Mais quelle déception !
Une revue de 2 cm d'épaisseur et 420 pages sur la fantasy cela pouvait s'avérer très intéressant, même si elle est datée de 1996. La descente fut brutale. La partie dossier (2/3 de l'ensemble) est assez indigeste : des pages et des pages et des pages de décortication de la fantasy dignes de thèses ou de colloques entre spécialistes ultra-pointilleux. Absolument rébarbatif ! L'article un tant soit peu intéressant concernant les écrivains féminins de fantasy est malheureusement truffé de remarques que je juge sexistes en 2018.
Le sommaire annonce 5 interviews (
Lyon Sprague de Camp,
Ursula le Guin,
Anne McCaffrey,
Piers Anthony et
Terry Pratchett). Vaste blague ! Pour moi, une interview implique des questions et des réponses. Or, ici, les 3 premiers "entretiens" semblent n'être que des réponses par lettre à une question (que nous ne connaissons pas) posée également par lettre. Ce n'est pas une interview pour moi.
Les 10 nouvelles auraient pu relever le niveau, mais même là, il y a un bât qui blesse. 3 sont des poèmes et les 6 vraies nouvelles ne sont pas mémorables dirais-je par charité. La dixième frôle l'escroquerie puisque
Henri Vernes, le célèbre auteur entre autre de Bob Morane, livre en vrac quelques idées pour une histoire d'héroïc fantasy. Cela donne : "Wulff est un géant blond. Deux mètres. Herculéen. Un peu frustre. Un héros au premier degré. Agit plus qu'il ne pense..." sur 2 pages.
La déception est à l'image de l'espoir qu'avait fait naître en moi la belle couverture de cette revue belge datée de 1996. L'ensemble est également affligé par des erreurs de typographie et, plus grave, de grammaire grossières.
Je ne dois pas être le seul déçu puisque le numéro suivant sortira un an et demi après celui-ci ! (les abonnés ont dû être surpris).