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Claude Seban (Traducteur)
EAN : 9782384820429
Philippe Rey (12/10/2023)
3.79/5   182 notes
Résumé :
Hannah et Wes Jarrett forment l'une des familles les plus en vue de l'élite blanche et bourgeoise de Detroit, en cette fin des années 1970. Entre les galas caritatifs et les déplacements d'affaires, ils se croisent à peine, et n'ont plus en commun que leurs deux enfants, choyés par la gouvernante. Par ailleurs, depuis plusieurs semaines, des gros titres abominables font la une des journaux : des corps de garçons sont retrouvés nus, sans vie, comme exposés au public.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 182 notes
L'éditeur de Joyce Carol Oates, Philippe Rey, attribue avec un peu trop de libéralité l'étiquette "thriller" à son dernier roman. Malsain, dérangeant, voyeuriste, jouant avec nos peurs les plus profondément enfouies, le récit de "Babysitter" n'est pourtant pas un thriller et il décevra les lecteurs le prenant pour tel.

"Babysitter" est la chronique morale d'une Américaine blanche de quarante ans, mariée à un cadre supérieur, mère de deux enfants adorables (un garçon et une fille, quelle vision idéale !), à l'abri de tout besoin et allégée de toute tâche ménagère par sa domestique philippine, aussi discrète qu'efficace. Cette desperate housewife arrivée au pinacle du rêve américain se nomme Hannah. Belle, blonde, riche, enviée, célébrée dans ses cercles, elle possède tout... et pourtant, un homme lui effleurant le poignet lors d'un gala caritatif lui démontrera en un fragment de peau combien sa vie est vide, son existence ennuyeuse, sa personnalité étouffée. Quand l'adultère s'invite dans le quotidien d'Hannah, le point de non-retour est franchi.

Mais attention, derrière ce pitch assez banal et peu glamour, se dissimulent, tapis dans l'ombre, d'affreux monstres prêts à bondir hors du placard : enlèvements et homicides de jeunes enfants, pédophilie, racisme, chantage et manipulation... Une fois encore, Joyce Carol Oates n'est pas en reste pour faire frémir son lecteur jusqu'à l'écoeurement. Il est connu que pour se lancer dans l'oeuvre de l'autrice, il faut avoir le coeur et les tripes bien accrochés et "Babysitter" n'échappe pas à cette loi.

Le récit charrie bien des mystères liés à la criminalité - d'où l'étiquette "thriller" quelque peu abusive - et plusieurs d'entre eux resteront non résolus, il faut s'en faire une raison, l'autrice aimant laisser à son lecteur une marge d'imagination, de supposition et de déduction. Elle le rend toujours complice du récit, il se doit de répondre à son appel et de s'y impliquer, en apnée au besoin.

Et justement, moi j'ai eu bien du mal cette fois à m'y impliquer. le premier tiers du roman m'a déconcertée, malmenée dans sa structuration, ennuyée même. Long, long, long. Pourtant, j'ai persévéré et j'en suis contente. Au final, j'ai pu apprécier une fois encore l'immense talent d'une autrice qui sait disséquer comme personne ses personnages, qui ne s'attache à aucun d'eux et n'a de compassion ni pour les gentils, ni pour les méchants. Elle plonge en profondeur dans les affres d'âmes jamais entièrement blanches, souvent très noires, toujours surprenantes. Alors, oui, il est difficile de s'identifier ou de se familiariser avec ses protagonistes mais une chose est sûre : ils vous suivront quand même longtemps dans vos songes.

Avec "Babysitter", Joyce Carol Oates explore un thème qu'elle adule : l'illusion.

Joyce Carol Oates est en effet la magicienne absolue de l'illusion, elle aime jouer avec, la révéler, la sublimer, nous y faire croire pour mieux la faire s'écrouler après une lente fissuration. A l'instar d'une coquille d'oeuf qui se craquelle sous l'effet des coups de bec du poussin qu'il emprisonne, le récit heurte lecteur et personnages jusqu'à ce que leur soit révélée une forme de vérité, généralement crue et obscène. Joyce Carol Oates est la briseuse d'illusions la plus aguerrie de la littérature contemporaine.

