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EAN : 9782829005770
96 pages
En bas (12/06/2018)
5/5   1 notes
Résumé :
La vie
Et cette force de vie qui anime l’oiseau en vol et le fait se précipiter contre une vitre – petite boule de plumes qui n’a pas même pleuré une goutte de sang.
Et ceux qui à l’avant d’un engin qui n’avait que des roues se sont rêvé des ailes, pour ne laisser que des cadavres au bord d’une route. Elle les a regardés ; n’a rien fait, rien eu à faire. « Il paraît que dans ces cas-là on s’exclame : C’est la vie ! »
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les dessins d'Albertine sautent aux yeux, et ils sont splendides : revisitant les codes de la danse macabre, hérités du Moyen Âge, ils font défiler squelettes déhanchés, petits ou grands monstres, personnages humanoïdes vêtus de noir et porteurs d'objets baroques qui détournent l'imagerie religieuse traditionnelle, ostensoirs, cercueils, drapeaux aux fleurs sombres.
Ce qui demande un abord plus lent et plus patient, dans ce livre qui entrelace textes et illustrations, ce sont les chapitres de Guy Poitry. La Camarde, personnification de la mort, y est représentée assez vieillissante, un peu déphasée, tâchant de jouer son rôle malgré tout dans un monde moderne où le rapport à la mortalité s'est modifié ; elle y parle aussi, y interpelle ou y dialogue, dans trente-six morceaux brefs, parfois très brefs, qui font défiler, eux aussi, tous les assauts portés contre la vitalité et contre la chair. Leur virtuosité tient à la diversité des tons qu'ils expriment, du cynisme le plus impassible et le plus cruel à la commisération humaine la plus tendre : comme dans les chroniques que l'auteur tient dans le Courrier, quotidien suisse romand, c'est le « mauvais genre » dans toute son amplitude. La concision, exempte de longueur ou d'explication, et la variété d'accent autorisent une impeccable densité stylistique : avec leur choix tendu d'un lexique volontiers archaïsant, leur usage de la reprise et de la répétition à différents niveaux, leurs sonorités et rythmes harmonieux ou au contraire brusqués, voici des textes qu'on lit et qu'on relit, pour découvrir qu'ils atteignent à ce genre du poème en prose auquel ils font quelquefois allusion.
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Une belle écriture pour ce recueil de fables.
Mort et vie: jeu de miroir, regards croisés. de loin, de près, ELLE nous observe, nous interroge, nous sonde corps et âme.
Tantôt nostalgique, tantôt gourmande, pressante ou discrète, cynique parfois. Mais elle peut aussi se laisser gagner par la tristesse, la pitié et se faire alors rassurante, consolatrice.
Au fil des pages se glissent les dessins d'Albertine, grouillants de détails malicieux. Cortège en noir et blanc sur lequel chacun, chacune apposera ses propres couleurs.
A découvrir, faire découvrir.
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Albertine fait danser la camarde

Le bal débute sur une procession comme sait les orchestrer Albertine: une file de créatures plus ou moins étranges dont les atours noir ébène contrastent avec des faces de craie. Ici, des squelettes endimanchés encadrent un porteur de faux, tandis qu'un clampin ploie sous le poids d'un cercueil surmonté d'un ange en robe immaculée. Là, un démon couronné vêtu d'une de ces toilettes dont l'illustratrice de Dardagny a le secret emboîte le pas à une bestiole fourchue.
On comprend que la mort rôde au sein de cette assemble joyeusement macabre. Ce que confirme le titre de cet opus mêlant harmonieusement illustrations et texte. Au fil de ces «Derniers entrechats de la camarde», les mots de Guy Poitry viennent danser avec les images d'Albertine.

Sous la plume de l'essayiste et romancier genevois, la grande faucheuse prend la parole, facétieuse. «Quand une belle s'asseyait à sa toilette, se poudrait le nez, ombrait ses paupières (...) je la laissais se contempler un instant; puis soudain prenais sa place en son miroir. C'était alors de beaux cris, poussés bien haut, et des gestes, ridicules, inconvenants; mais les bris de verre qui gisaient à terre lui renvoyaient encore l''image de ce qu'elle serait un jour.»
Poitry imagine aussi la mort à table, en faiseuse d'ange, en golfeuse ou en lectrice, ayant pignon sur rue mais trouvant à qui parler. Autant de variations, trente-six au total, pour accompagner les tours et détours d'une fossoyeuse qui ne manque pas de souffle. Ni d'élégance. Philippe Muri, Tribune de Genève, 9 juin 2018
«Derniers entrechats de la camarde», Guy Poitry et Albertine. Ed. d'En Bas, 104 p.

Lien : https://www.tdg.ch/culture/c..
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Quel superbe livre ! L'écriture de Guy Poitry est toujours aussi soignée. Le thème, pourtant délicat, est traité avec une sensibilité qui n'exclut pas l'humour. Et les dessins d'Albertine complètent à merveille ces très beaux textes.
Louis
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