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sur 2122 notes
L'Empathie d'Antoine Renand est un super roman policier, l'histoire d'un monte en l'air un homme qui se réjouit de la peur qu'il inspire chez les autres et qui deviendra avec les années un monstre, c'est aussi l'histoire d'un policier qui porte en lui le mal et qui se castre chimiquement dans l'espoir de vaincre ses démons. En toile de fond nous avons cette critique acerbe de la gauche caviar française et du choc traumatique des attentats. L'Empathie c'est aussi l'histoire des femmes agressées et de leurs vies brisées, un magnifique roman actuel ou l'action ne manque pas de nous surprendre.
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Paris, de nos jours. La "brigade du viol", au coeur de la capitale, composée notamment d'Anthony Rauch (dit la Poire) et Marion Mesny, enquête sur le mystérieux Alpha. Celui ci a la particularité, en plus de commettre des agressions de plus en plus violentes et d'avoir une force assez impressionnante, de grimper aux murs afin de perpétrer son crime dans les appartements des étages. Surnommé le Lézard, il va donner beaucoup de fil à retordre à une brigade soudée non seulement par leur professionnalisme mais également par leurs fêlures passées.

Empathie, nf : capacité de s'identifier à autrui dans ce qu'il ressent.

En tant que lecteur, on en éprouve pour les victimes, bien sûr, mais également lorsqu'on remonte le fil de la vie des enquêteurs et même, dans sa jeunesse, du violeur. L'auteur met en place l'intrigue de façon progressive pendant 150 pages et soudain, le découpage des parties et les évènements qui nous sont relatés sur chaque protagoniste (surtout Anthony) de façon fouillée, donne l'impression d'être dans un ascenseur littéraire qui va toujours plus vite, qui nous emmène plus loin dans la réflexion et la connaissance des personnages. La lecture devient de fait complètement addictive, et avoir une telle perspective sur 3 personnages clés de l'intrigue pour mieux comprendre qui ils sont au moment T et leur psychologie est à la fois rare et très intéressant. de nombreux sujets sont traités en parallèle, comme la relation parent/enfant, la place de l'inné et de l'acquis, et le besoin de défense de tout individu par un avocat. Si certains passages sont durs (vu le sujet abordé) et qu'il y a des scènes qui peuvent heurter certaines personnes (je ne conseille pas si vous n'êtes pas dans un bon mood), j'ai adoré plonger dans cette lecture et découvrir Antoine Renand, que je relirai avec grand plaisir!
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Aïe cela faisait un moment que ce livre était dans ma bibliothèque et j'avoue que je n'ai pas adhérer à celle-ci, au début pourtant certains côté m'ont semblé plutôt prometteur, le côté page turner fonctionnant plutôt bien mais j'ai rapidement déchanté.

Tout d'abord le côté plutôt innovant d'Alpha qui opère dans les rues de la capitale chez des jeunes femmes seules ou des couples chez qui il se rend par un moyen un peu particulier car il passe par les fenêtres. Même dans les hauts étages, il est donc rapidement surnommé le lézard par les enquêteurs de ce dossier.

Premier bémol pour ma part difficile pour moi de croire à un criminel nommé le Lézard, second gros bémol l'inspecteur Anthony Rauch,dont le surnom est La Poire (j'aurai du avoir de plus gros doutes dès le début la poire étant un des fruits que je déteste).

La brigade qui est sur l'enquête qui est baptisé la brigade du viol partait pourtant d'une bonne idée, l'idée qu'une des victimes tombe amoureuse de l'enquêteur étant un faux pas de plus.

Une brigade avec des personnages plut torturés les uns que les autres, un "prédateur" non crédible, j'avoue ne pas avoir passé un sympathique moment de lecture, en me demandant quand toutes ses invraisemblances allaient s'arrêter et comment.

