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3,78

sur 471 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Travis Shelton a 17 ans dans un petit patelin de l'Amérique profonde... Cette Amérique qui a oublié comment on gagnait. le coin est propice à la pêche et à la culture du cannabis, au trafic de Quaaludes, et autres hallucinogènes.

17 ans, dans ce bled paumé, c'est synonyme de débrouiille, de pick-up et de misère.

Travis, il croit en sa chance quand il découvre un champs de plants de cannabis. Il en pique. Puis il revient et en pique de nouveau. Bonanza... rien ne se passe... Puis à la troisième fois, c'est le piège à ours Et Carlton Toomey...

Et c'est la dégringolade, synonyme de bière par packs de 6 et de filles, consentantes quand elles sont droguées.

Travis se retrouve pris entre 3 pères... le sien contre lequel il se dresse, Carlton Toomey et Leonard.... Le Professeur, qui trafique et espère un jour aller voir sa fille en Australie. Ajoutez à cela que le patelin a vu un massacre pendant la Guerre de Sécession et que chaque famille est soit du côté des victimes, soit de celui des bourreaux... Et tous les ingrédients sont en place pour le roman noir de noir, un récit moite qui colle partout et file des sueurs.

Fans des happy ends, passez votre chemin. La force de Ron Rash réside dans ce "tout est possible" qui lui permet sans crainte de sacrifier toute once d'espoir sur l'autel du roman noir. Aidé par une écriture poétique, trempée dans de la poudre à canon, Rash nous montre un autre visage de l'Amérique.

Pettie parenthèse, certains rouages, du moins au début, m'ont fait penser au roman de Tom Cooper, Les Maraudeurs. Mais en moins abouti.
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Remettre son monde à l'endroit.

Travis n'est pas un mauvais gamin.
Il aime pêcher à la truite, conduire son vieux pick-up, le travail bien fait. Surtout, il aime apprendre.
Mais la leçon qu'il va recevoir après avoir volé des plants de cannabis le laisse sans toit et avec un tendon d'Achille sectionné. Trouvant refuge chez Leonard, prof déchu aussi paumé que lui, les deux vont finir par s'apporter plus l'un à l'autre qu'ils ne se l'imaginaient.

C'est l'histoire d'une reconstruction.
À croire que ce coin perdu des Appalaches regorgent d'êtres brisés par la vie, meurtris par des proches ou des inconnus, cernés par un horizon qui ne s'ouvre pas.

La grande force de ce roman tient dans ses personnages touchants, complexes et approfondis. On s'attache vite à eux et sans s'en rendre compte, le piège à ours se referme sur notre cheville et nous tient captif du livre. À moins que ce ne soit nous ? Car on ne le lâcherait pour rien au monde.
On les voit panser leurs plaies, s'ouvrir et grandir au contact de l'autre, parfois sans qu'ils ne le réalisent eux-mêmes. Leurs trajectoires et évolutions sont crédibles, humaines, pleines d'émotions.
Et parfois ils retombent, s'écorchent de nouveau. Ne s'en relèvent pas toujours. Car ce sont des humains faillibles, parfois désespérés. En reconstruction. Mais aux vies qui valaient la peine d'être vécues.

Le livre tient du nature writing avec cette région bordée de routes escarpées à flanc de montagnes, ses champs d'un tabac qui peine à se vendre, ses forêts veinées de rivières poissonneuses ; aux descriptions aussi éblouissantes que les écailles des truites quand le soleil s'y reflète avant de replonger dans l'eau.

L'auteur revient également sur un pan de l'Histoire américaine, la Guerre de Sécession qui divisa cet état, et en particulier le massacre d'habitants de Shelton Laurel. Une Histoire qui se mêle à celle personnelle des protagonistes.
Un roman et des personnages hanté par le passé, tels des fantômes qu'on aperçoit dans la brume et qui disparaissent avec elle.

Il tient également du roman noir rural, propre à ces coins paumés d'Amérique qui ne laissent qu'un présent étriqués et un horizon bouché. Les canettes qu'on vide, les petits trafics... et ceux plus importants qui rapportent gros.
La violence enfouie sous la chair des terribles Toomey, toujours prête à trancher, comme une lame glissant sous la gorge.

Nature writing, roman noir, historique... Peu importe les étiquettes. C'est surtout un sacré coup de coeur.
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Travis Shelton, 17 ans, sorti du système scolaire, fait la connaissance de Léonard, ancien prof et dealer, alors qu'il s'est aventuré à voler plusieurs fois des plants de cannabis. Les propriétaires du champ, deux brutes et escrocs en affaire avec Léonard, lui passent définitivement l'envie
de recommencer. En rupture avec son environnement familial, et notamment un père intransigeant et aigri, il va trouver auprès de Léonard, un soutien, un exemple, la figure paternelle qui lui manque tant.

