Cet ouvrage permet une approche des mentalités médiévales où superstition et religion font bon ménage, sans tomber dans la caricature et la légende noire. Un jeune moine se voit confier la mission de résoudre l'énigme de la disparition d'une orpheline, Blanche de Bouges, dont le futur mari hériterait de nombreuses terres. Un enlèvement pour un mariage forcé serait-il envisageable ? Ce récit ne le dit pas mais le roi Jean sans Terre enleva à Angoulême pour l'épouser en 1200 Isabelle d'Angoulême âgée de 14 ans, alors fiancée à Hugues X de Lusignan.
Dans ce récit nous sommes une vingtaine d'années plus tard dans le sud du Berry. Frère Hugues est victime d'une tentative d'empoisonnement dont le forgeron du village est l'instigateur car il craint que le moine découvre le rôle d'espion qu'il tenait pour deux cousins guignant l'héritage qu'apporterait Blanche de Bouges. Toutefois Blanche a choisi de disparaître pour des raisons assez complexes, en partie liées au fait que la parole d'un homme prime sur celle d'une femme et que les dires d'un clerc sont plus considérés que ceux d'un laïc.
Si cette enquête est riche en coups de théâtre, elle est portée par des logiques d'action des protagonistes bien en phase avec l'esprit médiéval, la principale qualité du livre est là. Les chapitres au nombre de 30 sont séparés par une page blanche, aussi avec d'autres blancs en début et fin des pages de texte de ces mêmes chapitres le volume de texte est-il globalement d'une longueur très relative pour un roman historique.
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