Il y a tout de même quelques petits aspects que j'ai aimé d'ou la note de 2.
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Enthousiasmé par le talent de ce nouvel auteur de polar, j'ai acheté son premier roman après avoir lu Fermer les yeux. La verve narrative est toujours aussi captivante mais cet atout maître devient carte perdante tellement l'histoire est tordue, les détails glauques et les motivations sordides.
Écoeuré, j'ai survolé les cent dernières pages avant de me farcir un épilogue sirupeux. Pourquoi tant de noirceur, comme s'il fallait appâter le public avec des coups bas, surenchérir dans la violence pour sortir du lot. L'auteur nous dégoûte en nous emmenant dans les tréfonds de l'innommable avec un luxe de détails déplacé.
Heureusement, il a abandonné cette veine sensationnaliste dans sa deuxième publication.
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Ce thriller d'Antoine Renand vient tout juste de remporter le Prix Nouvelles des Voix du Polar, organisé chaque année par les éditions Pocket. Un prix largement mérité, au vu de la qualité stylistique et narrative de ce récit.

Avant même d'ouvrir la première page de ce livre, nous étions prévenus par une phrase d'accroche sur la couverture : « Vous ne dormirez plus jamais la fenêtre ouverte ». Et pour cause : un homme se sert de ses capacités exceptionnelles en escalade pour grimper aux parois des immeubles, s'introduire par les fenêtres de ses victimes et leur faire subir des violences sans nom. Il se fait appeler Alpha, qui désigne le mâle dominant dans un groupe. Il torture et violente, prenant un malin plaisir à dominer ses victimes, à les voir souffrir, l'implorer. C'est La Poire qui est chargé de l'enquête. Ce flic expérimenté de la brigade des viols fait équipe avec Marion. Tous deux sont des professionnels aguerris, qui ne sont pas là par hasard : leur passé fait partie intégrante de leur vocation. Ensemble, ils sont chargés de traquer ce monstre, qui s'en prend à des victimes innocentes.

J'ai bien aimé le duo formé par La Poire et Marion. Ils entretiennent un rapport cordial, professionnel, ils ont beaucoup de respect et d'admiration l'un pour l'autre et leurs expertises – les arts martiaux principalement pour Marion, la psychologique pour La Poire – se complètent à merveille. Plus que de simples collègues, ils se voient à l'extérieur de la brigade en tout bien tout honneur. Leur relation est pudique, feutrée, tout en retenu, comme si chacun des deux éprouvait des sentiments forts pour l'autre, sans toutefois avoir l'élan nécessaire pour les avouer et risquer de briser cette belle amitié.

Sans qu'ils ne le sachent, Marion et La Poire sont bien plus proches qu'ils ne le pensent, de part des événements passés qui les rapprochent. En effet, Marion et La Poire ont tous les deux subis des attouchements sexuels quand ils étaient enfants, des actes de viols sans consentement qui a transformé leur vision de la vie, qui les a traumatisé et qui continuent de les ronger, des années après. C'est une des raisons qui les a poussé à s'intéresser à la brigade des viols et à venir en aide aux femmes (et hommes, plus rarement), qui ont subis de tels sévices.

Il est bon de rappeler qu'en France, c'est près de 100 000 femmes qui se font violer chaque année. Parmi elles, seules 10% portent plainte et aboutissent en cour d'assises. Les autres violeurs ne sont pas inquiétés de leur méfait et peuvent, à leur gré, recommencer. En tout, 16% des femmes connaissent, au cours de leur vie, un viol ou une tentative de viol. Des statistiques effroyables, qu'il est bon de rappeler, pour faire changer les mentalités et faire évoluer les choses.

L'empathie contient un puissant message de tolérance et de respect, mais c'est avant tout un excellent thriller, qui remplit totalement ses fonctions : suspense omniprésent, tension croissante, scènes de violences effroyables, personnages dérangeants, malsains, antipathiques. Tout le panel du parfait polar est réuni pour nous faire frissonner au possible.

