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EAN : 9782896943098
Alto Voce (25/01/2017)
3.67/5   20 notes
Résumé :
Quel courant fugitif a ravi Béatrice à ses parents ? Il n’aura fallu qu’un clignement d’yeux, aussi bien dire une éternité, pour que leur petite anémone disparaisse, laissant le couple enterrer un cercueil vide d’une indécente légèreté. Mais papa s’accroche à un espoir comme à une bouée : si chaque cours d’eau répond à l’appel de la mer, alors il remontera le courant qui le mènera jusqu’à sa fille.

Il s’improvise dès lors capitaine d’un improbable bat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ordinaire. Sans plus. Selon ce que j'ai cru comprendre, la poésie est la force de ce livre. Je n'y ai pas vu grand poésie, pour être honnête. De la tragédie, oui et en masses, mais je ne trouve pas la plume de Quimper particulièrement poétique, lyrique ou remarquable. Il y avait quelques moments plus inspirés, une ou deux tournures de phrases que j'ai trouvé belles. Le reste est passé comme un paysage plat pendant un long voyage en Abitibi.

Et c'est justement ça qui me fait baisser ma note : ce livre n'a pas de but. Il est censé être poétique, et il l'est, mais très peu. Alors que reste-t-il? Une histoire banale, bien que triste, qui ne vaut pas vraiment la peine du détour. Quimper démontre bien la misère et la folie du père endeuillé (sa plus grande force, je dirais), mais je ne vois pas où est la valeur dans une telle chose s'il ne lie pas ces émotions à un récit, à une série d'événements qui confèrent autre chose que la tristesse d'un père.

C'est vraiment tout ce dont à quoi ce livre sert, être triste comme le père. Pas de message, de morale ou de philosophie véhiculés. Je n'ai rien appris, je n'en tire rien, si ce n'est un brin d'humanité après avoir vu la descente infernale de ce pauvre homme. C'est un de mes critères de lectures, l'auteur doit me dire quelque chose, je veux l'entendre parler et je veux qu'il me partage sa sagesse. Si tel n'est pas le cas, alors je n'ai aucun problème avec une simple lecture qui ne veut que divertir. Mais Marée montante ne peut pas avoir cette excuse non plus, parce que ce n'est pas divertissant, ça ne suit pas d'histoire normale, ça n'allège pas l'humeur du lecteur et c'est plutôt ennuyant comme lecture, donc encore moins de mérites. Je n'ai pas l'impression que Quimper a grand-chose à dire, et la prose à elle seule n'en vaut pas la peine.

Elle n'est pas mauvaise, mais c'est un style qui me rebute. Les phrases courtes, les métaphores exagérées et parfois ridicules à chaque paragraphe, les énumérations d'objets ou d'anecdotes insignifiantes qui sont quasiment du filler, les descriptions vagues qui passent pour de la poésie. Il ne retombe que sur le lecteur la tâche d'attribuer de la prétention à un texte, et donc c'est ma faute à moi seul, car en lisant ce livre, je ressentais une certaine prétention. Et j'assume cette faute, car j'ai ressenti cette prétention.

Je ne connais pas Quimper et je ne prétendrai pas le connaître. Il est sûrement un gars ben gentil et humble. Mais j'ai trouvé que la majorité des phrases étaient écrites avec l'idée d'avoir l'air intelligentes et élégantes au lieu de réellement l'être et de vouloir dire quelque chose. Je lisais ce livre et j'avais l'impression de lire du vide. Ce n'était pas déplaisant, mais je me suis forcé, car je n'aime pas abandonner des livres. C'est devenu plus facile vers la fin, mais c'était encore boueux et lassant.

Pour faire un retour à la poésie, je n'y ai vraiment rien trouvé de tel. J'ai décelé un style, oui, mais ce style correspondait au stéréotype que j'ai des auteurs que je qualifie de « post-modernes » où je ne vois que des figures de style dénudées de sens ou de raison, qui sont tout style et aucune substance. Donc pas un bon signe. Et les extraits disponibles du recueil de poésie de Quimper me laissent perplexe. Je sais ce que de la poésie en vers libres est, mais je lis ces extraits et je ne vois que des mots, et non pas de la poésie. Je n'y vois absolument rien de poétique. Peu de rimes, pas de rythme, aucune mélodie ne se crée, tout est haché, étripé et coupé court, je m'enfarge avec mes yeux et je dois relire le dernier vers, ça ne coule pas. Un peu comme le style utilisé dans Marée montante, d'ailleurs : sec, machinal, froid, vide.

