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3,84

sur 487 notes
Une aventure dans le milieu du poker ... ça ne me disait trop rien. J'avais laissé ce livre de côté, dans ma PAL. Puis j'ai lu "Mamie Luger" du même auteur. J'ai adoré. Alors je me suis lancé avec celui ci.
Ma foi, j'ai beaucoup apprécié ! J'ai retrouvé les personnages au fort caractère et à la personnalité de feu, qui est un peu la signature de l'auteur.
Une jeune femme part, en quête de vengeance, jouer la partie de poker la plus importante de sa vie. Elle rencontre en chemin deux hommes, petits princes du bluff dans ce milieu.
Je ne veux pas trop en dire, mais j'ai dégusté ce livre comme un bon chocolat. le livre est bien écrit, juste ce qu'il faut en longueur pour ne pas se lasser, de l'action bien mesurée.
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Après la merveilleuse Mamie Luger, j'attendais énormément de ce roman!

Malheureusement, je suis passée totalement à côté.
J'ai trouvé les personnages tellements durs, tellements torturés! C'est assez trash, trop pour moi. Il est évident que ce n'est pas ce que j'ai envie de voir dans mes lectures.

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Dans le monde interlope des joueurs de poker au fond des arrière-salles des cafés miteux ou dans des entrepots désaffectés de Paris ou de province, les filles payent leurs dettes avec leur corps livrés en pature aux gagnants et les mecs s'en tirent à bon compte avec les genoux éclatés et les mains écrabouillées s'ils ne crèvent pas la tête défoncée à coups de barre de fer dans un bois sombre ou dans la boue d'un terrain vague. C'est dans ce monde que vivent Zack, Baloo et Maxine, au milieu des gangsters à la détente facile et des gogos et pigeons de tous poils. Les deux premiers sont amis d'enfance. Zack a grandi, élevé à la dure par un père joueur professionnel qui lui a tout appris de l'art du bluff, lui donnant plus souvent des "jetons" que de la tendresse et de l'amour. Son pote Baloo, un grand noir balèze, est suicidaire depuis l'accident de voiture qui a anéanti toute sa famille le laissant seul avec le syndrome du rescapé. Il surnage en tabassant les types qui s'en prennent aux filles dans les ruelles glauques des quartiers mal famés où il rôde la nuit pour jouer au justicier. Maxine, quant à elle, est une jeune femme qui vit avec au fond d'elle un traumatisme qui la hante et qui la bouffe, la poussant à se scarifier pour l'exorciser. En vain. Dans ce monde hyper macho et sexiste, la belle Maxine ne s'en laisse pourtant pas compter et possède les arguments pour remettre à leur place les slaes types qui lui manquent de respect : son talent aux cartes où son flegme lui permet de ne jamais dévoiler son jeu et le flingue qu'elle trimbale dans son sac. Fatalement, dans ce petit monde sordide, ce brelan d'individus étaient appelés à se rencontrer et à unir leurs cartes pour soigner leur mal-être dans une partie finale où ils jouent leur vie pour assouvir une vengeance et peut-être trouver l'amour lors d'un road trip haletant.

