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3,1

sur 354 notes
Je suis arrivée difficilement à la moitié de l'ouvrage. Aucun plaisir de lecture. le personnage de Dimitri ne m'intéresse pas. Je préfère abandonner. Décision rarissime pour moi mais il ne m'est pas possible de continuer, je m'ennuie trop .
Je regrette car j'avais beaucoup aimé un autre livre de l'auteur "L'amour et les forêt".
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Je n'ai pas pour habitude d'abandonner une lecture, mais je me suis laissée endormir par le rythme d'écriture. de longues pages de descriptions, sans rapport avec l'intrigue, des chapitres interminables, rien ne m'a motivée à poursuivre ce livre jusqu'à son terme.
Malheureusement, la quatrième de couverture pourtant prometteuse, ne reflète pas le récit.
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Dimitri Marguerite est journaliste à l'AFP. Il a dans l'idée d'écrire un livre sur Louis Pouzin, l'inventeur français du datagramme qui aurait dû donner naissance à internet si Valérie Giscard d'Estaing sur les conseils d'Ambroise Roux, le très influent patron de la CGE (compagnie générale d'électricité) qui a financé une partie de sa campagne électorale, n'avait torpillé le projet lui préférant le minitel…Les Américains n'ont pas fait la même erreur et se sont emparés du datagramme qui leur a permis de transformer leur Arpanet initial en Internet et de devenir les leaders dans le domaine. Cette situation totalement laissée sous silence révolte Dimitri au point de lui donner cette idée de roman. Mais le livre d'Eric Reinhardt n'est pas uniquement centré sur cette histoire. On suit aussi Dimitri, personnage un peu décalé dans le monde actuel, persuadé que la réalité n'est pas la réalité brute, ce qui serait trop déprimant, qui voit des signes dans tout ce qui l'entoure notamment quand il s'agit de sa vie amoureuse. C'est ainsi qu'il se retrouve fasciné par une femme inconnue qu'il a croisée trois fois par hasard…mais, pour lui, ça ne peut pas être une coïncidence. Elle est forcément la femme de sa vie. J'ai été happée par l'écriture très particulière de l'auteur. Ses phrases sont longues mais elles nous entraînent dans leur rythme. Eric Reinhardt excelle dans les digressions et a bien failli me perdre à plusieurs reprises (notamment avec la première très longue digression sur l'influence de Max Ernst sur Jackson Pollock – Dimitri envisageant aussi d'écrire un livre sur cette question de l'influence du peintre surréaliste sur son homologue américain) et, pourtant, je n'ai jamais lâché le livre. C'est vraiment le style, l'écriture qui m'ont à chaque fois retenue.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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Dimitri Marguerite, 27 ans, est correspondant à l'AFP. C'est un rêveur. Il est persuadé qu'un hasard prodigieux lui fera recroiser la fille étrange et fascinante entre'aperçue à Madrid, puis à deux reprises à Paris. Cela tourne à l'obsession. Un rêveur, et un railleur. Il dit et écrit ce qu'il pense : par exemple quand il s'intéresse à l'expressionnisme abstrait américain ; ou un peu plus tard à la manoeuvre d'un grand capitaine d'industrie français qui en 1974, a privé la nation d'une invention majeure, et par conséquent de la possibilité de faire jeu égal avec les États-Unis, voire de viser une position de leader dans la révolution numérique contemporaine naissante.
Au moment de publier ses notes, Dimitri meurt dans un stupide accident (?) de la route, aux environs de Trégastel.
Le roman commence comme ça, et finit aussi comme ça.

Dans les médias on présente le Eric Reinhardt de la rentrée littéraire 2020 comme une enquête sur "le fiasco de l'Internet français". C'est un raccourci accrocheur qui ne rend pas vraiment justice au foisonnement de ce gros roman passionnant, étonnant, parfois irritant, mais véritablement réjouissant !