J'ai relevé un extrait dans le roman qui me semble parfaitement résumer sa démarche d'écrivaine : "Le plaisir que cet homme qu'elle connaissait à peine lui a donné a été indifférenciable de la douleur la plus insoutenable, une partie d'elle-même en avait eu horreur, et pourtant le souvenir de ce qu'il lui avait fait ressentir l'avait obsédée, fascinée." Remplacez "cet homme" par "cette autrice" et vous mettez dans le mille !


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Elle a 85 ans et vient de publier son 59e roman qui dissèque la société américaine avec toujours le même engagement.
Ecrire avec une telle pertinence, une telle acuité sur des questions aussi contemporaines que celles soulevées par le mouvement  #MeToo et celui de #BlackLivesMatter relève déjà de l'exploit pour n'importe quel auteur, mais témoigne d'une connexion extraordinaire chez une auteure de cet âge qui reste totalement en phase avec la société actuelle.

Joyce Carol Oates a expérimenté de nombreux genres littéraires, écrit des romans très différents et son écriture s'est transformée au fil des années. Qu'elle parle de famille ou de sexualité, qu'elle ausculte l'aliénation ou la perversion, qu'elle évoque les ravages du racisme et des inégalités ou qu'elle dénonce la corruption et les violences policières, elle demeure toujours au plus près des passions humaines, de celles profondément destructrices qui donnent à voir la part sombre de l'humain.

Si elle n'a jamais hésité à décortiquer les comportements humains et à en expurger l'ambivalence, elle s'attaque ici à des émotions difficilement acceptables, source d'un profond malaise chez le lecteur. C'est sans doute pour provoquer cette gêne et cet inconfort qu'elle nous donne à voir une femme victime d'agression sexuelle qui tombe amoureuse de son violeur.
Cette séduction , politiquement incorrecte et provocation insoutenable, va toutefois nous éclairer sur les mécanismes de l'emprise.

Hannah est une mère de famille au foyer, vivant dans une somptueuse maison dans la banlieue blanche et aisée de Détroit. Après 11 ans de mariage, elle se sent délaissée par son mari et se rend à un rendez-vous secret dans un grand hôtel pour retrouver un homme qui lui a manifesté de l'attention.
A l'origine de ce rendez-vous, il y a de l'ennui et du désoeuvrement : " Chaque journée est un rectangle sur un agenda. Un espace vide à remplir. Chaque espace, une fenêtre munie de barreaux : remontez la fenêtre aussi haut que vous le pouvez et pressez votre visage contre les barreaux, respirez l'air frais en défaillant de désir, accrochez vous à ces barreaux, ils sont là pour enfermer mais aussi pour protéger, quel plaisir de les secouer avec violence en les sachant impossibles à briser. "

Hannah ne cherche ni l'adultère occasionnel , ni même le plaisir sexuel. Elle veut juste être regardée, si possible être aimée." Si une femme n'est pas désirée, elle n'existe pas ", pense-t-elle. Mais ce qui l'attend derrière la porte 6183 lui est signifié dès sa sortie de l'ascenseur. C'est le soleil qui" empale Hannah comme un fer de lance lui transpercant le front ", c'est" une attaque ", une" erreur ", un de ces rêves où" elle essaie de courir, hors d'haleine et effrayée ".
La violence de l'acte sexuel qui va suivre est insupportable et l'animalité de l'homme, sa sauvagerie, ne nous sont pas épargnées. La souffrance d' Hannah, son asphyxie donnent à penser qu'une autre rencontre est désormais impensable.
Pourtant "le plaisir que cet homme qu'elle connaissait à peine lui a donné a été indifferenciable de la douleur la plus insoutenable, une partie d'elle-même en avait eu horreur, et pourtant le souvenir de ce qu'il lui avait fait ressentir l'avait obsédée, fascinée."
Au fur et à mesure de son récit, Joyce Carol Oates analyse les relations entre une femme et son prédateur sexuel. Les références au père d'Hannah, le menaçant Joker Daddy, nous laissent présumer des traumatismes qu'elle a pu subir, de ce qui a pu l'amener à se soumettre, à disparaître dans la cruauté de cet homme.

