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J'aime le genre polar historique. Je fouine chez mon libraire préféré en ligne et je découvre "L'affaire des Corps sans tête" d'un auteur inconnu avec le bandeau de Gérard Collard "Une révélation du polar historique. Génial". Aussitôt lu l'encart publicitaire, aussitôt dans le panier. Reçu quelques jours après et je débute la lecture avec le sentiment de commencer un chef d'oeuvre. Bon, plutôt franchement déçu. Ce soi-disant complot qui mène à la fuite de Varennes donne vraiment l'impression d'une grosse rustine mal collée sur un fait historique. Je ne veux pas spolier, mais pas crédible du tout. le héros est moyennement attachant, surtout beaucoup trop de personnages gravitant autour de lui qui sont éliminés sans que cela apporte beaucoup à l'histoire. Bref 3 sur 5, car il y a de la qualité, mais loin d'une révélation.
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En ce qui concerne l'histoire, le résumé de l'éditeur fera l'affaire.
L'idée d'un enquêteur au 18è siècle n'est pas neuve (cf. Nicolas le Floc'h, Donatien Lachance, etc.), il y a pourtant dans ce roman-ci quelques originalités intéressantes. La situation d'époque est bien étudiée, l'auteur a su compiler et exploiter une documentation de qualité. Personnages historiques et fictifs font bon ménage, et le déroulement de l'intrigue est bien structuré, dans un style agréable et dynamique. Tout se tient, et c'est plutôt plaisant à lire sauf …
Le problème de ce roman est le vocabulaire :
Dans sa postface, l'auteur déclare avoir utilisé le Crisco (Dictionnaire de l'Université de Caen) et le dictionnaire de l'Académie Française de 1798 pour le vocabulaire du 18è siècle ! Que n'en a t-il fait autant (utiliser le Dictionnaire de l'Académie Française 9è édition*) pour le Français moderne. Cela lui aurait évité d'utiliser un grand nombre de psittacismes du moment (échanger, dédier, etc.) ; il aurait ainsi appris la définition de "maraudeur", la différence entre fouineur et fouisseur, su que le verbe correspondant à fouisseur est fouir et non fouisser, et corrigé plein d'autres erreurs sémantiques de la sorte ... Avant de se lancer dans le Français Moyen, il conviendrait de maîtriser le Français moderne !
Autre désagrément de lecture, la version électronique de ce livre (Kobo Fnac) pullule de coquilles typographiques, de mots manquants, de fautes d'orthographe. Je peux me faire rembourser ?!

* bien que je recommanderai davantage le site du CNRTL, moins officiel, mais plus pratique.
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J'ai beaucoup apprécié l'aspect historique du roman et l'évocation de cette période trouble de 1791, alors que la prise de la bastille date déjà un peu et que Louis XVI, revenu aux Tuileries, est toujours le roi des Français. En revanche, l'intrigue policière qui se greffe sur les événements de la Révolution française en cours m'a moins convaincu.

De nombreux personnages, fictifs ou réels, interviennent dans l'histoire, dont un grand nombre appartiennent à la toute nouvelle Gendarmerie nationale, à la Garde nationale, à divers services de police récemment créés, ou sont d'anciens lieutenants civils du défunt tribunal royal du Châtelet, générant une confusion qui conforte celle ambiante de l'époque. D'autant plus que certains jouent un double jeu dangereux, prêchant pour un camp afin d'en favoriser un autre, entre les nostalgiques de l'ancien régime, les tenants d'une monarchie constitutionnelle, et les fervents partisans de la révolution totale que préconisent Marat, Robespierre et consorts, les rumeurs de comités complotant dans l'ombre fleurissant allègrement sur un terreau propice à toutes les trahisons, voire à une contre-révolution.

