Ce livre est une injonction contradictoire en lui-même. Les vrais surefficients mentaux (s'ils existent) ne le liront jamais car le style est abject et les conseils prodigués sont affligeants (« Vous pouvez même organiser son pot de départ, puis embaucher un coach jeune, gai, dynamique, au discours encourageant et stimulant. Yannick Noah ou Christophe Pina ? Ouah, un coach sexy en plus, la qualité de la motivation se fera vite sentir ! »). Les tarés en revanche y trouveront certainement grand plaisir et sauront se reconnaître dans les multiples portraits de surefficients mentaux proposés par le petit colin. Portraits de bonshommes incapables de tenir une relation, un métier, une ambition ; portraits de gens tristes, blessés, déçus, trahis… faites votre choix, nous entrons tous dans une de ces catégories au moins. Super ! s'exclamerait petit colon, nous sommes tous top intelligents !
Pour lier la sauce, on nous explique que le décalage entre aptitude intellectuelle et réussite sociale est imputable aux valeurs de notre civilisation qui se placent excessivement dans les aptitudes liées à l'usage du cerveau gauche (logos) au détriment de celles liées à l'usage du cerveau droit (déconnade). de plus, nous dit petite colline, les normopensants (ceux qui ne lisent pas ce livre, donc) infligent une terrible dictature aux gentils surefficients mentaux. Ils se nourrissent de la vie innocente et pleine qu'ils découvrent comme un miracle à l'intérieur des hyperpensants. L'éternel affrontement des forces du mal contre les forces du bien se renouvelle encore une fois.
Ce livre ne prévient malheureusement pas des dangers inhérents au besoin de réassurance identitaire. Il y participe pourtant pleinement. Sa lecture sera toutefois salutaire aux surdoués de la caboche qui souffrent de vivre de façon si intense en leur ôtant quelques points de Q.I.
Bonne lecture.
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Il parle des personnes surefficientes, c'est-à-dire "surdouées", avec la théorie selon laquelle ils utilisent simplement plus leur cerveau droit que leur cerveau gauche...
J'ai vraiment l'impression que c'est surtout un livre médiatique, où chaque lecteur a l'impression "d'en être" ; ça baisse sa crédibilité à mes yeux. Surtout qu'elle catalogue les gens, je n'aime pas trop ça : il y a ce livre sur les "surefficients", un autre de ses ouvrages était sur les "pervers narcissiques" (et là je suis sûre qu'il est également fait pour que chaque personne qu'on n'aime pas, hop, comme par hasard, colle aux critères) : hop hop hop chacun son moule.
Ensuite, il survole plutôt le sujet : à quoi ça sert d'expliquer à quelqu'un de "surefficient" ce qu'il ressent, à part à faire des pages ? Puisque c'est le lecteur qui en est, il doit savoir ce qu'il ressent, non ? ^^ J'aurai aimé du concret. Pour moi, ça reste de la vulgarisation assez basse.
MAIS il m'a appris des choses, et me fait me poser (trop) des questions donc c'est ce qu'on attend au final pour dire qu'il est bon à lire, non ?
Pour moi, ça reste le livre déclic qui m'a permis de découvrir le syndrome d'Asperger et m'ait fait le dépister à ma fille, donc il m'a quand même été utile, malgré le sentiment de livre médiocre qu'il m'a laissé.
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Un manuel de développement personnel taillé à la hache. Article de journal étiré en livre. Formules à l'emporte-pièce, efficacité autosatisfaite, fottes d'aurteaugraf en prime. Cerveau droit contre cerveau gauche. Les "surefficients" contre les "normopensants".
Le lecteur se doit d'être un surefficients. Prêté par ND. Je le lis rapidement. Sans trop d'illusions sur les bienfaits escomptés de sa lecture...
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J'attendais beaucoup de ce livre, surement trop. Et du coup, ce fut une grosse déception.
De qui parle t'on dans ce livre? de HPI? D'hypersensible? Au final je ne sais pas, car ce qui est d'habitude mis en avant pour HPI ou pour hypersensible est ici mélangé est "attribué" aux surefficients. Cela signifie t'il que, selon l'auteure, HPI, Hypersensible et surefficient c'est la même chose? Ou est on sur un usage d'effet Barnum?
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Intelligent puis doué puis surdoué puis précoce puis zèbre puis HPI...
Quel sera le prochain terme inventé pour faire vendre des livres, alimenter les pages "psycho" des magazines ?
