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3,5

sur 134 notes
Lecteurs, êtes-vous prêts pour le grand marathon ? Alors, on inspire…on expire…et on y va !
Car s'il est toujours difficile d'avoir "l'art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation", avec Georges Perec, la situation se corse d'autant plus qu'il n'y pas de ponctuation…
Sans virgule, ni point-virgule, ni point de suspension, encore moins d'exclamation, et donc sans point du tout, son récit, qui a tout d'une démonstration, est une seule et grande phrase s'alignant gentiment sur près de 80 pages.
Mais ah quelle phrase !
Une phrase qui recense toutes les possibilités qui pourraient advenir si d'aventure vous souhaitiez demander une augmentation à votre chef de service.
Est-il dans son bureau ? Ou non ? Et que faut-il faire s'il ne s'y trouve pas ? Attendre dans le couloir ? Aller voir Mlle Yolande ? «Faire le tour des différents services dont l'ensemble constitue tout ou partie de l'organisation qui vous emploie »?...
Une multitude d'éventualités, options, choix et autres alternatives que le génial Perec, avec un esprit tout mathématique doublé d'une imparable logique et d'une délicieuse fantaisie, inventorie point par point, évaluant à l'infini les divers obstacles rencontrés (et Dieu sait s'il y en a !) pour aviser ce fameux chef de service.
Répétitions, reprises, recommencements sempiternels - toutefois jamais à l'identique - offrent une lecture jubilatoire, rythmée, énergique, entraînante, vivifiante, revigorante…bref réjouissante.

Adepte des jeux littéraires, des contraintes grammaticales et des exercices de style aussi ardus que farfelus, l'auteur de la « Disparition » - véritable tour de force dans lequel la voyelle « e » n'apparait jamais - nous entraîne dans une folle équipée, une course effrénée qui nous laisse, au terme de la démonstration, certes un peu essoufflés mais avec le visage fendu jusqu'aux oreilles d'un grand sourire de reconnaissance.
Livre ludique s'il en est, « L'art et la manière… » n'en dépeint pas moins avec une ironie fine les petites aberrations d'une entreprise au fonctionnement souvent surréaliste.

Deux fois primé, en 1965 avec son premier roman « Les choses », puis en 1978 pour son chef-d'oeuvre « La vie mode d'emploi », membre de l'OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle) au côté de Raymond Queneau et d'Italo Calvino, Georges Perec (1936-1982) réalise encore une fois une remarquable épreuve littéraire, un travail synthétique, analytique, aussi olympien qu'« oulipien ».
Ecrit en 1968, ce petit ouvrage a conservé une modernité, une fraîcheur et un allant qui, pour « simplifier car il faut toujours simplifier », est un régal d'humour et d'esprit.
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Avec un texte aussi facétieux que l'illustre Georges Pérec nous sert, il va sans dire que des situations cocasses pleuvent dans cette pièce où le comique de répétition a largement sa part. "L'augmentation", c'est l'histoire du parcours du combattant qu'est appelé à connaitre un modeste employé dans une grande entreprise et qui s'emploie à utiliser tous les arguments et stratagèmes possibles et imaginables pour bénéficier (lui et pas les autres !) d'une augmentation auprès de son chef. C'est tout à la fois, beau, intelligemment pensé, malicieux, épatant mais aussi féroce et cruel ...
Bref, l'univers du travail dans toute sa splendeur et ses travers, et c'est drôle.
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Ne tournons pas autour du pot, c'est un ratage monumental.

Paru en 1968, L'Art et la manière... appartient au mouvement de l'OuLiPo, dont l'un des principes réside dans l'écriture sous contrainte. Ici, la contrainte se situe pour Pérec dans le défi de faire de son texte la transcription littéraire d'un organigramme décisionnel, directement inspiré de celui d'une entreprise existante. Son objectif, déclare l'auteur lui-même, est « d'arriver à un texte réellement linéaire donc totalement illisible ».

