuls. A distance, nous paraissons tous équilibrés. Quand notre apparence a pris le pas sur notre être"

"M.R. rit. Cela lui paraissait très drôle. Et s'être si bien acquittée de l'épreuve de cette soirée l'emplissait d'une euphorie malicieuse ; elle s'était livrée à cette imposture habile avec son aisance habituelle ; Mudgirl à l'étage sur l'horrible siège des toilettes, le visage défait et maculé de larmes, et M.R. Neukirchen au rez-de-chaussée, à la place qui était la sienne".

Ce roman choisi dans le cadre du Challenge Plumes Féminines 2024 pour l'item 21 "Un jouet d'enfant sur la couverture de ce roman".
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Souvent croisant des critiques de livres de JC Oates sur Babelio, je me suis dit que cette autrice manquait à ma culture. Donc avec Mudwoman, je lis enfin mon premier JC Oates. Malheureusement la rencontre n'a pas été réussie. Peut-être le moment qui n'était pas le bon.
J'ai trouvé le début lent ; trop long, trop lent. Pourtant Meredith, le personnage principal, est tout à fait fascinante. Nous restons en compagnie de ses pensées, de ses interrogations, de ses réminiscences. Une part d'ombre qui vient peut-être d'un passé sombre.
C'est un livre d'atmosphère, à n'en pas douter, en cela il est réussi.

Je reste sur ma faim avec ce livre ; il faudra que je tente un autre JC Oates.

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Mudwoman is a brilliant university president. However, she is haunted by the recollection of her childhood, during which her mother attempted to drown her in a mudflat situated along a river. Her job puts her under a lot of pressure and scrutiny, and she starts to unravel emotionally, which leads to a journey of self-discovery and confronting her traumatic past. Throughout the novel, the juxtaposition of reality and dreams is perplexing, yet it adds a thrilling dimension to the narrative. A cruel and gripping story.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Mudgirl (fille-boue), une fillette, est abandonnée par sa mère possédée par un délire mystique dans des marais de la Blake Snake River dans les Adirondacks aux États-Unis. Alors qu'elle était en train de mourir étouffée par la boue, un trappeur la sauve. Ensuite, l'enfant est recueilli par un couple de quaker qui l'adopte et lui donne le nom de sa fille décédée : Meredith Ruth Neukirchen (M.R. -Mister?). La fillette grandit en vivant dans la religion quaker. Elle devient une femme, Mudwoman (la femme-boue) forte, intelligente, et elle accède à un prestigieux poste en devenant la première femme présidente d'une université aux États-Unis au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Alors qu'elle se rend pour donner une importante conférence non loin de la ville de ses parents adoptifs, Meredith décide de louer une bagnole pour explorer les environs. Elle a un accident, ce qui l'empêche de présenter son discours. Son accident semble déclencher en elle une crise, car il apparaît très difficile d'enfouir son passé dans les méandres de son âme. Les souvenirs refont surface en même temps que Meredith assume ses nouvelles fonctions et en luttant contre la misogynie de ses pairs. Très stressée, Meredith développe une dépression nerveuse à la suite d'une tentative de suicide d'un étudiant sur le campus. Comment s'en sortira-t-elle? Dans quelle spirale infernale la jeune femme est-elle entraînée? Qui pourra l'aider à s'en sortir? Qui l'aimera finalement?

Mes impressions

Ce livre m'a marquée et je vais m'expliquer en deux temps à partir de la crise intérieure qui habite Meredith; ensuite, je vais m'attarder à la crise collective sévissant aux États-Unis.

La crise intérieure : En occupant les fonctions de présidente d'une université, Meredith est confrontée à un éclatement de ses valeurs. En ayant grandi dans une famille marquée par la religion quaker prônant l'égalité entre les êtres, la non-violence, les idéaux, la compassion, l'entraide, la bonté, le silence, le calme, etc., elle tombe dans un milieu conservateur, misogyne, loin de ses valeurs progressistes. En essayant d'aider un étudiant frisant la folie, elle ne respecte pas ses fonctions et les conseils juridiques. En plus, l'étudiant rate sa tentative de suicide et il est plongé dans le coma. Il est maintenu en vie par un respirateur artificiel. Ce drame l'amène à explorer celui qu'elle a vécu enfant. Elle a été jetée dans la boue par sa folle de mère. La boue est partout dans le livre. Elle définit Meredith (Mudgirl, Mudwoman), elle l'entraîne dans une rêverie associée à l'intériorité, à un retour à la mort et elle lui permet de se cacher, d'accéder au mystère. le chapitre où Meredith se maquille s'avère en ce sens très représentatif. Voici le résultat :

