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Marquant. J'étais un peu craintif à l'idée de le commencer, ayant lu un livre du même genre juste avant mais qui ne m'avait pas plu. Je le précise car cela à jouer sur mon ressenti et mes attentes.

Je suis toujours étonné de constater que j'aime les romans de Pagnol alors que ce n'est pas du tout mon genre les livres sur la campagne et la vie quotidienne. Je ne sais pas quoi en dire de plus ni quoi écrire pour vous convaincre que c'est sans aucun doute le meilleur Pagnol.
Le roman se lit sans problème, même sans avoir lu Jean de Florette, il y a toujours cette touche d'innocence caractéristique de l'auteur. Pour le reste la quatrième de couverture le dit mieux que moi : « le livre de la faute, de l'innocence et du pardon ».
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La suite de Jean de Florette n'a pas du tout la même texture.
J'ai trouvé ce deuxième volet beaucoup plus optimiste, contrairement à l'ambiance du premier très oppressante, où l'on voit arriver le drame sans pouvoir l'éviter..

Cette fois, les personnages vont se rencontrer se parler et démêler les non dits et les quiproquos. On va se réconcilier avec les villageois. D'ailleurs de nouveaux personnages vont s'installer, des "étrangers" vont s'intégrer au village et apporter un regard neuf sur l'affaire.
On finit même par pardonner l'impardonnable.

C'est un magnifique roman, toujours aussi bien écrit, qui nous parle de vengeance, de pardon, de réconciliation. Je l'ai trouvé encore une fois profondément optimiste, et la fin magistrale m'a même tiré une larme..
Sans vouloir spoiler, quel gâchis quand même…

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Lectrices, lecteurs, bonjour !
📗📘📙

#lectureterminée : Manon des Sources, de Marcel Pagnol.
Suite de "Jean de Florette" avec lequel il forme le diptyque "L'Eau des Collines", ce roman nous replonge dans les collines de la Provence et nous montre ce que sont devenus les trois personnages principaux près de 10 ans plus tard : Manon la jolie bergère rêve de vengeance, le Papet s'inquiète pour sa descendance et Ugolin se complaît dans sa réussite. Mais chacun risque bien de trouver tout autre chose…
"Manon des Sources" explore les émotions complexes de l'amour, de la culpabilité et de la rédemption avec des personnages toujours aussi bien dessinés qui nous emportent dans leurs tourments et leurs espoirs.
Lorsque j'étais enfant, j'avais pleuré devant le film lors de la révélation finale en comprenant tout ce que cela impliquait. Et je dois bien dire que l'émotion était toujours aussi vive, voire plus, en lisant le livre !
Tiens, d'ailleurs, je vais retourner de ce pas le revoir, ce magnifique film. À plus ! 😉

