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Le disciple de Doraku tome 1 sur 4
EAN : 9782367800332
496 pages
ISAN MANGA (12/06/2014)
4.38/5   8 notes
Résumé :
Shota, 26 ans, est un instituteur de maternelle qui n’a, dans sa vie professionnelle et privée, aucun lien avec le rakugo. Un jour, pour occuper les enfants, il leur lit Histoire du rakugo, un livre écrit par un maître de cet art : Doraku Sekishuntei. C’est une révélation pour Shota qui se précipite dans un yose (salle de spectacles de rakugo) pour écouter Doraku conter et l’implore de faire de lui son disciple.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Livre lu dans le cadre de la masse critique de Décembre 2014 et du challenge ABC 2014-2015.

Je remercie donc Babelio et les éditions Isan Manga pour cet envoi. Je suis ravie d'avoir été sélectionnée pour le découvrir. À la lecture de son résumé, il me faisait penser à une trilogie lue il y a quelques temps et parlant d'un art asiatique méconnu des occidentaux, « L'Opéra de Pékin ». Et je ne me suis pas trompée. Que je vous explique maintenant pourquoi !!

En premier lieu, le livre objet. Il est juste magnifique. Je ne m'attendais pas à recevoir un manga et encore moins de cette taille. Couverture épaisse et cartonnée, lien rouge servant de marque-page et 500 pages de lecture. Il mérite bien son prix, même si ça fait un peu cher pour un manga (30€). Ça ne m'empêchera pas d'acheter le 2ème tome en tout cas et de les garder précieusement, ce sont des mangas rares du point de vue histoire et valeurs méconnues. Par ailleurs, le dessin de la couverture est très beau et reflète bien l'intérieur du manga.

En second lieu, l'histoire. Nous suivons l'évolution et l'apprentissage de Shota dans l'art de conter des histoires tout en restant assis et avec pour seule aide, un éventail. Cet art se nomme le rakugo et il existe toujours bien que méconnu des jeunes générations japonaises. Avant de se lancer dans cet apprentissage, Shota était instituteur de maternelle et ne voyait pas son avenir dans ce métier. Pour distraire les enfants, il leur raconte des histoires de façon plus ou moins imagées. Jusqu'au jour où la directrice de l'école lui fait découvrir les yose et le rakugo. C'est une révélation pour lui et il va tout faire pour réaliser son rêve. Très belle histoire dont il me tarde de connaître la fin. Il me faudra néanmoins la relire pour mieux apprécier les différentes histoires de rakugo qui sont principalement réalisées pour faire rire les spectateurs. J'étais tellement concentrée sur l'histoire que j'ai à peine souris à certaines d'entre elles. Par ailleurs, en plus des notes du traducteur tout au long du manga, nous avons en fin de volume quelques explications supplémentaires sur certains points de l'histoire et 3 scripts de rakugo. Ces compléments sont très intéressants.

Et en dernier lieu, les graphismes. Les personnages sont facilement reconnaissables entre eux, même si on a du mal à retenir leurs noms. Quelque soit les situations, le dessin est très travaillé et comporte de multiples détails intéressants, aussi bien pour les personnages que pour les décors. Ce type de graphisme est d'ailleurs très appréciable et correspond bien à l'histoire et à son atmosphère. le dessin de couverture donne le ton de celui-ci puisqu'on y voit les 3 personnages principaux, Shota, Dorami et maître Doraku, ainsi que l'instrument principal du conteur de rakugo, l'éventail.

Comme vous l'aurez compris, j'ai très apprécié ma découverte de ce manga et du rakugo, et j'en redemande. Je pense que le tome 2 va atterrir sous peu dans ma PAL pour pouvoir connaître la fin de l'apprentissage de Shota et ce, malgré le prix du manga. Je vous conseille donc de découvrir ce manga que vous soyez ou non amateur de culture japonaise car celui-ci est bien loin des habituelles geisha. Pour ma part, je l'ai adopté.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Babelio a organisé en décembre dernier une opé masse critique, comme ils le font régulièrement, spécial BD/Manga, et j'avais repéré ce titre dans leur liste. Coup de pot, il n'a pas intéressé beaucoup de monde.