«Elle était haletante, distraite et agitée comme si on l'avait brutalement tirée d'un rêve. Sa tenue…n'était pas vraiment débraillée, mais quelque chose laissait à désirer – et ses cheveux, eux, étaient ébouriffés comme si elle avait à peine eu le temps de se donner un coup de peigne et son visage – le pauvre visage ravagé de M.R.! – la trahirait en fin de compte car il était étrangement enflé autour de la bouche et mouillée en hâte, étrangement, avec une sorte de pâte qui, en séchant, avait foncé comme de la boue. Finie la Walkyrie au visage rayonnant, son visage ressemblait maintenant à l'un de ses visages-masques primitifs des Demoiselles d'Avignon de Picasso. (p. 362)


Source : Wikipédia
La lectrice ou le lecteur semble se retrouver dans un monde inversé au sens hégélien du terme où elle ou il est confronté à un jeu de contradictions entre ce qui est démontré et ce qui est caché. le rôle de la boue engendre une rêverie associée au masque, à la folie. Meredith masque sa dépression nerveuse à ses collègues. La rêverie de la boue est profondément morbide…

La boue entraîne vers des profondeurs où la descente peut être infinie et elle engendre la mort par étouffement. C'est une image puissante de lutte contre la nature, un retour vers un ailleurs primitif. Et Meredith a été projetée dans la boue enfant. Sa mère voulait la tuer. C'est un acte puissant car celle qui l'a mise sur la Terre la retourne à la terre. Sa descente vers l'intériorité de son être l'amène à essayer d'exulter son imposture, mais aussi à tenter de trouver un peu d'apaisement relié au geste maternel.

Son père adoptif va l'aider à guérir un petit peu de sa dépression nerveuse. En ce sens, Meredith s'éloigne de la terre de la mère pour rejoindre une dialectique associée au père en tant que sauveur.

Le livre par le biais de son héroïne entraîne la lectrice ou le lecteur dans un thriller psychologique vertigineux et l'autrice joue avec son inconscient en explorant ce qui est tolérable et ce qui ne l'est pas. Comment survivre à l'horreur?

Crise collective : Au lendemain des attentats terroristes du 11 septembre, les États-Unis plongent dans une crise les entraînant dans une guerre contre l'Irak. Les actes des terroristes servent à légitimer la guerre. le peuple s'avère alors victime d'une annihilation. Cette crise collective, Meredith la ressent. Elle vient encercler celle qu'elle vit. Comme le remarque l'instance narratrice :

«Il y a aussi de la pauvreté en Amérique -et pas seulement économique. Une pauvreté d'esprit.» (p. 264)

Et le gouvernement américain de l'époque mentionne qu'il va déclencher la guerre en Irak au nom de la liberté. Les Américains n'apparaissent plus libres dans leur pays, car ils ne se sentent plus en sécurité selon le gouvernement. Alors, il faut s'en prendre au mal. En ce sens, la montée de l'extrême droite aux États-unis se vit aussi dans les universités américaines. La dépression nerveuse va de pair avec cette idéologie, car Meredith se sent menacée par ses collègues qui ont des valeurs plus conservatrices et ils sont en faveur d'une «morale individuelle plus stricte». Alexander Stirk représente ce retour aux valeurs plus strictes et il en fait la promotion sur le campus. Il est à l'opposé des valeurs progressistes de Meredith. Pour elle, il a des problèmes et elle doit l'aider. La crise aux États-Unis a des impacts sur les individus comme Alexander.

Je pourrais encore continuer longtemps à parler de ce livre tant il y a à dire… C'est un livre rempli de symboles, de mythes, de croyances. L'Amérique avec ses peurs, l'Amérique avec ses folies, l'Amérique avec ses détritus se retrouvant partout, l'Amérique et son odeur de pourriture.

Mais surtout, il présente une héroïne fascinante qui a vécu l'horreur, qui tente de camoufler son drame intérieur, mais qui est rattrapée par ce qu'elle a vécu.

Je vous le recommande sans hésitation. Comme pour mes deux autres lectures de livres de Joyce Carole Oates, Mudwoman s'avère une lecture marquante,.

Avez-vous lu Mudwoman? Qu'en avez-vous pensé? Comment trouvez-vous cet article?

