Troisième tome des aventures de Bazhell Bahnakson après le serment de l'épée et le Champion de Tomanak.
Petit rappel des épisodes précédents :
Notre champion Hadrani a fait la connaissance d'une autre championne de Tomanak : Kaeritha Seldandottir. Il a crée un orde de Tomanak, le premier a intégrer des Hadranis. Grâce à ce renfort inespéré, il a pu vaincre les avatars d'un des dieux des Ténèbres : Sharna, au temple Navahkien. Sur sa lancée il a stoppé une invasion Sothoï en s'alliant contre toute attente, et après une résistance héroïque et désespérée à un Sothoï plus "raisonnable" : le comte Tellian.
Au début du roman, Bazhell est l'hôte de ce comte, avec rang d'ambassadeur afin de trouver un terrain d'entente entre Sothoï et Hadranis. Mais un champion Hadrani et une championne, sont deux particularités difficile à accepter pour les Sothoï rétrogrades, phallocrates et qui vouent une haine millénaire aux Hadranis.
D'autant qu'après Sharna, Krahana et Shigu, deux puissants Dieux des Ténèbres, comptent bien semer la discorde et imposer le règne noir au monde des humains. Et ils ont choisi l'empire Sothoï comme point de départ.
Weber utilise la même trame narrative que dans ces derniers romans de sf : Trois quart de mise en place, de politique, et un dernier quart d'action pure qui ne ferait pas honte à Gemmell.
On retrouve également une particularité déjà expérimentée (entre Honor et Nimitz, pour les intimes) : La fusion homme-animal en faisant connaissance de nouveaux personnages : Les cavaliers du vent.
Un roman pour les habitués de Weber qui ont déjà lu les tomes 1 et 2 de la série.
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Dans le tome précédent nous avons laissé nos héros en train de négocier la paix avec le Baron Tellian qui s'est rendu à Bahzell et la confrérie de Tomanãk, malgré la disproportion des forces en faveur des Sothõï. La gestion du chapitre de l'ordre de Tomanãk à Hurgrum est confiée à Vaijon qui se demande s'il saura faire le poids face aux membres Hradani et comment Bahnak Karathson, le monarque des maintenant réunis Hradanis septentrionaux, va réagir en apprenant que son fils est parti pour une ambassade inofficielle dans le royaume Sothõï, leur ennemi immémorial.
Kaeritha Seldandottir, Bahzell et Brandark Brandarkson se retrouvent donc hébergés par le Baron Tellian, alors quei la majorité des Sothõï ont des difficultés à accepter un Hradani et doutent de sa qualité de Champion de Tomanãk, comme d'ailleurs de celle de Kaeritha, une femme Champion, pensez donc !
Pendant ce temps les dieux des ténèbres ont des vue sur le royaume, une étape importante dans leur projet d'asservissement du monde, leurs pions sont soigneusement placés et profitent sournoisement des antagonismes des uns et des autres afin de faire triompher leurs intrigues machiavéliques …
Alors que six ans séparent la rédaction de ce troisième tome du précédent l'auteur a retrouvé le ton caractéristique de la série, même si cette fois l'action est limitée au royaume Sothõï, dont notre connaissance des moeurs va être approfondie. Ce royaume, divisé en quatre Montes, chacune dirigée par un baron essayant d'influencer la politique du roi, qui lui reste assez discret, essayant surtout de maintenir la cohésion de son royaume, si propice aux intrigues politiques, un terrain fertile pour les dieux sombres. Tellian, baron de Balthar et seigneur gouverneur de la Monte Ouest, ami de Bahzell, est un Sothõï progressiste favorisant le rapprochement avec les Hradani honnis, ce qui n'arrange ni les nobles traditionalistes, ni les dieux sombres, il va donc se retrouver en butte à tous les complots, lui, sa famille et ses alliés vont devoir faire face à toutes les manoeuvres.
Les ennemis du baron, alliés en connaissance de cause ou pas des dieux sombres, vont tout faire pour affaiblir Tellian, pendant que les créatures des ténèbres multiplient les attaques occultes sur les Sothõï en s'en prenant aux alliés et possessions du baron, en occupant le temple de la déesse tutélaire des vierges guerrières, que Leeana, fille du baron a rejoint, et aussi, chose inenvisageable, en massacrant une harde de fabuleux coursiers.
Habileté, chance et aide divine, tout va être mis en oeuvre pour surmonter les épreuves, parfois en les tournant à son avantage.
Il s'agit d'un livre artificiellement divisé en deux parties, aussi ne nous étonnerons pas que cette première partie se contente surtout de mettre en scène les problèmes, qui seront résolus dans la seconde partie …
La série semble s'essouffler un peu, l'auteur reprenant la recette mais avec moins de brio, même si les zombies et les coursiers mettent de l'animation, cependant l'écriture est toujours agréable et nous offre une lecture de délassement honnête …
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Bahzell continue son petit bonhomme de chemin, un chemin entrecoupé de révélations qui n’en sont pas, d’apparitions et de disparitions de personnages dont le lecteur n’a que faire et de rebondissements aussi inconsistants que le nombre de coups d’épée.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
C'est souvent pour avoir commis les mêmes erreurs au même âge que les parents découvrent ce qu'ils doivent interdire à leurs enfants et s'efforcent de les empêcher de les répéter.
Le Sothoï moyen est encore plus rigide qu'un hadrani, et les vrais conservateurs, chez eux, pensent encore que la roue est une invention dangereuse et nocive, une nouveauté d'une modernité outrancière qui ne prendra jamais.
Vous êtes tous les deux persuadés qu'on peut régler tous les problèmes sociaux et politiques en leur martelant le crâne à grands coups de caillou jusqu'à ce qu'ils cessent de remuer.
Au moins père et mère ne sont-ils pas comme certains parents, poursuivit-elle sur un ton trahissant sa volonté consciente de s'attacher au bon côté de sa condition. On inculque à un tas d'autres files - la plupart de celles de l'aristocratie, ai-je parfois l'impression - l'idée qu'elles sont destinées à piéger un mari et engendrer des rejetons. Que c'est tout ce qui compte. Et, dans leur grande majorité, elles semblent croire que leur intelligence, voire - Lillinara nous en garde ! - leur intelligence supérieure à celle de la plupart des hommes de leur entourage, est le seul moyen de leur interdire à jamais de se trouver un époux !
Il aurait dû fuir au lieu de combattre, songea l'étalon en réduisant deux autres loups en sacs d'os brisés, tandis qu'un troisième ouvrait une nouvelle blessure sanglante au-dessus de son grasset gauche. Mais il n'avait rien vu sur le moment; ne s'était pas douté de la véritable nature de la menace qu'il allait affronter. Et, pour l'avoir ignorée, les autres étalons et lui étaient perdus. Cela étant, il pouvait encore sauver le reste de la harde.
David Weber: 2015 National Book Festival