C'est dans ce contexte particulièrement incertain qu'apparaît Victor Dauterive, sous-lieutenant de gendarmerie bénéficiant de la protection de l'illustre La Fayette, le jeune homme s'étant vu confier par le chef de la police secrète de son mentor la périlleuse mission que constitue l'arrestation de Marat, le principal agitateur des masses, particulièrement bien protégé par les adeptes de ses idées. Une belle plongée en eaux troubles pour le jeune homme qui ne tarde pas à faire les frais de ce qui lui apparaît assez vite comme un jeu de dupes dans lequel d'aucuns auraient peut-être misé sur son inexpérience et une certaine naïveté de sa part.

Dans le même temps, la Seine livre son lot de cadavres sans tête, apportant au récit une intrigue policière qui va son bout de chemin en parallèle des tumultes révolutionnaires, l'enquête ne concernant pas le jeune gendarme. Mais comme les parallèles, c'est bien connu, finissent toujours par se croiser...

Le parcours est semé d'embûches pour Victor qui subit plus les événements qu'il ne les contrôle, ne sachant trop où se situent amis et ennemis, se sortant miraculeusement de situations périlleuses et il faut le dire un peu répétitives. Il trouve tout de même un soutien infaillible auprès d'un vieux chirurgien-barbier, d'un non moins âgé archiviste du Châtelet, et d'Olympe de Gouges, écrivaine abolitionniste convaincue et féministe avant l'heure.

Ce roman est un vrai bon moment de lecture pour qui aime les cadres historiques, l'auteur maîtrisant parfaitement la période de la Révolution. J'ai juste regretté un petit manque de punch et quelques longueurs en début de récit, et trouvé le charisme de ce cher Victor Dauterive un peu faiblard.
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1791. L'année commence dans l'atmosphère encore joyeuse et pleine d'espoir des débuts de la Révolution Française mais on découvre successivement trois cadavres dans la Seine aux abords de Paris. Trois hommes nus décapités. 
1791.Année cruciale dans le déroulement de la révolution. Cette énigme policière qui débute en février trouvera sa conclusion le 21 juin de la même année. Les férus d'Histoire auront reconnu la date de l'arrestation du roi à Varennes.  C'est Victor Dauterive,  un jeune officier gendarme et aristocrate de 19 ans qui va se lancer tout au long de ces 5 mois à la recherche du ou des coupables. Affaire bien plus compliquée qu'il n'y paraît de prime abord et qui va ébranler son enthousiasme pour ce changement de société. On va croiser Danton, Marat,  Lafayette,  Fersen et la reine,  Louis XVI, Olympe de Gouges. On va courir à travers le Paris du XVIIIe siècle ses bouges, sa fange, faire connaissance avec ses flics pourris, ses juges incompétents, ses comédiennes à la moralité.... élastique 😊. 
C'est admirablement documenté, l'époque est très bien restituée,  il n'y a pas de faute de goût, le récit est fluide et pourtant je ne suis pas enthousiasmé. Je n'ai pas poussé de WOUAH final...je n'ai pas lu à un rythme effréné.  C'est un bon roman (notre ami le médiatique libraire de la Griffe Noire est plus séduit que moi), c'est bien fichu,  les amateurs d'Histoire seront séduits,  les amateurs de polar peut-être moins. A vous de voir!

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Un polar historique, c'est une première pour moi. D'autant plus que la période révolutionnaire n'est pas une passion. Et pourtant, quel régal ! Trois corps sans tête sont retrouvés le long de la Seine. Comment retrouver leur identité ? C'est à cette mission que s'attelle Dauterive, un jeune officier. Et elle le mènera vers de lourds secrets. Cette petite histoire dans la Grande histoire est très intéressante. C'est une belle manière de découvrir les véritables ressorts de notre chère Révolution.
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Jean-Christophe Portes est pour moi un possible successeur de Jean François Parot. L'auteur nous entraîne dans le Paris révolutionnaire, avant la fuite à Varennes de la famille royale. C'est remarquablement bien écrit et très documenté. On y croise des personnages illustres, comme La Fayette, Danton, Robespierre et Olympe de Gouges. Je me suis régalée à la lecture des aventures du jeune Dauterive, jeune héros parfois un peu agaçant, brusque et immature, comportements expliqués par sa jeunesse. J'ai retrouvé l'ambiance des romans policiers historiques de Jean François Parot qui nous a malheureusement quitté, nous laissant, malheureux, à la veille de la Révolution Française. Avec ce nouveau héros, j'ai replongé avec plaisir à Paris, en 1791, à la veille de la Terreur. Je vous recommande chaudement ce roman!
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Bonjour à toutes et à tous…