De fait, ce bref ouvrage n'y va pas par quatre chemins : reproduit en encart dans le livre, l'organigramme en question vaut déjà son pesant de cacahuètes. Mais surtout, il donne naissance à un texte de quatre-vingt pages se composant en tout et pour tout d'une seule et même phrase dénuée du moindre signe de ponctuation. Voilà déjà à n'en pas douter quelque chose qui pourrait bien faire frémir le lecteur dès l'instant où il se saisit du livre pour lire la quatrième de couverture et par voie de conséquence le pousser à se demander tout en le feuilletant d'un air faussement nonchalant s'il aura vraiment le courage de lire une prose pareille surtout qu'il se sent un peu las en ce moment voire à tout simplement reposer le livre sur le rayonnage de la librairie sans même l'ouvrir et bien entendu sans l'acheter ce qui constituerait en somme la démonstration exacte de ce que souhaitait faire Pérec en l'écrivant à savoir la preuve qu'il est possible de produire un texte si parfaitement illisible que personne ne s'essayera seulement à tenter de le lire prouesse qui reconnaissons-le n'est pas permise à tout le monde j'en sais quelque chose moi qui peine déjà au bout de seulement quelques lignes aussi profitons de l'occasion pour revenir plus sagement au sujet de ce billet.

Pérec pensait accoucher d'un texte illisible : c'est en cela que réside selon moi le caractère incontestable du ratage.

Non seulement son livre est tout à fait lisible, et à vrai dire sans le moindre effort, mais il constitue même un moment de joie pure, de jubilation littéraire intense et de franche poilade. C'est d'une absurdité délicieuse et parfaitement rationnelle, ça déborde d'un humour pince-sans-rire qui ne peut laisser indifférent. En refermant cet opuscule, nul n'oubliera plus jamais l'importance fondamentale qu'il y a à savoir si Mr x se trouve ou non dans son bureau. Car de deux choses l'une, ou il y est ou il n'y est pas, et il n'est après tout pas interdit de penser en frappant à sa porte que votre vie tout entière pourrait bien s'en trouver changée.
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Comme à son habitude la critique de TiriNoiret de ce court récit mais cette longue phrase de Perec va analyser le rapport de la narration avec le temps ou alors il va à travers le thème de la répétition dévoiler le rapport de l'écrivain à son geste d'écriture à moins qu'il ne déduise du geste de l'écriture le facteur de transformation du temps réel avec celui de la lecture elle qui n'a rien à voir avec la durée de l'écriture ni celle du vécu du héros c'est à dire vous oui oui vous qui tâchez de lire vite fait ce court livre qui pas de chance revient sans cesse à son début à sa situation de départ à l'absence d'augmentation première fonction des fonctions narratives de Vladimir Propp tandis que vous vous vieillissez vous vieillissez tellement qu'il sera bientôt temps de prendre votre retraite retraite qui pourrait se baser sur un salaire sans augmentation augmentation que pourtant vous ne cessez de réclamer mais que le récit vous refuse en vous ramenant toujours à la case départ devant le bureau de votre chef qui s'il est absent vous vous égarez dans les couloirs ou discutez le bout de gras avec une collègue s'il est présent vous vous dissolvez mais comment avez vous pu vieillir autant en lisant un récit de moins de 100 pages et en être toujours là où vous étiez en en commençant la lecture en omettant de lire l'organigramme du début ce qui a causé ce piétinement de l'intrigue et cette dilatation temporelle

Vous voilà prévenu, ne lisez pas cette critique sans queue ni tête.
Trop tard ? Tant pis ! Joyeuses fêtes !
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Voici la description la plus drôle, la plus absurde et, pourtant, combien réelle des affres d'un employé qui souhaite solliciter une augmentation de salaire.

On se croirait dans le monde de Raymond Queneau. Un petit bijou de non sens. Sans un seul signe de ponctuation.

Premier livre lu chez Georges Perec et assurément pas le dernier.
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Ah ! Georges Perec ! Comment tirer d'une contrainte littéraire que l'on s'impose à soi-même la ressource pour réaliser de pures oeuvres d'art. le but fixé ici parait tellement rébarbatif : retranscrire par un texte écrit le plus exhaustif possible les informations contenues dans un organigramme de décision, nouvelle forme de document d'entreprise apparu à son époque. Et tant qu'à faire sans ponctuation, pour tenter d'être le plus rébarbatif possible.