Bien à vous,

Madame lit

https://madamelit.ca/2024/03/28/madame-lit-mudwoman-de-joyce-carol-oates/
Lien : https://madamelit.ca/2024/03..
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Comment décrire ce livre et le ressenti à sa lecture ?
Un livre qui nécessite de faire des pauses, pour ne pas se laisser entrainer par le rythme effréné des pensées, idées, réminiscences, affabulations, interrogations, suspicions de MR Neukirchen, qui n'arrive progressivement plus à faire la part des choses entre réalité et fantasme.
En tant que lecteur, on n'y arrive pas forcément non plus, et c'est là tout le talent de l'auteur de nous emmener dans les méandres de l'esprit perturbé de Mérédith, jetée par sa mère dans la boue afin d'y périr et qui va malgré tout progresser dans la vie jusqu'à devenir présidente d'université.
Mais l'oubli n'est jamais total même si ses parents adoptifs ont tenté de faire disparaitre de sa mémoire son début dans la vie si chaotique et perturbant, et les époques ainsi que les situations vont se mélanger progressivement dans l'esprit de Mérédith, jusqu'au point de rupture intellectuel et émotionnel.
Je mettrai juste un bémol sur la scène du livre au cours de laquelle la « folie « de Mérédith atteint son paroxysme, scène qui m'a semblé détonner par rapport au reste du livre. Qui est un grand livre !
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1965, "l'enfant" (Jewell KRAECK) est jeté par sa mère dans un marais. Elle est sauvée par le roi des corbeaux et un trappeur de passage. Recueillie par une famille, elle sera ensuite adoptée par un couple de quakers, les Neukirchen.

2002/2003. M. R Neukirchen (Meredith Ruth) est devenue présidente d'université. Elle doit prononcer un discours inaugural lors d'un colloque sur "le rôle de l'université en des temps de "patriotisme". Sur la route, elle ressent le besoin de marcher près des marais.
Alors que sa vie est organisée et sa carrière toute tracée, sa vie va basculer et sa santé mentale sera mise à mal.
La folie la guettant, elle retourne voir son père et essaie d'en savoir davantage sur sa petite enfance et les incidences que cette époque pourrait avoir sur sa vie actuelle.

Il s'agit du 1er roman que je lis de Joyce Carol Oates.
Ce livre est dense, déroutant, l'autrice emmenant parfois le lecteur dans la folie de M.R.
Il est également intéressant notamment sur les incidences du trauma vécu pendant l'enfance et ses incidences à l'âge adulte ainsi que sur la question de l'identité. On assiste à l'apparition de Mudwoman, en référence à Mudgirl.
L'autrice évoque également le climat politique de l'époque en 2002, à savoir l'intervention des États Unis en Irak.

Je continuerai ma découverte de la bibliographie tellement riche de cette autrice...
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C'est un livre que j'ai choisi pour une LC sur Babelio, une expérience nouvelle pour moi, d'autant qu'elle va sans doute être une LS (lecture seule, et non lecture stupide, je l'espère).
Joyce Carol Oates, une auteure que je connais assez peu au regard de sa production prolifique, mais dont les livres lus, Les chutes, il y a des années, et Délicieuses pourritures récemment, m'avaient impressionné.
Mais ici, cette lecture de Mudwoman, c'est plutôt une déception, je crois que j'en attendais trop..

Et pourtant, le thème m'attirait.
Mudwoman, l'histoire est celle d'une enfant jetée dans la boue à 3 ans par une mère prise de folie à composante mystique (comme c'est souvent le cas), et qui, sauvée, puis plus tard adoptée, devient une brillante universitaire, élue, à 42 ans, Présidente d'une prestigieuse Université américaine.
Ce thème du « transfuge de classe », de ces êtres humains qui se sortent d'une enfance dans un milieu défavorable, voire misérable, me parle beaucoup, et fait mon intérêt par exemple pour l'oeuvre d'Annie Ernaux. Et aussi, les moteurs du changement de condition, et les problèmes que ce dernier pose.

Dans Mudwoman, Oates traite le thème, un peu comme dans les autres romans que j'ai lu d'elles, sur le mode que je qualifierais de la tragédie grecque, dans lequel l'être humain n'échappe pas à son destin, destin qui guide implacablement les actes des humains (ce qui, dans sa version moderne, pourrait se nommer l'inconscient). Mais, chez Oates, les êtres humains arrivent finalement à surmonter la puissance de ces forces souterraines, et trouvent souvent le chemin de l'apaisement, c'est ici le cas.
La narration emprunte régulièrement les chemins de l'onirisme et du fantastique, du rêve étrange au cauchemar horrible.

L'auteur alterne les chapitres racontant l'histoire de la « Mudgirl » Jewell Kraeck, depuis l'enfant de 3 ans jeté dans la boue d'un marécage par sa mère biologique jusqu'à son adolescence chez les Neukirchen,ses parents adoptifs, et celle actuelle de la « Mudwoman » Meredith Ruth, (dite MR) Neukirchen, femme dans la quarantaine qui vient d'être élue présidente de l'Université de Cornell, femme progressiste et qui se veut accessible à toutes et tous, cependant très seule et très rigide, et dont le psychisme va se fissurer progressivement suite à son surmenage, à l'hostilité de certains collègues ou d'étudiants ultra-conservateurs, et l'amener à questionner son identité, à être rattrapée par un passé qui ne passe pas.
Mais finalement renouer les liens affectueux avec son père adoptif, Konrad Neukirchen, et peut-être retrouver la serenité.
Alors que les chapitres consacrés à l'enfant Mudgirl sont plutôt concis et forts, j'ai trouvé ceux qui racontent la vie universitaire de la Mudwoman encombrés de récits annexes trop longs, par exemple les pages de la relation de la Mudwoman avec un collègue enseignant, les retrouvailles avec son professeur de mathématiques du collège, les digressions sur la guerre en Irak etc... Au point qu'à certains moments je passais très vite des pages. Au point aussi qu'après la lecture d'un peu plus de cent pages, je n'étais pas loin de lâcher le livre. Au point que je me suis souvent demandé où l'auteure voulait m'emmener.

