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EAN : 9782848654683
123 pages
Sarbacane (05/10/2011)
3.6/5   47 notes
Résumé :
Texte : Carl Norac - Illustrations : Stéphane Poulin

Rousseau, rescapé d’un attentat, se réveille couvert de
bandelettes dans une chambre d’hôpital. Côté mémoire,
c’est le blanc total. Question identité, il découvre sur ses
papiers qu’il fait partie des “chiens”, tandis que les “chats” sont les réprouvés d’un monde violent et policier où les murs poussent le temps d’un songe. Commence alors une longue quête personnelle teintée de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Une histoire étrange, qui ne se laisse pas qualifier facilement, celle d'un homme qui se réveille à l'hôpital, couvert de bandelettes et sans mémoire de qui il est et de son passé. Il devra se réinventer et redécouvrir la ville dans laquelle il vit. Un cheminement étrange, entre réel obscur, sombre poésie et fantasmagorie triste.
Dans ce monde policé et étouffant, où les rêves sont des crimes et les espoirs une folie, quelle sera la portée de ce regard neuf, comment ce personnage qui a tout oublié d'avant se moulera-t-il ou pas dans ce monde si désespéré ?
Un livre où alternent texte et dessins, racontant l'histoire simultanément ou chacun à leur tour. Un livre plein de non-dits, qui ne délivre pas un message clair, mais où il est question d'identité, de liberté, de résistance aussi. Les images, qui chacune sont des huiles sur toile, sont pour une grande part dans la réussite de ce livre, illustrant et renforçant l'atmosphère d'oppression et de malaise et, malgré les murs, abolissant la frontière entre réel et imaginaire.
Je suis ressortie de cette lecture avec un petit vague à l'âme, et sans savoir où l'auteur voulait en venir. A conseiller à ceux qui s'intéressent à l'évolution récente de nos sociétés, et à ceux qui aiment les livres dessinés et de poésie, ce livre est les deux.
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Un autre emprunt BD que j'ai sélectionné pour cette couverture tout à fait mystérieuse.
Où y suit Rousseau, rescapé dans un attentat, amnésique, dans sa reconstruction d'identité.
Si les graphismes sont à la fois absolument sublimes et d'une étrangeté dérangeante. J'ai été transporté par les planches de Stéphane Poulin. le texte et l'intrigue en général m'ont mise mal à l'aise et complètement déroutée par ce côté décousu, nébuleux, peu cohérent puisqu'on entre dans la psyché de Rousseau. Même si les thèmes abordés sont essentiels, je n'ai pas été touchée plus que ça, comme une impression nauséeuse de se retrouver dans un rêve glauque qui vire au cauchemar, le soupçon de fantastique n'aide pas à en faire une lecture sereine.
Peut-être la période actuelle n'est-elle tout simplement pas adaptée à une telle lecture. A retenter plus tard et je le conseille aux lecteurs avertis.
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Très beau livre. Album? Bande dessinée? le genre n'est pas aisé à définir, mais peu importe. Les illustrations (si on peut encore parler d'illustrations à ce niveau) sont tout simplement sublimes. Les couleurs, la finesse des traits, l'expressivité (même sous les bandages), la puissance et l'émotion qui s'en dégage m'ont scotché. La scène de bataille m'a complètement submergé!
Le texte n'est pas en reste. L'écriture de Carl Norac sonne juste. Il y a de la poésie là-dessous. Alors je dois avouer que j'ai parfois été un peu perdu dans cette quête d'identité, mais le personnage aussi je pense. Nous avons été tous les deux emportés dans un peu de confusion, mais sans crainte et sans gêne pour la part.
Il est question d'identité, de tolérance, de racisme...des thèmes rabâchés maintes et maintes fois, mais si joliment traités ici.
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Le livre est beau, la couverture intrigue. Ce n'est pas une bande dessinée, mais un album avec des dessins splendides et des phrases profondes.
Au début, c'est blanc dans ma tête. Je ne pense à rien et ce rien paraît blanc. Pareil à la page où l'on a envie de dessiner. Ou semblable aux nuages les plus lents. J'ai un poids un milieu du cerveau où les pensées ne passent pas.

