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3,99

sur 862 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En juillet 1961, un « horrible meurtre d'une violence inouïe » est commis dans la petite bourgade de P. : Joël, 16 ans, a été égorgé, découpé en morceau, mis dans huit gros sacs des Galeries Lafayette et déposé dans la cuve de cuisson de l'usine à confiture du village. Les habitants sont sous le choc ! le lendemain du crime, un jeune inspecteur de la ville de M. est dépêché sur les lieux. Avec l'aide du garde champêtre local, il part à la recherche du coupable.
Bientôt, il découvre que la clé du mystère réside dans une fleur rouge à pointe jaune : des Gaillardia clemens.

J'ai beaucoup aimé la forme du récit, un roman épistolaire. Nous assistons à une correspondance entre l'inspecteur et la procureur de la République. Loin d'être des comptes-rendus purement professionnels, le jeune policier raconte le déroulé de ses journées tout en ajoutant des commentaires personnels, ce qui permet d'apporter une touche d'humour !

Une enquête rondement menée, à la fois drôle et trépidante. On part à la découverte de ce petit village, de la vie des habitants, de leurs amitiés et leurs rivalités... Et il y a un rebondissement final que je n'attendais pas ! Quel talent cet auteur, pour nous entourlouper de cette façon !
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Qu'est-ce que je me suis régalée en lisant ce roman! Une chose est certaine, je me suis faite clairement rouler dans la farine et j'ai adoré ça!

Derrière cette jolie couverture et ce titre énigmatique se cache une enquête surprenante au dénouement vraiment bluffant et inattendu.

J'en dirai peu sur le contenu de l'intrigue pour vous laisser le plaisir de la découverte mais sachez simplement que l'on suit les pérégrinations d'un jeune inspecteur de police, originaire de la ville, qui débarque dans le village de P. afin d'enquêter sur un meurtre durant l'été 1961. La victime, nommée Joël et âgée de 16 ans, était appréciée de tous.

Outre son final absolument jouissif, ce qui fait également l'originalité de cette enquête est la forme du récit, principalement épistolaire. En effet, suite à un violent orage, les lignes téléphoniques ne fonctionnent plus, ce qui oblige notre officier à restituer le fruit de ses avancées par écrit au Procureur de la République. Armé de son magnétophone flambant neuf, astucieusement caché dans sa mallette, l'inspecteur peut ainsi nous retranscrire les différents interrogatoires des habitants du village dans une correspondance savoureuse.

Passé la mise en garde des premières pages, on se prend très vite au jeu de cette enquête. L'histoire se lit d'une traite, le ton léger ainsi que la plume succulente nous transportent pour notre plus grand bonheur dans une délicieuse ambiance rurale. 

Un formidable roman, divertissant et drôle, dans lequel je me suis faite balader de bout en bout.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Première fois que je ris a la fin d'un roman qui ressemble en tous points a s'y méprendre a un roman policier.
Un jeune inspecteur de police est dépêche dans une ville de province pour élucider un crime odieux dont la victime Joël 16 ans a succombé .
Tout se déroule dans la campagne de l'après guerre, la lecture est fluide et mystérieuse avouons le et la fin.... Ben pour le savoir faudra lire le livre !
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J'ai lu tous ses livres, j'en préfère certains plus que d'autres. Celui ci est original comme d'habitude !!
Il a beau prévenir au début que le dénouement n'est pas celui que l'on croit....c'est vraiment bien trouvé !!
J'ai bien aimé la façon dont l'enquête est menée, comme d'habitude pas mal de cynisme, humour...un peu d'amour quand même !!! ça se lit super bien !!! et moi qui ai vécu dans la campagne c'est tellement ça !!
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N'ayant pas du tout aimé « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea », j'étais plutôt réticent à lire un autre roman de cet auteur. Mais, comme il s'attaque au polar, que les avis semblent positifs, que j'ai apprécié sa nouvelle dans « Ecouter le noir »… et que je suis d'une faiblesse rare, je me suis finalement jeté sur cet ouvrage au titre plutôt intriguant.