Car dans cet ouvrage, ne vous y trompez pas, le "Je pense trop" du titre ne s'adresse pas au quidam, mais aux 2% de la population détenteurs d'un QI stratosphérique. Après tout, sans évaluation aucune, de plus en plus de personnes s'autoproclament HPI : c'est tendance, ça fait bien ! Donc ce livre est potentiellement écrit pour nous, pour vous, pour eux... Bref, pour tout le monde.
Et je tiens les paris ouverts : qui, à la lecture de ce livre, ne s'est pas reconnu dans une ou plusieurs caractéristiques relevant soi-disant de la surdouence ? Personne ? Félicitations, vous êtes donc auto-admis dans le club plus si "select" des surdoués !
Voyons quand même un point positif dans les descriptions proposées : pour une fois, ce qui est relativement rare pour être souligné, l'auteur aborde les aspects émotionnels et sensibles des surdoués et non exclusivement leurs facultés intellectuelles. Amen !
Ce genre d'ouvrages fait vendre, certes, mais n'aide en rien les personnes concernées, le sujet étant nettement plus complexe qu'il y paraît. En revanche, si vous souhaitez gonfler votre égo et vous couronner surdoué, allez-y, jetez-vous sur ce livre. Pour les autres, passez votre chemin !
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Je ne suis pas une grande fan de ce genre de bouquins. Les documentaires en général, ce n'est pas trop ma tasse de thé. Je préfère largement la fiction. On y apprend moins de choses, mais c'est plus divertissant. Il se trouve cependant que j'avais des raisons de lire ce livre, recommandé par un ami. Et puisque je l'ai terminé, je me suis dit que j'allais vous en parler. Après tout, pourquoi ne vous parlerais-je que de romans ?
Bon, autant être franche, cette lecture m'a confirmé que les documentaires, et en particulier les livres de psychologie/développement personnels, ce n'était pas trop pour moi. Non seulement je les lis un peu à reculons, mais en plus le sujet ne me percute pas des masses. D'ailleurs, j'ai rencontré un phénomène assez étrange avec ce livre : au moment de ma lecture, je me disais qu'elle n'était pas inintéressante (sinon je ne l'aurais pas terminée), mais le lendemain, j'aurais été bien incapable de dire ce que j'avais lu. D'ailleurs à l'heure où j'écris cet avis, j'ai quelques difficultés à dire précisément ce qui a été évoqué entre ces pages.
Ce guide traite de la surreficience mentale, un concept qui m'était inconnu jusqu'à présent. Il nous démontre simplement qu'il y a des gens dont le cerveau ne fonctionne pas pareil que la majorité des personnes (une histoire d'hémisphère dominant, dans leur cas c'est le droit). Ces personnes ont, entre autre, une sensibilité exacerbée, des émotions sans demi-mesure, un attachement très fort à certaines valeurs de justice et de vérité, une façon totalement différente de réfléchir, qui fait qu'ils ne sont pas totalement adapté à notre monde. Et c'est dommage, parce qu'en lisant cet ouvrage, j'ai eu la sensation que leur façon de penser était la plus honnête, et que notre monde irait moins mal s'il y avait davantage de gens qui pensaient comme eux. Cependant, ceci est contrebalancé par leur doute constant, l'impression d'être des moins que rien (puisqu'ils ne sont pas totalement adaptés au monde, ils pensent qu'ils sont idiots, alors que c'est le contraire justement), les questions qui tournent sans arrêt dans leur tête et qui les rend vulnérables, parce qu'ils ont une faible opinion d'eux-mêmes.
J'ai trouvé le sujet relativement intéressant. Mais je reste un peu dubitative sur la façon dont il est présenté. Ce guide se présente comme étant sensé aider les surreficients mentaux à comprendre comment ils fonctionnent et à trouver des solutions pour avoir une meilleure vision d'eux-mêmes, de ce qui les entoure, et apprendre à gérer leur cerveau droit pour être plus à l'aise dans la société. Seulement la partie guide et conseils est minime par rapport à l'ouvrage dans son ensemble. L'autrice passe davantage de temps à nous expliquer ce qu'est un surreficient mental. C'est important, c'est vrai, mais j'ai trouvé qu'elle se répétait beaucoup et que ça tournait un peu en rond. Les deux tiers du livre sont consacrés à cette explication. Est-ce vraiment ce que viennent chercher les lecteurs qui souhaitent avoir des clefs, comme le promet le résumé en couverture (et même le sous-titre ?)
Mon ami m'a conseillé un autre ouvrage sur le sujet (qu'il a trouvé meilleur que celui-ci d'ailleurs). J'ai l'intention de le lire aussi, mais pas tout de suite, je veux d'abord me changer les idées avec un peu de fiction.
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