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3,83

sur 100 notes
Un joli titre, une quatrième de couverture prometteuse m'ont incitée à découvrir ce livre.
Le lire a été une déception. le style est correct voire paisible. Mais j'ai trouvée l'histoire décousue et les propos creux. Les personnages sont traîtés de manière superficielle.
De plus, la relation incestueuse entre le narrateur et sa soeur, naturelle pour le narrateur, m'a mise mal à l'aise.
Le seul mérite de ce livre, l'évocation d'Epictète, dont j'ai envie d'aborder les ouvrages.
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Un récit doux et touchant qui a pour cadre ce qu'on pourrait appeler une Librairie du coeur où l'oreille de celui qui aime les livres peut entendre le murmure des poètes qui récitent leurs vers . C'est une petite pièce qui accueille autour d'un thé aussi bien ceux qui peuvent acheter un livre que ceux qui ne le peuvent pas. Une parenthèse de sérénité au milieu des bruits et de l'agitation de la grande ville, où les amoureux des livres viennent faire une pause.

Ce récit met en scène et concentre tous ceux qui ont un rapport professionnel avec le livre : auteur, traducteur, éditeur, libraire, journaliste, lecteurs, et même un chat : Charabia
Parmi eux, trois personnages attachants : - Jack Waterman le vieux libraire qui n' a plus qu'  « un contact intermittent avec la réalité » et qui recherche quelqu'un acceptant de lui donner « la petite poussée » qui lui évitera la déchéance . Atteint de ce qu'il appelle « la maladie d'Eisenhower »il est la métaphore de l' écrivain : « celui qui voit ou entend des choses que les autres ne perçoivent pas » - le narrateur qui incarne le fils spirituel du vieux Jack . - Sa soeur Mistassini, à laquelle il voue un amour trouble . : un personnage intermittent, mystérieux, dont la présence et le contact consolent et adoucissent les derniers jours de Jack .

L'ouvrage porte un regard lucide sur le romancier, un regard qui démythifie son travail d'écriture : « les romanciers ne sont pas des créateurs, ils s'inspirent de la réalité, ils la transforment ils ajoutent, …..c'est plutôt du bricolage »

L'auteur propose une définition simple et sobre du bon livre : « Un bon livre, c'est quand on a envie de connaître la fin de l'histoire et qu'on se retient de le faire par crainte de rater les qualités de l'écriture »

Entre tristesse et tendresse , un roman qui réunit autour du livre deux âges de la vie : jeunesse et vieillesse .
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Jimmy, attiré par la jolie couverture d'un livre entre dans la librairie et va y rester.
Le propriétaire de cette libraire atypique l'adopte en quelque sorte.
La soeur de Jimmy les rejoint et tous les trois forment une espèce de nouvelle famille, la famille que l'on se choisi. Jimmy et la jolie Mistassini vont accompagner Jack le libraire et écrivain dans ses derniers jours car celui-ci commence un peu à "perdre la boule".
Jack avant de partir va transmettre au frère et à la soeur un savoir-faire, un savoir-vivre.
On se sent bien en leur compagnie, on a très envie de les connaitre et d'entrer à notre tour dans cette petite librairie si accueillante. Un beau moment de lecture.

lu en 2016.
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Quel bonheur de retrouver Jacques Poulin dans le Vieux Québec entre livres, chats et fleuve. Entre lecture et écriture. Entre vie et mort.

J'ai rencontré Jacques Poulin pour la première fois il y a quelques années lors de la lecture de «Jimmy», puis je l'avais retrouvé quelques temps après avec «La tournée d'automne». Il était tout de suite devenu MON auteur. Celui dont je partageais l'univers. Celui qui me comprenait tout autant que je le comprenais.

Dernièrement, je pensais de nouveau m'offrir sa présence en parcourant les pages du «Vieux Chagrin» et je l'avais manqué. Son ton, son propos, rien ne me rappelait le Jacques Poulin pour qui j'avais initialement eu un coup de foudre.

