Quand on aime JB Pouy, on ne s'en lasse pas. D'abord, il a la bonne idée d'écrire des textes courts qui ne font pas dans le superflu. Dans cette collection Polaroïd de In8, on est plutôt dans la nouvelle ou le court roman (62 pages). Ensuite, son langage est direct, franc, imagé et souvent teinté ou nimbé d'humour et d'ironie. Quelques piques ça et là aux politiques (pas forcément ceux de droite) Dans
Calibre 16 mm, bienvenus dans le monde du cinéma expérimental, déjanté dont JB Pouy est amateur (d'après la 4ème de couverture qui précise également que lui-même s'y est essayé). Un monde qui m'est totalement étranger, même si Madame Yv me dit parfois que ce que je regarde est bizarre. Sortent du chapeau de l'auteur des noms de cinéastes et des titres de films totalement inconnus : Piero Heliczer,
Gerard Malanga ou James Whitney et son film Lapis. Ces personnes que JB Pouy cite existent ou ont existé, et il transmet sa passion pour cet art et nous donne envie de les découvrir, au moins de connaître un peu le parcours de ces artistes qui ont beaucoup gravité autour de
Andy Warhol.
Et l'intrigue, me direz-vous ? Eh bien, elle monte, elle monte, tranquillement, Vincent se fera tabasser par des mastards, résidera à l'hosto et renouera avec son fils, Gilbert, perdu de vue depuis le décès de sa femme et qui évolue dans le foot, un domaine que Vincent ne connaît ni n'apprécie et vice -versa en ce qui concerne le cinéma expérimental et Gilbert. Bon, perso, je vous ai mis un lien vers le cinéma, vers le foot, débrouillez-vous, je n'y connais rien et ces multimillionnaires en short ne me font pas vibrer. Tout juste réussissent-ils à me dégoûter... Je crois que même un polar dans ce milieu, je ne le lirai pas, à moins que JB Pouy ne s'y colle ?
Lien :
http://www.lyvres.over-blog...