Un thriller psychologique déroutant, qui aborde avec finesse une thématique forte : les abus sexuels. J'ai aimé la tension croissante et le travail méticuleux sur l'aspect psychologique des personnages.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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L'Empathie, c'est un thriller qui fait peur. C'est marqué sur la couverture : vous ne dormirez plus jamais la fenêtre ouverte. Bon. Je ne suis pas une amatrice du genre, souvent les ficelles sont trop grosses. Mais Antoine Renand joue plutôt de la cordelette.
Son héros, Anthony, est complexe psychologiquement, sans parler de sa mère ou de sa coéquipière. Et en terme de psychologie des personnages on est assez proche des romanciers anglais, de Ruth Rendell notamment. Alors oui, le méchant est un vrai méchant, du genre qu'on aimerait pas croiser sur son balcon. Alpha est un violeur en série qui hait les femmes et les hommes qui ne sont pas des mâles, des vrais. Mais là encore, c'est un personnage creusé, qui répond aussi à l'actualité, entre metoo, et la peur d'une féminisation de la société et des hommes eux-mêmes.
La construction, le style, le suspens, tout est bien mené. La fin est sûrement un peu grandiloquente, mais c'est un premier roman, et puis nous sommes dans un thriller, un genre qui a ses codes.
L'empathie dans tout ça ? Finalement il y en a dans chaque relation humaine, parce que les expériences, les histoires nous lient. Mais ne vous fiez pas au titre, on est quand même très loin du livre de développement personnel !
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Vous êtes à la recherche d'un thriller, d'un roman noir extrême ? Alors, je peux déjà vous dire que L'Empathie est fait pour vous. Je crois bien que cela faisait un petit moment qu'un roman ne m'avait pas autant mis mal à l'aise. C'est marquant, violent et puissant…

Pour vous faire une petite idée de la chose, Antoine Renand débarque avec une thématique très dure. Une thématique qui me marque à chaque fois, une thématique qui me met au plus mal… Celle du viol. L'auteur nous offre un premier roman dévastateur, d'une puissance incroyable. L'Empathie n'est pas un thriller comme les autres, bien que son enquête puisse paraître banale. Ce roman vous consumera à petit feu, notamment grâce à ses scènes difficiles, quasi chirurgicales. Antoine Renand ne vous permettra pas de vous cacher, de passer à autre chose. Bien au contraire, l'auteur s'échine à rendre cela aussi insupportable pour nous, que pour la victime. Attention, il n'est aucunement question de faire dans le glauque ou dans le voyeurisme. Non, Antoine Renand nous décrit la réalité d'un acte ignoble avec une qualité cinématographique…
L'Empathie va vous choquer, mais il va surtout vous permettre de vous questionner sur la vie. Ce roman, c'est bien plus qu'une enquête. C'est un merveilleux mélange entre le roman noir et la littérature blanche. Antoine Renand exploite cette thématique pour la mettre en avant, pour la décortiquer et pour nous alarmer. Les chiffres donnent le tournis… Dans le monde, il y a 685 viols déclarés par jour… L'Empathie n'est peut-être pas un roman à mettre entre toutes les mains pour sa violence, mais il le faut pour son message.

empathie-antoine-renand
Côté thriller, on peut dire que L'Empathie est assez classique dans le genre. Une enquête qui piétine, un duo charismatique et énigmatique, des personnages qui gravitent autour de cette histoire et un tueur implacable. Alpha est la quintessence du monstre comme on les aime. Celui-ci est puissant, dangereux. C'est l'incarnation du mâle Alpha, un concentré de haine envers la population, les faibles et plus particulièrement envers les femmes. Alpha est un monstre comme on en voit que très rarement. Un homme capable de grimper une façade d'immeuble, qui n'a pas peur de passer par les fenêtres. Un monstre qui veut détruire ses victimes, au point de les laisser en vie, histoire que la peur règne en eux jusqu'à la fin de leur vie. Alpha est à la limite du super vilain que l'on peut retrouver dans les comics. Dans son traitement, Alpha m'a fait penser à un personnage de M. Night Shyamalan.
L'Empathie ne vous laissera que très peu de répits dans ses moments là. Il va vous accrocher, vous couper le souffle et vous prendre à la gorge. On s'inquiète pour notre sécurité et celle de nos proches….

