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EAN : 9782930538181
120 pages
Quadrature (01/10/2011)
3.28/5   9 notes
Résumé :
Ce livre nous entraine dans la valse colorée des liens, fragiles ou indéfectibles, salvateurs ou destructeurs, tissés pour un jour ou pour toujours avec parents, amis et tous ceux qui nous lient. Comme dans un kaleidoscope, nous voyons se former et se déformer ces relations; sentiments forts, confus, complexes, artificiels
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Publié en ce mois d'octobre, " Ce qui nous lie..." est un recueil de nouvelles signé par l'écrivaine française Gaëlle Pingault.

Dominique est sur le point de revoir la femme qu'il aime toujours après 10 ans d'absence. Raynald appréhende son voyage scolaire à Berlin. Une jeune veuve subit les avances de son collègue de bureau. Une femme part à Venise, la ville qui hante ses rêves.
Une prof de maths accro aux chiffres ronds attend une demande en mariage, mais surtout la parfaite bague de fiançailles. Une jeune femme évoque la carte marine de sa grand-mère.
Une femme repense à sa vie conjugale en écoutant du blues. Lucas entame une partie de Scrabble avec une vieille dame le soir du réveillon.
Un homme aperçoit un couple mangeant du choco à tartiner et repense au tournant tragique qu'a pris sa vie. Un écrivain examine la somme des clichés présents dans sa vie pour retravailler son manuscrit.
Une femme évoque l'amitié indéfectible qui unit son mari à ses deux amis d'enfance.
Un homme décide de venger la mort de son père de substitution tandis qu'un autre impute à la science la responsabilité de son entrée à l'orphelinat. Une femme évoque sa grossesse et les responsabilités qui lui sont tombées dessus.
Un homme se rend au musée d'Orsay avec sa soeur, pour y contempler des oeuvres à sa manière.

La plupart de ces 15 textes sont des nouvelles aux chutes surprenantes, dévoilées dans les toutes dernières lignes. J'ai particulièrement aimé "Muy guapa", "Carte marine", "Sur la peau, le blues" et "Pleure pas".
Gaëlle Pingault évoque les liens qui peuvent unir deux êtres ou encore un individu face à un objet ou un événement qui a joué un rôle de déclencheur dans sa vie.
Ces liens sont alimentés par le souvenir et renvoient à une certaine amertume teintée d'un désir de vengeance, de dépassement de soi ou au contraire, de renoncement.
Chaque personnage en a gros sur le coeur, se confesse, revit et partage avec le lecteur un fragment de passé vécu avec un être aimé et relié à un objet ou un événement marquant qui continue de le suivre au quotidien.
Il est ici question d'amour déçu, d'amitié, de sentiments qui unissent à une ville, d'addiction, de deuil, de cet "avant" qui ne cesse de nous rappeler à lui et nous abandonne à notre solitude.

Il est rare qu'un recueil entier emporte mon adhésion. Aussi n'en ferais-je pas un coup de coeur car certaines nouvelles, bien qu'écrites avec justesse, n'ont pas réussi à m'accrocher outre mesure.
Avis mitigé donc...
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Ce qui m'a frappée dès les premières lignes, c'est le style très « oralisant » des nouvelles : chacun des narrateurs livre ses pensées telles qu'elles lui viennent et qu'il les aurait racontées à un ami pendant une conversation informelle. C'est un procédé qui peut s'avérer intéressant, mais qui présente aussi de nombreux risques : pour moi, Gaëlle Pingault n'a pas su les éviter. J'ai eu la sensation de lire des textes parfois trop familiers, plutôt que des nouvelles que j'aurais eu envie de dire et d'entendre*.

Cet aspect très informel correspond néanmoins assez bien aux histoires narrées, qui se déroulent toujours entre proches, qu'ils appartiennent au même cercle familial ou amical. Comme le style, les récits sont familiers, proches des lecteurs potentiels et – c'est là que le bât blesse – peu surprenants. Aucune des chutes ne m'a surprise, et toutes m'ont paru très convenues. Ce manque d'originalité m'a énormément déçue et est l'une des causes principales de ce goût de déception qui me reste à l'issue de ce recueil… Rien ne m'a lié à lui, n'a accroché durablement mon attention**. Dommage, j'espère être plus séduite avec un autre recueil de l'auteure.
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Ce qui nous lie… est un recueil comptant 15 nouvelles. Celles-ci abordent ces liens qui nous attachent à notre entourage. Il peut s'agir d'un ami, d'un amour passé, d'un enfant, d'une soeur ou d'une illustre inconnue ! Notre vie est jalonnée de relations que nous tissons pour un jour ou pour toute une vie, des personnes avec qui nous partageons des moments plus ou moins importants, historiques parfois !
Ce qui nous lie… nous raconte de petites histoires souvent tristes, les malheurs de la vie quotidienne, des accidents de parcours qui n'en sont pas toujours. En quelques mots, Gaëlle Pingault arrive à nous immerger dans l'univers de ses personnages et à nous les rendre attachants. Au point que, la nouvelle terminée, on se sente un peu vide, avec l'envie d'en savoir plus, d'accompagner ces personnages un peu plus loin dans leur parcours. Ce recueil déclenche des émotions et des sourires mais des étonnements et des inquiétudes aussi. Enfin, le ton direct, proche du langage parlé, et l'utilisation de la première personne rend les nouvelles très rapides à lire et les personnages encore plus attachants.
Si les recueils de nouvelles sur le thème des relations et de l'amour foisonnent, celui de Gaëlle Pingault sort clairement du lot. Chaque histoire est construite comme une petite intrigue qui se termine par une chute toujours étonnante, ce que je n'avais jamais lu précédemment et qui renouvèle le genre de façon intéressante.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Les nouvelles de ce recueil n'ont pas vraiment de point commun les unes avec les autres, il est donc assez difficile d'en parler globalement. On peut toutefois dire qu'elles sont plutôt courtes, « à chute » et faciles d'accès. Certaines sont divertissantes, d'autres émouvantes.

