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EAN : 9782953882704
Z'îles d'Or (30/06/2011)
4.75/5   6 notes
Résumé :
CE ROMAN EST SUR AMAZON
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Résumé

Orea est l’héroïne et la narratrice de cette histoire. Elle est étudiante cubaine aux beaux-arts de La Havane quand le régime castriste jugeant anticonformistes ses oeuvres, les lui détruit pour l’exemple ... >Voir plus
Que lire après JOIF ou Avanie à la HavaneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Dès les premières pages ont est soulevé par un vent de sensualité violente aux fragrances de Havane mêlées au sucre frais, embaumant l'air marin saturé d'iode.
Peu à peu la musique trépidante du saxo, la sonorité sourde des congas, les crépitements des maracas s'insinuent comme la matière végétale de la jungle, non loin. Les trottoirs lépreux où courent les enfants grandis trop vite, dénudés dans la chaleur hurlante de midi. La Havane.
Oréa, une fille belle comme la nuit, artiste peintre, arrondit ses fins de mois dans les venelles de la métropole pour presque rien, et balade son corps de rêve par les rues bouillonnantes à la recherche du prince charmant, blanc de préférence qui l'aiderait à quitter sa ville adorée qu'elle ne supporte plus pour l'entraîner plus au Nord. Elle traîne derrière elle la misère des trottoirs, et comme elle le dit elle-même : " Je passe mon temps à chasser ma trouille comme une mèche de cheveux devant mes yeux. Dès que je vois l'ombre d'un flic, je cherche une colonne."
Elle finit par le rencontrer, son prince charmant : écrivain, beaux, blond, Canadien et bien pourvu en argent comme en caresses. 
Le décor est planté pour un road-movie trépidant. 
A bord du Range Rover du Canadien ou attablé dans la chaleur moite du soir devant un cocktail de rhum aux fruits, on assiste à un réquisitoire sur la mise à sac de l'Amerique du Sud depuis les conquistadores, sur les conditions de vie des Cubains, sur la dégradation de leur quotidien. Castro et les colons en prennent pour leur grade. C'est allongés sous les grandes moustiquaires, que les sens rebelles laisseront la place à la volupté, à l'humour, la tendresse, et cette joie de vivre qu'ont les peuples élevés dans la morsure des privations, des flétrissures et de l'esclavage.
Hélène Py nous emmènent en balade de la Jamaïque à New-York City.
C'est une palette explosante de couleurs, de découvertes artistiques, de rencontres délirantes, de performances d'artistes. Oréa y rencontre Basquiat et devient son amie, Andy Warhol qui ne trouve rien à dire de son travail mais dont elle ne se soucie pas plus que cela. Telle une fée se servant de son pinceau comme d'une baguette magique sa créativité va embraser la sphère new-yorkaise. Flanquée de ses deux enfants qu'elle aura fait comme l'on respire, elle voyage à travers le monde avec toujours cette vieille langueur de son amant canadien. le fil rouge est toujours maintenu, mais les méandres et les contretemps de l'existence prolongent le manque.
Et comme rien n'est permanent, cette belle ère d'extraversion, de fraternité, permissive et innovante où le monde ouvrait ses bras à qui voulait y entrer, annonce la fin aussi des trente glorieuses. Puis à peu à peu, on sent une ternissure s'amorcer au même moment où la vie va réunir Oréa et Ric après 17 ans d'absence. 
A l'horizon le cumulus de printemps fait place au stratus d'automne qui s'altère en fournaise et fait place à un autre ordre du monde... une obscénité... Et un épilogue au parfum d'au-delà, l'illumination....
C'est avec délectation, aisance et précision qu'Hélène Py secoue le cocotier des idées reçues. A travers Oréa, l'auteur exprime le symbole de la persévérance des femmes, la ténacité, la créativité et la sororité. Elle ne dissimule pas ses sentiments, elle est allergique à la bêtise, et mène la réplique à sa guise, pétrit le verbe, le substantif, émaille sa prose d'hispanismes qu'elle nous dénude toujours, nous entraîne dans une habanera échevelée au travers des rues, sous les frondaisons, dans la sueur et la frénésie d'un pays encore sous la coupe de Misifus. Dans les galeries et les rues de de New-York, dans les plaines de Bolivie, de Chine, de Birmanie où les êtres d'une rare authenticité nous dévoilent leur précarité, leur joie, nous sommes haletant de jubilation. 
Il est dit dans l'histoire que l'Humanité a joif de soie, euh non, soif de joie. JOIF !
C'est un livre de femmes fait pour les femmes... et les hommes. 
Une chose encore... ce livre édité à compte d'auteur aurait mérité une attention plus soutenue de la part de notoires éditeurs pour ainsi figurer en bonne place à la devanture des librairies.