Puis, sont arrivés les «Yeux bleus de Mistassini» et j'ai retrouvé Jacques Poulin. MON Jacques Poulin.

Je viens de refermer son livre et...

... J'ai envie de marcher le long du fleuve...

... J'ai envie de donner tous mes livres aux gens qui passent devant ma maison...

... Je caresse mes chats et leur parle...

... J'ai envie de reprendre ma lecture à la première page pour retrouver Jack, Jimmy, Mistassini et Charabia.

Mais, il y a plus encore.

Il y a le voyage de Jimmy à Paris, dans MON quartier, le boulevard Picpus (où travaillait ma mère), la rue du Rendez-vous (où se trouvait mon médecin de famille), le lac de Saint-Mandé (autour duquel j'ai connu toutes mes premières émotions).

Il y a la lecture et l'écriture et le besoin de les rendre universelles Il y a les librairies qui devraient être aussi douillettes que nos maisons. Il y a nos livres qui ne devraient pas être simplement les mêmes que la plupart, mais ceux qui nous feraient personnellement grandir.

Il y a enfin le suicide qui peut être une option, le suicide qui n'est ni lâche, ni héroïque, le suicide qui est juste une «petite poussée».

Tout ceci, c'est Jacques Poulin, tout ceci c'est moi.

Comment est-il possible d'être si proches?

Il y a des questions qui n'ont pas besoin de réponse, il y a des réponses qui ne se trouvent que dans le murmure des livres.
Lien : http://austintoutvabien.over..
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J'ai apprécié la plume et cette histoire où les livres et leur héritage sont importants
Lien : http://paysdecoeuretpassions..
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Un beau livre pour les amoureux du Québec et de la littérature ! le lieu: une merveilleuse librairie dans le Vieux-Québec. Un jeune homme, Jimmy, passe devant la vitrine et est attiré par un livre bleu: "une histoire de la lecture"; il entre et trouve Jack le libraire - écrivain dans cette vieille boutique où un poêle et du thé attendent les habitués. Jack étant atteint de la maladie d'"Eisenhower" il a besoin d'un commis,ce sera Jimmy, bientôt rejoint par sa soeur, Mistassini. Tous deux vont s'occuper de la librairie et accompagner le vieil homme malade. Dans ce livre il y a la passion des livres et de l'écriture, beaucoup d'humour, des phrases choc qu'on voudrait retenir ... (Seul petit bémol, l'amour un peu incestueux de Jimmy pour sa soeur, un rien dérangeant)
Lien : http://www.les2bouquineuses...
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DDans "Les yeux bleus de Mistassini", Jack Waterman l'alter égo de l'auteur pose la question: "Est-ce que mes livres se rassemblement trop?" La réponse est que oui. On aurait pu fort bien se passer de ce roman du réchauffé et du déjà vu.
"Les yeux bleus de Mistassini" est finalement la suite ou l'image inversée de "Volkswagen Blues". Dans "Volkswagen Blues" Jack Waterman fait un voyage à travers les États-Unis à la recherche des ses racines québécoises. Dans "Les yeux bleus de Mistassini", un vieux Jack éteint de la maladie d'Eisenhower envoie Jimmy son héritier littéraire désigné à Paris pour vivre dans un Volkswagen et pour essayer de trouver ses racines américaines. C'est-à-dire, Jimmy va visiter les lieux fréquentés par Ernest Hemingway dans la capitale française.
Le problème est que "Volkswagen Blues" (1984) qui exprimait extrêmement bien le zeitgeist du Québec de son époque n'avait pas besoin d'une suite. Quand "Les yeux bleus de Mistassini" (2002) est sortie, ce n'était plus la même époque et il n'existait aucune raison de poursuivre les discussions d'un temps révolu.
Il faut reconnaitre cependant que pour les grands amateurs de Poulin, "Les yeux bleus de Mistassini" possède la vertu de revivre les bons moments de ses romans antérieures. Poulin fait partager le lecteur sa grande passion pour ses écrivains préférées, Ernest Hemingway, Jack Kerouac, Lawrence Ferlinghetti et surtout Gabrielle Roy. Aussi il rend brillamment le charme et l'ambiance de la ville de Québec.
Ce qui gâte les choses considérablement, ce sont des descriptions de caresses et d'attouchements entre Jimmy est sa soeur qui manquent d'être vicieuses de très peu. S'il n y avait pas cette relation troublante, j'aurai plus de patience pour les autres faiblesses du roman.
Il faut ajouter aussi que Poulin prend pour acquis que le lecteur a lu "Volkswagen Blues" et pour le lecteur qui n'a pas, il y aura bien des passages très confus.
Bien que j'aie détesté le roman dans son ensemble, j'ai beaucoup aimé le chapitre "La closerie de Lilas" où Jimmy essaie de convaincre un grand critique littéraire francais de lire un roman de Jack. Avec un stratagème très compliqué, Jimmy réussit à mettre le livre dans les mains du critique. Pourtant, une fois que le critique comprend que c'est un roman québécois il le rend à Jimmy. le passage illustre en même temps le manque systématique d'intérêt chez les francais pour la littérature québécoise et le chagrin que ça occasionne chez les Québécois. Je suis de l'avis cependant que les francais auraient plus d'intérêt pour la littérature québécoise il y avait moins de romans comme "Les yeux bleus de Mistassini".

