AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,05

sur 33 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
9 avis
2
3 avis
1
0 avis
David Bourricot est journaliste, son travail laisse à désirer depuis quelques mois, pour ne pas dire années et son rédacteur en chef l'envoie en Bretagne enquêter sur le disparition d'un marin-pêcheur. Cela tombe à pic, il va passer le réveillon de Noël tout seul , sa femme et son fils de six ou sept ans, il ne le sait même pas, sont partis en vacances de leur côté, d'ailleurs il est sûr que la séparation est imminente. Son patron le force à se remuer et lui fixe un ultimatum amical. David va donc s'installer pour quelques jours dans un hôtel sur un port breton et découvre un bar où tous les marins ou autres marginaux du coin viennent s'échouer. Il fait ainsi connaissance avec la serveuse Marie, Henry-Jean, un peintre nain et alcoolique, double De Toulouse-Lautrec, sa femme Gwenaëlle, Yann le patron de Pierre le marin disparu et Clarisse sa veuve. Il ne tarde d'ailleurs pas à succomber à son charme ravageur. Au lieu de mener son enquête, David fait le bilan de sa vie. Il se demande si Pierre a été victime d'un accident, d'un règlement de compte entre trafiquants de drogue, mais finalement, il aura le fin mot de l'histoire grâce à un rebondissement incroyable ( et totalement ridicule !).

Ce roman est une grosse déception pour moi, il était présenté comme relevant de l'univers de Modiano, ce qui ne pouvait que m'attirer comme un aimant, mais ce texte n'a rien à voir, même de très loin avec le prix Nobel. Il y a certes de l'humour qui sauve un peu la mise. David est un personnage peu intéressant qui se regarde sans cesse le nombril, perdu entre ses souvenirs d'enfance dans la région et ses problèmes conjugaux, Pierre est finalement son double, qui a lui aussi sombré dans des problèmes similaires. le personnage le plus intéressant est le peintre, qui a le rôle du vieux sage malgré son alcoolisme, il indique à David le chemin à suivre pour son enquête et il en sait plus que les autres, il a un côté fragile et touchant. La problématique de la pêche m'a par contre beaucoup intéressée, les petits pêcheurs n'arrivent plus à faire face à la concurrence des bateaux-usines étrangers, sans compter que ces derniers ont des équipements très puissants et raclent le fond des mers, mettant en péril les poissons.

Ce que j'ai trouvé de rédhibitoire dans ce roman, c'est son style tout sauf fluide. Les phrases sont ampoulées et très lourdes, les images attendues. de plus il y des incohérences internes, comme si l'auteur ne s'était pas relu. Pierre a disparu une fois depuis six moi et une fois depuis un an. Et encore mieux, le père de David lui téléphone au début du roman pour lui souhaiter un joyeux Noël, et ensuite à deux reprises, il est mort en pêchant des coquillages alors que David était encore enfant…. Il faudrait savoir. Autre chose qui m'a beaucoup chiffonnée, c'est l'article devant les prénom féminin (uniquement), ainsi nous avons La Josée, La Clarisse et La Gwenaëlle. Je sais que cet usage existe dans le langage parlé dans le Jura, mais ça sonne extrêmement vulgaire et inélégant dans un texte écrit. Bref, la rencontre magique ne s'est pas faite avec moi, mais j'ai vu que ce roman a d'autres critiques plus enthousiastes. Pour mon compte il sera vite oublié. Je m'attendais à autre chose avec ce beau titre, peut-être une balade dans la Bretagne mythique.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          200
Une enquête en Finistère avec un héros solitaire et alcoolique qui se reconnaît dans cette contrée rugueuse et peu hospitalière. C'est bien écrit mais on ne sait trop où l'auteur veut en venir… Au final, un goût salé de trop peu et une sensation de manque, faute de vraies
Commenter  J’apprécie          10
Je n'ai pas trop aimé ce roman dont l'intrigue m'a semblé brumeuse, le ton maussade et la langue railleuse. C'est ce cumul qui m'a empêchée de rentrer dans l'histoire.

Le héros est plutôt un anti-héros, et pas vraiment du genre attachant. Velléitaire et dépressif, il ne fait quasiment rien : il n'écrit pas son article, il n'enquête pas vraiment, il ne séduit même pas la veuve qui lui semble pourtant destinée et les lettres qu'il écrit, il ne les envoie pas, faute de courage comme il le reconnait lui-même. J'ai rarement vu un personnage si passif, et ce jusqu'aux dernières pages du roman.

