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4,31

sur 2887 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans son style toujours aussi direct, convaincant et puissant, on reconnaît dans Mamie Luger les principales caractéristiques des personnages de Benoît Philippon : un passé douloureux, un franc parler efficace et un sens de la justice bien à eux. À cela se rajoute ici une centenaire au culot ahurissant, fervente défenseure des droits de la femme, meurtrière à ses heures perdues.

Sans oublier cet humour si particulier, complètement décalé, mais que je plussoie totalement. Je me suis marrée un nombre incalculable de fois : j'adore l'aplomb de cette petite vieille.

Benoît Philippon dresse ici un portrait de femme, celui de Berthe, haut en couleur. Grâce à ses répliques cinglantes, provocatrices ou même quelquefois affables. Par le récit de sa vie et des drames auxquels elle a dû faire face. Mais aussi par sa façon bien à elle de régler ses problèmes et ses comptes.
Berthe est épatante, meurtrière d'accord, mais épatante ! Je n'ose pas dire adorable, et pourtant...

Pour un roman dit noir, je l'ai trouvé éblouissant. J'ai littéralement adoré !
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Berthe, 102 ans, ne s'en laisse pas conter ! Après avoir tiré sur son voisin avec une 22 et tenu tête à un escadron de police venu la déloger chez elle, elle est emmenée au commissariat. Cette auvergnate qui a survécut à deux guerres, commence alors à raconter (sous la contrainte ?) au commissaire Lino Ventura... euh.. pardon... André Ventura, le comment du pourquoi elle en est venue à tirer sur son voisin.
Quel plaisir de lire un roman drôle (ou un drôle de roman !) !! Quelle énergie ! Des tragédies traitées avec humour sans tomber dans la mièvrerie... Une vieille dame qui gagne à être connue ! J'ai beaucoup aimé le commissaire aussi.... le pauvre !!
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Petite météorite. Une tueuse en série qui fait rire, sourire et pleurer. On en redemande de ces instants de pure légèreté. Un homme qui aime assurément les femmes, cet auteur, pour les décrire si bien et aimer autant ce qui est le plus indépendant chez elles.

Ce n'est pas de la grande littérature, mais une parenthèse pailletée qui vous réconcilie avec le genre humain.

Et c'est déjà pas mal du tout non ?

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Un roman complètement déjanté avec une mamie qu il l est tout autant.
Berthe 102 ans, canarde les flics planqué devant chez elle pour permettre à deux jeunes tourtereaux en cavale de prendre la fuite.
Elle sera arrêtée et placer en garde à vue. C est l inspecteur Ventura qui va l interroger. Ils vont ensemble passé la garde à vue où Mamie Luger va nous réveiller les pires moments de sa vie, ceux qui l' ont conduits à tous ces meurtres.

A travers l histoire de Berthe, il est surtout question de féminisme, de la condition de la femme dans les années 40-50, de la violence faites à celles-ci,...
L'émancipation de Berthe tourne autour de sa vie sexuelle et je trouve que ça colle très bien au personnage
Je me suis totalement attaché à Berthe car malgré son côté Serial killeuse, elle en a bavé la p'tite. Et de plus son langage fleuri et son accent m a fait beaucoup rire.
En somme, un roman avec tout ce qu il faut : humour, meurtres, sexe, langage cru. Un vrai plaisir dévoré en deux jours.

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Mamie Luger fait parti des livres pour lesquels vous pouvez savourer chaque phrases.
Merci pour le travail de l'auteur.On ne s'ennuie pas au contraire.
C'est l'histoire d'une féminisme avant son heure.Cette femme est très surprenante et terriblement attachante.
On va grâce sa vie balayé plus d'un siècle d'histoire.
Il y a des questions que l'on peut se poser en refermant se livre comme:
-Quels sont les situation qui justifie un passage à l'acte?
-La rualité donne t elle toujours des sobriquets?
-Aimer cela veut dire quoi pour l'autre personne en face de nous?
-A quel moment d'une relation compliqué doit t on mettre un stop avant que cela aille trop loin?
-Comment aurais je réagi face au situation que Mamie Luger a été confronter?
C'est un humour corrosif.
Ce livre fait du bien car il nous évade.
Nous sommes en décembre 2020 quand j'écris cette critique et vu la période je ne peux vous conseiller ce livre que j'ai découvert au critique avec l'émission de Sud Radio avec Valérie L'Expert et Gérard Collard
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« Mamie Luger » est le second roman de Benoît Philippon, un auteur, scénariste, réalisateur français.

« Mamie Luger » reprend un personnage secondaire du premier roman « cabossé », celui qui donne le nom au titre.

