La Saveur du printemps

J'avais de grandes attentes en commençant La saveur du printemps. Peut-être trop au final. Les différentes critiques que j'avais pu lire étaient toutes très positives, certaines parlaient même de coup de coeur. Je me suis donc lancée en espérant retrouver les émotions des autres lecteurs.

Mignon, c'est l'adjectif qui me vient tout de suite après avoir lu cette bande dessinée. Ce n'est pas péjoratif, loin de là, mais je voulais plus. Plus que de la mignonnerie et des bons sentiments. Je voulais de l'émotion, le genre qui vous bouleverse ne serait-ce qu'un petit peu. Et dieu sait que j'ai la larme facile… Mais, bien que j'ai passé un très bon moment, et que j'ai trouvé Ari et Hector adorables, cela s'est arrêté là.

Ce n'est pas pour cela que je ne le conseillerai pas. La saveur du printemps a beaucoup de qualité. Déjà son design. J'aime beaucoup ce gros format, avec ces tons bleus qui donnent une toute autre dimension à l'histoire. On se sent aux bords de mer, voire même en Grèce, d'où est originaire la famille d'Ari. Et le trait de crayon est vraiment doux, en rondeur, et très expressif. J'ai accroché, alors que ce n'est pas spécialement un style auquel j'ai l'habitude.

Ensuite, bien entendu l'histoire. Il est facile de deviner ce qu'il va se passer. Pour moi, il n'y avait aucun mystère. Mais nous voyons quand même Ari évoluer au fil des pages, ce jeune homme qui se cherche et qui ne sait pas quoi faire de lui. On y retrouve la fin de l'adolescence avec cette envie de se rebeller et en même temps, l'envie de rester un enfant. Hector est le coup de pouce dont avait besoin Ari. Et leur relation est très jolie, tout au long du récit, à voir. Il y a des moments magiques qui n'ont pas besoin de dialogue pour vous faire comprendre le flot d'émotions qui s'en dégagent.

Mais, j'ai trouvé aussi qu'il y avait des éléments nuisibles, en un sens. Andrew avec son comportement très étrange. Cameron qui est particulièrement détestable. Ces deux points noirs dans la vie de nos héros m'ont fait grincer des dents. Et ces deux personnages n'apportent rien, à mon sens, à l'histoire, à part de la négativité. Je sais que nous avons tous des personnes comme cela dans notre entourage et qu'ils font ce que nous sommes également, mais sans eux, les auteurs auraient pu se focaliser sur des points plus importants, et surtout les développer. Par exemple, l'amour de la cuisine d'Ari. Pour moi, on voit plus qu'il est émerveillé par Hector, et on apprend bien plus tard par le biais de son père qu'il adore cuisiner.

La saveur du printemps est donc une bande dessinée toute douce, parfaite pour les vacances et adorable à souhait.

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Avant-hier j'ai lu Cet Eté-Là, une B.D. monochrome de plus de 300 pages également, qui parle aussi d'adolescence et d'été ; et je dois dire que j'ai préféré La Saveur du Printemps avec ses personnages un peu plus âgés, son univers plus chaleureux, ses lignes douces, ses nuances de bleu et la boulangerie en toile de fond.

Le héros, Ari, a tout d'un adolescent qui se cherche et qui peut parfois se montrer agaçant. Ayant terminé le lycée, il veut partir à la ville, vivre avec ses amis et faire de la musique, et tant pis pour ses parents boulangers qui ont besoin de son aide au magasin...

Sa rencontre avec Hector, étudiant employé pour le remplacer à la boulangerie, l'amène peu à peu à voir les choses autrement tandis que les liens entre les deux jeunes hommes se resserrent.

J'ai passé un bon moment avec cette B.D. aux dessins tout en rondeur qui emprunte certains codes des manga.

Un magnifique voyage au sein de la boulangerie familiale d'Aristote, un jeune adolescent habitant une petite ville ensoleillée. Un récit doux comme du coton et qui se dévore avec gourmandise !

Nous faisons la rencontre d'Ari, un jeune homme fraîchement diplômé du lycée et qui se rebelle contre sa destinée. Fils d'une famille de boulanger-pâtissier, Ari se doit d'aider son père à tenir la boutique, surtout que maintenant que sa soeur s'est mariée et s'est barrée de la maison ! Mais notre héros ne l'entend pas de cette oreille. Aristote, lui, veut jouer de la musique.
Sa bande d'amis, qui est également son groupe de musique, a le projet de déménager en ville tout en prenant un appartement en colocation. Ainsi, ils pourront se lancer et peut-être décrocher la carrière dont ils rêvent.
Ari désire plus que tout poursuivre ce projet, mais est-ce vraiment ce qu'il convoite au plus profond de lui ? Comment faire céder son père afin de le laisser prendre son envol ?
Ce sont ces questions qui le tourmentent et qui créent des tensions dans la famille.
Heureusement, Ari ne manque pas d'imagination et lance un appel à l'emploi afin de trouver la perle rare qui pourra le remplacer !

