Autant j'avais détesté le premier roman lu de l'auteur, vous savez celui avec le fakir qui se retrouve coincé dans une armoire Ikéa, autant son dernier opus,
Les ravissantes, m'avait … ravie. J'avais donc beaucoup d'attentes sur ce roman-ci, me disant un peu qu'il ferait office de balance, à savoir si cette dernière pencherait plutôt vers « cet auteur n'est pas vraiment pour moi », ou vers l'inverse. Et bien je dois dire que je reste perplexe après la lecture de ce roman qui n'a finalement pas répondu à ma question de départ.
En effet, si je dois bien admettre que j'ai lu ce roman sans déplaisir, que je peux même dire que sa lecture fut globalement agréable, j'y ai aussi retrouvé les éléments qui m'ont fait détester son premier roman. J'ai trouvé la forme un peu niaise et peu inspirée au final. Quant au fond, malheureusement, j'avais deviné le twist final dans les cinquante premières pages, et forcément quand on lit un livre à travers ce prisme, alors que l'intérêt-même du roman se situe dans la révélation finale, on ne peut qu'en sortir déçu.
En revanche, si on a su se laisser prendre dans les filets de l'auteur, on peut certainement passer un vrai bon moment et se dire, au final, « il m'a bien eu, le bougre » ! (J'avoue, pour ma part, ne pas avoir fait exprès de deviner, j'aime me laisser porter dans les lectures du genre et, surtout, j'adore me faire avoir et rester sur le popotin quand la fin est révélée).
En fait, je pense, j'espère, je crois l'auteur assez malin pour savoir exactement ce qu'il faisait ici, soit une parodie de roman policier mis à la sauce années 60, et que l'intérêt, finalement, n'était pas véritablement dans la chute mais dans le corps du roman lui-même. Alors ça passe ou ça casse, pour moi, ce fut une demi-déception (ou une demi-réussite).
En bref, un roman qui comporte des défauts assez rédhibitoire chez la lectrice que je suis, soit une plume trop grossière, un humour que je n'apprécie pas et un sujet dont je n'ai pas aimé le traitement (mais c'est très personnel), mais qui a néanmoins eu le mérite de me divertir, et ce n'est déjà pas si mal.