Ça fonctionne, et visiblement d'autres lecteurs y trouvent leur compte, donc tant mieux pour Quimper. Ce n'est pas ma petite critique négative qui va lui faire de mal et ce n'est pas non plus mon intention. Mais je tiens à exprimer mon dédain de cette oeuvre, ne serait-ce que pour m'ôter ce livre de la tête en mettant mon opinion sur papier. Si vous aimez la poésie de ce genre, sautez dedans et faites-vous plaisir. Si vous préférez des histoires concrètes, de la narration bien ficelée qui s'adonne à être aussi très poétique, il y a bien d'autres livres à lire.

Note : En écoutant une capsule de Radio-Canada sur le livre, je viens de découvrir que le livre a été écrit dans le but de décrier le traitement des parents endeuillés ainsi. Ou, plus précisément, comment le système les oublie. Voilà le problème : sans cette capsule vidéo, je ne l’aurais jamais su ou remarqué, et le deuxième problème est que ça ne change pas le sens du texte ni mon avis du texte, parce que je ne vois toujours pas cette idée être reflétée. La seule allusion du genre qui me vient en tête est la « négligence fatale » répétée trois-quatre fois dans le livre.
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Dans ce tout petit livre, on plonge dans le chagrin d'un père comme on se jette à la mer sans bouée de sauvetage! Les eaux qui ont fait chaviré sa vie demeurent troubles, mais les détails sont inutiles puisque la peine, la culpabilité et surtout l'amour restent les mêmes peu importe les circonstances de la perte.

Dans une prose simple, sensible et très imagée, l'auteur nous embarque pour un voyage improbable à la recherche de ce qui a été perdu pour toujours. C'est triste, mais c'est aussi très beau et lumineux. Une belle découverte!
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Ce roman est une longue plainte, celle d'un père qui a perdu son enfant avalée par les flots. Après, c'est la dérive et la déraison, la quête pour retrouver l'enfant perdue. le couple se disloque, la vie aussi qui engendre des images où les murs se fissurent, où l'eau envahit tout comme une obsession.

C'est un premier roman réussi, mais un peu noir et parfois difficile à suivre tant le chagrin mène au délire et à l'abandon de soi et je ne sais si, au bout du compte, l'oeuvre vivra longtemps en moi.
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Une vague d'émotions, tout simplement. Comment peut-on survivre à la mort de notre enfant? Naviguer entre les souvenirs, heureux et malheureux, la douleur de la perte de l'autre, le désespoir, la noirceur, la folie qui peut finir par nous habiter.

C'était touchant, dur, pesant, mais tendre à la fois. La mort d'un enfant, c'est aussi, trop souvent, la dérive d'un couple.

Je suis emplie d'émotions, d'images. Une lecture qui vient nécessairement nous chercher. À lire une fois. Vraiment.
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Captivée dès les premières lignes, j'ai repris mon souffle à la dernière, une mer dans les yeux et le coeur dans un étau. J'ai dérivé avec la douleur de ce père. Magnifiquement poétique.
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critiques presse (1)
LaPresse
27 février 2017
Le résultat, lyrique à souhait, doté d'une cohérence remarquable, tranche avec un certain courant littéraire plus cru, plus terre-à-terre.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J'ai pris la mer par un jour de juin sur un bateau qui n'avait jamais vu le large en n'emportant que l'essentiel: quelques kilos de vivres secs, ta petite boîte rose, un jeu de bataille navale et l'écho sans fin des jours passés avec toi.
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Comme toutes les gouttes d'eau sont reliées entre elles, j'ai commencé à te chercher dans la bruine des soirs de novembre et dans les petites mares accumulées sur les trottoirs de la ville.
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La maison tout entière baignait désormais dans un calme constant et, si je retenais mon souffle assez longtemps, si mon coeur ne battait pas trop fort, j'arrivais même à discerner le son des flocons de neige qui percutaient la chaussée.
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Il y a en moi un rythme de galère au repos, un émoi, un chagrin chargé de pluie. Il y a en moi une odeur douce, ambrée et claire. Un chant mélancolique.
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Comment une catastrophe comme la nôtre peut-elle ne pas affecter le cycle des marées, l'inclinaison de la Terre ou le cours de la Bourse?
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Videos de Charles Quimper (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charles Quimper
Marée montante de Charles Quimper, une émouvante dérive sur le thème de l'absence, est lu par Serge Bonin. Musique originale: Millimétrik www.editionsalto.com/catalogue/maree-montante
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