AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782221098646
288 pages
Robert Laffont (12/02/2004)
3.98/5   30 notes
Résumé :
"L'incohérence, la peur qui se répandent de nouveau sur l'univers me donne le sentiment d'avoir vécu l'avenir."
Il faut écouter le message du sang de l'espoir", récit intime et témoignage exceptionnel de la force de l'esprit, capable, même dans l'horreur, de forger des raisons d'espérer et de croire en l'homme.
L'extraordinaire destin de Samuel Pisar incarne le triomphe de la vie sur toutes les entreprises qui s'acharnent à l'éteindre.
Il fut un... >Voir plus
Que lire après Le Sang de l'espoirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Dans "le sang de l'espoir", Samuel Pisar nous livre ici sa jeunesse et son analyse du monde. Bien que son enfance soit liée aux terribles camps de concentration, il est utile d'avoir une vision de plus sur l'holocauste, juste pour la mémoire, mais aussi pour ne pas oublier cette Histoire. Mr Pisar a cru en lui, et a survécu, pour témoigner. Dans la deuxième partie, son analyse du monde moderne est hélas trop subjectif. Son souhait de voir les pays de l'est et de l'ouest se réunir, et échanger commercialement pour ne pas que ce reproduise ces tueries est certes une obligation et un espoir ; mais des propositions concrètes manquent à cette ouvrage. L'on retiendra de ce livre surtout ses souvenirs autobiographiques, mais le négociateur passera hélas au second plan, car pas assez détaillé.
Commenter  J’apprécie          70
J'avais lu « le sang de l'espoir de Samuel Pisar » pratiquement à sa parution. Acheté en livre de poche, je l'ai retrouvé facilement dans la bibliothèque quand en 2015, Samuel Pisar a quitté ce monde qui ne lui avait pas fait de cadeau.
Son départ dans la vie a été trois années de survie, avec 2 autres amis, dans les camps de concentration, après avoir vu ses parents, et sa soeur disparaitre : Etant un des plus jeunes survivants, il nous fait comprendre la Shoah, et cette lutte incessante pour survivre. Il avait décidé de survivre, et il a réussi.
Après avoir retrouvé des oncles en Australie, travaillé dur pour rattraper les études, il décide d'aller aux USA. Il y devient un brillant avocat, et croit à un monde meilleur, sans conflits raciales, et une entente entre l'Est et l'Ouest.. Mais n'apporte pas néanmoins de solution pour ce « beau devenir » .
Relu avec plaisir, car il m'avait, à sa sortie, profondément marquée.
Commenter  J’apprécie          40
Le récit autobiographique d'un jeune polonais de 13 ans, déporté à Auschwitz en 1942. D'une famille originaire de Bialystok, obligée de déménager sous 24 heures dans le ghetto juif de la ville, il fera l'objet d'une rafle et sera, des siens, le seul rescapé.
Avant la chute du mur de Berlin, il deviendra avocat de renom, côtoiera les grands de ce monde et mettra son énergie et son talent au service de la coopération Est-Ouest, qu'il pense être un facteur de paix dans le monde.
Comme tous les récits de déportation, la première partie est saisissante, notamment les circonstances dans lesquelles il échappe à la chambre à gaz (pages 83 à 86). La seconde, reflétant le contexte des années 1970 marqué par la guerre froide, est un peu dépassée.
Commenter  J’apprécie          30
L'apocalypse climatique et la disparition de notre Terre telle que nous la connaissons est le grand sujet de l'époque, à juste titre. Ma génération a connu la menace de l'apocalypse nucléaire (encore plus terrifiante). Cette apocalypse a été conjurée (quoique...) par des hommes de paix qui ont compris que l'humanité gagnait à s'entendre pour conjurer ses propres démons. Je recommande chaudement ce livre de Samuel Pisar, inspirateur et artisan de la "détente", "Le sang de l'espoir". Je conseille de le lire et de réfléchir à la façon dont les hommes et femmes de bien peuvent, en ayant pleines conscience des turpitudes de notre espèce (Ô combien affreuses et il en savait quelque chose étant passé par les camps de la mort!) s'inspirer de sa démarche et conjurer le sort de l'apocalypse climatique.