Et pourtant, de toute cette platitude souhaitée, de toutes ces répétitions entêtantes, Perec ne peut s'empêcher de faire naître le génie et d'offrir au lecteur une des meilleures peintures qui soit de la vie habituelle d'une organisation de travail pyramidale. C'est drôle, c'est juste, c'est intelligent, c'est original, c'est novateur... Que demander de plus ? Une augmentation, sans doute...
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Un petit ouvrage très drôle, absurde et d'une logique implacable. Conforme au principe de l'Oulipo : l'écriture sous contrainte, Georges Perec se donne comme objectif littéraire de décrire un organigramme décisionnel en nous narrant les différentes situation de choix que peut rencontrer un employé cherchant à rencontrer son chef de service afin de demander une augmentation de salaire. le plus incroyable c'est qu'à partir de cette simple base de départ, Georges Perec nous offre un texte qui captive, fait rire, et renvoi à des questionnement sur l'entreprise et les relations humaines. A chaque boucle effectuée dans l'organigramme décisionnel, Georges Perec modifie de manière subtil un mot, un adjectif. le texte prend petit à petit de l'ampleur, de la densité et nous entraîne dans un délire kafkaïen et absurde mais pas très éloigné d'une certaine réalité de la vie dans l'entreprise. A la fin de l'ouvrage l'organigramme décisionnel est présenté, cela permet de découvrir l'ingéniosité de Perec pour réussir à atteindre son objectif, le dépasser en nous donnant un point de vue sur les rapports humains tout en nous captivant et nous faire rire. Un vrai texte littéraire écrit sans ponctuation ce qui amplifie le sentiment de dérouler sans fin l'arbre de décision qui ne fait que tourner sur lui-même. Un texte génial à découvrir.
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C'est une malédiction dans le bon sens : quoi qu'il fasse, Perec touche en plein dans le mille. Aussi à l'aise dans le roman fleuve que dans l'introspection, dans la pochade que dans l'analyse sociologique, un pied dans le conceptuel et un pied dans l'émotion, il est comme ces jongleurs insouciants qui rajoutent toujours et toujours des balles à la ronde qui tourbillonne au dessus de sa tête, en riant.

"l'art et la manière d'aborder son chef de service…" est une retranscription en 90 pages d'un organigramme complexe qui tient pourtant, lui, en une page. Une retranscription foutraque, obsessionnelle, hilarante, inquiétante, de toutes les possibilités qui pourraient advenir le jour où l'on se décidera à prendre son courage à deux mains pour aller voir son chef de service afin de lui demander une augmentation. Tentative de tout dire en même temps, ce que justement ne saurait faire la littérature. Tentative épuisante d'épuisement du réel, en une seule et longue phrase sans ponctuation, sans fin, sans bords.