Antoine Renand offre un premier roman grandiose de par son choc, mais aussi avec sa construction qui est assez inattendue. Alors que l'on est plongé corps et âme dans cette enquête, alors que l'auteur nous coupe le souffle, nous tient à la gorge, c'est à ce moment-là que l'auteur décide de revenir sur le passé sur chacun des personnages. Ce n'est pas pour autant que la violence ou le rythme en prend un coup. Antoine Renand revient de façon chirurgicale sur les failles de chacun, sur la psychologie des personnages. C'est simple, Antoine Renand offre des protagonistes réellement vivant. Il nous donne l'impression qu'ils sont là, à côté de nous. Aucun n'est laissé à la trappe, ils sont tous développé d'une manière magistrale. C'est une introspection que nous propose l'auteur et celle-ci fait mal. L'auteur nous invite à avoir une vue d'ensemble, à prendre de la hauteur. Il nous tend la main, afin de comprendre, de haïr, de pardonner à certains personnages et c'est à ce moment précis, avec tout ce que l'auteur a pu nous donner, et après avoir remis toutes les pièces du puzzle, que le titre de ce premier roman prendra tout son sens…

Vous l'aurez compris, L'Empathie d'Antoine Renand est un roman d'une maîtrise incroyable. Une oeuvre sans concession, un roman qui va vous prendre à la gorge, qui fait froid dans le dos. Une violence utile, froide, qui vous marquera à tout jamais. Antoine Renand est une révélation pour moi.
Lien : https://tomabooks.wordpress...
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L'Empathie est le premier roman que je lis pour le Prix des nouvelles voix du polar 2020. Fortement recommandé, je me suis attaqué à ce roman diablement efficace puisque je l'ai dévoré. Si la fin ne m'a pas vraiment plu, j'ai vraiment été impressionné par le rythme et l'audace de cette lecture.

A Paris, Marion et Anthony dit « La Poire » (en raison de la forme de son corps) font partie de la brigade du viol, une unité spéciale de la police qui ne traite que des crimes sexuels. Ils sont appelés sur les lieux d'un drame: une jeune femme a été violée devant les yeux de son compagnon, lui-même violemment attaqué par l'agresseur. Qui plus est, le violeur présumé s'attaque à des couples et aime les défis: il entre par les fenêtres ouvertes la nuit, gravissant les façades des immeubles à mains nues. La brigade du viol le surnomme rapidement « le lézard », un surhomme qui ne recule devant rien, d'une cruauté sans égale…

Âmes sensibles s'abstenir pour ce roman qui plonge le lecteur au coeur de la violence sexuelle. Certaines scènes de viol m'ont vraiment perturbée car l'agresseur ne recule devant rien pour marquer ses victimes. L'auteur fait d'Alpha un personnage d'une noirceur profonde dont les stigmates remontent à son enfance marquée par la violence et le manque d'empathie. Car c'est bien d'empathie dont il est question dans ce roman. Antoine Renand nous montre que l'être humain construit sa personnalité durant sa petite enfance. On ne naît pas psychopathe mais on le devient. L'empathie n'est pas innée mais s'apprend. Un enfant auquel on n'aurait pas appris l'empathie devient à court terme un malade en puissance.

Parallèlement à la traque du tueur, on suit Anthony, le policier en charge de l'affaire qui cache lui aussi un passé plus que trouble qui l'a marqué à vie. Les scènes évoquées par ce personnage m'ont profondément marquée. Une fois de plus, l'auteur nous laisse constater les dégâts, longtemps après, sur l'homme qu'est devenu Anthony. Sa relation complexe avec sa mère est très intéressante. J'ai adoré (si l'on peut employer ce mot ici) en savoir plus sur lui.

L'auteur sait instiller le malaise tout au long de son roman en s'attaquant à des sujets tabous qui ne laissent pourtant personne indifférent. C'est aussi une réflexion sur la façon dont on peut s'en sortir: les victimes ne deviennent pas forcément toutes des bourreaux.

La fin du roman m'aura pourtant empêchée d'en faire un coup de coeur. Les cent dernières pages m'ont paru inutiles. L'auteur veut prolonger la vie de ses personnages de papier mais s'embourbent dans des rebondissement qui alourdissent le tout. C'est bien dommage car l'intrigue initiale se suffisait amplement à elle-même.

