Une tempête, un naufrage et des enfants devenus muets... Ce charmant petit roman commence comme une rentrée des classes.
Jeanne et Thomas, échoués en terra incognita, sont recueillis par monsieur Henri (Salvateur, j'imagine), qui va leur faire découvrir l'extraordinaire île des mots. Au marché, où ces derniers déambulent comme vous et moi, on peut acheter une rime. « Je t'aime » trop souvent et trop mal utilisé, essaye de se refaire une santé à l'hôpital, tandis qu'à l'usine à phrases, les machines tournent à plein régime. Certains mots disparaissent, d'autres apparaissent quand ils ne renaissent pas.
Comme au pays de Candie, il y a des méchants et des gentils ; il faudra batailler, mais les deux enfants sortiront de ce voyage initiatique comme on sort de l'école, plus instruits et plus matures. Happy end : papa et maman viendront récupérer les deux petits à la sortie… en hydravion.
Ode à la langue et à la nécessité de l'enseigner avec poésie et douceur, ce petit bouquin propose une désacralisation de la grammaire et des mots. L'imagination et la fantaisie permettent à ceux-ci de devenir des êtres doués de vie et de raison, qui dansent ensemble en interprétant la douce chanson annoncée dans le titre.
L'histoire n'est pas très aboutie et l'on reste un peu sur sa faim (ouverte), mais l'essentiel n'est pas là. Ce livre s'adresse aux adultes avant de s'adresser aux enfants, car c'est bien aux parents et aux maîtres de mobiliser leurs imaginations pour solliciter celles des enfants et faire en sorte que la fin des grandes vacances ne soit pas un cataclysme.
Conclusion : n'ayons pas peur des mots! Jouons et dansons avec eux au lieu de les aligner en rangs serrés, comme autant de petits soldats terrifiants.
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Un joli petit conte qui nous explique l'histoire des mots et l'art de les assembler…. infiniment plus agréable et instructif que le programme de l'éducation nationale (3 extraits dans ce conte qui me font plaindre les malheureux professeurs…)
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La narratrice a 10 ans. Elle s'appelle Jeanne. Elle a un grand frère, Thomas. Il a 14 ans. A la suite d'un naufrage ils se trouvent sur une île. Ils sont muets "la tempête nous avait arraché tous nos mots". Ils sont pris en charge par Monsieur Henri et son "neveu sublime".
Ils vont découvrit la ville des mots où ils rencontreront la principale tribu des noms, la petite tribu des articles puis celles des adjectifs.
Jeanne est enlevée par les sbires du gouverneur Nécrole, l'homme qui veut réduire le nombre de mots à "cinq cents ou six cents, le strict nécessaire". elle subira pendant deux semaines les cours professés par Madame Jargonos à la Sécherie.
Elle s'enfuie avec l'aide de Monsieur Henri. Il l'emmènera ensuite visiter l'usine à fabriquer des phrases "une phrase c'est comme un arbre de Noël. tu commences par le sapin nu et puis tu l'ornes, tu le décores à ta guise..."
Ce charmant petit conte poétique est une révision fort sympathique des règles de base de la grammaire.
un petit bonheur de lecture !
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On ressort de ce livre avec une grande tendresse pour les mots, qu'ils soient grands ou petits, courants ou oubliés. Ils sont présent à tout les grands moments de notre vie. J'aimerais m'échoué sur cette île décrite dans le livre. Il serait facile d'y survivre et d'y vivre.
Vive les mots =)
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C'est l'histoire d'une phrase trop souvent dite et qui doit impérativement être sauvée. Elle doit être sauvée par les êtres humains et pour se faire, il faut prononcer cette phrase qu'en toute connaissance de cause.
Ce bouquin aurait dû arriver lorsque je faisais l'apprentissage de la langue française il y a plus de vingt ans. Ce livre démontre combien la grammaire peut être aussi légère qu'une brise de printemps.
Je recommande ce livre à toutes celles et ceux qui croient qu'ils n'ont guère la grammaire de leur côté.
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