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C'est le premier livre de Jacques Poulin que j'ai lu et actuellement j'ai eu envie de le relire. Et j'en garde les mêmes impressions qu'à ma première lecture.
C'est toujours un plaisir de retrouver ce cher vieux Jack Waterman dans sa librairie rue St Jean dans le vieux Québec. Cette librairie fait rêver tous les amoureux des livres c'est pourquoi Jimmy est sous le charme.
C'est par hasard, Jimmy entre dans une librairie et reconnaît le propriétaire. Il s'agit de Jack, un clin doeil à Jack Kerouac. Mais vieillissant, fatigué... . Atteint de la "maladie d'Eisenhower"...
Sa librairie fait rêver moi oui en tout cas ...
"- Vos livres sont classés d'après quel principe ? demandai-je. - le principe du désordre absolu, dit-il." Et bien !!! Moi je dis génial exactement comment dans ma bibliothèque . Puis on sent que le libraire est un vrais amoureux des livres une certaine chaleur ce dégage on s'y sent bien. Jimmy va travaillé dans cette librairie (le veinard..). Les clients sont bien reçus.
Mitstassini est la soeur de Jimmy, elle va travaillé à la librairie.
Une complicité va s'installer entre Jimmy et le vieux Jack. Jimmy s'est Jacque Poulin jeune, il veut écrire.
Jack lui apprendre à ouvrir les yeux sur le monde et à travailler son style. Comme un entraîneur, lui expliquer comment faire pour trouver "la petite poussée"...
La femme de Jack s'appelle Gabrielle (clin d'oeil, hommage à Gabrielle Roy). C'est aussi le personnage fantôme , le personnage de l'imaginaire de l'auteur qui revient souvent dans les livres de Jacques Poulin.
"Elle revient d'un voyage dans l'ouest dit-il. Elle avait reçu un télégramme du Manitoba : sa mère venait de mourir. Alors elle a pris le train." Avec l'éditeur, Jack parle de Volkswagen blues, et l'éditeur se trompe concernant le prénom du frère il fait un lapsus il dit Majoque (au lieu de Théo) le frère dans "De quoi t'ennuies-tu Éveline?"de Gabrielle Roy.

Jack envoie Jimmy à Paris. Il découvre Paris avec ses grands yeux comme dans le roman de Michel Tremblay : Les nouvelles d'Edouard, et dans le concierge du panthéon.
Le passage obligé de tous les québécois en séjour à Paris la Librairie du Québec.
Puis c'est à Paris que l'on retrouve ce bon volks, personnage incontournable dans l'oeuvre de Poulin. Jimmy dans un premier temps à Paris loge chez des amis de Jack, mais pour être indépendant il va préférer investir dans un volks. Il prend plaisir à marcher
sur les traces de Hemingway. Il va se promener 74, rue du Cardinal Lemoine, il va sur les traces de "Paris est en fête" le livre de Jack Waterman. Pour un québécois un séjour à Paris s'est un rêve à réaliser dans sa vie.