« Mamie Luger » nous conte l'arrestation, l'interrogatoire et la vie mouvementée de Berthe, une mamie de 102 ans, accusée d'avoir aidé des fugitifs à s'enfuir et d'avoir tiré sur son voisin. Mais l'inspecteur Ventura, chargé de prendre la déposition de la vieille dame va vite comprendre que là est le moindre de ses crimes...

Des coups de feu, un couple en cavale, une petite vieille qui tire sur son voisin, voilà une affaire peu banale pour l'inspecteur Ventura, chargé d'interroger la centenaire flingueuse pour comprendre pourquoi elle a aidé un couple de fugitifs dont l'homme est accusé d'avoir tué le mari violent de sa compagne...

Mais Mamie Luger, 102 ans au compteur, sentant ses dernières heures arriver, a besoin de se confesser et les coups de fusil qu'elle a tirés au matin n'étaient que les derniers d'une très longue série. Pour bien expliquer ses crimes, elle a besoin de se retourner sur son passé lointain... très lointain...

La première chose à dire sur ce roman est qu'il débute de la meilleure façon possible en nous présentant un personnage totalement atypique et décalé, une mamie de 102 ans, tueuse en série, à l'humour aussi trempé que le caractère et la verve.

Le début de l'interrogatoire est à ce sens très représentatif de la plume de l'auteur et du potentiel du personnage principal et totalement jubilatoire.

Mais pour raconter l'histoire de toute une vie, de plus de 100 années, le personnage, et l'auteur, se plongent dans des flash-back inévitables.

Et c'est là que le bât pourrait blesser, du moins, dans mon cas, car je déteste les flash-back et les récits alternés en littérature. J'aime beaucoup les narrations linéaires, et c'est probablement la raison pour laquelle j'adore la littérature fasciculaire qui n'offre pas la possibilité, du fait de sa concision, de se lancer dans ce genre de gymnastiques littéraires.

Car, quand je m'intéresse à une histoire, je déteste devoir m'en taper une autre, en cours de route, avant de pouvoir y revenir. Dans ces cas-là, soit je lis un peu en travers l'histoire subalterne, soit je me languis au point de ne pouvoir prendre plaisir à cette lecture parallèle.

Et c'est ce qui s'est passé au début de « Mamie Luger ». J'ai tellement adoré l'introduction, ce début d'interrogatoire, que j'étais déçu de devoir me coltiner le passé de la mamie tant je l'aimais au présent.

J'ai eu du mal, sans désespérer, car, même si j'étais pressé de revenir à l'interrogatoire, les flash-back étaient souvent intéressants, bien que moins drôles, mais parfois bien plus éprouvants ou émouvants.

Puis, à un moment, la sensation a basculé. Au moment où je me suis persuadé (ou bien où l'auteur m'a persuadé) que cette narration à coups de flash-back était la meilleure pour son histoire. Non seulement la meilleure, mais surtout la seule possible.

Et, du coup, le plaisir fut total même lors des retours dans le passé de Berthe.

Il faut bien avouer que ces passages sont souvent forts. Forts dans l'émotion. Forts dans la tragédie. Forts dans les messages.

Car Berthe est certes une femme de caractère (un peu trop), mais aussi et surtout, une féministe d'avant-garde qui en a bavé dans une vie passée en grande partie dans un monde et une époque patriarcaux et archaïques.

Ces retours dans le passé sont devenus, dès lors, tout aussi jouissifs que les moments d'interrogatoire, mais dans un autre registre. Certains sont même insoutenables dans la détresse et la tristesse (pour Berthe, surtout, mais un peu également pour le lecteur – pauvre Luther).

Et puis vient ce final, à la fois poétique, émouvant, dramatique, triste avec un brin de fantastique ou de métempsychique.

Alors, en plus de l'histoire, très puissante, émouvante et drôle, la narration, adaptée à l'histoire de Berthe, des personnages (Berthe en tête, mais également Ventura et quelques personnages secondaires), il y a également la plume de l'auteur.

Certains la comparent à celle de Frédéric Dard ou de Michel Audiard. Si je comprends la seconde comparaison, je me porterais en faux avec la première.

Certes, la verve de l'auteur est populaire, mais en rien n'est inspirée de l'art de créer une nouvelle langue à partir de la nôtre comme pouvait l'être celle de Dard.

Ce n'est d'ailleurs pas la volonté de Benoît Philippon et c'est d'ailleurs tant mieux, cela aurait nuit à l'histoire de Berthe.

Au final, un roman qui est à la fois drôle, touchant, émouvant, éprouvant, qui fait réfléchir, qui dénonce, mais, surtout, qui se lit avec un immense plaisir et c'est bien là le principal.
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Ce titre me faisait peur tant il engrangeait l'engouement et puis une lectrice d'instagram m'a convaincue de le tenter et je ne le regrette pas.

Alors que la police est à la porte de sa chaumière dans le cantal, Berte dite Mamie Luger les accueille avec sa carabine.

