La collection "L'univers des Formes" reparaît en volumes maniables mais beaux, actualisés et dotés d'une iconographie intéressante. le peuple phénicien présente deux grands intérêts : le premier, c'est que son art porte la marque d'influences assumées (égyptiennes, mésopotamiennes) et assimilées, non sans une touche d'archaïsme que certains artistes contemporains, comme Giacometti, reprendront ; le second intérêt de ce peuple est son essaimage dans toute la Méditerranée, à Carthage, Malte, en Sicile comme en Espagne, où son art se mêle à celui des peuples occidentaux pour donner des créations profondément originales. Très beau livre.
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Les Phéniciens et l'Occident.
Cette façon de concevoir l'étude d'une des cultures méditerranéennes les plus significatives, mais en même temps les plus déconcertantes, dérive aussi de certains aspects qui lui sont propres dès ses origines orientales : l'absence d'un grand art monumental, la prédominance d'un petit artisanat tourné d'abord vers des finalités commerciales ; la difficulté d'y reconnaître des individualités artistiques, des écoles, des développements clairs et organisés, dans le temps et dans l'espace. La production tant phénicienne que punique, fréquemment faite en série, homogène et donc indifférenciée dans le cadre des catégories artisanales, plus souvent importée que fabriquée sur place, se prête mal à des approches différentes.
p. 190
Stylisation et vie furent, le long de son histoire, les bases artistiques de ce peuple actif et migrateur, quels que soient les arts avec lesquels il sera en contact pendant plus de trois mile ans et quels que soient ceux qu'il assimilera ou adoptera.
p. 58