« L'Empathie » est un polar efficace au rythme intense dont certaines scènes ne laisseront pas le lecteur indemne.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Tout d'abord je tiens à remercier l'éditeur de m'avoir permis de découvrir ce roman et de rencontrer son sympathique auteur lors d'un récent Apéro polar du Gang Pocket !
À Paris, un psychopathe surnommé “le lézard” par la police, sème la panique lors d'une série de viols et d'agressions physiques d'une rare brutalité. Anthony Rauch (dit “la poire” - de façon peu charitable - par ses collègues) et Marion Mesny (indéniablement amoureuse de lui) sont en charge de l'enquête - et plutôt sur les dents ! … Celui qui se baptise “Alpha” semble non seulement insaisissable mais également sans aucune limite …
Antoine Renand - au physique pourtant doux et bienveillant, (comme quoi, il ne faut pas se fier à l'eau qui dort !) ne va pas nous épargner ! L'auteur nous stupéfie par la violence de son intrigue et le stress qu'elle engendre. Et pour une fois, on a affaire à deux flics qui ne ressemblent vraiment pas à des héros. Leur passé respectif détient un lourd et terrible secret qu'ils tentent de fuir …
D'où l'empathie éprouvée pour les victimes …
D'où le manque d‘empathie spécifique aux bourreaux …
Sans vouloir spoiler ce thriller, on peut dire qu'il y a dans l'air une ambiance “à la Guy Georges et Natacha Kampuch” … Impossible de se détacher de ce roman noir avant d'en connaitre le dénouement : mais attention c'est féroce !
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Marion Mesny et Anthony Rauch sont flics ( brigade du viol) à Paris. La première qualité requise est l'empathie pour ce job. Savoir être assez proches des victimes pour que celles-ci leur apportent un témoignage assez précis afin qu'ils puissent traquer et arrêter leurs bourreaux. Pour autant, ils doivent apprendre à garder une certaine distance avec leurs victimes.

Marion et Anthony ne manquent pas d'empathie. Ils ne sont pas devenus flics dans cette brigade par accident. Ce fut leur choix de vie. Leur parcours, à chacun, les a conduits naturellement à chasser ces monstres sans que ce soit le hasard pur.

Une nouvelle enquête commence, ils doivent trouver un prédateur particulièrement violent : Alpha. Il entre chez les gens par les fenêtres, quel que soit l'étage. Il les humilie, les violente, les viole bien sûr, mais son trip est vraiment dans l'anéantissement de toute rébellion, dans l'avilissement de ses victimes. Quand ses proies sont à sa merci, il se sent alors tout puissant.

La force de ce roman se situe dans ses personnages. L'auteur alterne entre le passé - présent de chacun afin de comprendre chacune de leur action, comment, chacun arrive à ce moment précis de son histoire. Cela nous permet de comprendre leurs réactions en tant que chasseur, victime ou bourreau. le personnage principal reste Anthony dit la Poire qui cache un lourd secret qui le consume peu à peu.
Malgré tout aucun des protagonistes n'est laissé de côté, et chacun est fouillé, analysé, suivi. Vous pouvez les aimer, les détester, les plaindre, les comprendre mais aucun ne vous laissera indifférent. Antoine Renand réussit ainsi à donner au lecteur, l'empathie nécessaire pour suivre et comprendre chacun des personnages de cette histoire. Les traumatismes endurés durant l'enfance doivent permettre d'aider les autres, avoir de la sollicitude, de la bienveillance envers ceux qui nous entourent. Ils ne doivent en aucun cas conditionner notre vie d'adulte. Il faut savoir faire face, être plus fort encore et lutter contre ces sentiments de rage et ne pas les laisser prendre le dessus.

En fermant ce livre, ce n'est pas l'histoire en elle-même qui restera dans vos têtes, bien que celle-ci soit très bien ficelée. Non, ce sont plutôt Anthony, Marion, Alpha, Louisa, Déborah, ces hommes et ses femmes dont l'auteur nous montre les forces et les faiblesses, et nous fait les aimer ou les détester, avoir de la compassion pour chacun d'eux.
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