"Le monde à l'endroit", raconte la quête d'un adolescent en perte de repères dans les Appalaches, une région au climat rude, aux perspectives limitées, où, comme dans de bien d'autres campagnes américaines, les drogues, sous forme de pilules, et l'alcool sont les alliés d'un quotidien sombre et crasseux.
C'est toujours au travers de la Nature que Ron Rash dresse le destin de ses protagonistes, une Nature tantôt alliée, tantôt ennemie de chacun. Au milieu de ces paysages sauvages, chacun trouvera ou retrouvera ce qu'il a perdu : la confiance en l'autre mais aussi en l'avenir. Parallèlement, l'auteur mêle au présent les affres nées des batailles passées qui ont marqué les lieux autant que les coeurs, qui ont creusé leurs sillons dans ces terres délaissées.
Comme dans tous les romans de Ron Rash, le drame s'impose dans le quotidien et c'est toujours devant lui que les protagonistes trouvent, à genoux, le chemin d'une redemption ou celui des valeurs qui les animent au plus profond et qu'ils ont oubliées.
Troisième roman de Ron Rash lu cette année, il est pour moi le meilleur de par la tension qu'il insuffle au lecteur au fil des pages.
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L'histoire se déroule dans une région des Appalaches à la fin des années soixante-dix. Voué à l'échec selon son père, Travis Shelton, va être recueilli durant l'été de ses 17 ans par Leonard Shuley, ancien professeur, devenu dealer. Il lui fera découvrir d'autres horizons que ceux pour lesquels il est destiné (cultivateur de tabac comme son père).

Des décors splendides. Une galerie de personnages façonnés par leur milieu social et la nature. le passé de la guerre de Sécession qui ressurgit. La rébellion, des choix cruciaux à prendre, les erreurs de jeunesse, filiation et transmission. Autant de thèmes réunis dans ce roman initiatique, magnifiquement dépeints à travers une très belle écriture.

Ron Rash construit admirablement bien son récit. Chaque personnage gravitant autour de Travis lui servira de révélateur, le forcera à réfléchir, à se confronter aux autres et à lui-même.

Le dernier quart du récit offre une scène sous la pluie époustouflante, où les trois figures masculines du récit vont être mis en face à face, avec un jeu de pouvoir et de mainmise sur l''autre sans cesse en basculement.

