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EAN : 9782213599922
707 pages
Fayard (13/11/1997)
4.5/5   8 notes
Résumé :
Simone Weil (1909-1943) occupe une place tout à fait singulière dans l'histoire de la philosophie française contemporaine. Sans doute son acharnement à vivre en conformité absolue avec ses principes y est-il pour beaucoup et l'image de cette femme atteinte de tuberculose se laissant mourir, à Londres, en 1943, des privations qu'elle s'est imposées parce qu'elle n'est plus en état de combattre, illustre mieux qu'aucun autre de ses actes la nature de son engagement (p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il serait prétentieux de ma part de commenter cette biographie de Simone Weil par Simone Pétrement qui constitue une somme sur la pensée et la vie de son amie. Née en 1907, elle fut de la même promotion à l'Ecole Normale Supérieure, agrégée comme elle de philosophie et docteur ès lettres (Paris, 1947), puis, après peu de temps passé dans l'enseignement, conservatrice à la Bibliothèque nationale de France.

Elle mourut en 1992 et ce fut cinq ans après que fut publiée aux éditions Fayard "La vie de Simone Weil".

En tant qu'amie, elle nous fournit des témoignages de première main sur la personnalité de Simone Weil et de nombreux extraits de correspondance. Elle a fait un travail gigantesque, sans doute le plus abouti aujourd'hui, en tant qu'amie et philosophe.

Car elle était particulièrement bien placée pour évoquer la pensée et la spiritualité de Weil, étant elle-même spécialiste du platonisme, du gnosticisme et du manichéisme.

C'est aussi un grand plaisir de lecture et on ne s'ennuie jamais au cours de ces 700 pages.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
On pourrait penser que Simone Weil était triste ou qu'elle ne pensait qu'à se sacrifier. Or, si elle n'avait guère confiance en l'évolution des sociétés, elle n'était pas triste. Elle n'avait pas besoin d'espoir pour être gaie. Elle n'entendait pas non plus se désintéresser des joies de la vie. Elle recherchait consciemment les joies auxquelles elle était le plus sensible, celles de l'amitié, celles que donne la beauté du monde, celle des oeuvres d'art. Elle n'aurait pas appelé son mode de vie un renoncement.
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"Le bien et la nécessité, comme l'a dit Platon, sont séparés par une distance infinie. Ils n'ont rien en commun. Ils sont totalement autres. Quoique nous soyons contraints de leur assigner une unité, cette unité est un mystère. ; elle demeure pour nous un secret.
Vetö reconnait qu'elle avait en commun avec Platon et Kant "une certaine prudence qui consistait à ne pas suivre jusqu'au bout la perspective spéculative qu'offre une belle idée, et de se contenter humblement de l'inachevé et de l'incomplet".
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La personne est et n'est pas ; la liberté est et n'est pas ; l'esprit est et n'est pas. Peut-être faudrait-il dire de Dieu lui-même qu'il est et n'est pas (...). Sur certains points, la contradiction ne peut s'éviter si l'on ne veut pas se mentir à soi-même. C'est pour elle (Simone Weil) l'une des preuves qu'il existe une réalité transcendante. La contradiction irrémédiable entre deux affirmations également vraies l'une et l'autre nous montre que la réalité absolue se trouve plus haut, hors de notre portée.
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J'ai dit que Mme Weil avait la plus noble ambition pour les siens (...) rien ne fut négligé dans l'éducation. Cependant Mme Weil devait dire plus tard à quelqu'un qui lui parlait de la gloire de Simone : "Ah, comme j'aurais préféré qu'elle fût heureuse !"
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Elle veut faire entendre à ses élèves que le malheur d'un homme peut venir de ce qu'il a fait le bien, et que bien agir peut entraîner une dégradation, au moins extérieure.
- Dangereux de faire le mal et non pas le bien ? Naïf.
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