Elle finit en garde à vue confrontée à l'inspecteur André Ventura. C'est leur échange qui nous est proposé et il faut dire qu'elle en a raconté la centenaire dans la cave de laquelle on a retrouvé 7 cadavres !

Berte va nous raconter sa vie semée de cadavres, sa condition de femme sur le dernier siècle et les blessures de son passé.
Si elle reconnaît qu'elle a bien tué ces corps retrouvés chez elle, elle s en explique.. mais ce n'est pas son seul objectif.

C'est caustique, c'est touchant, c'est violent et c'est doux, c'est l'histoire d'une vie de femme en quête de droits et de respect, prête à se sacrifier afin que les femmes meurtries survivent.

Une bien belle lecture
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Ce polar atypique m'a complètement conquise!

Il s'agit d'un huis-clos entre une grand-mère de 102 ans et un inspecteur qui doit l'auditionner. Berthe, alias mamie Luger, est en effet en garde à vue. Et pour cause: cette mamie Auvergnate se révèle être une tueuse en série!

Meurtres, veuve noire, nazi enterré dans sa cave... Au cours de son interrogatoire, elle ne va pas ménager l'inspecteur Ventura. Cette femme anticonformiste a une façon bien personnelle de lutter contre le machisme et le patriarcat. Armes à feu et coups de pelle, la vieille flingue à tout va, de préférence des hommes qu'elle a épousé et qui ont eu la mauvaise idée de lui manquer de respect.

Mais derrière cette tueuse en série centenaire, irrespectueuse et hilarante se cache une femme sensible et féministe qui va révéler sa fragilité au fil de son récit. Et, même si on sait qu'elle a commis plusieurs meurtres, on ne peut que s'attacher à elle.

L'auteur mélange les styles et nous fait passer du rire aux larmes. Car si la forme est drôle, le fond est sombre. Parents absents, guerre, viol, violence conjugale, pauvreté... la vie n'a pas épargné cette femme cynique.
Lors de sa confession, elle nous décrit la difficile condition féminine, le racisme, la lâcheté de certains hommes et son absolue volonté d'être libre.

Phrases qui claquent, personnages atypiques, humour noir, épisodes rocambolesques et message féministe, ce roman m'a ravie sur tous les plans. Je vous le recommande chaudement!

Ce roman a été adapté au théâtre.
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Je ne savais pas à quoi m'attendre en me lançant dans Mamie Luger, lecture conseillée par mon chéri. Je ne savais pas si je serais touchée par le style et par l'histoire. Au final, ce fut une très belle découverte, un coup de coeur que je n'avais pas vu venir.

Berthe, 102 ans, est mise en garde à vue un beau matin après avoir tiré au Luger sur son voisin puis sur les policiers venus l'arrêter. Interrogée par l'inspecteur Ventura, la mamie au caractère bien trempé dévoile son histoire en l'espace d'une journée forte en révélations. Une dure journée pour Ventura, qui découvre une petite vieille étonnante, loin d'être aussi innocente qu'elle le paraît.

Je suis tout de suite rentrée dans l'histoire grâce au style d'écriture cynique et trash qui colle si bien au personnage. Berthe a derrière elle une vie bien remplie et peu banale et elle n'est pas du genre à se laisser faire. Ses méthodes sont peut-être douteuses, mais elles sont efficaces. Au fil des confessions de Berthe, Ventura est tiraillé entre son attendrissement naturel pour la vieille femme et le choc dû à ses révélations. Les dialogues entre ces personnages, intercalés entre deux retours dans le passé, sont aussi drôles que touchants.

Dès le début, un lien est fait avec cabossé, le précédent roman de l'auteur, mais il n'y a pas besoin de l'avoir lu pour comprendre et apprécier sa lecture.

Le ton général du roman est à l'humour, et ce dès les premières pages. Pourtant les sujets abordés sont difficiles puisqu'on y parle en particulier de tous les types de violences faites aux femmes. Autant d'injustices qui donnent au lecteur comme à Berthe, fervente féministe, le goût de la vengeance. Je suis passée par toutes les émotions en lisant ce roman : colère, indignation, tristesse, jubilation... L'auteur allie parfaitement l'humour et l'émotion pour en faire un récit fort qui vous restera en mémoire.

Une lecture qui se savoure, un roman détonnant qui donne envie de le relire sitôt fini.
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J'étais passé à côté quel dommage ! Si vous aimez l'humour noir, le second degré, ce roman est fin, savoureux, délicieux.
La vieille est encore un peu trop verte c'est parfois peu crédible mais on oublie vite car c'est drôlement lugubre et les machos prennent une sacrée dérouillée !
Si comme moi vous ne l'aviez encore pas lu n'attendez plus !
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