C'est vrai que le sujet n'est pas a priori ce qui va le plus tenter le lecteur de manga, puisqu'il va y être question de rakugo, un art théâtral typiquement japonais et très particulier. En effet, le rakugo est un spectacle qui tient à la fois du conte et du mime, où un conteur seul en scène assis en kimono sur un coussin, doit jouer une saynète souvent humoristique en s'aidant de quelques objets, toujours les mêmes: un éventail et une serviette pliée.

Le lecteur va découvrir cet art un peu oublié via l'aventure de Shota, 26 ans, animateur dans une maternelle que dirige sa tante, qui en cherchant une idée pour occuper les enfants dont il a la charge, tombe sur un livre " apprendre le rakugo en s'amusant". Ce n'est pas vraiment un succès, et une gamine lui dit pourquoi " vos personnages, on n'y croit pas du tout". Il faut dire que pour Shota, le rakugo, c'est un truc un peu ringard qui passe tous les dimanches à la TV. Mais lorsque sa tante l'emmène voir au théâtre du vrai Rakugo, c'est le choc. Non seulement il va pouvoir proposer des animations plus vivantes à sa classe, mais rencontrer le grand père d'une de ses élèves, qui qui propose de venir faire aussi des animations pour son club du troisième âge, car peu importe l'âge , tout le monde a besoin de se distraire et de rire un bon coup.
Shota qui hésitait à poursuivre dans l'enseignement vient de se trouver une nouvelle passion, et décide de tout plaquer pour en faire son métier, commençant par faire des pieds et des mains pour que Doraku Sekishuntei, l'auteur du livre qu'il a lu, le prenne comme apprenti. Ce premier tome couvre sa découverte, son initiation, jusqu'à sa première scène en tant que zenza, apprenti conteur.

Sa découverte ne va pas sans stupéfaction, car le rakugo dérive d'une ancienne tradition bouddhiste, d'où le rituel qui va avec, le fait que l'apprenti doit avant tout commencer par apprendre à plier le kimono et faire le ménage ( et Shota est plutôt fâché avec), jouer des percussions pour accompagner l'entrée des conteurs en scène, accompagner le maitre conteur quand il se produit ( ce qui est aussi l'occasion de faire des connaissances utiles et d'assister aux représentations, car le conte est avant tout un art oral qui repose sur la mémoire plus que sur des textes écrits).
Doraku est un maître exigeant, qui râle beaucoup, mais plus parce qu ça fait partie du métier que par mauvais caractère, au contraire , il est plutôt sympathique et farfelu ( du genre à jouer de la guitare électrique, un casque sur les oreilles, en kimono. Je note aussi qu'il est fan des Beatles, de Clapton et de King Crimson, et ce dernier détail lui vaut toute ma considération).
J'aime aussi énormément le grand-père avec qui Shota sympathise au début du manga, et évidemment Dorami, qui avec ses cheveux en pétard et ses allures de garçon manqué est une des seules femmes à apprendre le rakugo. Et c'est la que doraku apparaît sympathique: le fait qu'elle soit une file ne lui pose aucun problème, ce qui n'est pas le cas de tous ses collègues, et Dorami a la vie dure dès qu'elle croise un autre maître rakugoka.

le dessin est classique, limite épuré ce qui va bien avec le sujet, mais aussi souvent expressif, et ça fait bien plaisir à voir. J'ai beaucoup aimé cette plongée pleine de bonne humeur dans un monde inconnu, où tout le monde est "frère" ou "soeur", où les apprentis se jalousent parfois mais surtout s'entraident beaucoup, et où tout le monde se passionne pour un art de la parole un peu oublié.

