Qu'il est bon de lire de l'histoire qui assume son engagement : surtout quand celui-ci est de faire de l'histoire populaire.
A l'image d'une autre excellente biographie du grand
César (celle de
Luciano Canfora),
Michael Parenti (que bien évidemment on n'enseigne pas dans les écoles et les facs de sciences politiques françaises ; et croyez-moi je sais de quoi je parle), redresse ici des torts et rétablit des vérités que l'historiographie dominante malmène depuis longtemps, non seulement sur Caius Julius Caesar, mais sur d'autres (Caton,
Cicéron, etc.) autant de statuts qu'il est temps de déboulonner de nos imaginaires quand celles de frères Gracchus devraient y entrer aux côtés de ce dictateur au service de plus de justice populaire.
Cette histoire de
l'assassinat de Jules César (heureusement aujourd'hui de plus en plus créditée par certains historiens ; cf. ce que dit sur le sujet la très bonne petite synthèse de
Christophe Badel, pourtant lui-même plutôt favorable à la thèse classique d'un projet royaliste de
César mais au discours très équilibré et très honnête dans son ouvrage) est plus qu'une mise au point sur un événement, c'est l'occasion de dire la vérité sur ce que fut
la République romaine.