J'ai eu envie de découvrir cet auteur lorsque j'ai croisé son livre précédent en librairie,
le Parisien (sorti en poche entre temps). Un polar et une histoire qui se déroule à Marseille et dont on entend parler au début de
l'Affaire suisse. C'est finalement vers ce dernier que je me suis tourné.
L'Affaire suisse n'est pas une suite même si l'on retrouve le même personnage, mais dans un nouveau cadre, Lausanne et sa région. Ce second roman chez Asphalte de
Jean-François Paillard amène le lecteur à rencontrer Nico dit Narval, un agent double un peu en bout de course qui hésite à raccrocher. Loin de sa fille, loin de sa mère, on retrouve l'archétype de l'agent au bout du rouleau qui a fait passer son travail avant sa famille. le barbouze qui a du métier et des années d'expérience derrière lui pense avoir une longueur d'avance lorsque Pépé le mafieux lui propose (ou plutôt lui suggère de ne pas refuser) une dernière mission dans les milieux financiers suisses.
L'écriture de
Jean-François Paillard est ciselée et je trouve que l'équilibre est bon entre les scènes d'action et les descriptions plus longues. On se laisse porter par la mission de Narval. On sent tout de suite que c'est un roman documenté lorsque certains personnages issus de l'armée se remémorent des missions passées, dans tels ou tels pays. Les récits au passé sont précis et on découvre des ramifications complexes que l'on n'imaginait pas forcément derrière les conflits. du côté du fonctionnement des renseignements généraux, du catalogue des armes, des sigles des institutions, l'auteur ne fait pas non plus les choses à moitié et réalise un travail précis pour rendre crédible son intrigue. Un lexique bienvenu sur les sigles est d'ailleurs disponible en fin d'ouvrage.
Un bon moment de lecture en somme qui me donne envie de retrouver Narval dans ses oeuvres.
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