Il y a quelques semaines j'ai rencontré Jean-Christophe Portes par hasard dans ma banque. Il est venu vers moi nous avons discuté un peu, puis avons décidé de nous revoir. C'était la bonne occasion pour le lire. Cela faisait un moment que je voyais ses romans dans divers blog.
Du coup, un peu de pression à la lecture de ce roman que j'avais vraiment envie de lire ainsi que le reste de la saga de Victor Dauterive…

Au début, j'ai un peu peiné. Des phrases très bien écrites auxquelles nous ne sommes plus tellement habitué.
Il a fallu que je m'accroche car beaucoup de personnages et, un début avec assez peu d'action. J'ai trouvé le personnage principal, Victor Dauterive très attachant, mais un peu jeune comme gendarme, mais toujours cette très belle écriture et, petit à petit, j'ai trouvé mon rythme.
Finalement par le contexte historique j'ai aimé ce roman surtout, lorsque l'intrigue est devenue prenante, là, il m'a été difficile d'arrêter ma lecture.
Une belle histoire policière qui se déroule au début de la Révolution française.

Un bon moment de lecture, malgré le début un peu lent. Écriture vraiment superbe et un final qui est un vrai régal. À suivre…


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Extrait :
« Mercredi 15 juin 1791

L'affaire avait fait grand bruit. Pendant deux jours, on ne parla plus que de ses affreux meurtres, si bien que les jeunes filles du quartier Saint-Marceau se mirent à éviter de circuler seules le soir. On avait multiplié les gardes et les patrouilles, mais aucune d'entre elles ne remit la main sur ce jeune officier sanguinaire.
La ravaudeuse, surtout, vit au quotidien bouleversé. Plusieurs hommes vinrent l'interroger chez elle, puis on l'emmena à la maison commune de la section où l'attendait un commissaire vêtu de noir, à la mine sévère. L'homme parlait remarquablement, aussi bien qu'un curé, mais ses manières étaient brusques. Flanqué de deux gardes nationaux, il lui posa des questions à l'étourdir, toujours les mêmes. S'avait-elle où le jeune homme avait quelque refuge ? Qu'avait-elle vu le jour des meurtres. »
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Jean-Christophe Portes nous entraîne, sans masque ni tuba, dans une plongée au coeur de la France post Révolution mais toujours révolutionnaire... 1791, la prise de la Bastille a eu lieu deux ans plus tôt, Louis XVI a été contraint de quitter Versailles pour Les Tuileries, la Constituante tente, tant bien que mal, à se mettre d'accord...
C'est dans ce contexte que des corps, des corps sans tête sont découverts dans la Seine. L'enquête est prise en main par un gendarme, Picot. Parallèlement, La Fayette confie à un jeune officier, Victor Dauterive, le soin de procéder à l'arrestation de Marat. Rien ne se passera comme prévu et Jean-Christophe Portes nous entraîne dans une enquête sur fond de conspiration où les rebondissements sont tels que j'ai failli... en perdre la tête !

Quel meilleur moyen de réviser l'Histoire de France que celui-ci ? Un polar historique qui non seulement respecte le vocabulaire de l'époque, nous décrit Paris fidèlement (odeurs comprises) mais, met aussi en scène des personnages dont nous connaissons tous les noms : Marat, La Fayette, Danton, Camille Desmoulins et... Olympe de Gouges. Aaaaah Olympe, sans doute mon personnage historique préféré avec Marguerite de Valois (non non je ne suis pas féministe).

