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EAN : 9782940563579
304 pages
Metis presses (21/02/2020)
3/5   1 notes
Résumé :
Fruit d'une enquête interdisciplinaire sur l'institutionnalisation des contre-cultures à Genève, Lisbonne et Lubjana, cet ouvrage offre un regard inédit sur les métamorphoses spatiales et politiques des villes européennes.
Il interroge en particulier l'aporie de la «ville créative» qui proclame la réconciliation entre la culture et l'économie alors même qu'elle exclut physiquement les franges les plus marginales et radicales des mondes de l'art.
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A l'heure où les lieux décorés de palettes, de fauteuils chinés au vide-maison de Bonne-Maman et de microbasseries bobo se multiplient - lieux que j'affectionne avec un plaisir coupable - , le tourisme de masse et les tensions immobilières n'ont jamais été si fortes dans les villes européennes.
Cet ouvrage collectif brosse ainsi l'histoire des lieux intermédiaires culturels et des marges urbaines du XXème siècle en Europe : bricolage de squats, happenings subversifs, théâtre contemporain dans des fabriques à l'abandon... et comment ces contre-cultures sont progressivement récupérées et marchandisées dans la smart city du XXIème siècle, à coup de promotion immobilière jouant sur les codes de la culture "alternative", de gentrification et de banalisation.
Bien qu'écrit par des sociologues et des architectes, l'ouvrage prend souvent le ton et les citations de la philosophie ou de l'histoire de l'art pour une lecture intéressante mais assez ardue et parfois hors-sol. Les auteurs et autrices transmettent une position très critique de leurs études de cas, en omettant parfois la nuance. Guère d'entretiens avec les résidents et résidentes des quartiers, ni des porteurs et porteuses de projets pour défendre, pourquoi pas, des effets vertueux de leurs opérations. L'épilogue écrit par le sociologue Yves Pedrazzini se montre particulièrement nihiliste et désespérant, dans une prose pseudo-punk qui romantise l'effondrement, la décadence et la destruction (rien que ça). A quoi bon être chercheur sur les problématiques urbaines, si ce n'est pour proposer des solutions ?
L'ouvrage est en tout cas riche pour ses études de cas de sites à Lisbonne, Genève et Ljubljana, tantôt lieux de consommation décontractés, tantôt espaces de résistance aux logiques immobilières, agrémentées de photos et de plans. de belles monographies et une analyse intéressante d'un phénomène contemporain à l'accélération dans nos métropoles avec encore peu de littérature dessus. Pour compléter : les ouvrages de Gilles Pinson, Vincent Béal et Max Rousseau, au fil de mes recherches pour mon mémoire.
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