Une nouvelle histoire de Bolitho suivant son cours, dans un petit train-train habituel sans heurs mais sans trompette et se décomposant en deux parties :
Antigua 1804 : le vice-Amiral Sir Richard Bolitho est envoyé dans les Antilles à bord de son vieil Hypérion. Initialement devant finir sa vie comme ponton, mais ayant repris du service, vu les événements (un vieux avec un vieux bateau, un peu comme Nelson et son HSM Victory). Sa mission, s'emparer d'un trésor, de l'or des Espagnols. Il y retrouvera aussi Catherine "Kate" désormais vice-comtesse Somervell et vu l'état de son mariage avec Belinda...
Gibraltar 1805 : Tous les passionnés savent : octobre 1805 : La bataille de Trafalgar. Notre bon Bolitho n'y participera pas, mais fera malgré tout le coup de main avec son escadre pour empêcher un regroupement qui aurait pu être fatal à Nelson. (Disons qui aurait pu transformer une victoire en défaite vu que le vice-amiral préféré des Anglais n'y survivra pas).
Notre héros n'a désormais plus personne au-dessus de lui en mer. Et que la solitude pèse au sommet de la pyramide. Et malheureusement, elle nous emmène un peu également. Deux petits coups d'éclat, deux petites batailles tant attendues et assez vite expédiées. Encore quelques démêlés conjugaux... La routine quoi. J'ai trouvé que cela manquait un peu de complexité politique à défaut d'un peu d'action.
Malgré tout, un petit épisode qui reste agréable à lire. Bolitho évolue, lentement, mais il évolue. L'auteur continue à nous bercer de sa prose maritime. On va devenir de vrais professionnels de la marine à voile du dix-neuvième siècle.
La suite : un seul vainqueur.
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Alexander Kent nous entraîne dans une nouvelle aventure de son héros récurrent Richard Bolitho.
J'ai apprécié les doutes qui habitent le héros au moment de prendre les décisions cruciales, j'ai apprécié les récits de batailles maritimes que l'auteur nous raconte avec talent.
Par contre j'ai trouvé le rythme du tout un peu lent, c'est le deuxième volume de la série que je lis. J'avais adoré le premier, je reste un peu sur ma faim avec celui-ci mais assurément pas mon dernier Kent !
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Il avait encore du mal à croire que nul cerveau plus haut placé ne serait là pour lui dicter sa conduite ou lui demander des comptes. Il était l'officier le plus ancien. A la fin des fins, naturellement, cette règle non écrite en vigueur dans la marine s'appliquait toujours : s'il avait raison, d'autres en tireraient tout le crédit. Et s'il avait tort, c'est lui qui en porterait la responsabilité.
Le versant privé de la vie d'un marin consistait à faire flèche de tout bois pour nouer et entretenir des amitiés. Quand le camarade tombait, c'était chaque fois la perte d'une partie de soi-même; survivre ne consolait nullement du deuil - cela ne se pouvait jamais.
Une voix venue de loin passait et repassait dans son esprit, lui affirmant que l'homme n'avait rien crée de plus beau qu'un navire. et la même voix mâle, ajoutait : "Et c'est aussi exigeant qu'une femme".
Pleure, Angleterre, pleure et lamente-toi
Sur les hommes du brave Nelson
Qui sont morts ce jour-là
Sur le grand Océan.
Chanson populaire, 1805
Commence par agir, tu réfléchiras plus tard, telle était la loi lorsqu'on faisait la guerre sur mer.