« La police des fleurs, des arbres et des forêts » se déroule en 1961, dans une petite bourgade bucolique où le crime n'a jamais sévi. Pourtant, le corps de Joël, 16 ans, vient d'y être découvert dans une cuve à confiture de l'usine du coin. le corps ayant été découpé en morceaux, soigneusement répartis dans huit sacs des Galeries Lafayette, un inspecteur de la ville est dépêché sur place afin de démasquer au plus vite le coupable de ce crime odieux !

Probablement inconscient du fait qu'il jouait son avenir dans ma bibliothèque, Romain Puértolas se la pète dès les premières pages en promettant « une histoire policière pas comme les autres » et « un coup de théâtre final époustouflant qui remet tout le récit en cause ». Comme l'auteur était déjà dans la ligne de mire du chroniqueur impitoyable que je suis, j'étais forcément déjà au taquet avant d'entamer le récit, mais suite à cet avertissement débordant de prétention, j'ai carrément entamé la lecture muni d'une loupe, d'une hache parfaitement aiguisé et d'un cerveau en ébullition. du coup, il ne m'aura pas fallu 30 pages et quelques tournures de phrase suspectes pour découvrir le pot aux roses…

Vous voyez déjà le soufflé retomber et la mayonnaise ne jamais prendre ? Et bien non, car même en ayant deviné la révélation finale, le récit demeure excellent. Si certains s'amuseront forcément à relire le roman après avoir découvert le pourquoi du comment, j'ai donc eu l'occasion de suivre cette enquête en me doutant certes de sa finalité, mais en m'amusant probablement encore plus que les autres des quiproquos et des pirouettes effectuées par l'auteur afin de garder le lecteur en plein brouillard tout au long de cette investigation.

Une des originalités de ce roman est sa construction majoritairement épistolaire. Les lignes téléphoniques du petit village ne fonctionnant plus suite à un violent orage, l'inspecteur se voit en effet contraint de partager les avancées de ses investigations par écrit à madame le Procureur de la République. Je dois bien avouer que cette correspondance sous forme de lettres est assez savoureuse.

L'autre point fort de ce polar atypique sont les dialogues absurdes entre les paysans et le citadin venu enquêter. Autant j'avais trouvé l'humour dans « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea » assez lourd, autant j'ai énormément apprécié la finesse de l'absurdité étalée tout au long des pages, insufflant beaucoup de légèreté au récit malgré un crime initial plutôt sordide. de plus, l'envie de découvrir l'identité et le mobile du coupable rendent ce roman particulièrement addictif.

Bref, un polar atypique, un peu dans la même veine que « Qui a tué l'homme-homard » de J.M. Erre, qui ne devrait pas uniquement plaire aux amateurs de polars !

Beaucoup aimé !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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J'achève avec bonheur mon premier Romain Puertolas. Mais qui a tué Joël dans ce petit village proche de la renommée grâce à ses fameuses confitures en 1961? L'officier de police étranger à cette commune en charge de l'enquête saura-t-il résoudre cette irrésistible enquête, aidé du garde-champêtre? Suivez l'avancée de leur enquête au travers de leurs échanges par courrier avec le Procureur. Excellent.
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Printemps 1961.
À P. petite commune perdue au milieu de nulle part, on vient de retrouver le corps de Joël, démembré, découpé en huit morceaux, répartis dans des sacs des Galeries Lafayette, dans une des cuves de broyage de l'usine de confitures récente, dont l'activité et l'expansion commerciale risque de se voir ralentie, pour le moins… Joël avait seize ans, était connu et aimé de tout le village de P. Depuis la mort de ses parents, Martin et Lydie, il avait été recueilli par Félicien, paysan aisé, pas méchant mais un peu bourru. Monsieur le Maire de P. demande à Madame le Procureur de M. grande ville voisine, d'envoyer un enquêteur pour résoudre ce mystère morbide. Quand l'inspecteur, du haut de ses vingt-cinq ans arrive à P. il est accueilli par Jean-Charles Provincio, garde-champêtre, auto-proclamé responsable de la police des fleurs, des arbres et des forêts.
L'enquête commence…

