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EAN : 9782264000743
192 pages
10-18 (30/11/-1)
3.44/5   8 notes
Résumé :
Ecrits à quinze ans d'intervalle (Le Puits en 1939, Les Adieux en 1954), les deux récits ici réunis forment sans doute la meilleure introduction à l'œuvre de celui que Garcia Marquez et Vargas Llosa ont salué comme El viejo Major : le grand initiateur de la littérature sud-américaine moderne.
Avec ses putes expressionnistes, ses poètes ratés, ses communistes aigris, l'univers d'Onetti est peuplé (à l'instar d'un Faulkner) des personnages types. Comme pour mie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voici 2 nouvelles de cet auteur uruguayen que je découvre.

Assez courtes (60 et 80 pages).

Une très belle plume mais je ne suis toujours pas sûr d'avoir compris ce dont l'auteur voulait parler. Voilà vraisemblablement un trait onettien !

Le puits est une succession de petits tableaux écrits à la 1ère personne. C'est assez sombre, avec peu de dialogues, mais quelques passages intéressants, notamment sur les prostituées. Il s'agit de son 1er livre publié en 1939.

Les adieux a été publié 15 ans plus tard et me semble plus abouti, beaucoup plus intéressant, de mon humble avis.
Le narrateur témoin, qui se trouve dans une situation similaire à celle du lecteur, c'est-à-dire qu'il ne connaît rien du protagoniste quand il le voit pour la première fois déclare : « J'aurais préféré ne voir de l'homme que ses mains, la première fois qu'il entra au bistrot ; des mains lentes, hésitantes et maladroites, qui bougeaient sans conviction, longues et pâles, s'excusant de leur nonchalance. ». Ainsi commence le récit, et de quelle belle manière. Cela plante le tableau !
Le narrateur de Los adioses raconte une brève histoire qui commence par l'arrivée d'un homme atteint de tuberculose dans un village des montagnes de la Sierra. Comme le narrateur, l'homme n'a pas de nom ni de prénom. Il ne veut pas s'identifier aux autres malades, et mène une vie solitaire et taciturne. Il ne vit que pour les lettres qu'il reçoit de deux personnes différentes. Il aura aussi plusieurs visites, de deux femmes. On induit un sentiment de duplicité tout du long du récit. Duplicité voire ambiguïté, qui sera érigée en intention esthétique. L'énigme persiste à la fin du récit et il nous reste une vision dénaturée et une histoire inachevée.

Autant je suis assez réservé sur la nouvelle du puits, autant j'ai apprécié les adieux. J'ai donc mis une note moyenne de 3. le reste de l'oeuvre d'Onetti doit valoir le détour, mais son style ambigu et froid, dépersonnalisé, me font hésiter à poursuivre…
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je me souviens, surtout, d’avoir évoqué une chose simple: une prostituée me montrant son épaule gauche, rougie, avec la peau presque fendue, qui me disait: « Tu te rends compte, ces sales chiens! Il en arrive vingt par jour et pas un ne se rase. »
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Voilà la nuit. Je vais m'étendre sur le lit, le corps refroidi, mort de fatigue, espérant pouvoir m'endormir avant que n'arrive le matin, sans plus aucune force pour attendre le corps humide de la jeune fille dans la vieille cabane en rondins.
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Nous ne parlons jamais. Tout doucement sans cesser de la regarder, je m'assieds sur le bord du lit et fixe mes yeux sur le triangle noir où brille encore la tempête. C'est exactement à ce moment-là que commence l'histoire.
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Videos de Juan Carlos Onetti (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Juan Carlos Onetti
« […] « La poésie est parole dans le temps », Machado (1875-1939) n'a pas cessé de l'affirmer. Encore fallait-il que le temps ne se résumât pas à la pression immobile du passé sur la circonstance, ni la parole au simple ressassement de l'irrémédiable. Certes Machado […] a éprouvé une manière d'attirance étrange devant la négativité et la noirceur du destin de l'Espagne. Il ne s'y est point abandonné. Ou plutôt, avec une véhémence souvent proche du désespoir, une tendresse mêlée de répulsion et de haine, il a tenté, longuement, d'en sonder les abîmes. […] La poésie - Machado, seul de sa génération, s'en persuade - n'a plus pour tâche de répertorier pieusement les ruines ; elle se doit d'inventer le futur, cette dimension héroïque de la durée que les Espagnols ont désappris dans leur coeur, dans leur chair, dans leur langue depuis les siècles révolus de la Reconquête. […] […] Nostalgique de l'Inaltérable, à la poursuite du mouvant… Par son inachèvement même, dans son échec à s'identifier à l'Autre, la poésie d'Antonio Machado atteste, et plus fortement que certaines oeuvres mieux accomplies, la permanence et la précarité d'un chemin. Hantée par le néant, elle se refuse au constat de l'accord impossible. Prisonnière du doute et de la dispersion, elle prononce les mots d'une reconnaissance. Elle déclare la tâche indéfinie de l'homme, la même soif à partager. » (Claude Esteban.)
« […] “À combien estimez-vous ce que vous offrez en échange de notre sympathie et de nos éloges ? » Je répondrai brièvement. En valeur absolue, mon oeuvre doit en avoir bien peu, en admettant qu'elle en ait ; mais je crois - et c'est en cela que consiste sa valeur relative - avoir contribué avec elle, et en même temps que d'autres poètes de ma génération, à l'émondage de branches superflues dans l'arbre de la lyrique espagnole, et avoir travaillé avec un amour sincère pour de futurs et plus robustes printemps. » (Antonio Machado, Pour « Pages choisies », Baeza, 20 avril 1917.)
« Mystérieux, silencieux, sans cesse il allait et venait. Son regard était si profond qu'on le pouvait à peine voir. Quand il parlait, il avait un accent timide et hautain. Et l'on voyait presque toujours brûler le feu de ses pensées. Il était lumineux, profond, car il était de bonne foi. Il aurait pu être berger de mille lions et d'agneaux à la fois. Il eût gouverné les tempêtes ou porté un rayon de miel. Il chantait en des vers profonds, dont il possédait le secret, les merveilles de la vie ou de l'amour ou du plaisir. Monté sur un Pégase étrange il partit un jour en quête d'impossible. Je prie mes dieux pour Antonio, qu'ils le gardent toujours. Amen. » (Rubén Darío, Oraison pour Antonio Machado)
0:00 - Titre 0:06 - Solitudes, VI 3:52 - du chemin, XXII 4:38 - Chanson, XLI 5:39 - Humour, fantaisies, notes, LIX 7:06 - Galeries, LXXVIII 7:54 - Varia, XCV, Couplets mondains 9:38 - Champs de Castille, CXXXVI, Proverbes et chansons, XXIX 10:14 - Champs de Castille, idem, XLIII 10:29 - Prologues. Art poétique. Pour « Champs de Castille » 12:17 - Générique
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