Le monde à l'endroit est aussi un superbe roman noir, dur et tragique.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Travis tomba sur les pieds de marijuana en pêchant dans Caney Creek. C'était un samedi, la première semaine d'août, et après avoir aidé son père à pincer le tabac toute la matinée il avait eu le restant de la journée pour lui.
Comme l'indiquent la couverture et l'incipit, les ingrédients de ce roman sont la pêche à la truite, la marijuana (entre autres substances) et la figure paternelle. C'est aussi l'Amérique, (profonde, comme on dit, celle de Russell Banks et de David Woodrell), de la Caroline du Nord. Travis, 17 ans, va voir son itinéraire de jeune paumé borderline prendre un angle radical quand, pour leur avoir piqué quelques pieds de cannabis, il se heurte aux frères Toomey, des brutes décérébrées assez effrayantes, comme on se prend un mur. Chassé et humilié par son père, il trouve refuge dans le mobil home délabré d'un non moins délabré ancien prof, auprès duquel il découvre la lecture, le plaisir d'apprendre et surtout un épisode particulièrement violent de la Guerre de Sécession auquel leurs ancêtres ont pris part. Apprendre, s'ouvrir, questionner son histoire, lire, se libérer intellectuellement, puis de sa condition, « remettre le monde à l'endroit » : le versant positif, voire salvateur, d'un sombre et cruel parcours initiatique, mené à coups de trique et de coups de pieds dans le ventre, dans un monde dont la violence n'a d'égale que le beauté des rivières à truites. Très prenant.
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« Trois accords et la vérité ».
Contre le mal qui ronge les vies depuis toujours, le bon docteur Candler a su innover en son temps dans les années 1850 avec l'usage des plantes médicinales mais la guerre de Sécession l'a rattrapé dans les Appalaches. Il a choisi le camp des tireurs, celui des Sudistes massacrant les habitants désarmés de Shelton Laurel. Des extraits lapidaires de son journal d'époque rythment les courts chapitres du dernier roman de Ron Rash publié dans nos contrées après Un pied au paradis et Serena. Bien que le pivot en soit le jeune Travis Shelton âgé de dix-sept ans, le roman oscille entre trois hommes qui se croisent, s'ignorent mais se connaissent, interagissant presque malgré eux sur leur propre destinée, en catimini ou avec perte et fracas. Il y a d'abord le père Shelton, ancré à sa terre, ne comptant que sur lui pour s'en sortir, cultivateur de tabac exigeant qui ne reconnaît rien de bon chez son fils Travis et finit par le rejeter comme un malpropre : « La merde, ça ne se déloge pas » dira-t-il plus tard dans une de ses rares envolées laconiques face à son fils révolté. le deuxième homme auquel Travis va se frotter est le redoutable Carlton Toomey, opportuniste malin et sans scrupule, secondé par son maousse de fils, Hubert Toomey. Travis découvre son champ clandestin de marijuana et décide d'y prélever quelques pieds afin de les revendre à un dealer, Leonard Shuler, troisième figure masculine emblématique, partisan du laisser faire. Rien ne fonctionne comme prévu et le monde se met à l'envers. de ses revers, Travis va en tirer des leçons profitables mais les récompenses ne sont jamais celles attendues comme pourraient l'être la reconnaissance du père Shelton, l'autonomie, la liberté d'entreprendre, etc. A plusieurs reprises, Travis va se retrouver seul pour agir selon une droiture qui ne s'explique pas. Il pourrait profiter de Dena, la femme paumée parasitant le mobile home de Leonard. Elle s'offre à lui mais par respect, il décline son offre alors que le sexe le taraude d'autant plus que sa petite amie Lori se refusera à lui jusqu'au mariage. Leonard a senti l'intelligence de Travis sous sa crânerie et son ignorance. Il décide de l'aider à préparer un examen d'évaluation de connaissances qui lui permettrait de reprendre une scolarité salutaire. Leonard est un professeur déchu qu'une machination mesquine assortie d'une dénonciation minable ont contraint à démissionner. Leonard ne lutte pas mais il perd au passage l'estime de sa femme et la garde de sa fille Emily. Dealer par défaut, il amasse de l'argent afin de rejoindre sa fille aimée en Australie. Depuis longtemps, il s'intéresse au massacre de Shelton Laurel et amène Travis Shelton à s'y plonger à son tour. Les archives ne disent pas tout et la mémoire collective a occulté les tragiques événements de la guerre de Sécession. Au-delà des morts, Leonard et Travis ont partie liée.
Court roman d'une rare puissance, le Monde à l'endroit parle simplement de choses essentielles, l'acuité d'être dans ce monde-là, sa perception et sa compréhension par les sens et la connaissance. Dès le départ, la tension entre les mots (savamment rendue par la traduction) montre des personnages à qui rien ne sera épargné. Il n'y aura pas de fin heureuse mais seulement ce que les hommes pourront en faire : « […] Leonard vit une goutte de pluie tendrement suspendue au bout d'une feuille. Il savait qu'il y avait une raison scientifique au fait qu'elle reste ronde, qu'elle pende ainsi à la feuille mais cela n'avait rien à voir avec le miracle de cette goutte-là sur cette feuille-là, l'autre miracle étant qu'il soit vivant dans ce monde pour la voir ». Qu'est-ce que la conscience ? Qu'est-ce qui fait la grandeur d'un homme ou son effroyable petitesse ? Un geste gratuit, un fil d'aplomb en soi et le courage de faire ce qui exige d'être réalisé ? Leonard est un héros en toute conscience, celle d'un perdant sublime. Son sacrifice assumé sera masqué sous un banal accident de la route. le père Shelton est le type qui ne se mouille pas mais envoie les autres au casse-pipe, à commencer par son fils. Son manque de hauteur de vue et son mépris pour ce qui sort des ornières le rendent petit. Carlton Toomey est le plus trouble, masquant d'étonnantes capacités intellectuelles sous des airs d'ahuri patenté. Fin psychologue, brute sans état d'âme, il sait aussi divinement chanter les gospels et troubler les âmes les plus rudes. Enfin, la nature façonne les hommes, leur donne leurs repères. Les Appalaches transpirent avec ses rivières, ses bois et ses cultures de tabac que les personnages respirent sans relâche. Dans le chaos des vies sans repère, à un moment donné, « Les passages tortueux deviendront droits ». le monde lui-même se remettra à l'endroit.
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De plus en plus ensorcelé par le regard si direct et si franc de Rash sur l'homme et la nature, sa nature, un superbe roman encore, psychologique, historique, sociologique, et fantastique, avec un vrai style direct et nature lui aussi, qui fait vraiment rentrer dans le décors. bluffant.