Depuis le « Fakir…Ikéa », je n'avais quasiment rien lu de Romain Puértolas, hormis deux nouvelles dans les recueils de Noël pour les Restos du Coeur. Si le premier était incontestablement un succès de librairie à défaut d'être un monument de littérature, les deux nouvelles étaient plutôt médiocres. Et rien ne me prédisposait à lire d'autres titres. Par le truchement de Babelio et Masse Critique et les éditions Albin Michel (que je remercie au passage) j'ai donc découvert en avant-première le dernier roman en date de l'auteur.

Si l'écriture est limpide et le style sans fioritures, le ton est un peu scolaire, volontairement sans doute. Cela ne doit pas cacher la poésie propre à l'auteur, d'autant qu'il situe son intrigue au beau milieu d'une campagne idéale, au coeur d'une nature qui prend une place majeure comme un des personnages, même si le crime y est sordide à souhait.
Sous l'apparence d'un roman épistolaire, il n'est fait que de lettres échangées entre l'enquêteur et la procureur de M., (et aussi de J.-C. Provincio), il s'agit surtout de comptes-rendus sur papier des auditions des témoins enregistrées sur magnétophone (quel progrès en 1961 !) et des réflexions personnelles de l'inspecteur. Ce dernier pratique son métier face à une galerie de personnages typiques de l'époque et des lieux, sa sincérité est parfois teintée de naïveté, et si ses rapports avec le garde-champêtre sont souvent colorés, il s'accroche à son enquête qu'il veut voir aboutir par amour du travail bien fait. Or, si l'on trouve rapidement l'identité du coupable on ne saurait s'arrêter trop tôt. Car l'intérêt premier de ce livre est bien caché derrière l'apparente simplicité de l'enquête. le retournement de situation est digne du film « Sixième Sens » de M. Night Shyamalan, d'ailleurs l'auteur nous prévient dès les premières pages… Mais comme le lecteur fait son malin en dénouant l'affaire avant la fin du livre, il se trouve tout benêt arrivé aux dernières pages. Bah oui, c'est comme ça.

Si vous n'avez guère l'âme bucolique laissez passer « La police des fleurs, des arbres et des forêts » mais si vous aimez être pris au dépourvu, lisez ce livre. Malgré mes réticences face aux premier quart du livre je me suis laissé aller et berner comme tout le monde !
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Alors là, un vrai bon éclat de rire à la fin de ce livre ! Que ça fait du bien !
Mais avant ce final réjouissant, j'ai apprécié bien d'autres choses : le côté bon enfant du récit,
ce rythme ancien des échanges de courriers,
et ces situations inattendues, savamment ponctuées de petites phrases :
« Ah vous les gens de la ville… ici c'est pas pareil ! », rappelant au jeune officier de police –et au lecteur- quel décalage peut exister entre citadins et paysans…
Hé oui car je n'ai rien vu venir,
et ce quiproquo malicieux m'a bluffée, comme un lapin-surprise surgissant du chapeau d'un prestidigitateur !
(Ce qui en dit long sur mes interprétations à base de clichés et de présupposés... carrément navrant…!)
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Je me dis parfois qu'à trop lire de récits noirs et dramatiques, il se pourrait que quelque chose en moi dysfonctionne. Une violence contenue ? Une colère rentrée ? Non pourtant…en réalité je n'aime ni le meurtre, ni le sang ni tout ce qui a trait de près ou de loin aux vices de l'humanité. En réalité, je ne suis que douceur et gentillesse si tant est qu'on me laisse l'occasion de l'être.