J'ai choisi de lire Comédies françaises par curiosité pour cette histoire dont je connaissais un peu les contours, pour savoir ce qu'Eric Reinhardt en ferait dans un roman, et comment.
Je ne suis pas du tout déçue. C'est très inattendu et original. Et drôle. Et casse gueule, avec d'un côté le risque de lasser les lecteurs et lectrices qui n'ont aucun goût pour l'histoire et les technologies d'Internet ; de l'autre, celui d'agacer ceux qui en ont une vision différente de celle qu'il leur propose.
Il y a forcément des simplifications, des interprétations, des exagérations, des ellipses, des choix narratifs (je me répète : c'est un roman !).
N'empêche, je me suis laissée embarquer sans résistance par l'aplomb de l'auteur quand il délivre sa leçon sur la commutation de paquets ! J'ai encore moins de repères et de connaissances pour juger la pertinence de son analyse du coup d'Ambroise Roux, mauvais génie de Giscard ! En tout cas, elle est séduisante et donne naissance à des scènes fictives extrêmement drôles (comme celles où le héros harcèle VGE...).

Pourtant, le datagramme de Louis Pouzin, et le machiavélisme d'Ambroise Roux ne sont pas les seuls thèmes du roman (je ne détaillerai pas les développements sur le surréalisme, la paternité de Max Ernst sur la technique de dripping de Jason Pollock, le lobbyisme, le théâtre contemporain, et autres dadas du très généreux Eric  Reinhardt).

Dimitri est un héros romantique 3.0. Idéaliste, surdoué, naïf, mégalo, maladroit, roublard, il se shoote à l'imaginaire, comme tout bon romancier qui se respecte, mais Eric Reinhardt ne lui laisse pas le temps d'écrire, il l'envoie rejoindre le club des 27... Écrire, il le fait à sa place, et m'est avis qu'il le connait bien, comme qui dirait intimement !
Un drôle de zigue ce Dimitri, agaçant, pas vraiment sympathique, mais au milieu du livre, je me suis surprise à compter les jours qui lui restaient à vivre ; les derniers jours justement font basculer le roman dans le thriller (toutes proportions gardées), du suspense, de l'action, un décor de film de Chabrol...

Comédies françaises est un roman fleuve avec boucles et affluents : digressions, incidentes, fictions dans la fiction ; des répétitions voulues, des ruptures de rythme, des longueurs et lenteurs parfois, des accélérations ; des adresses au lecteur, ironiques. C'est la manière habituelle d'Eric Reinhardt qui m'avait plutôt gênée dans ses deux précédents romans alors que cette fois j'ai suivi le mouvement sans peine, avec plaisir.

