Ce Peuple des Signeurs est bien une nouvelle étrange. Un peu par son contenu, mais surtout par son format. Ce texte d'
Olivier Paquet semble en fait être un extrait du roman qu'il publie en ce milieu d'année 2013,
La mort du Melkine (deuxième tome de sa série Melkine). J'avoue que je trouve le procédé bien dommage, car alors ce n'est plus du tout une nouvelle que nous découvrons ici, mais un simple extrait de quelque chose d'écrit dans le but de créer un roman, un simple chapitre non écrit pour constituer un aspect fini et, si c'est bien de cela qu'il s'agit, cela se ressent surtout à la toute fin, car tout se règle en deux pages, comme si c'était normal.
Pour le reste, nous découvrons un très bel univers avec de belles idées et une narration attachante : le fond est asiatisant et fleure bon le riz, le thé et l'ambiance orientale. Difficile d'en dire davantage sans déflorer une bonne part de l'intrigue car tout s'enchaîne naturellement. Toutefois, insistons sur ce principe des « signeurs », ce peuple qui calligraphie dans l'air pour exprimer des émotions. Cette approche poétique est vraiment captivante à découvrir, même si cela est vite mélangé à un monde de science-fiction qu'il nous est impossible de cerner en si peu de pages.
Bref, une « nouvelle » profondément ambivalente entre un contenu épanouissant et une tournure vraiment pas faite pour ce format.