Comme tous les grands, Perec est resté un enfant, et a compris que le jeu est encore le meilleur moyen pour circonvenir les choses. Être sérieux sans se prendre au sérieux. Et parler de sujets graves (l'entreprise, la hiérarchie, la lâcheté, l'ennui, le temps perdu) avec une plume aiguë. "L'art et la manière", oui tout est dans le titre : pas d'art sans manière, et celle de Perec est éblouissante : tout en nuances, reprises, citations camouflées, impertinence, fulgurance du trait. Il étale devant nos yeux émerveillés une nappe bariolée, étourdissante, en nous susurrant mezzo voce que nous aussi nous vivons dans un jardin aux sentiers qui bifurquent ! Peu importe de nous y perdre, tant qu'on saura respirer à plein nez les fleurs bleues qui y poussent.
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En une longue phrase qui se mord la queue, revient sur elle même, retrouve sans cesse le bureau de mlle Yolande, les arêtes de poisson et les oeufs pourris de la cantine, Georges Perec tente d'expliquer la stratégie qui permet à coup sûr d'obtenir une augmentation. Attention : il faut faire gaffe au moindre détail, être prêt à sans cesse remettre l'ouvrage sur le métier et à errer longtemps dans les différents services dont l'ensemble constitue tout ou partie de l'organisation qui vous emploie si vous voulez avoir une chance ne serait-ce que d'aborder votre chef de service. Tout, dans la série logico-loufoque que met en place Perec, tourne autour du pot, tout se focalise sans le dire sur quelques dérisoires sous en plus à la fin du mois, démontrant par l'absurde à quel point le monde du travail divague, à quel point il se base sur des valeurs idiotes, à quel point il rend les gens abrutis. Pas besoin ici d'indignation, de dénonciation ou de revendication, il suffit juste de pousser le raisonnement jusqu'au bout. Et alors, finalement, cette augmentation? "Nous vous recontacterons", lâche enfin le chef de service.
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En parcourant la liste des titres proposés et en voyant précisément celui-ci, je me suis d'abord dit "Tiens, un Perec, chouette!" (je n'avais encore jamais rien lu de ce célèbre personnage), et "Oh, en plus c'est un livre audio ; ça pourrait être l'occasion d'essayer", puis "Oulà, celui-là risque d'être fastidieux au possible...", et enfin "Ah, mais si c'est lu par Guillaume Gallienne, ça peut passer". Donc je l'ai demandé. Et reçu. Et ce fut exactement ce à quoi je m'attendais...

L'idée de départ est plutôt bonne : Perec s'amuse à envisager de manière extrêmement rigoureuse en apparence tous les cas de figures pouvant survenir lorsqu'un employé lambda souhaite demander une augmentation à son supérieur ("Appelons-le monsieur Xavier, ou, pour simplifier - car il faut toujours simplifier -, monsieur X"). Il déroule ainsi une sorte d'arbre décisionnel sur le principe de "s'il se passe ceci, faites cela ; mais s'il ne se passe pas ceci, faites plutôt telle chose". Mais pour que cela soit un minimum drôle, Perec a choisi des facteurs de choix assez improbables (le menu du repas du midi au snack de l'entreprise si on est un vendredi, par exemple ; et si on est effectivement un vendredi, le fait que le supérieur en question ait pu avaler une arête - mais seulement à condition qu'il ait pris du poisson, car s'il a pris des oeufs, la question des arêtes ne se pose pas (cependant, dans ce cas, il faudra envisager la possibilité que les oeufs que M. X a ingurgités aient été pourris, etc.)). Autres ressorts comiques : les réactions pour le moins étranges que propose Perec (qui suggère en tout premier lieu de faire les cent pas ou d'aller bavarder avec ses collègues si le chef de service n'est pas là) ou la méticulosité qu'il met à préciser des circonstances complètement anecdotiques quand il reste muet sur la bonne façon de demander une augmentation... Une bonne idée, donc. Sauf que ça ne marche pas. Pourquoi? Notamment parce que ces considérations loufoques sont toutes mises en jeu assez rapidement et que tout le reste de l'ouvrage se contente de décliner méticuleusement tous les cas de figures d'association de ces différents éléments, ce qui est passablement pénible et lassant.

Heureusement, il y a l'interprétation de Guillaume Gallienne, qui fait qu'on ne se perd pas dans ces phrases labyrinthiques et qu'on sourit (même à la toute fin) quand revient pour la énième fois l'une des nombreuses formules qui jalonnent le livre, par exemple "faire le tour des services qui constituent tout ou partie des bureaux de l'organisation qui vous emploie", "pour simplifier, car il faut toujours simplifier", "de deux choses l'une", etc. Mais franchement, combien de fois me suis-je dit : "Le pauvre! Qu'est-ce qu'il a dû s'embêter à lire ça!"...

