Ce qu'il y a de bien avec les Masses
Critiques de Babelio, c'est que vous faites des découvertes. En effet, sans la dernière Masse
Critique, je serai passée complétement à côté de
CRI. Je l'ai coché un peu par hasard, parce que le thème m'intéressait. Et franchement, MERCI. Merci à Babelio et à toute son équipe, ainsi qu'aux Editions Chèvre-Feuille étoilée de m'avoir permis de faire cette découverte.
D'emblée vous découvrez l'horreur la plus profonde de ce qu'ont subi les Cambodgiens, alors sous le régime des Khmers rouges. Je pensais que la deuxième guerre mondiale avait été la plus cruelle et la plus abjecte des guerres, mais là… j'en ai le souffle coupé.
Je savais que ce régime avait été cruel, mais à ce point…
J'ai eu les larmes aux yeux et la gorge serrée tout au long de la lecture de ce livre.
C'est l'histoire d'un père, Seng, qui dans un premier temps, apprend le décès du dernier membre de sa famille, sa fille, Samana, qui lui a été retiré alors qu'elle n'avait que 3 ans. Il est au bout du bout. Sa vie ne vaut plus la peine d'être vécu, mais un de ses amis l'empêche de sombrer, il faut tenir, tenir pour qu'un jour ils puissent raconter l'inracontable…
On va suivre une jeune femme qui a réussi a sauvé une enfant, qui ne parle plus, et qui la cache auprès de sa belle-mère. Elle devra vivre enfermée auprès de cette vieille femme grabataire.
Et d'autres gens avec des histoires similaires, qui tentent de survivre malgré l'horreur. Jusqu'au jour où ils vont être libérés par les Vietnamiens. « Beaucoup de ceux qu'ils n'ont pas éliminés ont péri de famine et de fatigue extrême si bien que l'armée vietnamienne a pu, au bout de quatre années, pénétrer sans mal dans ce pays dévasté par son propre régime qui continuait de faire couler le sang ».
Si vous voulez savoir si Seng va s'en sortir, il ne vous reste plus qu'à vous jeter sur ce livre. Vous ne le regretterez pas. A vous de voir.
Janine PHAM a une très belle é
criture, une très belle plume. Elle met beaucoup de douceur dans ses é
crits, pour dénoncer, pour ne pas oublier.
Un bien triste mais très beau moment de lecture.