Avec
Dans ma rue y avait trois boutiques,
Anthony Palou, journaliste au Figaro et essayiste de grande qualité, livre un plaidoyer pour nos petits commerces, que l'auteur espère ardemment voir refleurir après une période particulièrement difficile pour eux.
En effet, les commerces dits de proximité( mercerie, droguerie, quincaillerie, papeterie, boucheries, charcuterie, disquaires)… quittent peu à peu nos centres villes, remplacés par les supermarchés et les centres commerciaux, alors qu'ils sont réellement essentiels à notre art de vivre à la française .
La plume tout en nuances de Palou encense ce lien d'humanité nécessaire, qui se vit au quotidien.
Anthony Palou ,fils de commercant sait raconter comme personne d'autres les boutiques et les artisans de sa vie, de Quimper à Paris, en passant par tous les coins de l'Hexagone. Dans cet ouvrage, l'auteur dépeint « la descente aux enfers de commerçants modestes, démolis par l'incendie des halles de Quimper en 1976, autant que par l'avènement de la grande distribution.
Son livre est une chronique douce amère dans laquelle l'auteur dresse de sympathiques portraits de ces commerçants, véritables figures de leur rue qui, sans le savoir, construisent du lien social.
Un récit jamais totalement nostalgique où l'auteur raconte son enfance mais aussi les produits bretons, la pêche, les marchés, les différentes cultures à travers la France...
Un essai émouvant, couronné assez logiquement du prix Renaudot essai.
Lien :
http://www.baz-art.org/archi..