Dans la fiction en revanche…

« La violence sucrée de l'imaginaire console tant bien que mal de la violence amère du réel. » Ce n'est pas de moi mais de Roland Topor et donc, nous, lecteurs assidus de romans noirs, violents et sanglants parfois, nous n'aurions de cesse de vouloir nous réconforter à travers nos lectures ? Serions-nous plus sensibles, plus émotifs au final ? Voilà une explication qui en vaut bien une autre. Toujours est-il que…

Tiens, un roman de Romain Puértolas…ça va me détendre un peu.

C'est frais un Puértolas. Un peu naïf, un peu candide, souvent onirique. C'est plein de bons sentiments et ça aussi ça réconforte. C'est absurde aussi un Puértolas et j'aime ça l'absurde. Parfois.

Voyons voir quelle histoire improbable l'auteur a pu extirper de son imagination ? Après avoir, entre autre, fait voyager un fakir dans une armoire et ressusciter Napoléon, la curiosité brûle mes rétines. Je m'apprête à quitter ma planète et à voyager sur celle de l'auteur et…

Les années soixante. Un inspecteur de police. Un meurtre.

Rien de très exceptionnel en soi si ce n'est la construction en mode épistolaire et la fraîcheur d'une époque révolue et désuète, sans téléphone portable ni internet. Et je me laisse embarquer dans ce dernier Puértolas si presque conventionnel pour l'auteur qu'il en devient étrange et surprenant.

Terminé l'Absurdie, bienvenue sur notre bonne vieille Terre. Certes, le sujet cette-fois-ci est un des plus vieux du monde mais l'auteur ne serait pas lui-même s'il n'en avait pas fait quelque chose de très personnel. Étonnamment, ni fanfaronnade, ni dialogue hilarant ne viennent ponctuer le récit. C'est une enquête policière tout ce qu'il y a de plus classique sauf que…

Sauf que c'est du Puértolas et que derrière ce si joli et mystérieux titre, se cache un piège dans lequel je défie tout un chacun de ne pas tomber à pieds joints. L'auteur est un malin qui sème des preuves évidentes sans même qu'on veuille les voir. C'est si bien fait qu'il faut lire ce roman jusqu'à sa dernière page pour comprendre enfin qu'on s'est fait berner comme de crédules lecteurs alors même qu'on s'attendait à l'être depuis le début.

Haaa le vil fourbe que cet auteur à l'imagination prolifique…qui m'aura, une fois de plus, apporté un peu de sa gaieté de vivre et de son amour pour la vie. Qui m'aura, l'espace d'une lecture, consolé de la violence du réel.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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Le point de départ : Une macabre découverte au village de P, Joel 16 ans, retrouvé découpé, en morceaux dans une des cuves de l' usine à confiture. Pour ne rien déflorer de l' intrigue on en restera là.
Petit bijoux d' humour écrit avec malice cette histoire se révèle plaisante à lire.
Le contraste entre le policier de la ville et celui de la campagne fait "mouche" tant sur le plan de l' ironie que de la petite moquerie au détour de chaque pages. La galerie de personnages secondaires tout aussi sympathiques et attachants les uns que les autres vient compléter le tableau avec bonheur : M. Boniteau maire de P et ses confitures, Elvire la jolie fleuriste......
"La police des fleurs, des arbres et des forêts" se lit facilement. le "hic" de l' histoire tient dans le fait qu' une fois découvert le "pot aux roses" on glisse lentement mais surement vers un certain ennui. Passer l' originalité principale du roman, bien pensée et bien maitrisée, on ne trouve pas de consistance dans l' intrigue. Cette dernière se déroule plan-plan et le dénouement ne constitue pas un final éblouissant.
Sentiments mitigés donc pour ce roman car on pourrait dire qu' une idée originale ne fait pas tout ...Encore faut-il tenir sur la longueur.
Reste tout de même le fait que faire sourire ou rire en lecture demeure, je pense, la chose la plus difficile à réaliser.
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