J'ai été captivée par la vie de cette femme.
L'histoire se déroule dans un premier temps dans les Cévennes lorsque l'auteure était gamine en 1900. Baignée dans les plus pure traditions Cévenoles : le travail de la châtaigne, du vers à soie jusqu'à la filature et le dimanche au temple Protestant. Puis, le mariage et la guerre 14-18, ensuite changement radicale de vie pour partir dans le Nord de la France afin de suivre son époux devenu fonctionnaire dans un pénitencier. Puis la guerre 39-45, la mort de son mari et le retour dans les Cévennes ... Puis la vie passe, file, les enfants, les petits enfants, arrières petits enfants ...
Je me suis régalée avec cet excellent livre autobiographique et régional.... même si je ne suis pas Cévenole, mais habitant dans la région....
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J'ai été très touchée par l'histoire de cette cévenole au coeur pur. Les choses les plus simples sont bien souvent les plus touchantes... Cette simplicité empreint d'une sincérité inébranlable m'a touché au plus profond. Sans doute aussi parce que je suis cévenole...
Ces quelques mots de patois ont su réveiller en moi la nostalgie des moments passés auprès de ma grand-mère.
Et puis quel courage pour cette femme... Et quelle vie !
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Ce livre, publié en 1977, raconte la vie d'une Cévenole. 2 guerres, de simples joies, une foi protestante inébranlable en Dieu.
Cela m'a fait du bien de lire un récit si lointain et si proche pourtant. Si lointain quand on songe au télégramme qui annonce uniquement les mauvaises nouvelles. Si proche à l'échelle du temps, un siècle, ce n'est rien.
J'ai pensé à ma grand-mère mais Augustine avait l'âge de mon arrière-grand-mère. J'ai un peu eu l'impression de faire sa connaissance.
Merci pour ce beau livre.
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Et ma mère aussi était rose, et jolie, et fraîche comme une truite vive. Pendant que mon père bâtissait dans le bois et faisait des meubles et des portes, elle tenait une petite auberge de l'autre côté du pont, juste en face de notre maison. Mais une auberge en ce temps-là ce n'était pas les hôtels d'aujourd'hui. Aubergiste, on pouvait être fier de l'être. Cela sonnait haut et clair. On accueillait, on offrait l'hospitalité, on donnait et en échange on recevait beaucoup plus que pièces sonnantes.
« Égrener toute une vie , la semer pour toujours entre les pages d’un livre et se dire que ,peut - être le grain ne germera jamais …..
C’est si long une vie.
C’est fait de tout et de rien.
Un long et précieux chemin ….. »
Salut montagnes bien-aimées
Pays sacré de nos aïeux
Vos vertes cimes sont semées
De leur souvenir glorieux
Élevez vos têtes chenues
Espérou, Bougès, Aigoual
De leur gloire qui monte aux nues
Vous n'êtes que le piédestal.
Il est dans la vie des moments qui nous appartiennent et quand on les regarde du haut de toute une existence, seul le silence est vrai.
Quelques maigres arpents, du début à la fin... Et c'est bien suffisant. Jamais je n'ai manqué du nécessaire.