Edouard Jhil.
"Lisez ce que vous voulez, mais lisez."
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CESAR : Dites, monsieur Brun, sans vouloir vous commander, débarrassez-moi un peu la table de ces bouquins, que je pose mon plateau.
MONSIEUR BRUN : C'est juste César, car c'est l'heure de nos libations quotidiennes.
CESAR : Libations, il est drôle lui, il a de ces mots...
ESCARTEFIGUE : Oui c'est comme le diptryque.
CESAR : le quoi ?
ESCARTEFIGUE : le diptryque, tiens demande lui, c'est pas un homme c'est un dictionnaire, et même Larousse il en sait moins que lui !
MONSIEUR BRUN : Un diptyque, mon cher César, est un ouvrage en deux parties. Celui-ci est l'oeuvre de notre ami Marcel Pagnol Il s'intitule 'L'eau des collines' et se compose de "Jean de Florette" et de "Manon des sources"
ESCARTEFIGUE : Et le deuxième, mon cher César, est la suite du premier.
CESAR : Tiens, je ne m'en serais pas douté.
MONSIEUR BRUN : Vous vous souvenez, Escartefigue, je vous l'apprends, César, qu'à la fin de la première partie, Jean de Florette est mort, sa femme et sa fille, la petite Manon, sont parties, le Papet et Ugolin sont maîtres du terrain.
ESCARTEFIGUE : Oui, la source est débouchée et Ugolin plante des oeillets
MONSIEUR BRUN : Voilà. Au début de la deuxième partie, le temps a passé. Manon, qui est devenue une belle jeune fille, revient au pays et garde des chèvres dans la montagne. Personne ne sait qui elle est. Ugolin qui l'a aperçue gardant ses chèvres, en est tombé amoureux fou. Vous imaginez bien que ce n'est pas réciproque, d'autant plus que Manon a découvert la vérité au sujet de la source, et de toutes les exactions qui ont suivi.
ESCARTEFIGUE : Les quoi ?
MONSIEUR BRUN, patiemment : Les mauvaises actions qui ont suivi. En plus, la petite Manon, elle s'est éprise de l'instituteur.
CESAR, rigolard : Alors Ugolin il peut se la...
MONSIEUR BRUN : César !
CESAR : Bon, bon, je me tais. Je me tais, silencieusement. Je ne dis pas un mot. Je n'ouvre pas la bouche jusqu'à la fin de l'histoire de monsieur Brun
ESCARTEFIGUE, posément : Ce serait bien si tu commençais tout de suite.
César ouvre la bouche, et sur un signe de monsieur Brun, la referme sans dire un mot. Il fait mine de se la ligaturer avec le doigt.
MONSIEUR BRUN : Manon, sachant la vérité, ne pense qu'à se venger. Par hasard elle trouve la source qui alimente le village, et à son tour en bouche l'ouverture. le village est privé d'eau. Les villageois, qui connaissent toute l'histoire depuis le début, commencent à accuser Ugolin et le Papet. Ugolin, qui a compris que Manon en aimait un autre, se suicide. Manon, se sentant vengée, rétablit la source. Elle épouse l'instituteur et a deux enfants magnifiques.
ESCARTEFIGUE, ravi : Et voilà, tout finit bien !
MONSIEUR BRUN : Eh non, mes amis, ce n'est pas fini. Une vieille dame passant par le village, révèle au Papet que Jean de Florette était son fils et donc Manon sa petite-fille. Il se laisse mourir non sans avoir légué tous ses biens à Manon.
CESAR : Oh bonne mère ! Quelle tragédie !
MONSIEUR BRUN : Oui c'est une véritable tragédie grecque
ESCARTEFIGUE : Ah il y a des grecs aussi ? ça ne m'étonne pas, J'en ai connu un au Prado...
CESAR : Escartefigue, tais-toi.
MONSIEUR BRUN : Voilà mes amis l'histoire, belle et triste à la fois, que nous raconte Marcel Pagnol. Sa plus belle réussite romanesque.
ESCARTEFIGUE : Oh, comme on le connaît, il ne va pas en rester là...
CESAR : Pourquoi dis-tu ça , Escartefigue ?
ESCARTEFIGUE : Avec les enfants de Manon, il va bien nous faire un triptryque !



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Que c'est beau. L'histoire, le style, les parfums, les personnages truculents. Comment ne pas être envouté par tant de vérités, de nature, de moralité (douteuse?). Pagnol est un poète de la vie, un chroniqueur de nos campagnes avec le Sud en point de mire.
Les personnages, sans vergogne dirait Ugolin, sont décrits dans leur plus hideuse morale. Hideuse morale pour nous, lecteurs, mais pas pour ces gens qui vivent avec.
Merci encore Monsieur Pagnol.
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Deuxième partie du diptyque L'eau des collines, Manon des sources est aussi réussi que Jean de Florette, mais ce volet romanesque possède une dimension supplémentaire : le drame, magnifique, brutal, comme dans une tragédie antique.

Car Marcel Pagnol, romancier, cinéaste, est avant tout un dramaturge.