L'écriture hachée et quasi frénétique, l'utilisation d'italiques et de points d'interrogation servent parfaitement la connexion du lecteur sur les pensées des personnages ( essentiellement Hannah). La narration nous parvient comme si nous étions dans un monologue intérieur qui serait décliné à la troisième personne. Les phrases courtes, exprimant des sensations plus que des idées, prennent en charge l'ensemble du récit qui gagne ainsi en suspense.

Après un deuxième viol encore plus terrifiant, Hannah se retrouve" dépossédée " de ce viol par son mari. En découvrant ses blessures, Wes Jarrett construit un scénario dans lequel un voiturier noir a agressé et violé sa femme dans le parking. L'auteure décrit brillamment les mécanismes à l'oeuvre qui permettent à un homme blanc, soutenu par des policiers blancs, d'accuser un homme noir sans la moindre preuve, ni le moindre témoignage. Face à cette escalade de certitudes, les deux pages du récit de l'arrestation sont tragiquement réalistes et terriblement plausibles.
Dans cette Amérique blanche et riche , les tendances paranoïaques sont tenaces. Wes et ses amis entretiennent activement l'idée que tout acte criminel est imputable à la population noire. Tout comme le violeur, le tueur d'enfants est nécessairement afro-américain et c'est pour cette raison qu'il assassine des enfants blancs. Sans surprise, les hypothèses sont évidemment fausses.

Le titre du roman fait référence à un tueur en série, un pédophile qui étrangle de jeunes garçons blancs avant de les exposer nus à la vue de tous. L'amant-prédateur d'Hannah semble avoir de mystérieuses relations avec ce criminel, ce qu'Hannah soupçonne depuis que Ponytail, l'homme de main de Y. K, lui a confié avoir des missions dans le quartier. On découvre par ailleurs l'existence d'un réseau pédophile, initié par un prêtre qui dirige un foyer catholique pour garçons et monnaye des rencontres pour ces enfants avec des membres de l'élite bourgeoise.