Bon, allez, ne soyons pas trop méchants : il y a quand même des choses que j'ai bien aimées... Par exemple, la vision cynique au possible de Perec sur le monde de l'entreprise, son inertie, sa paperasse et ses protocoles. Petit à petit, d'un vocabulaire très objectif, voire administratif, on glisse vers des jugements de valeur et un franc désenchantement ("l'entreprise qui vous emploie" deviendra ainsi, entre autres, "l'entreprise qui vous exploite" puis "l'entreprise pour laquelle vous n'êtes qu'un vulgaire pion" - je cite de mémoire, évidemment). le projet de ce livre lui-même est d'ailleurs (évidemment) un pied-de-nez magistral à l'organisation sclérosée et enlisée dans ses procédures d'une administration ou d'une grosse entreprise avec x niveaux hiérarchiques : à la fin, on se retrouve avec un volumineux (du moins, je l'imagine comme tel) opus complètement inepte ne permettant en aucun cas de justifier sa pompeuse appellation... Cette vision d'une administration tentaculaire et anonyme proche de la maison qui rend fou n'a pas été sans me rappeler Belle du Seigneur et Adrien Deume, trop content de se couler dans ce moule et de chercher les mille et unes façons de ne rien faire de ses journées... Bon, il faut dire que j'ai déjà entendu Guillaume Gallienne lire un extrait du roman-pavé de Cohen qui traitait aussi de cet aspect, donc ça a sans doute facilité le rapprochement dans mon esprit...

Enfin, un petit mot pour vous rappeler, tout de même, que c'était ma première expérience de lecture "passive" (c'était mon premier livre audio, quoi!). Bilan? Je suis contente d'avoir essayé, et surtout d'avoir choisi ce livre-là pour le faire, car si j'avais dû le lire moi-même, j'aurais "diagonalisé" un tantinet, croyez-moi! (Et pourtant je déteste ça ; c'est pour ça que je suis contente que Guillaume Gallienne m'ait tout lu! ^_^ ) J'avoue avoir été un peu agacée par quelques difficultés techniques (pourtant prévisibles, mais que je n'avais pas anticipées ; on ne m'y reprendra plus!) : du fait que les fichiers soient en mp3, je ne pouvais écouter le CD que sur mon ordinateur. Après avoir essayé vainement de l'écouter dans nos deux voitures en espérant optimiser de longs trajets solitaires, puis sur notre chaîne Hi-Fi, j'ai dû me résigner à installer ma planche à repasser devant mon bureau pour avoir mon fond sonore... Evidemment, il est plus facile de "décrocher" quand on est passif par rapport à la lecture, et à 3 ou 4 occasions, j'ai dû revenir en arrière parce que je me suis rendu compte que je n'écoutais plus (mais c'était peut-être dû au texte en lui-même?). Bref, malgré tout, je me sens prête à réitérer l'expérience du livre audio, mais uniquement avec des livres dont je n'attends rien de spécial, car j'aime trop pouvoir lire à mon rythme, revenir trois ou quatre fois sur un paragraphe si ça me chante, et il me semble que dans ces cas-là, le format audio me frustrerait. Je me dirais forcément : "Il faut que je le relise moi-même, lentement", mais je me connais : je ne relis jamais un livre, ou presque (je n'ai déjà pas le temps de livre tout ce que je voudrais, alors relire...?!?), et je ne le ferais pas (et je n'aurais pas le sentiment d'avoir vraiment lu le livre). Donc, je crois que je tolérerai le livre audio uniquement dans le cas où la lecture du livre en question relèvera d'une vague curiosité. Voilà.

Pour conclure, donc, L'Art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation est à mon avis un ouvrage effectivement fastidieux et poussif malgré une bonne idée de départ ; la version livre audio est à mon sens le seul format acceptable pour prendre connaissance du contenu de cet ouvrage sans trop perdre son temps (pour ma part, j'ai fait du repassage en l'écoutant), et encore, il faut bien le talent de Guillaume Gallienne pour que ça passe bien, à mon avis... A vos risques et périls, donc, vous ne pourrez pas dire que vous n'étiez pas prévenus! ;-)

Mille mercis aux éditions Thélème et à Babelio pour m'avoir permis de découvrir Perec!
Lien : http://lameralire.blogspot.c..
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