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Dans le cadre de l'opération Masse Critique, les éditions Gallimard m'ont envoyé le dernier roman écrit par un écrivain français de 55 ans, Eric Reinhardt. le titre Comédies françaises pouvait faire croire que l'action se passe dans l'univers du spectacle mais finalement, non. Ou que l'auteur nous trousse un roman comique plein d'humour, ce qui n'est pas non plus le cas. le premier chapitre est glacial : il s'agit d'un faire-part de décès et le suivant évoque une coupure de journal local relatant le drame de la route où a trouvé la mort un jeune homme originaire de la région parisienne. Ce qui suit narrera la vie de ce jeune homme : Dimitri qui, s'il avait survécu à cet accident, aurait écrit un livre brillant sur l'invention d'un ingénieur français Louis Bouzin qui aurait révolutionné notre vie si les autorités supérieures françaises ne l'en avaient empêché et surtout Ambroise Roux et son groupe, la CGE (Compagnie Générale d'Electricité). J'ai été vraiment déprimée de voir qu'on aurait pu avoir la maîtrise d'Internet si on avait pris la bonne décision. Là, une fois de plus, on ne peut pas faire cocorico ! Voir que ce sont les Américains qui ont pris une belle avance technologique sur nous ne m'a pas fait plaisir. Evidemment cela semble être une vérité car j'ai vérifié sur Google et Wikipedia et j'y ai retrouvé tous les protagonistes. Bref, ce n'est pas ce qui m'a le plus intéressée dans le livre. C'est juste un sentiment personnel, d'autres trouveront ces passages passionnants sans doute.
J'ai aimé la description de la naissance de l'auteur, de ses parents restés dans les années 70 – surtout le père – la passion de Dimitri enfant pour les arts de la scène, puis son intérêt pour la peinture contemporaine. A nouveau, il semble que le gratin de la scène artistique parisienne se retrouve à New York : Marcel Duchamp, André Breton, Max Ernst, … Sa description de l'Action Painting et du dripping m'a intéressée. A nouveau, il nous dit que la CIA a bien utilisé l'art contemporain américain comme une arme de propagande durant la guerre froide. C'est bien possible quand on voit maintenant comme on est dépendant de toute sorte de culture américaine dans le domaine de la littérature, du cinéma et des feuilletons dont nos chaînes télévisées nous gavent.
Puisque Comédies françaises, c'est un roman, il y a du romanesque dedans. Dimitri est éperdument amoureux d'une belle personne entrevue à Madrid, revue à Paris et puis à Bordeaux. Si l'auteur s'était contenté de nous narrer ses déboires amoureux, je pense que cela m'aurait convenu. Les presque cinq cents pages m'ont donné l'impression de redondance, certains faits, certaines phrases reviennent plusieurs fois, un effet de remplissage, ce qui a fait que j'ai eu du mal à m'adapter au style et j'ai même pensé qu'il y avait plusieurs styles – mais vu qu'il y a un roman dans le roman, c'est sans doute normal. Cela donne cependant le tournis. L'intérêt vient puis disparaît et revient et la fin est un peu ennuyeuse – je l'ai lu en diagonale. Dimitri avait deux choix et il a choisi son destin. Dommage, ce n'est pas un roman qui finit bien mais cela, on le savait dès la première page.
L'écriture est curieuse. Un renouvellement du roman français. Mais on est loin des « happy ends » chers à certains écrivains.
J'avais déjà lu de cet auteur L'amour et les forêts à sa parution en 2014 et n'en avait rien retenu. Je crois que celui-ci restera dans ma mémoire comme une étrange destinée.
Je remercie Babelio et Gallimard pour l'envoi de ce livre. J'ai été bluffée par sa composition typographique. Pratiquement aucune faute !
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Roman passionnant qui mêle deux histoires un peu différentes bien que toutes deux menées par Dimitri, le principal personnage. Il y a sa quête des femmes, surtout celle d'une inconnue qu'il a curieusement rencontrée plusieurs fois tout fait par hasard et dans des endroits si divers qu'il estime que ça ne peut être une coïncidence. Il croit un peu à ce genre de rencontres initiées par le hasard, ou plutôt par quelque chose de plus fort que ce hasard. Et puis il y a cette enquête qui l'amène à découvrir qu'un ingénieur français est l'inventeur du système de transmission de données qui aurait dû le conduire à Internet, mais aussitôt récupéré par les américains à la suite de l'intervention d'un grand industriel français. L'explication de cette affaire est passionnante, très bien écrite et l'industriel est fort connu.
Mais tout cela est-il réel ?
A noter une cinquantaine de pages sur les peintres Max ERNST et Jackson POLLOCK qui arrivent un peu comme des cheveux sur le soupe, et sont à proprement parler sans grand rapport avec le roman.
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Le roman commence par la fin, celle du personnage principal, Dimitri, décédé dans un accident de la route. Salarié d'un cabinet de lobbyistes puis journaliste à l'AFP, Dimitri enquêtait sur un industriel français qui avait empêché Louis Pouzin, inventeur du datagramme, de lancer internet en France dès les années 70. Roman de l'exhaustivité (trajet de Dimitri sur les traces de la belle inconnue à Madrid, liste des metteurs en scène dont il a vu les pièces, conversations in extenso, récit exact et description des manoeuvres de l'industriel au détriment de Cyclades etc etc). Quelques moments de lecture agréables voire drôles, d'autres instructifs, mais aussi un peu de lecture en diagonale.
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Comédies Françaises est sans doute roman le plus ambitieux et le plus foisonnant d'Éric Reinhardt à ce jour. Il met en scène le personnage de Dimitri, un homme bisexuel, âgé de 27 ans – et qui d'ailleurs n'ira pas au-delà – qui décide de partir enquêter sur les traces d'un ingénieur français nommé Louis Pouzin, éminent personnage mais totalement oublié et qui fut pourtant l'un des pères d'Internet.
C'est à travers la lecture d'une brève parue dans le journal Libération en 2013 qu'Éric Reinhardt a découvert l'existence de Louis Pouzin. Alors que l'écrivain pensait comme tout le monde qu'Internet était l'invention des Américains avec le projet Arpanet, il découvre en réalité qu'un homme, un ingénieur français, dans les années 70, avait inventé le datagramme, une technique de communication qui préfigurait l'invention d'internet, mais que sous la pression d'un certain Ambroise Roux, fût écartée au profit du Minitel.
Sorte de double de l'auteur, Dimitri décide à la suite de cette découverte, de se lancer alors dans une vaste et ambitieuse entreprise journalistique afin de découvrir comment une telle chose a pu se produire. Et pour cela, il va devoir retrouver ce fameux Louis Pouzin.