Il le rencontra à la Closerie des Lilas "Philippe Rollers" alias Philippe Sollers passage épique du roman. Description par Jacques Poulin est vraiment exact :
"Ses cheveux grisonnants, taillés en frange sur le front , lui auraient donné l'air d'un moine si ce n'eût été du fume-cigarette qu'il tenait entre ses dents."

Mais quand il revient au Québec, qu'il retrouve le vieux Jack et sa soeur là , je trouve cette partie moins réussie car elle manque de souffle.

J'aime beaucoup la théorie concernant la première phrase d'un roman."Selon lui la première phrase devrait être comme une fenêtre ouverte, une lumière dans la nuit ou le sourire d'une inconnue c'est à dire une chose si attirante et séduisante qu'on ne puisse résister de lire la suite."

Dans ce livre j'adore : Les Dix Commandements de l'Écrivain ( je trouve cela génial !!!! n'est ce pas amusant non, et bien vu)
1. Tu mettras ton premier roman au panier.
2. Tu voleras les idées de tes collègues.
3. Tu ne répondras pas aux critiques.
4. Tu ne déjeuneras pas avec ton éditeur.
5. Tu refuseras les prix littéraires s'ils ne sont pas accompagnés d'une somme d'argent.
6. Tu ne vérifieras pas si ton nouveau livre se trouve en librairie.
7. Tu diras du mal de tes collègues mais seulement dans leur dos.
8. Tu n'écriras pas tes mémoires
9. Tu tâcheras de mourir jeune.
10. Tu ne passeras pas à la télé.
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Quel bonheur de retrouver Jacques Poulin dans le Vieux Québec entre livres, chats et fleuve. Entre lecture et écriture. Entre vie et mort.

J'ai rencontré Jacques Poulin pour la première fois il y a quelques années lors de la lecture de «Jimmy», puis je l'avais retrouvé quelques temps après avec «La tournée d'automne». Il était tout de suite devenu MON auteur. Celui dont je partageais l'univers. Celui qui me comprenait tout autant que je le comprenais.

Dernièrement, je pensais de nouveau m'offrir sa présence en parcourant les pages du «Vieux Chagrin» et je l'avais manqué. Son ton, son propos, rien ne me rappelait le Jacques Poulin pour qui j'avais initialement eu un coup de foudre.

Puis, sont arrivés les «Yeux bleus de Mistassini» et j'ai retrouvé Jacques Poulin. MON Jacques Poulin.

Je viens de refermer son livre et...

... J'ai envie de marcher le long du fleuve...

... J'ai envie de donner tous mes livres aux gens qui passent devant ma maison...

... Je caresse mes chats et leur parle...

... J'ai envie de reprendre ma lecture à la première page pour retrouver Jack, Jimmy, Mistassini et Charabia.

Mais, il y a plus encore.

Il y a le voyage de Jimmy à Paris, dans MON quartier, le boulevard Picpus (où travaillait ma mère), la rue du Rendez-vous (où se trouvait mon médecin de famille), le lac de Saint-Mandé (autour duquel j'ai connu toutes mes premières émotions).

Il y a la lecture et l'écriture et le besoin de les rendre universelles Il y a les librairies qui devraient être aussi douillettes que nos maisons. Il y a nos livres qui ne devraient pas être simplement les mêmes que la plupart, mais ceux qui nous feraient personnellement grandir.

Il y a enfin le suicide qui peut être une option, le suicide qui n'est ni lâche, ni héroïque, le suicide qui est juste une «petite poussée».

Tout ceci, c'est Jacques Poulin, tout ceci c'est moi.

Comment est-il possible d'être si proches?

Il y a des questions qui n'ont pas besoin de réponse, il y a des réponses qui ne se trouvent que dans le murmure des livres.
Lien : http://austintoutvabien.over..
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