Le tome est très gros, relié ( Editions Isan, je les avais vu juste une fois lors d'une Japan expo, sans avoir l'occaiond e m'y pencher vraiment, le catalogue fait la part belle aux seinen classiques, ou sur des thèmes tradtionnels et aux adaptations littéraires, c'est "Madame Bovary" par Yumiko Igarashi, dessinatrice de Candy - mais oui - qui m'avait intriguée lors de l'expo..) Je vois que le tome 2 est sorti et c'est une bien bonne nouvelle pour moi, hop, sur la liste à lire!
Lien : http://purplenosekai.blogspo..
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L'art du rakugo qui mêle conte et mime a trouvé son livre illustré. On suivra les pas de Shota, jeune homme qui tombe dans cet art un peu malgré lui. Pour entrer dans ce monde particulier de l'humour et de la scène nippone, le héros va suivre l'enseignement du maitre Doraku mais le vieil homme n'est pas un personnage facile, en tout cas de prime abord. Au-delà du rakugo, c'est une certaine éthique et une extrême exigence qui vont être inculquées àShota. Se nouent des relations entre disciples qui esquissent des caractères touchants et assez réalistes. Enfin, le dessin clair et épuré évoque un monde contemporain cocasse et parfois éloigné du lecteur occidental mais pourtant si fascinant.
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Vous croyez tout connaître sur le Japon et ses traditions ? Mais savez-vous seulement ce qu'est le rakugo ?

Pour ma part, je n'en avais jamais entendu parler jusqu'à réception de la très belle édition à la couverture rigide du Disciple de Doraku par Akira Oze dans le cadre de Masse critique.

Même les jeunes japonais en connaissent à peine l'existence, pour vous dire à quel point cet équivalent nippon du one-man show est méconnu.

C'est d'ailleurs le cas de Shota dans ce manga, instituteur en maternelle qui se découvre sur le tard une vocation pour cet art populaire visant à raconter des histoires humoristiques avec pour tous accessoires un coussin sur lequel s'agenouiller, un éventail et une pièce de tissu.

L'apprentissage de notre héros est long, difficile et requiert une discipline rigoureuse sous la direction d'un maître caractériel et sévère. Il doit en outre se heurter à la jalousie d'apprentis rivaux mais peut compter sur la solidarité et la camaraderie des autres disciples de son maître.

Comme dans d'autres mangas pour adultes visant à initier le lecteur à une discipline (je pense notamment aux Gouttes de Dieu), les péripéties des personnages sont prétexte à aborder les bases du rakugo (l'importance du regard, de la voix, des gestes cérémonieux qui introduisent l'artiste…) mais aussi à donner à voir la société japonaise.

J'ai également apprécié le dessin « rétro » mais très expressif du mangaka : une fois que vous aurez eu un aperçu de ce qu'est le rakugo, vous comprendrez à quel point c'est important pour en représenter les mimiques !

Une découverte instructive qui donne non seulement envie de se plonger dans le deuxième tome, mais aussi de lire d'autres classiques du manga aux éditions Isan Manga !
Lien : http://stendhal-syndrome.fr/..
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critiques presse (2)
BoDoi
16 décembre 2014
Le Disciple de Doraku est aussi la peinture d’un certain quotidien tokyoïte, celui du spectacle traditionnel. Avec ce qu’il implique de dévotion à l’art, de précarité matérielle… et de soumission absolue. Dans ce monde, l’apprentissage passe par la réprimande et le maître a toujours raison ! Même quand il a tort… Si cet aspect pourra déranger, on s’attache vite au milieu du rakugo [...].
Lire la critique sur le site : BoDoi
Telerama
09 juillet 2014
Sur la trame classique du récit d'apprentissage, Akira Oze parvient à nous tenir en haleine avec une histoire qui se déroule essentiellement à huis clos. Surtout, ce manga nous fait pénétrer un jardin secret.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le coussin représente le lien avec le public. L'éventail lui rappelle que nous sommes différents. Tout l'univers des conteurs tient dans cette contradiction... Nous communions avec le public et, en même temps, nous acceptons cette solitude. Ce paradoxe nous définit.

(dixit Maître Doraku à Socha).
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Même si tu es plus jeune et même si tu es une femme, tu es sa supérieure ! (…) Tu peux lui dire ce que tu veux ! Tu peux lui hurler dessus s'il fait des erreurs !! Mais tu devras répondre à toutes les questions qu'il te pose ! Tu devras tout lui apprendre ! C'est ça, être au-dessus de quelqu'un !

(dixit Maître Doraku à Dorami).
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Les enfants... ce sont les crampons du couple : il n'y a rien de mieux pour retenir un homme et une femme...
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- Andouille ! Quoi que tu fasses, tu te fais engueuler !
- Mais pourquoi ?
- Parce que tu es un disciple.

(Dorami et Shota).
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- Moi, je n'ai rien fait.
- Tais-toi et prends cet argent. C'est impoli de refuser.
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