Au total, un récit certes fort et oppressant, mais que j'ai trouvé mal maîtrisé, nettement moins bon que les autres romans que j'ai lus. Donc de la déception par rapport à ce que j'en attendais.
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Ce roman de Joyce Carol Oates narre la vie d'une petite fille abandonnée dans la boue ("Mudgirl") par sa mère atteinte de démence. Adoptée par un couple dont l'enfant est décédée, elle se montre brillante dans ses études et développe un parcours académique impressionnant, jusqu'à devenir présidente d'université. A l'occasion d'un congrès, elle se rapproche des lieux où elle a été abandonnée en prenant une voiture sans prévenir personne, et finit par rater la soirée où elle était censée faire un discours. Les souvenirs de sa jeunesse alternent ensuite avec son intense vie de présidente d'université... . Par rapport à d'autres romans de J.C. Oates, qui sont souvent très prenants, j'ai trouvé que ce roman manquait de corps et qu'il m'a fallu de la motivation pour le terminer (ajouté à cela ma lassitude par rapport au genre "campus novel").
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Une mère abandonne sa fille dans les marais des Adirondacks, la jetant dans la boue ...
Mudgirl va être miraculeusement sauvée puis placée en famille d'accueil pour ensuite être adoptée par un couple de quakers qui vont la chérir, ayant perdu leur propre fille ...
Ils sont résolus à lui faire oublier sa terrible histoire...
Elle devient Mérédith-Ruth Neukirchen, 1ère femme présidente d'université.
Brillante, Mudwoman se veut irréprochable et se consacre entièrement à sa carrière.
Un irrépressible besoin de revenir sur les lieux de sa naissance va faire ressurgir les traumatismes du passé ...
Elle va doucement basculer vers la folie ...
Jewel, Jedina, Mudgirl, Mérédith-Ruth, MR, Merry, Mudwoman : 7 prénoms mais une même personne ...

"Préparée, elle doit être préparée "
Phrase fil rouge du roman.
Moi aussi je m'étais "préparée" à une lecture exigeante connaissant JCO mais je vous avoue que j'ai vraiment souffert 🥵
Une écriture verbeuse avec des longueurs à n'en plus finir ...
On navigue entre passé, présent, cauchemars et réalité, on peine à s'y retrouver ...
Sur fond d'une histoire sordide, c'est également une réflexion sur le monde universitaire aux États-Unis, sur le contexte social et politique (trop d'ailleurs) sur la guerre en Irak, le tout parsemé d'hallucinations d'une femme psychologiquement torturée qui évolue en eaux troubles.

Un roman pourtant encensé donc je suis peut-être passée à côté mais après avoir parcouru ma lecture moi aussi en eaux troubles, je me suis littéralement enlisée tout comme Mudwoman la femme de la boue ...

J'ai lu plusieurs romans de cette auteure prolifique, j'ai adoré "les chutes", j'en ai abandonné certains mais allez comprendre pourquoi j'y reviens toujours 😉
Babysitter m'attend dans ma pal, espérons qu'il va me réconcilier avec cette grande dame ! 📚
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- MUDWOMAN-

Un livre qui m'a fait extrêmement peur, du malaise à chaque page et j'avoue que ce n'est pas trop mon genre de lecture. Un livre dans la terreur et l'horreur psychologique et surtout qui parle des femmes dans la société et des problèmes de santé mental.

Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et surtout au personnage principal Meredith. C'est un personnage assez paradoxale et assez complexe que je ne pourrais comprendre et je n'ai pas très bien suivi l'intrigue comme tout allait bien et tout se déclenche à partit d'un moment mais pourquoi ce moment précis et pas avant ? Sachant que le personnage principal avait déjà des questions sur son enfance ? C'est assez étrange et paradoxale surtout qu'on a vue que l'autrice fait toit cela pour faire peur mais il n'y a pas vraiment de but précis à la fin, j'avais besoin de relire plusieurs à la fin pour comprendre la chut qui est une interprétation libre.

Je n'ai mis que trois car comme je dis je ne suis pas très fan de ce genre de roman donc je pense que je ne suis pas une lectrice apte à faire cette critique de manière objective.

Carlaines
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