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EAN : 9782729103668
Editions de La Différence (31/07/1997)
4.25/5   6 notes
Résumé :
Odilon Jean Périer (1901-1928). Précoce, brillant, il dirige avec Franz Hellens une revue, publiée à Bruxelles, qui devient célèbre : le Disque vert. Il se lie avec les écrivains de la Nouvelle Revue Française, publie (le premier) Henri Michaux, écrit poèmes, fiction, théâtre. La maladie ne lui laisse pas de délai de grâce. C’est pourtant la grâce d’écrire qui l’habite. Il capture l’esprit de l’avant-garde et l’habille en virtuose déchiré d’un éclatant classicisme.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Trouvée d'occasion, cette anthologie de l'excellente édition Orphée La Différence permet d'appréhender l'univers si particulier de ce poète belge, mort prématurément de maladie à vingt-sept ans.

Oui, un univers où se mêle l'étrange, les anges, le rêve et la réalité d'une vie dédiée à la poésie, à travers une revue qu'il fonde avec Franz Hellens , mais aussi au roman et au théâtre.

Ses poèmes peuvent dérouter mais accrochent toujours l'intérêt du lecteur, par les images inattendues qu' ils présentent, la présence de ce double, promeneur aux yeux pâles, la perception si sensible de la ville. le long poème sur Bruxelles est saisissant de vie et d'ardeur.

J'ai aimé tout particulièrement les poèmes des dernières années du poète, notamment ceux consacrées à celle qui deviendra sa femme. Les vers se révèlent fort émouvants :

" Ton visage est le mot de la nuit étoilée
Un ciel obscur s'ouvre lentement dans tes bras" ...

Un astre brillant hélas vite éteint, mais sa lumière reste encore au fond de nos yeux...

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il pleut. Je n’ai plus rien à dire de moi-même
Et tout ce que j’aimais, comme le sable fin
Sans peser sur la plage où les vents le dispersent
(Amour dont je traçais un émouvant dessin)
S’évanouit… La seule étendue inutile
Mais seule, mais unie, en pente vers la mer,
Me laisse par l’écume aller d’un pas tranquille
Qu’elle efface après moi. Toi, paysage amer,
Paysage marin, le seul où je sois libre,
Qui parle mieux qu’un homme, avec plus de grandeur,
Donne-moi, pour un soir, cette raison de vivre,
Le secret de ta grâce au milieu du malheur.
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A la limite de la lumière et de l’ombre
Je remue un trésor plus fuyant que le sable
Je cherche ma chanson parmi les bruits du monde
Je cherche mon amour au milieu des miracles.
Un poème commence où la voix s’est brisée
Et je fais mon bonheur en dénouant tes mains
Quand nous nous rencontrons au bord d’une journée
Nouvelle, au bord de l’aube où le ciel nous rejoint.
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Ton visage est le mot de la nuit étoilée
Un ciel obscur s’ouvre lentement dans tes bras
Où le plaisir plus vain que la flamme argentée
Comme un astre brisé brille et tremble tout bas.

Vivante, conduis-moi dans ce nocturne empire
Dont l’horizon mobile enferme notre amour.
Je touche un paysage ; il s’éclaire, il respire
Et prend quelque couleur sans attendre le jour.

Que de choses j’apprends au défaut de tes larmes
Sur le point de me perdre où tu m’as précédé,
Mais enfin je renonce à détourner tes armes.
Je reconnais un corps que je dois te céder.

Perdons-nous ! Parcourons cette courbe profonde
Que tes genoux légers ne me délivrent pas.
Que je suis seul au monde
Au moment de tes larmes .

Que la paix de l’amour commence sous nos pas.
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Que m’importe de vivre heureux, silencieux,
Un nuage doré pour maison, pour patrie.
Je caresse au hasard le corps de mon amie,
Aussi lointaine, hélas! et fausse qu’elle veut.

Qui êtes-vous enfin? qui parle? – et qui m’écoute? -
Un homme vraiment seul entend battre son coeur.
Je cherche parmi vous les signes du bonheur :
Je ne vois qu’un ciel blanc, qu’une étoile de routes.

Vaste image de terre abandonnée au jour
Comme un jeune visage embelli par l’amour
Quelle grande leçon votre dessin me donne…

Silencieusement s’élève autour de moi
La plus douce lueur de vie, et cette voix
Merveilleuse, – la voix que n’attend plus personne.
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Je t’offre un verre d’eau glacée,
N’y touche pas distraitement
Il est le prix d’une pensée
Sans ornement

Tous les plaisirs de l’amitié
Combien cette eau me désaltère
Je t’en propose une moitié
La plus légère

Regarde Je suis pur et vide
Comme le verre où tu as bu
Il ne fait pas d’être limpide
Une vertu

Plus d’eau Mais la lumière sage
Donne à mon présent tout son prix
Tel, un poète où Dieu s’engage
Et reste pris
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Video de Odilon-Jean Périer (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Odilon-Jean Périer
Lectomaton, Le passage des anges, d'Odilon Jean-Périer, Foire du livre de Bruxelles 2009, stand de la Communauté française
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