De l'autre côté, nous avons Hector, un jeune homme venu emménager dans la maison de sa grand-mère, celle-ci décédés quelques mois plus tôt.
La nostalgie de baigner dans les souvenirs de la défunte lui permet également d'acquérir l'un des plus grands trésors de toutes les mamies : le fameux livre de recettes !
Hector avait besoin de s'éloigner de chez lui, de sa routine et surtout de se retrouver en tête-à-tête avec lui-même, ce qui n'est pas l'avis de Meg et Andrew, sa meilleure amie et… son ex petit copain, à qui il manque beaucoup.
Malgré ça, Hector est bien décidé à rester dans cette maison jusqu'à l'hiver.

Ari et Hector se rencontrent pour la toute première fois lors d'un entretien d'embauche auquel Hector postule. Car, oui, il était évident que notre nouvel habitant est un pâtissier hors pair !
Voilà une situation qui règle les problèmes de tout le monde : Hector va pouvoir travailler dans ce qui le passionne, le père d'Ari aura une très bonne main-d'oeuvre et le petit musicien en herbe va finalement pouvoir accomplir son souhait !
Pourtant, Aristote ne quitte pas la boulangerie. Bien au contraire, il y passe le plus clair de son temps en compagnie de son nouvel ami, le beau et talentueux pâtissier.

De tout cela découle une remise en question sur ce qu'est notre chemin de vie. Qui sommes-nous réellement ? Que désirons-nous pour les années de notre existence ? Une rencontre n'est jamais anodine et celle de ces deux garçons est tout, sauf un hasard.
Nous accompagnons les deux protagonistes durant leurs vacances et leurs fous rires. de fil en aiguille, une amitié se forme tranquillement, sans gestes brusques ni mots violents. Leur affection accroître un peu plus à chaque page.

Le problème est justement là ; il ne s'agit que d'une amitié.
Dans cet ouvrage, je n'ai pas éprouvé le questionnement, les papillons dans le ventre et l'exaltation que l'on ressent aux prémisses d'un amour naissant.
Ils sont devenus les meilleurs amis du monde et ils se sont embrassés. Depuis, ils forment le couple idéal.
Le décor que j'impose n'est pas glorieux, mais cela n'empêche que le scénario est doux et agréable. Je ne saisis tout bonnement pas la justesse de la romance LGBT qui, pour moi, est pauvre dans la tournure des événements.

Ce livre aurait pu être une simple histoire d'amitié, il aurait également pu être une histoire d'amour plus développée. On s'attache facilement à leur complicité, mais pas à leurs sentiments amoureux.
Je suis peut-être déçu de ne pas avoir ressenti le frisson du premier baiser, des premières marques d'affection et tout le packaging du flirt.

En revanche, j'ai beaucoup apprécié ma lecture sur un point de vue touristique. J'ai eu l'agréable sensation d'être en vacances, de sentir le parfum du pain chaud et l'introspection d'Ari sur son avenir m'a ramené à des souvenirs d'adolescence, ce moment où nous ne savons pas quelles portes ouvrir pour poursuivre notre chemin de vie.
Finalement, lire ce bouquin m'a rajeuni !

D'un point de vue graphique, les dessins sont très mignons. Nous contemplons des traits simples, mais harmonieux, de très beaux détails de perspective quand il est question de paysages. La couleur d'un bleu pâle tirant sur le vert annonce une pointe de nostalgie, tel un été lointain que l'on raconte à ses petits enfants.

Je recommande ce récit à tous les lecteurs en recherche d'un voyage à travers les saisons. Il est idéal pour s'évader durant une lecture, mais question émotions, j'ai connu plus bouleversant.

Fin du lycée, Ari jeune adolescent reve de musique avec sa bande d'amis mais doit trouver quelqu'un pour aider son père dans la boulangerie familale. Parmi les candidats, un certain Hector , garçon tranquille passionné par la cuisine et dont Ari tombe amoureux.

Ce joli roman graphique décrit une belle e romance adolescente, entre premiers émois patisseries alléchantes et coeurs fondants Une histoire tendre et douce amère qui se raconte au fil des saisons .

Les teintes pastel bleues et vertes donnent une vraie nostalgie à cette jolie romance
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

C'est mignon.
Trop.
C'est tellement enrobé de sucre que ça en est écoeurant.
Quand j'ai commencé cette BD, j'ai eu une impression de dejà vu. Je me suis dit que Alice Oseman avait pris un pseudo et avait refait exactement la même histoire, avec les memes dessins, que Heartstopper.
Parce que c'est ça. C'est la même histoire tirée en longueur au dessin manga où des personnages aux yeux démesurés, aux visages ronds et mièvrement souriants adoptent des attitudes au référentiel nippon qui ne correspondent pas à la gestuelle habituelle des Occidentaux.
L'histoire est sirupeuse, attendue et terriblement longue, avec un excès de détails et de scènes interminables qui me font penser à du soap.
Bref, ça plait peut-être aux ados aux hormones en ébullition mais ce n'est plus pour moi.