Jean-Christophe développe tout au long du roman des thèmes qui,non seulement donnent de la puissance à l'histoire, mais contribuent également à nos victoires futures au "trivial pursuit" : la création de la gendarmerie nationale, la disparition du Châtelet en tant que Cour de Justice... Il évoque également les salons de réflexion dans lesquels se retrouvaient biens pensant, aristocrates et philosophes, la vie de chacune des différentes classes sociales...

Bien qu'il utilise le vocabulaire de l'époque, la lecture est rythmée et je ne me suis jamais ennuyée, ce dont j'ai peur en ouvrant un polar historique où l'on retrouve souvent un style poussif. Ici ce n'est absolument pas le cas.L'immersion est absolue et c'est à brides abattues que j'ai tourné les pages jusqu' au dénouement de cette première enquête de Victor.
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C'est une première pour moi de lire une enquête policière qui se passe surtout dans une époque que je ne connais pas. Ne vous moquez pas, l'histoire et moi ce n'est pas une histoire d'amour et ceci depuis mon plus jeune âge.

Pourtant, j'ai aimé ce roman. Cette enquête était fascinante et j'ai beaucoup appris.

La plume de Jean-Christophe Portes est très fluide, accrocheuse et il nous met directement en condition avec un premier cadavre retrouvé avec la tête coupée.

Le décor est bien planté, bien détaillé, ce qui nous permet de nous situer. Même si au tout début j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver entre tous les personnages et les situations.

L'intrigue est bien menée et nous emporte facilement au fil des pages entre les crimes et les complots.

J'ai énormément appris sur cette époque, le vocabulaire est le même que dans cette période, les vêtements sont décrits exactement pareil. C'était un grand plongeon dans les années 1790. J'ai même fais la curieuse en faisant des recherches sur internet, étant novice je voulais vraiment avoir une vision de tout le décor et de l'histoire de cette époque autre que dans ma tête.

Pour tous les amateurs (trices) de roman policier un peu épicé et bien mené je vous invite à le lire et le relire !

Encore une belle découverte pour moi !
Lien : https://lililapetiteplume.wo..
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Je tiens tout d'abord à remercier l'auteur pour l'envoi de ce service de presse et surtout, pour sa patience car j'ai pris du retard dans mes lectures et la chronique arrive 15 jours plus tard que prévu...

Je ne sais pas si l'auteur compte en faire plusieurs, mais ce livre parait être le premier "tome" d'une série d'enquêtes avec un homme à sa tête : Victor Dauterive.

Parlons tout d'abord du titre et de la couverture : les deux m'ont tout de suite intriguée ; le titre donne le genre policier au roman et la couverture explique que ce policier sera historique! Et pour cause, il se déroule pendant la révolution française! C'est rare, alors il faut le souligner.

L'auteur est bien documenté, il arrive à mettre le lecteur à la bonne époque, je me croyais vraiment présente pendant la période de la révolution, bravo à lui. L'époque, les lieux et les personnages sont très bien décrits. Par contre, le trop de documentation donne un peu de longueurs à l'histoire. L'intrigue se perd dans tout ça, c'est dommage.

En effet, l'enquête en elle-même est super intéressante mais elle se trouve "noyée" dans toutes ces informations. Cette première enquête de Victor Dauterive est réussie mais pour les prochaines, je pense qu'il faudrait moins de descriptions pour faire ressortir l'intrigue au premier plan et permettre au personnage principal de prendre plus d'importance, même si je dois avouer qu'il m'a plu et que c'est un homme à mon goût.

Prête à lire les futures aventures de cet enquêteur acharné et historiquement intéressant. Une belle plume, très agréable à lire qui nous transporte dans le passé...
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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