« C'est la seule beauté qui l'inspire. C'est une émotion esthétique. »
Les illustrations fines et lumineuses des Très Riches Heures du duc de Berry m'ont toujours fascinée. Ses nobles dames et ses seigneurs, ses châteaux d'une blancheur majestueuse, la minutie colorée de ses scènes de vie quotidienne, sont comme la photographie complice d'un Moyen Âge idéalisé.
Quel délice de s'y plonger grâce à cet ancien grand format des éditions Minerva ! Les fameuses enluminures des mois de l'année et du Zodiaque sont bien entendu reproduites, détaillées et commentées. Puis vient la description du texte même du livre d'heures, portant en grande partie sur les Évangiles, et orné de nombreuses et étonnantes miniatures. Parmi celles-ci, la vision des ténèbres est saisissante, tout comme la représentation parfaite et circulaire du paradis originel. On y trouvera aussi un surprenant plan de Rome...
Pour voir le manuscrit original datant du XVe siècle (1412-1489), il faut toujours se rendre au magnifique château de Chantilly qui abrite la collection de livres, tableaux, meubles et objets d'art constituée au XIXe siècle par le duc d'Aumale. Ce musée – et surtout sa bibliothèque – est un véritable bijou pour les bibliophiles et les esthètes.
De très riches heures de lecture et de ravissement.
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Il y a eu des Livres d'Heures faciles à porter avec soi et à lire en marchant. Ceux du duc qui nous sont parvenus ne sont nullement de cette sorte. Les grandes dimensions de la plupart d'entre eux les rendent peu transportables, et de tous le luxe de l'exécution fait des livres de bibliophile, destinés à être feuilletés avec respect et précautions dans dans l'espace protégé d'une « librairie » – comme on avait alors le bon goût d'appeler en français ce que, par une inutile grécomanie, nous nommons maintenant bibliothèque. Voilà déjà de quoi repousser à l'arrière-plan la pieuse raison d'être des Livres d'Heures. À les feuilleter cependant, et tout particulièrement celui que voici, on se sent plus éloigné encore du recueillement qu'ils devraient savoir inspirer. On est saisi d'une émotion haute, certes, et vive, mais assez peu religieuse. C'est la seule beauté qui l'inspire. C'est une émotion esthétique.
Le Général Weygand
Le général
Maxime WEYGAND est un illustre soldat, mais son
action entre 1940 et 1942 a été et demeure l'objet de critiques souvent passionnées. le jury, composé d'
Henri AMOUROUX, auteur de "40 millions de pétainistes", du colonel RÉMY auteur d'ouvrages sur la Résistance, d'Otto PUNTER, auteur de "Guerre secrète en pays neutre" membre de l'Orchestre rouge, d'
Edmond POGNON, auteur de "De...