Dans cet ouvrage, aucun poème ou plutôt si, des
poèmes en collage d'images.
Prévert récoltait toutes sortes d'images : il chinait aux Puces de vieilles gravures, des planches d'anatomie, découpait des pages de magazines, des reproductions de tableaux célèbres, ...
Le matériel de prédilection de
Prévert pour réaliser ses collages,c'était les clichés d'amis photographes, qu'il associait à ces images récoltées. Il en avait de pleins tiroirs. « Quand quelque chose me plaît, je le découpe et je le mets dans un tiroir. Mais il faut que ça me plaise. Il y a des gens qui m'amènent quelquefois de très jolis livres, de vieux catalogues en me disant « c'est pour vous ». Mais ce n'est pas vrai, ce n'est pas pour moi. Je ne trouve rien là-dedans à garder. Quand ça me plait, je le vois tout de suite. »
A partir de toutes ces images il recrée de nouvelles images, originales, complètement métamorphosées, et à travers ces collages transparaît sa vision du monde, irrévérencieuse souvent (surtout anticléricale d'ailleurs),et toujours surprenante et poétique.
Ces collages sont difficiles à décrire ; beaucoup de personnages ont des têtes d'animaux ou de coquillages. En fait c'est un peu comme dans ses
poèmes quand il met côte à côte des mots inattendus et que cela crée une nouvelle expression à partir de deux.