Mes deux préférées :

« Compte rond ». C'est l'histoire d'une prof de maths qui a un rapport aux chiffres pour le moins étrange puisqu'elle passe son temps à faire en sorte que les comptes soient toujours ronds, y compris dans sa vie privée. Un véritable casse-tête ! C'est sans doute la nouvelle la plus originale.

« Souriez vous êtes cliché » : j'ai beaucoup aimé cette histoire d'écrivain qui prend conscience des clichés dont il a truffé son dernier roman lorsque que sa propre vie se transforme en une série de clichés.

Les recueils de nouvelles de Quadrature sont des friandises que je déguste toujours avec beaucoup de plaisir. Ce recueil n'est pas le plus original de leur catalogue mais je l'ai apprécié pour sa simplicité, entre deux lectures demandant plus d'attention.


Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Quinze nouvelles variées en longueur et en contenu. Hasard de la composition de ce recueil ? Je ne sais pas mais j'ai été déçue par les trois premières nouvelles dont la chute est prévisible. Trop. On la voit venir comme un éléphant dans un couloir. Je me suis même demandée si j'allais poursuivre.. Je n'ai pas apprécié la suivante non plus à qui il manque un petit plus...
Puis, il y a la nouvelle Compte rond qui met en scène une jeune femme obsédée par les chiffres et leurs totaux. Et ce texte m'a vraiment accrochée. Ecriture limpide, vive, sans temps mort, entraînant le lecteur dans une danse des nombres et des mots.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/11/gaelle-pingault-ce-qui-nous-lie.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Elle suppose qu'il faut adhérer à ce précepte. Qu'il faut, la main sur le coeur et l'oeil humide, répéter qu'effectivement, c'est merveilleux, incomparable, unique.
Elle suppose que si l'on se risque à émettre un simple doute, à formuler une quelconque réticence, on passe instantanément pour un genre de psychopathe sans coeur. Surtout si on est une femme. Eh bien elle s'en fout.
Elle n'a pas ouvert le magazine. Elle ne s'est pas abîmée dans les gazou areuh et les émerveillements dus à ces chers bambins. Elle est restée scotchée à la couverture, refusant d'un bloc, de tout son corps et de tout son esprit, d'intégrer la formule. Elle a senti ses muscles se tendre, ses pensées s'arc-bouter sans complaisance. Non, elle n'adhèrera pas.
Elle est elle-même maman, et pas qu'en surface. C'est inscrit profondément en elle. Elle adore sa fille, et vibre à l'unisson de ce qui lui arrive.
Diapason émotionnel parfait. Elle a aménagé son boulot pour profiter de Léa. Elle n'a pas cherché à racheter une étude, elle est restée clerc.
Elle gagne moins, mais elle est plus libre. C'est juste que tout ça ne regarde qu'elles. Pas les magazines. Enfin, peut-on imaginer formule plus stupide que "donner la vie" ?
Pour donner quelque chose, il faut soi-même le posséder, non ? Qui peut brandir un acte notarié, une facture, quelque chose de juridiquement recevable, prouvant qu'il est propriétaire de cette chose étrange et merveilleuse qu'est la vie ? Personne, bien sûr.
C'est la plus grande indivision de l'univers, où l'ensemble de l'humanité a sa part.
Alors non, non, et cent fois non, elle n'a pas "donné la vie" à sa fille. p.101
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Un point s'impose. Dans l'inénarrable série "l'être humain et ses voisins", qui tient le monde en haleine, depuis, disons, la préhistoire, voici le dédriefing du jour. Au programme : Elisa Gardan et moi. Cela fait huit mois pile aujourd'hui qu'elle a aménagé en face. C'est parfait pour un premier bilan. Les bilans j'adore ça. (...)J'allume le lecteur MP3 branché sur hautparleurs.Rolling Stones. Exile on main street. Pour la musique, c'est comme pour le reste. J'ai un côté vieille conne et c'était mieux avant.
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Vidéo de Gaëlle Pingault
Un roman actuellement disponible en librairie.

Barbara est seule. Sa solitude a des allures de refuge ou de bastion, érigé dès l'enfance, pour tenir une mère imprévisible à distance. Quand le médecin de l'EHPAD "Les genêts" la convoque, ce passé qu'elle fuit la rattrape.Médecin en fin de carrière, Charles s'ennuie. Coincé dans sa vie, coincé dans son couple, voilà où l'ont conduit des choix par défaut. L'intransigeance de Barbara le contraint à faire face à ses propres petites lâchetés.Lise est aide-soignante. Elle s'impose une discipline rigoureuse, tente d'offrir aux résidents des Genêts des moments de partage arrachés à la cadence minutée des soins. Mais pour combien de temps ?Barbara, Charles, et Lise... Dans l'histoire de chacun, des empêchements sont venus enrayer la possibilité d'aimer librement. Autour de Rose, la mère absente, ces coeurs imparfaits se rencontrent et inaugurent des voies possibles de consolation.

Gaëlle Pingault est novelliste, romancière, animatrice d'ateliers d'écriture, orthophoniste, Bretonne. Tout dépend du sens du vent ! Celui quelle préfère, c'est le noroit qui claque. Elle a été lauréate du festival du premier roman de Chambéry et du prix Lions club de littérature grand ouest pour son premier roman II n'y a pas internet au paradis. "Les coeurs imparfaits" est son deuxième roman.
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