Je ne connaissais pas Benoît Philippon mais j'avais vaguement entendu parler de "Mamie Luger", alors quand le hasard (et ma soeur ainée) a mis "Joueuse" entre mes mains je me suis laissé aller à satisfaire ma curiosité naturelle de lecteur face à un écrivain inconnu qui commence néanmoins à se faire un nom. Et j'ai bien fait ! Benoît Philippon nous propose un polar résolument moderne tant sur le thème que par le style qu'il développe. A l'époque de #metoo et de #balancetonporc, les machos n'ont qu'à bien se tenir. Il ne s'agit pas, pour Maxine comme pour Baloo, de seulement libérer la parole mais de rendre coup pour coup, la première en humiliant les gros connards irrespecteux, le second en se servant de ses poings pour fracasser physiquement ces ordures. C'est donc trash, gore, et violent dans les faits comme dans la description précise des faits, des bastons, tortures et autres scènes de sexe. le style est vif, tranchant mais l'humour, noir, comme parade au désarroi et à la tristesse qui étreignent nos héros n'est jamais bien loin. Il y a même une certaine tendresse dans les rapports entre Maxine et Jean, son jeune voisin surdoué de sept ans, battu par sa mère alcoolique, qui se retrouve à ses côtés dans sa quête de vengeance pour tempérer ses excès et apporter de la douceur et de l'intelligence dans cet univers dépravé et bestial. Avec "Joueuse", Philippon a dans sa main un full aux valets par les dames. Il ne rivalise pas encore, à mon goût, avec Goodis ou Irish qui ont posé sur la table quelques belles quintes flush mais ce début de partie est prometteur et je suivrai avec plaisir, si comme James Hadley Chase, il peut écrire "une manche et la belle".
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Zack a été élevé à la dure par un père qui lui a appris très tôt à jouer au poker. Pas question de trimer comme un con toute ta vie pour gagner trois sous « Tant qu'à compter, compte les cartes » lui a-t-il dit. Aujourd'hui, Zack est un joueur patenté qui écluse, avec son ami d'enfance Baloo, toutes les tables clandestines des caves des quartiers malfamés. Maxine aussi fréquente les tables de jeux. Elle a repéré leur petit manège et fait en sorte un soir, de se retrouver à leur table. Elle a un gros coup à faire et a besoin d'eux. Quel coup et pourquoi, elle ne veut rien lâcher. Fric ou vengeance ?

Côte personnages, Zack c'est un playboy charmeur et menteur, pas du genre à se fixer. Sa vie c'est le poker et l'arnaque, avec quelques copines pour satisfaire ses besoins. Mais Maxine le trouble. Baloo quant à lui, c'est un candidat au suicide chronique et une armoire à glace qui défend les plus faibles à ses heures perdues. Maxine, est une femme au caractère bien trempé, sensuelle et belle, mais tourmentée par son passé et attirée par Zack. Ce trio atypique et du genre cabossé, va devenir un quatuor improbable avec l'arrivée inopinée d'un enfant surdoué, aussi naïf que mature et aussi crispant qu'attachant.

Benoît Philippon nous embarque avec eux dans le tourbillon de soirées glauques et musclées ou arnaque, fric et baston règnent en maître. Avec des dialogues percutants, teigneux et hauts en couleur, leur road trip va se révéler aussi dangereux qu'haletant…. Jusqu'à la « dernière table » qui livrera d'horribles secrets.

Un livre percutant, violent et noir où solidarité et éducation s'opposent à maltraitance et sexisme… entre autres !!!
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La partie est commencée. Autour de la table, les joueurs impavides s'observent. Je reste stoïque, j'analyse mes cartes. Je suis et je relance, c'est mon jour de chance.

Quatre cartes dans mes mains, je sais que la partie est gagnée. Quatre cartes disparates et pourtant si semblables. Un carré d'as aussi impressionnant que rare.

Je les caresse du bout des yeux, je ne dois pas laisser transparaître la moindre émotion, quand bien même ils pourraient m'émouvoir ou me faire rire. Ils se ressemblent dans leurs fractures et leurs blessures. Ils sont différents dans leurs sensibilités et leurs abandons.

Voilà l'as de trèfle, le séducteur. Il joue avec son charme. Ce n'est pas le plus charismatique des quatre mais il est indissociable de cette partie qui s'engage.

Puis vient l'as de pique, sombre et merveilleux. Celui qui brille dans la nuit malgré ses ténèbres. Ce genre d'âme qui vient broyer le coeur et qui laisse exsangue face à tant d'humanité.

L'as de coeur quant à elle, est forte et fragile à la fois. Sa beauté cache la laideur de son histoire. Elle est le lien qui les unit, le voile levé sur un carré parfait une fois qu'il sera complet.

Enfin voici le divin as de carreau. Un petit bijou d'intelligence et de courage. Il est caché derrière les trois autres mais il les illumine, les rend forts. Presque invincibles.

Carré magique. le plus puissant d'entre tous qui je sais, me fera remporter cette partie que j'ai engagée en tournant la première page.

Face à moi, un Benoît Philippon surdoué qui ne cesse de créer des combinaisons de personnages toutes plus magiques les unes que les autres. Un illusionniste de l'écriture, un enchanteur des mots.

