L- Chouette, il y a des images : comme dans les bibliothèques roses ou vertes ! Waouh, il y a les mêmes à 3 endroits différents : c'est con, non ? Ils auraient pu mettre des différentes !
E- Dis, tu lis pas ?
L- Arrête, je regarde d'abord les images moi, j'ai toujours fait comme cela, pour m'encourager. D'ailleurs regarde, c'est pas vraiment les mêmes. C'est le jeu des 7 erreurs ! Chic, on va jouer ! Eh, eh j'ai trouvé, mais pas sur toutes. Ce serait plus gai à deux.
E- Ben moi je compte pas alors, c'est pas parce que c'est toi qui lis et moi qui écris que je ne peux pas jouer aussi. Et d'ailleurs, toi derrière ton écran, tu peux jouer puisque tu lis aussi. Ah, c'est pas les mêmes qui sont différentes dans le 3ème jeu.
L- Y a un problème : on n'en trouve que 6 d'erreurs. Normalement c'est toujours 7.
E- Oui, bon, faudra lire pour comprendre. Maintenant, tu ferais mieux de regarder les schémas, les schémas c'est toujours ce qu'il y a de plus important.
L- Bien moi je peux te dire que si il y a des schémas alors c'est un livre de mécanique ou pour faire des câblages et des connections.
E- Euh, c'est pas marqué que c'est un livre sur les livres et sur Dumas ?
L- Non, avec des schémas c'est un livre de mécanique. Bon d'accord, ça peut aussi bien être un traité de mécanique de lecture !
E- Ou d'écriture !
L- C'est forcé puisque celui qui lit il écrit aussi dans sa tête, son histoire. Et celui qui écrit, il l'a écrite en pensant à ce que pourrait penser celui qui la lira. Bon laisse-moi lire.
Là cher lecteur il faut que j'interrompe ces enfantillages, même si les enfants sont les meilleurs lecteurs et acceptent les règles du jeu que leur propose l'auteur. Mais toi derrière ton écran qui est adulte, tu te demandes pourquoi je ne parle pas de Dumas, ni des neufs portes ? J
e vais te surprendre : ce ne sont que deux exemples (d'après moi). Car quand c'est l'auteur qui est représenté par le narrateur qui parle ; c'est bien de l'art d'écrire, du travail de l'écrivain et de l'art de lire, du plaisir du lecteur dont il nous entretient. Mais aussi et bien sûr du plaisir de l'écrivain de jouer avec ses lecteurs. L'écrivain omniscient qui ne laisse rien au hasard, mais qui essaye d'empêcher son lecteur de deviner la fin avant l'heure. C'est un exercice bien étrange auquel s'est appliqué
Arturo Pérez-Reverte avec ses jeux intertextuels : comme quand un magicien vous dit qu'il va vous expliquer un tour de magie, et lorsque vous croyez avoir compris, il recommence autrement quelque chose de plus difficile. Et vous, vous avez des étoiles plein les yeux comme quand vous étiez enfant. Ca c'est la magie d'un grand écrivain.
Alors il ne faut connaître ni Dumas, ni la cabale, ni Sherlock Homes, rien du tout car tout le monde peut jouer et éprouver un plaisir différent. Bon évidemment quand Arturo raconte quelque part que les Dupondts sont rusés, alors que comme policiers ils se font voler leur portefeuilles sur le marché, je me dis qu'il est grand temps de relire le secret de la licorne. « 3 frères unys, 3 licornes de conserve voguant au soleil de midi parleron. Car c'est de la lumière que viendra la lumière. »
Et toi, toujours derrière ton écran je l'espère, sache encore que tu apprendras plein de choses sur les parchemins, les incunables, les feuilletons, sur Dumas, sur l'ésotérisme et bien d'autres choses. Sur toi-même aussi, peut-être, si tu joues bien.
Bon, ce sont les vacances et si tu n'as pas le
Club Dumas sous la main, j
e vais te dire un petit secret. Tu peux bien exercer toute ta sagacité en allant lire Certes, Terces reste secret qui a remporté le défi d'écriture de juillet. Tu le trouveras dans Forum – café littéraire – défi d'écriture de juillet ou avec le lien http://www.babelio.com/forum/viewtopic.php?t=10675&start=15. Cela aussi c'est malin et tu pourras bien t'amuser.
Bonnes vacances.