Le racisme , les classes sociales, la maltraitance des enfants, la famille, la religion, la sexualité.
Pour Joyce Carol Oates, le mal engendre le mal et il n'est pas surprenant de découvrir qu'une grande partie de l'horreur sadique de ce roman remonte à un père qui a détruit sa fille et à un certain prêtre pédophile qui a encouragé l'exploitation des enfants.
Sans concession et avec une part de provocation, elle persiste et signe.
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Ca arrive..... Pourtant j'aime beaucoup JCO, je me suis régalée avec pas mal de ses bouquins ! Et puis quelques uns dont j'ai été moins fan. Là surtout j'ai été déçue. Ca va être difficile pour moi d'expliquer ma déception sans divulgâcher...
.
L'héroïne : Hannah, desperate housewife des années 70. Pauvre femme riche. Mari qui gagne de l'argent, enfants à élever, une femme de ménage-nurse-cuisinière philippine à disposition. Quelques bonnes oeuvres pour s'occuper. Hannah est à la fois une caricature et une réalité.
Une femme égoïste, intéressée par rien en dehors de sa petite personne. Parfois un peu cruche (et encore c'est un euphémisme !). Déroutante pour moi en un mot.
En parallèle "Babysitter" violeur et tueur en série de petits garçons. Quelques pages les concernant.
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La raison de ma déception ?
En fait j'ai vraiment accroché au début du roman, jusque la partie IV. Et puis la partie IV (trop téléguidée ?), et puis les deux histoires En fait l'héroïne est tellement égoïste qu'elle ne se pose aucune question sur le voiturier, sur Babysitter.... je n'en dis pas plus. Je m'attendais à des questionnements, des doutes, des tremblements internes genre "tempête dans un crâne". En fait sa principale question est : est-ce que le foulard Dior va suivre avec ses talons aiguilles ? Au début c'est drôle mais à la fin, sur 600 pages, ça m'a lassée....
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Le livre avait pour moi vraiment bien démarré, pour finir par cette lassitude d'où ma note sans doute un peu sévère. A la hauteur de ma déception.
Un détail sans doute : mais qu'est-ce que c'est que toutes ces parenthèses qui hachent le roman ??? Je n'aime pas, mais alors pas du tout !!
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J'ai lu ce roman en compagnie de Roxanne78 (un grand merci). Nous avons pu partager nos ressentis, pas toujours les mêmes c'est ce qui est intéressant. Merci pour cette lecture commune.
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Une autopsie au scalpel des pensées et de la vie d'une femme de l'upper-middle class de Détroit dans les années 70. L'emprise des hommes sur cette même femme. Avec en parallèle, l'enlèvement de jeunes enfants par un pédophile surnommé Babysitter par la presse locale.
2 histoires sans lien apparent qui proposent une peinture sans concession de l'élite américaine…
C'est terrifiant, suffocant et totalement addictif. Des phrases courtes, percutantes, du rythme et une atmosphère hypnotique qui oscille entre fantasmes et réalité.
Et une fin 😬
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Fan de JCO, je n'ai pas été emportée cette fois-ci par Babysitter et n'ai pas réussi à accompagner les errements de Hannah, jeune bourgeoise des quartiers chics de Detroit, mère de deux enfants, mariée à Wes, cadre prometteur qui la délaisse.
L'action se situe à la fin des années 70, dans la banlieue huppée de cette grande ville industrielle, où les femmes désoeuvrées se retrouvent pour partager les activités d'organisation des galas de bienfaisance.
Hannah qui s'ennuie dans son couple est approchée, lors d'une soirée caritative, par un homme qu'elle ne connaît pas. Elle se laisse rapidement séduire et se retrouve bientôt avec lui, à deux reprises, dans une chambre au soixante et unième étage d'un luxueux hôtel de la ville. Les deux rencontres ne se passent pas bien et n'ont rien de romantique ; elles sont plutôt vécues par Hannah comme des agressions sexuelles mais pour autant, elle tombe sous la coupe de ce mystérieux personnage, dont elle ne connait pas le nom, le domicile ou la profession.
En parallèle de cette aventure qui laisse un goût âcre à notre héroïne, se déroulent , à proximité, des rapts et des meurtres d'enfants commis par un inconnu surnommé Babysitter dont on suppose rapidement qu'il pourrait avoir un lien avec le séducteur de Hannah.
Je ne narrerai pas plus avant, ni la descente aux enfers de la femme infidèle, négligée par son mari, aux prises avec un individu énigmatique aux desseins obscurs, ni l'histoire et le passé du tueur d'enfants qui sévit dans les beaux quartiers. L'articulation de ces deux récits qui auraient mérité des développements indépendants, retire, à mes yeux, de la crédibilité à l'ensemble.