C'est dans son théâtre qu'il atteint des sommets, et L'eau des collines est une pièce de théâtre en prose, à l'air libre, l'air des collines provençales.

Alors, allez jusqu'au bout, vous rirez, puis vous pleurerez à chaque page de ce chef-d'oeuvre.

Et après, vous pourrez voir ou revoir les deux films de Claude Berri (bien supérieurs à la propre version cinéma de Pagnol), ces deux films portés par les meilleurs acteurs français de l'époque.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : https://www.letournepage.com..
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Deuxième moitié de l'eau des collines, Manon des sources se déroule bien plus tard.

Pour Ugolin, ayant le champ libre après sa conspiration de Jan de Florette c'est la prospérité qui s'est installé. Mais malgré cela il n'est pas pleinement heureux. En partie car amoureux fou de la dernière personne qu'il faut: Manon, la fille de Jean, qui lui attribut la mort de son père et le hait farouchement. Manon qui attend sagement l'heure de la vengeance.

La deuxième partie est aussi passionnante que la première dans cette atmosphère de non-dits, de haine cachée et rancunes antédiluvienne qui font la vie d'un village.

Bref une excellent lecture que je ne peux que recommander.
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Jean de Florette m'avait fait forte impression par son écriture simple mais éminemment sensorielle et créatrice d'images. La tragédie prenait sens dans un contexte précis que Pagnol parvenait à créer en tant que personnage singulier.

Pour Manon des Sources, on sent de manière plus prégnante l'adaptation littéraire du propre film de Pagnol : plus théâtral, le noeud se resserre autour d'une intrigue qui concentre les efforts de l'auteur provençal. Son style s'en ressent, moins sensible, malgré une touche d'humour qui ne manque pas de venir mette un peu de distance.

Et si l'aspect "crime et châtiment" fait long feu, le récit aboutit à un épilogue absolument magistral, un twist bouleversant qui donne de vrais frissons d'émotion. Rien que pour ces 20 dernières pages, Manon des Sources vaut la peine de dépasser la -très- légère déception de ce deuxième tome de L'eau des collines.

Claude Berri en fera une adaptation fidèle au milieu des années 80. Des chefs-d'oeuvre donc.
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Nous retrouvons ici le deuxième tome de l'Eau des Sources de Marcel Pagnol, Manon des Sources.
Dans la continuité du premier tome, l'écriture reste similaire, marquée par une certaine poésie, un accent chantant.
Jalousie, passion, amour, révolte sont au rendez vous.
Magnifique.


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"Bilibili...Bilibilibili"
Manon,petite fille de Florette l'ancien amour de César Soubeyran (dit le Papet), fillette du Bossu dit "le Fada" mort par explosion alors qu'il tentait de forer pour éviter la ruine, est devenue chevrière "plus sauvage qu'une gerboise" et "belle comme une fée". Elle parcourt les collines des environs d'Aubagne, son troupeau à ses basques.Elle est Manon des sources. "Allez zou!"
Qui ne se rappelle la pathétique supplique d'Ugolin, "Galinette", le neveu du Papet:
"Manon je t'aime!Je t'aime d'amour!" alors qu'elle repousse ce "porte-malheur" qui a racheté sa ferme et cimenté (ça pour le moment c'est bouche cousue!) la source.
Le nouvel instituteur saura-t-il charmer le coeur de Manon? Les villageois récupèreront-ils leur eau béni(t)e alors que la sècheresse ("Coquin de sort!") sévit, et que (tiens! tiens!) seul le potager des Soubeyran produit à foison?
Des répliques succulentes, un parler imagé, un secret de famille pour relancer l'action du premier tome,une ambiance ensoleillée au coeur d'une garrigue divisée par des sentiments contradictoires et une belle prose poétique qui nous transporte sur "les grands chevaux rouges du vent" auréolés d'un parfum de pignes résineuses.
Du pur Pagnol adapté au cinéma, un vrai bonheur!
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