Admirative, je me couche face à tant de talent car il est le véritable gagnant de cette partie. Je ne dévoilerai pas mon jeu et garderai au plus profond de moi ces personnages de papier merveilleux qu'on ne peut oublier.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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Zack et son ami d'enfance Baloo sont deux écorchés vifs : le premier, orphelin de mère alors qui n'est encore qu'un enfant, est élevé "à la dure" par un père alcoolique, violent, qui lui enseigne les rudiments du poker et surtout à ne pas montrer ses sentiments. de fait, il est incapable de sentiments envers les femmes, avec qui il n'entretient que des relations purement physiques.
Le deuxième, Baloo, a du mal à survivre au traumatisme de son enfance. Il oscille sans cesse entre le besoin d'expier son chagrin en punissant les hommes qui s'attaquent aux femmes, ce qui semble le maintenir en vie, et celui de se donner la mort pour en finir avec ses souffrances et sa culpabilité. le duo a monté toutes sortes d'arnaques au poker pour soutirer le maximum d'argent à de petites frappes ou a de gros bonnets mafieux.
Jusqu'au jour où Maxine, une très talentueuse joueuse de poker vient à la rencontre de Zack pour lui proposer un marché : une partie de poker à la mise faramineuse pour faire tomber un joueur redoutable. La rencontre entre ces deux là s'avère explosive, Zack va être poussé dans ses retranchements, et Maxine, elle, ne pense qu'à sa vengeance. Commence alors un road trip entre parties de poker endiablées et punitions expéditives, avec l'arrivée d'un petit garçon surdoué, qui va chambouler l'existence de ces coeurs endurcis.

J'ai connu Benoit Philippon avec Mamie Luger, dont je garde un souvenir impérissable tant j'ai apprécié le personnage de Berthe et surtout son humour. Nombreuses sont les fois où j'ai ri de bon coeur avec ce livre.
Joueuse est d'un tout autre registre, et j'avoue que cela m'a un peu désorientée. C'est dur, violent, noir. Cependant, l'écriture de l'auteur est la même, cela m'a aidée à traverser certains passages. Alors, quand on arrive à la fin de l'histoire, on comprend les motivations, et on parvient presque à leur pardonner. Je serais curieuse de savoir ce qui pousse l'auteur à écrire sur un sujet récurrent (je ne dis pas lequel pour ne pas spoiler), si un jour je le rencontre, je ne manquerais pas de lui demander.
Je pense que certaines scènes auraient pu être édulcorées ( ceci n'est que mon avis car je n'aime pas ce qui est violent, d'autres, peut-être plus aguerris n'y trouveront rien de particulier). Cependant, je me suis attachée à tous les personnages, je trouve leur psychologie particulièrement bien travaillée, et j'ai beaucoup apprécié cette lecture, je pense que je me laisserais tenter par un autre ouvrage de Benoit Philippon.
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Ouvrage noir et ironique sans être un polar, cette histoire de vengeance d'une femme traumatisée, Maxine, se déroule dans le milieu du poker. Il est étonnant d'ailleurs de constater à quel point il est pratiqué en France, selon l'auteur, des cercles privés au petit bar routier, il se trouve toujours une table de poker...
Autour de Maxine se constitue une équipe de blessés de la vie, hétérogène et franchouillarde, Jean le gamin surdoué, Zack (mal) éduqué par son père, et Baloo, géant dépressif et justicier "revendicatif".
Les hommes gravitant autour de l'équipe dans le roman sont au mieux gentillets, le plus souvent "affreux sales et méchants", permettant ainsi des situations et dialogues savoureux, comiques quelquefois tout en gardant en perspective la dramaturgie de l'intrigue, la finalité vengeresse de Maxine, tant personnelle que globale envers un homme et par extension envers tous les hommes. Elle rejoint sur ce dernier point le style Zorro de Baloo, flattant ainsi au passage la fibre féministe du lectorat.
Cette face un peu manichéenne du roman est aussi un peu à la limite caricaturale : peut on allègrement mettre à mal un délinquant en toute bonne conscience sous prétexte que c'est un sale type, administrer sa vision de la justice sous prétexte que l'on est grand et fort ou armé et maligne ? Il l'a bien mérité, sa trempe, c'est un méchant et au fond le justicier est un gentil il a le droit...
Le livre se perd parfois, mais heureusement jamais trop longtemps, dans des atermoiements psychologiques peu convaincants eu égard aux personnages décrits. L'auteur ne tombe pas dans le misérabilisme, ses personnages ont subis des traumatismes et font avec. le style du roman accommoderait mal de pathos d'ailleurs.
La fin est un peu bâclée, le vengeance finale réglée en quelques pages, mais reste ouverte, laissant la perspective d'une suite.
Pour le machiavélisme de la vengeance "Joueuse" n'est pas encore "Alex" ( Pierre Lemaitre), mais Benoit Philippon est un auteur français intéressant, à l'écriture agréable avec le sens de l'action et de l'ironie plaisants (un peu d'influence de Michel Audiard ?) à suivre (voir l'excellent "Mamie Luger") en souhaitant qu'il se bonifie encore avec le temps.
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Maxine, jeune bourgeoise, joueuse de poker, se venge d'un drame de son adolescence. Pour cela, elle s'allie à Zack et Baloo, amis d'enfance et bluffeurs professionnels Et s'occupe en même temps de Jean, 6 ans, un HPI.
Livre très bien écrit, mais trop glauque et trop dur. Les personnages, cabossés comme les aime Benoît Philippon, sont heureusement attachants. Livre en retrait par rapport à Mamie Luger. La noirceur est trop présente. Dommage.
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Avec "Mamie Luger", j'avais été charmé et conquis par le style et l'humour bien caustique sinon décapant de l'auteur. Ici, dans un tout autre registre, celui des jeux d'argent, "Joueuse" se démarque certes du précédent succès de Benoit Philippon mais l'esprit et le ton demeurent, et çà franchement j'adore !