La Faucille d'Or donne une image de la Bretagne vue par un Parisien dépressif et nostalgique de ses vacances d'enfance dans la région ; une image trop proche des vieux clichés, pas très engageante. de la même façon, les personnages sont stéréotypés : on a l'impression de les avoir déjà croisés et de savoir ce qu'ils vont faire. Tout cela donne au roman un arrière-goût de fable ou de conte. Et le dénouement hautement improbable, vient renforcer cette impression d'irréalité.

On arrive au bout du roman sans avoir vraiment de réponses, sans que les personnages aient évolué, si ce n'est qu'ils n'ont tiré quelques constats peu optimistes...
Commenter  J’apprécie          180
Retour en Bretagne

Le troisième roman d'Anthony Palou, La faucille d'or met en scène un journaliste revenant dans son Finistère natal pour enquêter sur un marin-pêcheur disparu. Un voyage qui est aussi l'occasion d'un bilan.

Pour le journaliste David Bourricot, les ficelles du métier sont déjà bien usées. le vieux baroudeur de l'information est bien désabusé et n'accepte que du bout des lèvres la proposition de son rédacteur en chef de partir en Bretagne pour enquêter sur la disparition, somme toute banale, d'un marin en pleine mer.
Arrivé dans sa région natale, ses premières impressions n'ont pas vraiment de quoi l'enthousiasmer: «Hôtel du Port. de la chambre de tribord. Temps gris et frais. Très frais. Vue sur la mer peu agitée. Petites vagues. Moutons nombreux. L'ennui des dimanches, toutes mes vacances d'enfant au Cap Coz. Pourquoi faut-il que je revienne là où mon entrepreneur de père ma vacciné contre les méfaits de la mer? Là où ne sachant trop quoi faire, je me prenais pour Marco Polo, pour Magellan, Tabarly.» Il faut dire qu'il trimballe avec lui un lourd passé. En décembre 1994 sa femme avait perdu leur fille Cécile en accouchant et jusqu'à la naissance de leur fils César, elle ne s'était jamais vraiment remise de ce drame. «Elle resterait toujours froide, froide et frigide. Une pierre tombale.»
Mais est-ce l'air du large qui lui vivifie les neurones? Toujours est-il qu'il retrouve peu à peu l'envie d'en savoir davantage sur ce fait divers, aussi titillé par l'immense défi qu'il lui faut relever: tenter de faire parler des taiseux qui n'aiment pas trop voir débarquer les «fouille-merde», fussent-ils enfants du pays.
Mais il va finir par trouver son fil d'Ariane en la personne de Clarisse, la veuve du défunt, qui va lui lâcher quelques confidences sur l'oreiller. Il va alors pourra remonter à la source et mettre à jour la seconde activité – lucrative – de certains marins-pêcheurs. Il apprend que leurs bateaux sont mis à disposition des trafiquants de drogue pour acheminer discrètement la marchandise.
Un peintre nain, Henri-Jean de la Varende, va aussi le prendre sous son aile sans pour autant qu'il puisse définir s'il le guide ou le perd dans sa quête. La patronne du bistrot, qui recueille toutes les histoires et ragots, lui sera plus précieuse.
Anthony Palou, en mêlant les souvenirs d'enfance à l'enquête journalistique, va réussir à donner à son roman une couleur très particulière, plus poétique au fil des pages, à l'image du reflet d'un croissant de lune sur la mer qui a inspiré Victor Hugo pour son poème Booz endormi et qui donne son titre au livre:
Immobile, ouvrant l'oeil à moitié sous ses voiles,
Quel dieu, quel moissonneur de l'éternel été,
Avait, en s'en allant, négligemment jeté
Cette faucille d'or dans le champ des étoiles.
Sous des faux airs de polar finistérien, ce roman cache un drame qui va chercher au plus profond les ressorts d'une existence sans pour autant oublier l'humour. Autrement dit, une belle réussite!

Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          310
David Bourricot, Journaliste, en froid avec sa femme Marie-Hélène, est mal dans sa peau et sa plume, reconnue de qualité devient plus fragile. Son patron l'envoie en reportage en Bretagne pour enquêter sur la mort en mer du pêcheur Pierre Kermadec. Il y fait la connaissance de personnages hauts en couleur qui l'informent sur les vicissitudes et les difficultés grandissantes des métiers de la mer. Cette virée à Penmach' lui permet de prendre conscience de ses problèmes personnels en se confrontant à ceux des autres. Introspection, nostalgie, humour, sensibilité donnent à cet excellent roman une grande saveur marine.
Commenter  J’apprécie          40
Merci à Babelio et aux éditions du Rocher pour la découverte de ce titre.
David, dit la bourrique est envoyé en Bretagne pour enquêter sur la disparition d'un pêcheur. Il est journaliste et l'on sent qu'il n'est pas au mieux de sa forme ni au sommet de sa carrière. Sous prétexte d'une enquête, il va surtout se retrouver. Au fil du récit, il croisera des personnages particuliers, découvrira le milieu de la pêche et les difficultés de tous ces hommes pour survivre.
J'ai eu du mal à accrocher avec la narration à la troisième personne et le langage. Un peu de difficultés à accrocher avec l'ambiance et la personnalité du journaliste désabusé.
Pourtant les cinquante dernières pages m'ont plutôt réconciliées avec l'ensemble du livre. Je ne saurai dire pourquoi... j'avais tout de même envie d'en connaître le dénouement.
Commenter  J’apprécie          140
Un tout grand merci à Babelio pour la découverte de la faucille d'or par Anthony Palou !

Vincent van Gogh disait : « le coeur de l'homme est comme la mer, il a ses tempêtes, il a ses marées et dans les profondeurs il a aussi ses perles ».
C'est une enquête rudement bien menée que nous fait David autour de la disparition en mer d'un marin-pêcheur, à moins que ce ne soit une enquête à travers les perles de chacun des personnages de l'histoire et de son moi intérieur … Je vous laisse le loisir de choisir.

Une petite virée au bord de mer, des rencontres fantasques, des tourteaux, des références littéraires ainsi qu'un soupçon de mélancolie et une pincée d'humour vous feront peut-être reprendre le goût de la vie ?!

Embarquez avec moi sur le bateau de la vie, et vivons cette loufoque et poétique aventure ensemble et n'oubliez pas que la « faucille d'or dans le champ des étoiles » (Victor Hugo) brille pour tout le monde !
Commenter  J’apprécie          170
Une petite pause bienvenue dans les lectures rudes de cet été !
Et quelle belle idée que celle d'avoir choisi «  la faucille d'or ».
David Bourricot, journaliste, lui aussi fait une pause, bienvenue également. Il rame, navigue à vue dans sa vie, sa femme est sur le point de le quitter, son métier aussi, il passe le réveillon de Noël tout seul et, sauvé par son patron qui lui offre un reportage sur la mort suspecte d'un marin du coté de Quimper, prend le train, cap à l'ouest !

Sur place, son enquête le mène surtout dans un bar, dont il goûte les spécialités, où il discute avec les habitués, tous plus bizarres les uns que les autres, il doute, encore et encore, compare son métier jadis si bien noté et reconnu et aujourd'hui tant critiqué à celui de marin hauturier, navigant loin des cotes pendant des semaines d'affilée. Les temps changent !

Il piétine, écrit un bout d'article, des lettres à sa femme, il n'envoie jamais rien !, recommence, avance et recule, s'enlise mais revit peu à peu sur ces plages qu'il connaît bien pour y avoir passé ses vacances d'enfant, avoir péché avec son père, dormi avec sa mère et respiré ce bon air plein d'embruns.

Tout en se remettant en question, il découvre la vraie vie des marins de haute mer, accros à la cocaïne, comme lui à l'alcool, obligés qu'ils sont de travailler dans le froid et l'humidité des jours durant presque sans pause, en butte aux dealers comme les jeunes des cités.

Ce fut un bon moment, une énigme résolue de façon inattendue, quelques interrogations existentielles restées sans réponse, un bon bol d'air, loin des villes bruyantes, un talent certain !
Merci netgalley
Commenter  J’apprécie          10
Après être passée sans me ménager d'un poids lourd de la rentrée littéraire à l'autre (Eric Reinhardt, Emmanuel Carrère, Hervé le Tellier, Richard Russo, Véronique Olmi, Franck Bouysse, etc.) j'avais envie d'une lecture plus facile, plus populaire... mon choix s'est porté sur La Faucille d'or d'Anthony Palou à cause du titre de la chronique du Télégramme (de Brest) : “ Tranche de vie à Penmarc'h ”.
Et justement ça tombait bien, il figurait dans la liste Masse critique de Babelio : je l'ai demandé, je l'ai eu !