Clo Hamelin
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« Quand la liberté d'expression est bafouée, qu'il devient une chimère de vivre de son art dans un pays totalitaire et qu'en plus c'est une île, en l'occurrence Cuba, le salut est dans la fuite mais pas n'importe laquelle…
Orea, l'héroïne du roman va devoir fuir non seulement son pays mais aussi sa famille, ses amis et trouver un subterfuge pour réellement s'évader. Suivront une série de voyages re-connaissance de son propre pays et découvertes artistiques dans de nombreux autres. L'auteure nous entraîne dans une succession de rencontres avec des créateurs qui ont marqué le milieu des 80' car Orea y participera activement.
Ce roman, oeuvre d'une plasticienne, est une déclaration d'amour à tous ceux qui se battent pour accomplir leurs rêves à n'importe quel prix.»
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J'ai beaucoup aimé....un trop plein de vie, d'audace, de curiosité, d'érudition, d'esprit.
Il est tellement plein qu'on se dit en le lisant qu'il aurait pu nourrir d'autres bouquins, être la matrice de plusieurs histoires.
L'héroïne est craquante, elle danse sur sa vie comme une flamme. Elle aime à La Havane avec une passion d'adolescente. Elle construit sa vie d'artiste et de femme à New York avec une énergie vitale contagieuse.
On la suit, on l'aime, on y croit........
Très fort (émotions), trés fin ( influences, rencontres artistiques), très drôle aussi......
Je vais sans doute le relire, je vous conseille d'en faire autant!





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Un livre étonnant dont on ne peut oublier les protagonistes. Un style riche, je dirais même éblouissant avec une vraie richesse de vocabulaire. Un livre dont le style tellement étonnant, surprenant, ne peut pas laisser indifférent.
En lisant ce livre, vous vous embarquerez dans des lieux où vous ne pensiez même pas vous laisser emmener. Vous oublierez rapidement où vous êtes, vous oublierez votre canapé, votre fauteuil, votre hamac et vous partirez vers d'autres horizons.
Je ne relis que rarement un livre maisje me suis promis de relire celui ci un jour!
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J'ai beaucoup aimé!
Le style d'une justesse à vous couper le souffle!
Tout y est: le vocabulaire extremement riche, le rythme vif et audacieux, la poésie savoureuse...
L'écriture danse au rythme d'Orea qui danse avec la vie.
Un livre, une oeuvre presque musicale où les notes vous entraînent de la Havane jusqu'à New-York.
Un hymne à la vie...
Bravo!!!
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Nathan, avant d'entrer en maternelle, est de toutes les parties. Mais sa personnalité dès le début s'affranchit de la mienne. Je sens en lui se développer ce petit quelque chose qui n'est pas de chez nous, je veux parler de ma grande famille cubaine. Il y a un petit yuma qui sommeille en lui, enfoui dans ses gènes. Ses idées bien arrêtées me sidèrent :
-Maman dit qu'il ne faut pas écrire n'importe où et toi tu gribouilles les gens dit-il à Vauthier d'un air sévère tout à sa découverte du tatouage sur un client.
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Vauthier Vaughan, le roi du tattoo, m’attend dans un coin tranquille du café. Il aime bien les renfoncements, Vauthier, être à l’écart, qu’on lui foute la paix. Il est tout de cuir sombre vêtu, santiags aux pieds, ce qui renforce la noirceur du personnage.
Il ferme son livre en le claquant dès que j’approche. J’y glisse un œil : Truman Capote, Musique pour caméléon. Ce titre est vraiment la seule touche de couleur qui émane de lui ! Mais c’est peut-être un premier indice ; Vauthier tiendrait alors de cet animal singulier, un peu à part, versatile. Le tout, c’est qu’il n’ait pas la langue visqueuse comme lui car j’ai une furieuse envie d’embrasser. Quand Cuba te manque, le baiser aussi. L’un ne va pas sans l’autre.
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J'ai essayé la lévitation... ça ne marche pas... Depuis que je suis petite, je me sens larguée comme la petite sirène d'Andersen en regardant les bateaux partir. Un malecón, ça sert à ça: à s'y accouder en brochettes. Les cubains prennent pour point de mire le bonheur des autres. Un malecón ça vous monte le bourrichon et ça vous transforme en songe-creux...
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J'ai adoré JOIF. Voyage dans la Havane avec l'art pour fil conducteur émaillé de faits historiques . Un beau roman , histoire d'amour, de sexe, de Vie. Une culture itinérante, divinement bien écrit et captivant. Sensible et frais.
J'ai beaucoup appris.
BRAVO
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Comment saisir la fortuna avec tous ces chacals qui vous tournent autour ? Est-ce que mon sort à moi aussi comme tant d'autres, c'est de couler à pic d'un radeau dans le détroit de Floride et d'être bouffée par les requins ?
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Vidéo de Hélène Py
Présentation du roman Joif ou Avanie à La Havane
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