C'est donc à un road-trip assez exceptionnel que nous assistons cette fois en présence d'un donc un trio de joueurs ou plutôt de bluffeurs nés qui ont pour habitude de jouer carte sur table. Et c'est ainsi l'occasion de se délecter d'innombrables et savoureux dialogues percutants (à la façon d'Audiard), un rythme maintenu, une plume bien alerte et délirante, ou encore des situations tout autant cocasses qu émouvantes.

Classifié "polar", ce troisième livre de Benoit Philippon est cependant également une (belle) histoire d'amour et d'amitié, mêlant adultes et enfant, et d'une certaine manière un hymne à la vie.

Avec des dialogues truculents, un humour bien acerbe, des réparties cinglantes, une écriture vive et directe au travers de personnages centraux abîmés par la vie pour des raisons bien spécifiques et peu enviables, qui se révèlent en définitive être attachants, l'auteur gagne son pari de nous faire ouvrir les yeux sur les malheurs de la vie et le refuge de la triche et de la gagne à tout prix dont usent certains à titre de revanche sur le destin.
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J'ai terminé ce livre parce qu'on me l'a prêté et je devais pouvoir en émettre une opinion. Sinon, je l'aurais abandonné, c'est pour vous dire !
3 personnages. Zack, beau gosse qu'un père violent a élevé à coup de partie de pocker et de ceinturon. Baloo son ami d'enfance, seul survivant d'un accident qui a tué sa famille et qui lutte contre la dépression en sauvant au hasard des rues, des femmes de viols. Maxine, si belle mais qui se scarifie pour oublier un traumatisme dont on aura le descriptif qu'à la fin du livre.
Ce qui les lie ? d'être des as au poker, d'avoir un rapport brutal à la sexualité et en gros aussi, d'être violents. Les phrases sont courtes, style parlé, phrases courtes, ça va vite mais pour aller où ? d'arnaques en arnaques ? car en fait, ils ne s'arrêtent jamais, même quand le but est atteint, ils continuent. La vie « normale », ils n'en veulent pas, excessifs en tout.
Bon, pourquoi pas, tout le monde ne vit pas « boulot dodo » mais, je pense que ce qui n'a pas fonctionné (hormis un style qui se veut « parlé » mais qui est pour moi déplorable), c'est le côté beau gosse de Zack, Maxine, a priori si belle, leur amour évidemment, c'est plat plat plat, tout ça. Baloo qui ne s'attaque violemment qu'aux pourris. Ils ont tous des raisons trop belles pour leur agressivité et du coup, c'est d'une psychologie à 2 balles..
En fait, le seul personnage plus « vrai » c'est le petit Jean, surdoué. Même les parties de poker n'ont pas de saveur.
Si vous voulez un livre qui vous parle vraiment de la passion, lisez l'admirable « le jeu de la dame ».
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