Pas facile d'expliquer que m'attendant à un petit roman noir de terroir et de détente, j'ai déniché un poignant récit de milieu de vie ratée, le sombre portrait d'un homme sans illusions, à bout de course. C'est pourtant ça, exactement ça.

A quarante-cinq ans, le journaliste d'investigation David Bourricot (!) croule déjà sous le poids de blessures anciennes et celui du naufrage annoncé de son couple. Être seul à Paris pour Noël et Jour de l'An n'arrange rien.
Pour ne plus le voir s'enfoncer dans la morosité et l'à-quoi-bonisme, son rédac chef inquiet lui concocte une mission de la dernière chance, un reportage en pays bigouden sur la disparition en mer, quelques mois plutôt, d'un marin-pêcheur ; du réchauffé, mais pour pimenter la chose il lui souffle de s'intéresser à la consommation et au trafic de drogues dures parmi les hauturiers.
David, pas dupe, enquête mollement sur place, se laisse aborder par les piliers de bar locaux plus qu'il ne les interroge.
Il n'a pas grand effort à faire non plus pour attendrir la belle Clarisse, veuve Kermadec, qui lui livre quelques confidences sur canapé.
Peu à peu, des similitudes lui apparaissent entre ses propres galères professionnelles et familiales et celles du marin-pêcheur neurasthénique disparu.
Quitte à écrire un papier, il en ferait bien un sur le parallèle entre deux métiers en perte de repères : la pêche et le journalisme.
Mais ce n'est pas du tout du goût de son rédacteur en chef...

Un scénario de roman noir américain des années 50 (détective alcoolisé et déprimé) transposé en Finistère ?
Un Simenon gris (atmosphère) décoiffant ?
Un San-Antonio (personnages azimutés) introspectif ?
Non, non : le style d'Anthony Palou est bien à lui, distinct et original, constamment sur le fil entre dérision-farce et émotion-poésie, entre images déformées par la fantaisie et jeux de mots décalés, entre naïveté feinte et érudition littéraire.
Un roman placé tout entier sous le signe de l'astre lunaire ; je me suis amusée à relever les apparitions métaphoriques de madame la lune, j'ai dû en manquer tant elles sont nombreuses (parmi les plus faciles à trouver : le sourire de clown, la serpe coupante, le croissant dans une tasse de cacao, le jouet sur un phare, et bien sûr la faucille d'or dans Booz endormi)
Je n'oublierai pas non plus ce personnage secondaire combien important : le nain Henri-Jean de la Varende, un Quimper-Lautrec, peintre, pétomane et sorcier.
Mais les autres sont très bien aussi...
Un seul reproche (hyperbole) : je ne regarderai plus jamais comme avant mon “ assiette du pêcheur ”. Les bulots m'apparaîtront à jamais comme des “ tongs à la mayonnaise ”. Quant aux crabes, homards, araignées... ce seraient des charognards des mers qui se nourriraient des corps de noyés, pêcheurs ou estivants ! Sans parler de la lotte...

Anthony Palou rejoint Jean-François Vilar, Franck Bartelt et Abdel Hafed Benotman sur mon étagère "noire" (clairsemée... mais j'aime mieux faire lire les livres que j'aime que les garder !).
Lien : https://tillybayardrichard.t..
Commenter  J’apprécie          112
David Bourricot, dit La Bourrique, est un journaliste parisien qui ne fait pas grand chose, une loque, se laisse porter par un prix reçu vingt ans plus tôt, gros dépressif, en plein naufrage familial et professionnel jusqu'à ce que son patron et ami le sorte de sa torpeur et l'envoie en Bretagne enquêter sur le monde de la pêche et plus précisément les suspicions de trafic de drogue à bord des bateaux de pêche.
Mais il n'y aura pas d'enquête, il prendra ses quartiers au bar La Toupie, y rencontrera les figures du coin et surtout le spectre d'un pêcheur disparu récemment en mer. Ce séjour n'apportera que peu de réponses, même à ses introspections.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (55) Voir plus



Quiz Voir plus

A l'abordage : la mer et la littérature

Qui est l'auteur du célèbre roman "Le vieil homme et la mer" ?

William Faulkner
John Irving
Ernest Hemingway
John Steinbeck

10 questions
504 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , mer , océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}