Alors bien sûr, on retrouve dans Babysitter, toute l'acuité de Joyce Carol Oates, le regard affuté qu'elle porte sur cette société américaine de la fin des années soixante-dix, marquée par la violence des conflits raciaux et des rapports de classe, sur le désarroi des femmes riches, oisives, qui se perdent dans les illusions de la consommation et des relations extra-conjugales, sur la bien-pensance et l'hypocrisie de l'élite riche . On retrouve également son extraordinaire capacité à sonder et à nous faire partager l'angoisse existentielle d'une femme qui revit inlassablement, dans ses relations avec les hommes, l'emprise d'un père tyrannique.
Mais cela ne suffit pas à nous faire apprécier ce livre qui est sûrement un bon thriller mais qui souffre de trop de longueurs, de répétitions, d'invraisemblances et d'une construction bancale hésitant entre plusieurs scénarios. Il y a peut-être aussi de ma part, une lassitude à lire cette autrice que je connais trop bien et à qui je reproche de ne pas écrire que des chefs-d'oeuvre.
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critiques presse (8)
Bibliobs
07 décembre 2023
A 85 ans, la romancière américaine publie un roman horrifique et des nouvelles terrifiantes.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaCroix
21 novembre 2023
Joyce Carol Oates place son héroïne, une épouse adultère dans le Détroit des années 1970, au cœur d’un implacable piège.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LePoint
14 novembre 2023
« Babysitter », nouvel opus de la grande romancière américaine, est un tour de force qui laisse le lecteur pantelant d’effroi.
Lire la critique sur le site : LePoint
LaLibreBelgique
30 octobre 2023
Aussi diabolique qu’habile, Joyce Carol Oates signe un roman parfois terrifiant, toujours haletant.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaLibreBelgique
25 octobre 2023
Aussi diabolique qu’habile, Joyce Carol Oates signe avec "Babysitter" un roman parfois terrifiant, toujours haletant.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeMonde
23 octobre 2023
Le tout [est] nerveux, saccadé, fébrile, haché, aussi tendu que la cordelette de l’étrangleur. Totalement maîtrisé et pourtant suffocant. Comme si l’oxygène allait bientôt manquer.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
20 octobre 2023
Dix ans après les émeutes de 1967, l’assassinat d’enfants noirs et le viol d’une femme blanche provoquent la panique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
17 octobre 2023
Un homme, que la presse appelle Babysitter, enlève, viole et assassine des enfants. Joyce Carol Oates en fait un terrifiant roman, qui s’ajoute à la fresque ténébreuse qu’elle consacre depuis soixante ans à son pays.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
L'euphorie gonfle les poumons de Hannah comme de l'Hélium - pas de trace ! Pas de trace. Disparue, son odeur, disparu bientôt, son souvenir. L'odeur saumâtre de son sperme, cheveux huileux, dents tachés de vin. Les renvois sur son haleine, les ongles bordés de noir. De dégoût, elle avait ouvert en grand la porte fenêtre donnant sur la terrasse, mis en marche le ventilateur à la vitesse maximum. Le canapé en cuir souillé, elle l'avait frotté au Windex, des poignées de serviettes en papier qu'elle était aller jeter dans la poubelle du garage pour que personne (à savoir Ismelda) ne remarque leur présence, leur quantité surprenante, dans une corbeille à papier. La bouteille de vin vide, et même les verres qui ne s'étaient pas fêlés en tombant - tous jetés dans un accès de dégoût. Si heureuse ! - Hannah a été épargnée.
De nouveau, une fois encore - épargnée.
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"Être indispensable", une sorte d'addiction. Mais une addiction douce, agréable, au service des autres.
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Rien de plus terrible, pense Hannah, que les photos d'enfants souriants qu'une légende présente comme des victimes de meurtre.
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Si Papa est présent, Connor n’éprouve même pas le besoin de regarder Maman. Il a Maman tout le temps, c’est Papa qui est précieux. Observant son mari avec leur fils, Hannah concède que lui, Wes est plus dynamique qu’elle. Wes est l’autorité, l’assurance. Une de ces silhouettes cernées de noir de Matisse qui n’existent pas dans la vie. Hannah manque de définition, une aquarelle qui se décolore.
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Très jeune elle avait compris que s'habiller était "se costumer". Vous êtes l'actrice jouant votre propre vie, vous devez choisir les vêtements et le maquillage parfaits sous lesquels vous déguiser.
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Vidéo de Joyce Carol Oates
Après seize ans de négociations, le réalisateur Stig Björkman a convaincu Joyce Carol Oates, 85 ans, de lui ouvrir les portes de son univers. Portrait sensible de l’immense romancière, inlassable exploratrice de la psyché noire de l'Amérique.
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