Premiers dessins sur fond blanc, un plan de moins en moins flou, on voit une main bandée.
Seconde page, nous passons au fond noir qui continuera jusqu'à la fin de l'album. Les bandages de la tête laissent deviner des oreilles, chien ou chat ?
L'être se réveille. Il est dans une chambre d'hôpital. Un policier l'interroge et lui apprend qu'il a été victime d'un attentat et qu'il est un chien. Il va pouvoir retourner chez lui. « Chienne de vie, que fais-je dans cette ville ? On dirait que la haine commence ici ». Il retourne dans un monde où le voisin pourrait être son ennemi, où le chien domine et extermine le chat, tiens, ça titille du côté des réminiscences, un pays où les rêves de jour sont interdits !!
Nous traversons des dessins qui pourraient faire penser, au ghetto de Varsovie, tout au moins comme je me l'imagine. L'angoisse et la peur suent, les regards sont fuyants.
Chaque phrase de cet album est un coup de poing dans le plexus ou dans la mémoire. Peu de texte, mais, il va droit au but, sans fioriture. Carl Norac, en phrases très courtes, nous fait sentir le malaise de Rousseau, sa quête, son angoisse. Carl Norac et Stéphane Poulin nous parlent de tolérance, du racisme, de la peur, de la quête et que ce soit les pages dessins ou les pages textes, l'émotion est toujours omniprésente et nous happe.
La mémoire blanche permet d'écrire un nouveau livre de sa vie, de regarder les autres sans aucun à priori ni sectarisme.
Oui, vraiment un très, très bel et bon album emprunt de beaucoup de poésie. Vous le relisez, une autre face apparaît. Maintenant, il faut que je le rende à la bibliothèque, mais je l'aurais bien gardé celui-là aussi.
Je vous en recommande vivement la lecture.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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J'ai trouvé l'histoire extrêmement difficile à comprendre (j'ai quand même une maîtrise en littérature et j'ai relu plusieurs fois certains passages) et la fin très décevante. Les dessins m'ont fait penser à des choses déjà vues (en mieux) auparavant.

Pistes d'exploration
Échanger sur les réflexions que la lecture de l’album suscite, notamment sur les thèmes de l’identité, de la liberté, de la tolérance et de la justice.
Porter une attention particulière aux illustrations et à leur pouvoir évocateur ou dramatique. Échanger sur leurs caractéristiques les plus marquantes. S’en inspirer pour créer une illustration de son cru.
Brosser des liens entre le contexte sociopolitique brossé par l’album et des événements historiques du dernier siècle, notamment la Seconde Guerre mondiale.
Juger de la dimension symbolique de la licorne et, de façon plus générale, du merveilleux dans le récit.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ici, les rêves de jour sont interdits, il faut les cacher. Certains chats les tiennent sous la langue, prêts à les avaler. D’autres matous les chantent ou les dessinent. (…)
Des chats plus audacieux veulent voir pour de vrai les rêves vivre. Ils s’enfoncent dans les lignes interdites, esquissent un tag ou osent un graffiti. Leur espérance de vie dure le temps d’un songe. Sur le pavé, ils crèvent. Le rêve était leur seul trésor. (p. 65)
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Au début, c’est blanc dans ma tête. Je ne pense à rien et ce rien paraît blanc. Pareil à la page où l’on a envie de dessiner. Ou semblable aux nuages les plus lents. J’ai un poids un milieu du cerveau où les pensées ne passent pas.
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Dans la rue, le coeur des gens bat à l'envers. Tout le monde s'épie. Un voisin est un ennemi. Les murs n'ont pas seulement des oreilles, ils cachent des yeux
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Je n'ai à t'offrir que ce souvenir-là. Emporte-le, ou bien oublie encore.
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Chienne de vie, que fais-je dans cette ville ? On dirait que la haine commence ici.
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Videos de Carl Norac (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carl Norac
Rencontre avec Carl NoracDans le cadre du cycle «Les visiteurs du soir», le Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ) de la BnF propose des rencontres avec les acteurs de la littérature pour la jeunesse. Auteurs, illustrateurs, éditeurs ou conteurs viennent présenter leurs projets et partager leurs expériences.Cette séance accueille l'écrivain et poète belge Carl Norac. Auteur de plus de 80 livres de contes ou de poésies pour enfants traduits en 47 langues, il a été intronisé en janvier 2020 poète national en Belgique.Rencontre animée par Mateja Bizjak-Petit, metteuse en scène, poétesse et traductrice franco-slovèneSéance enregistrée le 11 janvier 2024 à la BnF I François-Mitterrand.
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