Sarah Oling est une merveilleuse portraitiste. Sous sa plume sensible et généreuse , sans froideur à l'égard du plus vil, son roman dévoile une intrigue où se jouera entre le Bien et le Mal, le recommencement de la vie.
Et quand je vous dis portrait, ne vous attendez pas au « classique », ou aux traits de surface. Bien sûr vous trouverez dans son roman les critères physiques, l'allure, la pose du corps, ceux de la psychologie, de la belle morale : caractères et pensées, sans oubli de l'appartenance à un milieu, une époque, un hors-temps peut-être, tant sont décrits, sans aucune pesanteur et d'un oeil expert, habits et tissus.
Sous sa plume alerte et précieuse, poétique, vous découvrirez, au rythme de votre lecture, les portraits comme des peintures aux couleurs qui leur siéent, sous le souffle d'une oeuvre qui s'accomplit, la pensée laissée libre.
Le plus singulièrement troublant, c'est cette façon bien à l'autrice, de croquer le portrait par le regard porté,- celui que l'autre porte sur l'autre -, sans acrimonie. Sans haine. Sauf celle nécessaire, pour quelques instants, de quelques personnages, qui déborde mais ne dure pas, tant la vie est là pour nous apprendre.
Oui c'est bien ce que je retiens en tout premier lieu. Quand les lieux sont personnages, de Lyon à Conques, de traboules en escaliers, de chemins en abbatiale, dans la lumière de Soulages, quand la transparence va au gré des saisons et de l'émotion, sans délaisser la raison. Pinguet aurait aimé votre roman Sarah, voilà ce que je pense.
Tout au long de ma lecture, j'ai été buvard, éponge. Mais la trace restera. le tarot, le grimoire et la tenue, ont fait écho à tant, à ma mémoire et mon éducation.
C'est à l'amour qu'il va ce roman, il nous guide et c'est la plus belle raison qu'il soit de vivre à le lire. Savoir ne craindre ni la rencontre, ni les étrangetés de la vie.
Saurai-je un jour écrire sans émotion sur la belle littérature ? ...ça, ce n'est pas gagné et c'est sans importance.
C'est du feu, tout ça ! Quand on a grandi sous le regard de pierre du bon roi François 1er et sa devise « Nutrisco et extinguo », ce n'est pas rien, croyez-moi.
Merci aux Editions Fables Fertiles , maison au nom si étrangement bien trouvé d'avoir édité «
Zoltan ».
Merci infiniment à vous
Sarah Oling