De Samuel Pisar, de son histoire, de sa vie, de son oeuvre, j'ai trouvé confort et force dans ma conviction que nous devions tendre la main à nos pire ennemis (donc parfois à nous-mêmes ....) si nous voulions avancer dans la vie. Un livre essentiel qu'il faut lire à mon humble avis.
Lien : http://xavier.bruckert.over-..
Commenter  J’apprécie          60
Lu durant mon adolescence ,ce livre m'a profondément marqué.
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un jour, je suis désigné pour faire partie du quota fatal. Avec mon groupe, j'attends plusieurs heures devant l'enceinte du crématorium. Personne ne songe plus à en réchapper. Mais des colonnes entières passent devant nous, prioritaires. Peut-être sommes-nous en avance sur le planning, ou les autorités en retard sur le rythme d'extermination. En tout cas, après une longue attente, nous sommes ramenés jusqu'à nos baraquements. Le jeu de hasard continuera.
Je suis de nouveau sélectionné, quelque temps après.
J'ai juste le temps de faire à Ben un signal d'adieu, puis nous sommes regroupés et nous traversons tout le camp. Un trajet qui paraît bien court... Nous sommes parqués dans un baraquement spécialement gardé d'où, une fois que nos numéros matricules auront été relevés, nous serons conduits par camions vers les chambres à gaz.
Les condamnés échangent en silence des regards fous, traqués, où la rage de ne pouvoir agir s'ajoute à l'effroi de la mort imminente.
Au fond de la pièce : un baquet en bois, rempli d'eau, et une brosse.
Au milieu du désarroi général, de la paralysie de chaque âme, je m'accroupis. Je rampe vers la bassine. Je commence à frotter le plancher avec toute la vigueur du déporté actif, docile, qui cherche à s'acquitter au mieux d'une tâche qu'on lui aurait imposée.
Ne négligeant aucun recoin, j'accomplis mon travail avec régularité et application, tout en me rapprochant lentement, de l'entrée... Les gardes, qui jettent régulièrement des coups d'œil à l'intérieur, par la porte ouverte, m'ont aperçu. Mais ils deviennent involontairement les complices :
"Hé, cette partie est encore sale, recommence ! "
À genoux, je frotte. Ils me lancent des ordres, j'obéis. Chaque latte du parquet est savonnée, décapée, avec " l'énergie du désespoir ". Je passe entre les jambes des autres condamnés qui, tout à leur terreur, ne me remarquent plus.
Je continue de ramper en frottant, sous les regards goguenards des surveillants qui se divertissent à multiplier les vexations.
"Astique encore ce coin, fainéant ! "
Mon obéissance est totale.
Lorsque, enfin, après un temps, infini, j'accède aux marches qui conduisent vers la sortie, chacune d'elles est frottée, avec une conviction qui attendrirait le plus impitoyable des Kapos. Je ne suis que gestes répétés, entêtés, sur ce bois usé par des milliers de pas.
Les bottes des Allemands m'encadrent. L'instant de vérité. Je prends le baquet d'une main, la brosse de l'autre et je commence, lentement, à m'éloigner.
J'attends le cri, les bruits de pas, qui m'intimeront l'ordre de m'arrêter. Rien.
Indifférents, les gardiens ont cessé de s'intéresser à moi. Je n'appartiens plus tout à fait au monde des morts.
Alors, d'un pas en apparence nonchalant, je retourne me fondre dans l'anonymat du camp, redevenu un matricule vivant. J'arrive, épuisé, à mon baraquement.
Avant de sombrer dans le néant du sommeil, je revois un instant le visage de ma mère.
(pages 83-86).
Commenter  J’apprécie          20

Video de Samuel Pisar (1) Voir plusAjouter une vidéo

Samuel PISAR
Jacques CHANCEL s'entretient avec Samuel PISAR, avocat, survivant de la Shoah : son témoignage sur les camps de concentration ; comment il a survécu, bien que juifpolonais, à l'extermination des siens ; son activité d'avocat international ; sa participation à la libération des prisonniers grecs sous le régime des colonels ; commente les conflits internationaux ; son optimisme
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus

Autres livres de Samuel Pisar (1) Voir plus

Lecteurs (97) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}