Réduire Comédies françaises à cette simple enquête sur un des mystères les plus étonnants de la 5e République serait presque faire injure au roman imaginé par Éric Reinhardt étant donné que celui-ci révèle plusieurs niveaux de récit, plusieurs histoires, plusieurs romans presque pourrait-on dire, qui forment un ensemble dense et complexe dans lequel malheureusement on se perd un peu parfois.

Durant près de 480 pages on suit les nombreuses pérégrinations de Dimitri, ce jeune romantique idéaliste qui a souvent la trique et qui apparaît par moment agaçant de pédanterie et aussi plein de paradoxes, lui qui se dit atteint de prosopagnosie et qui pourtant pense reconnaître plusieurs fois une inconnue croisée dans diverses villes d'Europe. On l'écoutera évoquer son passionnant projet de livre mettant en scène Max Ernst et Jackson Pollock ou encore raconter à sa confidente, Alexandra, sa vie en tant qu'employé dans un cabinet de lobbying où il ne fit pas long feu pour des questions morales.

Alors oui, par moment il faut s'accrocher un peu pour suivre toutes ces histoires, d'autant plus qu'Éric Reinhardt s'autorise de longues digressions dans des pages qui paraissent sans fin, redondantes ou trop techniques, mais qui débouchent parfois sur des passages passionnants, des petits moments de grâce littéraire, souvent drôles, crus et décalés comme du Houellebecq et qui permettent alors d'oublier ce qui nous avait agacé quelques pages auparavant.

À la manière d'Aurélien Bellanger (La Théorie de l'information, L'Aménagement du territoire), Éric Reinhardt nous raconte de sa plume aiguisée et même parfois tranchante, avec moult détails et un point de vue par moment assez caustique, cette France de droite des années 70, sous Pompidou et Giscard, cette France des cabinets ministériels, de l'entre-soi politico-économique, incarnée notamment par Ambroise Roux, personnage central du roman, lobbyiste convaincu, PDG de la CGE et surtout ennemi numéro 1 du projet de Louis Pouzin.
Une époque où l'on pouvait faire échouer la plus formidable des inventions du XXe siècle en matière de communication pour une question d'ego et d'intérêt personnel.

Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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J'aimerais tout d'abord remercier Babelio de m'avoir permis de lire ce livre.

Néanmoins, la magie n'a vraiment pas opéré.

Au delà du petit historique tout à fait intéressant d'Internet en France, j'ai beaucoup apprécié le fait qu'Eric Reinhardt, tout au long de ce roman, assène des vérités (plus ou moins) assassines à propos de notre monde actuel et ce, sous toutes ses coutures.

Malheureusement, ces petites phrases "jubilatoires" se noient dans une histoire qui met énormément de temps à s'installer avec une narration assez lourde, qui se perd dans des détails parfois inutiles et qui ne rend vraiment pas la lecture fluide.

Peut-être suis-je un peu sévère, mais c'est vraiment ce que j'ai ressenti à la lecture de ce livre.
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J'ai eu du mal à terminer ce livre car je n'apprécie pas le style plein d'afféterie ni la construction de l'histoire, par contre le coeur du livre avec l'histoire du datagramme Français ainsi que l'étude de caractère de ce capitaine d'industrie qu'était Ambroise Roux (que je ne connaissais absolument pas) m'ont passionnée.
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