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Ron Rash excelle dans l'art du roman noir tendance naturaliste et il le prouve une fois de plus avec le monde à l'endroit. Comme dans Un pied au paradis, il décrit avec talent une Amérique profonde où la vie est âpre, les personnages rudes et les paysages grandioses.

Il nous raconte avec une apparente simplicité le destin tourmenté de Travis Shelton, un jeune homme malheureux, un presque délinquant qui va bien malgré lui à la rencontre de son histoire. Une histoire réaliste (tant sur le fond que sur la forme) mais lourde de symboles et d'enseignements.
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
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Une belle rencontre entre deux générations d'hommes dans les Appalaches. On suit d'abord le parcours de Travis Shelton, 17 ans, en pleine période de rébellion qui, après avoir refusé l'autorité parentale, doit se faire un peu d'argent pour payer l'assurance de sa voiture en vendant des truites. C'est lors d'une de ses parties de pêche qu'il va découvrir une plantation clandestine de cannabis. Il vole quelques plants qu'il va revendre par le biais d'une connaissance à un ancien prof Léonard, devenu dealer. Mais la tentation est si forte qu'il ne peut s'empêcher d'y retourner. Très vite, il va être repéré et la sanction est sans appel : on lui tranche le tendon d'Achille ! Malgré la violence de l'acte, il a eu une grande chance puisque dans cette situation: beaucoup y ont laissé de leur vie. A sa sortie d'hôpital, seul et sans domicile, Travis trouve refuge chez son dealer. Commence alors une véritable histoire intergénérationnelle entre deux hommes seuls et marqués par la vie.
Sur fond d'intrigue, on suit l'évolution de ce jeune homme, sa rencontre avec Léonard. Ces deux personnages ont deux points communs et partagent les mystères liés au massacre de la guerre de Sécession. Une rencontre qui va totalement bouleverser leur trajectoire.
Ron Rash décrit tellement bien les somptueux paysages des Appalaches que l'on s'y croirait. Il soulève dans le même temps l'impact que peut représenter l'héritage familial. Un très beau roman, dur aussi, mais qui confirme le talent de l'auteur.
Coup de coeur des lecteurs
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Second roman de Ron Rash que je lis. Second roman d'un Monsieur qui est en train de changer ma vision de ceux que d'autres appellent les « nature-writers »… Encore une appellation d'origine contrôlée qui me prend la tête. « Nature writing ».

Sans déconner, à force de vouloir classer les livres pour les mettre dans des cases, on finit par perdre de vue que l'idée générale de la littérature, c'est de nous raconter des histoires…

Mais bon, tu me connais, le matin, je suis de mauvaise humeur. Et puis j'ai parcouru les chroniques de l'ouaibe après avoir écrit celle-ci. Comme une impression, de plus en plus récurrente, de « J'ai rien à dire, je sais pas quoi écrire, alors je vais raconter l'histoire, ça me fera du volume… »

L'histoire.

Un môme, dix-sept ans, qui est persuadé que le monde est à lui, et qu'il va le remettre « à l'endroit », le remettre dans le droit chemin. « The world made straight » qu'il a dit Ron Rash. Les traductions diffèrent et je ne suis justement pas traducteur. Quand j'ai vu la couverture, la première fois, j'ai imaginé un monde à cet endroit, au bord d'un lac, à l'endroit où vit Travis Shelton. Travis, c'est le personnage principal du roman. Travis, il va croiser des pères. le vrai, le biologique, comme ils disent, et des faux mais qui auraient pu être.

Toomey, celui par qui l'histoire commence, et Léonard, celui sans qui Travis n'aurait sans doute pas grandi de la même manière. T'as pas besoin d'en apprendre plus sur l'histoire.

La nature, le personnage principal, avec ses méchancetés, ses bonheurs, présente à chacune des pages que tu vas tourner.

L'histoire de l'Histoire, celle qui laisse des traces, celle qui nous empêche, parfois, d'aimer le mec d'à côté. L'histoire du massacre de Shelton Laurel. Si tu cherches sur le gogol, tu vas trouver. Une histoire vraie, sur laquelle Ron Rash a eu envie de partager ce qu'il en a appris. Relier le passé au présent, relier l'histoire à l'Histoire, et les hommes à la mort et à la vie. Sans doute que d'aucuns vont y voir, encore, une histoire de rédemption, genre le savoir qui amène au pardon de soi puisque que l'on retrouve, grâce aux livres, ses propres origines, puisque l'on grandit et que l'on peut faire face à son destin.

Ouais, sans doute.

Mais putain que cette écriture est belle. Que ces mots sonnent justes. Que les arbres sont grands dans les Appalaches. Que les hommes sont durs dans cette Amérique.
La suite :
Lien : http://leslivresdelie.net/le..
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